
À propos du bulletin Coup d’oeil...
Des exemplaires imprimés de ce bulletin et sa version électronique sont disponibles au secrétariat de la Direction de la recherche,
de l’innovation et du transfert des connaissances (DRITC, MSSS) auprès de Laurence Savard-Paquet - 418 266-7056 - laurence.savard-
Un accès à la version électronique du bulletin est également disponible sur l’intranet Réseau à l’adresse suivante : http://reseau.msss.
rtss.qc.ca/appl/rtss/coupoeil.nsf/liste?openview
Éditique : Laurence Savard-Paquet, DRITC, MSSS
Coordonnateur du C
oup d’
oeil : Jacques Rhéaume - 418 266-7067 -
[email protected].qc.ca
Conclusion
RÉFÉRENCE: Pour en savoir plus, consulter l’intranet réseau à l’adresse suivante : http://intranetreseau.rtss.qc.ca/index.php?id=283
Les résultats de l’étude sont également disponibles sur demande auprès de la Direction des études et des analyses
L’affi liation — L’Usual Provider of
Continuity (UPC), employé pour mesurer
l’affi liation, est basé sur le pourcentage
des visites en omnipratique au cabinet
du médecin habituel, soit celui qui a
dispensé la plus grande valeur monétaire
de services médicaux en omnipratique
au cours de l’année. L’UPC ne s’applique
qu’aux individus comptant aux moins
trois visites médicales. Au cours des
années qui ont suivi l’accréditation,
l’affi liation de la clientèle des GMF au
médecin habituel a peu changé alors
que l’affi liation à la clinique où pratique
ce médecin a augmenté, un changement
qui refl ète le développement de la
pratique de groupe en GMF. Dans les
autres cliniques, c’est l’affi liation au
médecin habituel qui s’intensifi e tandis
que les médecins partagent de moins en
moins leur clientèle.
Un modèle de régression logistique a
mis en relation les caractéristiques de
la clientèle et l’affi liation à la clinique.
La variable la plus infl uente en GMF et
dans les cliniques comparables y est le
groupe d’âge, les personnes de 70 ans
ou plus étant trois fois plus susceptibles
d’avoir une affi liation élevée que les 0 à
14 ans. L’inscription représente le second
facteur en importance, la probabilité
d’une affi liation élevée étant 2,2 fois plus
grande lorsqu’une personne est inscrite
en GMF. Dans les cliniques comparables,
la probabilité correspondante est 1,5 fois
plus grande pour les individus inscrits en
tant que vulnérables ou pour un suivi en
périnatalité, soit un impact moindre de
l’inscription.
L’utilisation des services médicaux —
La clientèle des cliniques comparables
compte, en moyenne, plus de visites
auprès de médecins omnipraticiens
en cabinet que celle des GMF. L’écart
se chiffre à 0,13 visites (ou 3,2 %) en
2001-2002 et augmente à 0,25 visites
(ou 6,3 %) en 2005-2006. La différence
peut être expliquée par la mise en place
des forfaits de prise en charge à titre de
médecin de famille, qui a eu un impact
plus important dans les cliniques non
GMF et par la possibilité de consulter
l’infi rmière du GMF. On note toutefois
une baisse de l’ensemble des visites
médicales pendant la période étudiée,
cette diminution est de 10 %.
Dans toutes les cliniques, le nombre
moyen de visites à l’urgence est demeuré
relativement stable, y compris chez les
personnes ayant des problèmes de santé
chroniques. Le fait d’avoir effectué au
moins une visite auprès d’un médecin
spécialiste multiplie par 2,4 la probabilité
d’avoir recours à l’urgence dans toutes
les cliniques. L’affi liation a cependant
un effet plus marqué parmi la clientèle
des GMF : plus l’affi liation y est élevée,
plus la probabilité d’effectuer une visite
à l’urgence diminue, une tendance que
l’on ne retrouve pas dans les cliniques
comparables. L’inscription au GMF
semble aussi faire une différence, mais
les résultats sont mitigés.
Malgré une baisse du nombre moyen
de services, le coût moyen par usager
des services médicaux payés à l’acte
est relativement stable au cours des
cinq années. La bonifi cation de la
rémunération accordée aux médecins
de famille, en GMF ou hors GMF, est un
facteur important ayant contribué à la
hausse du coût unitaire des visites en
omnipratique.
La courte période d’observation après
l’accréditation des GMF, le fait que les
données refl ètent uniquement les coûts,
les services et la clientèle lors d’une
visite rémunérée à l’acte et, enfi n, le
leadership particulier aux médecins des
premiers GMF constituent les principales
limites de cette étude. Malgré cela,
l’analyse des données montre que
l’implantation des GMF a eu des effets
que l’on peut distinguer de ceux qu’on
retrouve dans des cliniques médicales
comparables. Ces effets se rapportent à
l’intérêt que suscitent les GMF chez les
médecins, à l’affi liation de la clientèle
à la clinique plutôt qu’à un médecin et
à la dispensation à une clientèle plus
nombreuse d’une quantité moindre de
services médicaux par patient.
RÉDACTION : Vincent Bonneau, Direction des études et des analyses et Anne Gauthier, Direction de l’évaluation, MSSS - Les autres membres de
l’équipe qui ont collaboré à cette étude sont : François Bégin, André Charest, Joanie Gingras et Jenny Tremblay
Impact sur l’affi liation, l’utilisation des services médicaux et les coûts associés