L’ARTICULATION
Voici la recette pour construire une
articulation : prendre d’abord deux
extrémités osseuses et les recouvrir de
cartilage. Les enrober ensuite dans une
capsule articulaire, afin de les isoler du
reste du corps. Dans cet espace clos, les
laisser baigner dans un liquide qui va à
la fois nourrir l’articulation et faciliter
son glissement : le liquide synovial
Voilà pour une articulation type. Le
corps humain est toutefois rempli
d’exceptions et de singularités. Prenons
le cas de la symphyse pubienne : cette
articulation entre les deux os iliaques ne permet pas le mouvement. Autres
exemples : les articulations du genou ou de l’épaule, on y trouve des éléments qui
augmentent la congruence articulaire : les ménisques aux genoux, le bourrelet
glénoïdien à l’épaule.
Tous les os tiennent entre eux grâce aux articulations. Une articulation est un
système mécanique soumis à une double nécessité : celle de la mobilité et de la
stabilité.
LE MOUVEMENT
Nous disposons maintenant de tous les
éléments mécaniques qui permettent
d’expliquer un mouvement : il se réduit
à deux segments (osseux), un axe de
rotation (l’articulation), et une force
ayant une intensité, une direction et un
point d’application donné (par le
muscle) (fig 4).
Chaque mouvement est lié à son
mouvement inverse. Par définition, on
appelle muscle agoniste “ le ou les
muscles participant à un mouvement
donné” et muscle antagoniste “le ou les
muscles participant au mouvement
inverse”. Il revient donc aux muscles
antagonistes de contrôler la vitesse et la
précision du mouvement engendré par
les muscles agonistes.
Le muscle squelettique se contracte sous l’influence de la volonté, donc du
cerveau. Chaque muscle est relié au cerveau par un nerf, qu’on assimilera à un
câble électrique