
2 Boris Adamczewski
o`
uxd´
esigne la distance `
a l’entier le plus proche du r´
eel x. L’exposant de densit ´
edeξ,
not´
eν(ξ),est alors d´
efini comme l’infimum des nombres r ´
eels de la forme
1
2log(αξ(u)β(u)),
lorsque ud´
ecrit l’ensemble des suites croissantes d’entier positifs telles que αξ(u)<1
et β(u)<+∞. Lorsqu’il n’existe aucune suite uv´
erifiant ces conditions,on opte pour la
convention ν(ξ)=+∞.
Plusieurs probl`
emes motivant l’introduction de cet exposant peuvent ˆ
etre
trouv´
es dans [1]. Dans cet article,Fischler et Rivoal d´
emontrent entre autres choses
que ν(ξ)=0 pour presque tout nombre r ´
eel ξau sens de la mesure de Lebesgue,
que ν(ξ)=0 pour les nombres quadratiques et que ν(ξ)est fini pour tout nombre
alg´
ebrique poss´
edant au moins un conjugu ´
e de Galois r ´
eel (diff´
erent de ξlui-mˆ
eme).
Comme cons´
equence imm´
ediate de ce dernier r ´
esultat,ils obtiennent que l’exposant de
densit´
e est fini pour tout nombre alg´
ebrique de degr ´
e pair. Cependant,la question de la
finitude de l’exposant de densit ´
edetoutnombrealg
´
ebrique irrationnel est laiss´
ee ou-
verte.
L’objet de cette note est de r´
epondre (positivement)`
a cette question.
Th ´
eor `
eme 1.1. L’exposant de densit ´
edetoutnombrealg
´
ebrique irrationnel est fini.
Fischler et Rivoal conjecturent en fait un r´
esultat bien plus pr´
ecis que celui
donn´
eparleth
´
eor`
eme 1,`
a savoir que l’exposant de densit ´
e des nombres alg ´
ebriques
irrationnels est toujours nul. Notons ´
egalement que l’approche que nous proposons ici
peut ˆ
etre rendue effective. Elle permet par exemple de montrer que ν(ξ)≤1.2359,o`
uξ
d´
esignelepluspetitnombredePisot,c’est- `
a-dire,l’unique racine r´
eelle du polyn ˆ
ome
X3−X−1.
2D
´
emonstration du Th ´
eor `
eme 1.1
Une premi`
ere ´
etape dans la d´
emonstration du th´
eor`
eme 1.1 consiste `
ad
´
emontrer que
tout corps de nombres r´
eel admet un nombre de Pisot comme ´
el´
ement primitif et qu’il
est possible d’imposer une condition suppl´
ementaire sur les modules des conjugu´
es de
Galois de cet ´
el´
ement primitif.
Lemme 2.1. Soient ξun nombre alg ´
ebrique r´
eel,d=[Q(ξ):Q]et r1(resp. r2)le nombre
de plongements r ´
eels (resp. complexes)de Q(ξ)dans C. Notons σ1,σ2,...,σr1(resp.