La pratique de la médecine générale nécessite un enseignement

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La pratique
de la médecine générale
nécessite un enseignement
particulier
Laformationcontinue.Lepartagedesexpériences.
L’enseignement. Telles sont quelques-unes
des activités que le Dr Gomes pratique de
façon assidue et engagée, en même temps
que sa profession de médecin. Nous sommes
en présence d’un homme très occupé qui
partage sa vie avec son épouse, elle-même médecin,et leurs
6 enfants. Depuis qu’il a posé la plaque de son cabinet en
1980 dans un village du Sud-Ouest de la France, le
Dr Gomes n’a eu de cesse de donner à la médecine générale
ses lettres de noblesse. Si la reconnaissance de ce que l’on
appelle les soins primaires*et la perception de la médecine
générale en tant que spécialité à part entière ont beaucoup
évolué ces dernières années dans notre pays, le Dr Gomes
y est sans doute pour quelque chose. C’est en tout cas le
résultat d’un engagement personnel et d’une force de
conviction qui le guident depuis longtemps. Né en 1952 au
Portugal,José Gomes est arrivé en France à l’âge de 11 ans.
Alors que sa famille s’installe dans la banlieue sud de Paris,le
jeune José réalise vite qu’il veut devenir médecin. « Une
vraie vocation qui est venue dès l’adolescence, sans doute à
travers certaines lectures, mais la motivation profonde était
déjà là ». Issu d’un milieu modeste, l’étudiant travaille en
même temps dans un hôpital parisien comme inrmier de
nuit.À l’époque,la médecine gérale nétait pas une spécialité
reconnue et il y avait pour ainsi dire deux mondes.À l’issue de
leur 6eannée d’études, certains décidaient de passer le
concours pour se diriger vers 3 ans d’Internat, d’autres
choisissaient la médecine générale et suivaient une année de
stage dit interné.Ceux-là devenaient des médecins généralistes.
Les choses ont maintenant changé et depuis 2004,la médecine
nérale est devenue une spécialité à part entière,enseignée
comme telle. « À l’initiative de certains de mes confrères et
de moi-même, des réformes ont eu lieu pour redonner à la
médecine générale sa vraie place, sa pratique justiant de
plus en plus un enseignement particulier ». On n’imagine pas
à quel point ce fût « un travail de longue haleine, presqu’une
lutte corporatiste car il fallait changer les mentalités. La
médecine générale est une discipline qui,plus que les autres,
a besoin de se faire reconnaître ».
Le choix initial de faire de la médecine générale pour
favoriser « la prise en charge globale du patient » incite
le jeune couple Gomes à s’installer en Charente. Le
Dr Gomes termine ses études en 1980, passe sa thèse un
22 octobre et ouvre son cabinet deux semaines plus tard,
alors qu’il est déjà papa de deux jeunes enfants.Très vite, il
se sent attiré par la formation.« En 1982,nous avons mis en
place avec plusieurs confrères un groupe de réexion mé-
dicale et de formation continue, qui nous permettait de
nous retrouver régulièrement pour discuter sur des sujets
précis, partager des idées, échanger des expériences et ce,
toujours en psence d’experts ».Très inspiré par les modèles
anglo-saxons et notamment par les avancées de la médecine
au Québec, le Dr Gomes n’a jamais cessé d’associer à sa
pratique quotidienne une réexion sur la profession et son
enseignement. En 1984, le groupe rééchit à la mise en
place d’un 3ecycle de médecine générale qui voit le jour
un an plus tard à la faculté de médecine de la région. Le
Dr Gomes est alors appelé pour dénir les programmes et
donner des cours. En 1986, c’est la création du Collège des
Généralistes Enseignants et Maîtres de Stages COGEMS,
qui initie la première commission régionale de médecine
générale.« Nous agissions au niveau local en suivant ce qui
se faisait au niveau national, ce qui nous a permis de faire
rapidement connaître notre action ». Guidé par cette bre
pédagogique indéfectible, le Dr Gomes a également mis en
place un diplôme universitaire avec des universités de Qbec.
Directeur de thèses, cet érudit organise régulièrement des
congrès ou des séminaires de formation et fait partie des
groupes d’experts qui produisent des recommandations à la
Haute Autorité de Santé (HAS).
Nommé Maître de conférences en 2003,puis Professeur
de médecine générale en 2008,le Dr Gomes rappelle que la
titularisation récente de la profession est une vraie
nouveauté. « Réservée autrefois aux seuls chirurgiens et
spécialistes, la titularisation change radicalement tant la
perception que le statut du médecin généraliste ». Serait-ce
une façon d’attirer les jeunes vers ce métier qui fait encore
trop souvent ofce de « parent pauvre » de la médecine ? Or
comme le rappelle volontiers le Dr Gomes : « le choix de
faire de la médecine générale en libéral offre,outre la passion
du métier et le contact avec les patients, une vraie dynamique
denseignementetde recherche.Nous avonsla mission d’attirer
les générations futures en créant des structures qui puissent
les motiver ». Une alternative qui pourrait être offerte par
les maisons de santé pluridisciplinaires, comme celle que le
Dr Gomes acrééeavecdesconfrèresde la régionaprèsplusieurs
années de réexion.Ouverte depuis le 1er juillet,cette maison
de santé, qui aspire à devenir universitaire, compte une
équipe de 24 professionnels pour une prise en charge compte
du patient. La médecine de demain est en marche.
Portrait réalisé par Célia Bantu
photo Nicolas Reitzaum
*Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, « les soins de santé primaires sont des soins de san
essentiels rendus universellement accessibles aux individus et aux familles au sein de leur communau
par des moyens acceptables pour eux et à un coût que les communautés et le pays puissent assumer ».
1952
Naissance au Portugal
1980
Passe sa thèse
et ouvre son cabinet
1982
Crée un groupe
de réexion médicale
et de formation continue
1985
Enseigne en faculté
de médecine le 3ecycle
de médecine générale
qu’il a créé
2003
Nommé
Maître de Conférences
2008
Nommé Professeur
de médecine générale
2010
Crée une maison
de santé pluridisciplinaire
DOCTEUR JOSÉ GOMES, GÉNÉRALISTE
P A R C O U R S D E M É D E C I N S L I B É R A U X
Une communication à l’initiative du Ministère de la Santé et des Sports
APPRENDRE, COMPRENDRE,
TRANSMETTRE
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