Identification et caractérisation de profils à risques d’infection au virus de l'hépatite C (VHC) chez les utilisateurs de drogues par injection (UDI) Problématique La majorité des cas existants et nouveaux d’infection au VHC se produisent chez les UDI, dans les pays à revenus intermédiaire et élevé. D’ailleurs, à Montréal, l’incidence d’infection au VHC, ie le taux de nouvelles infections, demeure élevée (jusqu’à 25.5 pour 100 personnes-années). La trajectoire des utilisateurs de drogues par injection est un processus dynamique, i.e. qu’elle fait place à plusieurs épisodes d’arrêt/récidive d’injection de drogue. Ainsi, il est plus judicieux d’examiner la cessation d’injection avec une méthodologie longitudinale. Peu d’études se sont intéressées à l’impact d’épisodes d’arrêt/récidive d’injection de drogue sur des habitudes d’injections à haut risque, ainsi que sur l’incidence d’infection au VHC. Une meilleure compréhension de la période pré-infection chez les UDI s’avère donc cruciale pour guider le développement et l'amélioration de stratégies de santé publique rentables pour la prévention de l'infection au VHC. Objectif Ce projet a pour but d’identifier certains profils à risques d’infection au VHC chez les UDI. Spécifiquement, il a pour objectif d’évaluer l’association entre les épisodes d’arrêt/récidive d’injection de drogue à court-terme et certaines habitudes d’injection à haut risque, ainsi que les incidences de primo-infection, réinfection et infection globale au VHC. Méthodologie Cette étude est réalisée en utilisant les données d’une cohorte prospective d’UDI actifs (utilisation de drogues injectables dans les 6 derniers mois). Seuls les participants qui n’ont jamais été infecté (Ac anti-VHC négatif), ou qui ont résolu leur infection VHC (Ac positifs et ARN VHC négatif) sont éligibles pour ce projet. Les participants sont rencontrés tous les trois mois; ils répondent à un questionnaire administré par un intervieweur et un échantillon sanguin est testé pour le statut VHC (Ac anti-VHC et ARN VHC). Le statut infectieux et autres variables sont mis à jour à chaque visite. Des analyses statistiques descriptives pour variables continues et catégorielles sont utilisées pour caractériser la population à l’étude. L’évaluation des associations sont effectuées en employant des méthodologies biostatistiques et épidémiologiques transversales et longitudinales de niveaux débutant et intermédiaire (régressions logistiques, équations d'estimations généralisées, régressions de Cox). Rôle du stagiaire Ce projet permettra au\à la stagiaire de s’initier aux concepts biostatistiques et épidémiologiques de base, dans un contexte de recherche clinique stimulant et en effervescence. Le/la stagiaire participera à l’analyse d’un volet spécifique de l’étude, à l’aide de méthodes ajustées à son niveau. Il/elle collaborera de près avec des étudiants au doctorat. Il/elle pourra présenter ses résultats dans son rapport de recherche et lors d’une présentation (orale ou par affiche).