JUIN 13 ONCOLOGIE Mensuel 22 RUE PALESTRO 75002 PARIS - 01 53 00 98 60 Surface approx. (cm²) : 3065 N° de page : 16-25 Page 1/10 Imagerie préopératoire cle l'extension ganglionnaire initiale et locorégionale cles cancers du sein Pre-operative imaging of initial and locoregional lymph node area in breast cancer < C. Ala Eddine-Le Jallé1-2, E. Aubert2, C. Nos34 Imagerie 114 centre Saint Germain Paris France Institut Curie, 26, rue d Ulm, F-75005 Paris, France Institut du sem, 7, avenue Bugeaud, F-75116 Pans, France ""Hôpital europeen Georges Pompidou 20 rue Leblanc F-75908 Paris cedex 15, France Reçu le 7 fevrier 2013 , accepte le 16 mai 2013 Abstract' Although its use is underestimated, the lymph node area should be thoroughly investigated prier to treatment so that the right course of therapy can be selected, especially axillary surgical procedures, which may occasionally be performed after neoadjuvant chemotherapy Ultrasonography plays a pivotai rôle in this assessment, as the high resolution waves enable metastatic tumours larger than 3 mm to be investigated, while aspiration biopsy tech niques can confirm this spread in nearly 80% to 90% of cases Evidence of pre-operative spread to the lymph nodes means that the surgeon no longer needs to perform a sentinel lymph node biopsy, which requires expensive equipment and a specialist team When spread to the lymph nodes is proven or highly suspected, layered imaging techniques (computensed axial tomography and/or magnetic résonance ima gmg) will enable this spread to be quantified sothattheextentof surgery and the amount of radiothe rapy can be determmed Positron emission tomography is bemg developed and may also help in lymph node stagmg No technique has a sufficiently high détection failure rate, which means that surgical investigation will never be required, however, the sentinel lymph node biopsy should be car ried out only for patients considered as not needmg surgery or radiotherapy after an extensive ultrasound investigation The expected benefits and current limitations of the imaging techniques are bemg developed Keywords- Breast cancer - axillary lymph nodes - Diagnostic methods - Ultrasonography imaging Computed tomography imaging Magnetic résonance imaging - Fine needle aspiration biopsy Résumé L'extension ganglionnaire doit être recherchée attentivement en pretherapeutique afin de guider la thérapeutique, notamment le geste chirurgical axillaire qui sera parfois réalise apres une chimiothérapie neoadjuvante source de sousestimation L'echographie joue un rôle central dans ce bilan, car les sondes de haute resolution permettent de rechercher des implants metastatiques de plus de 3 mm, et les techniques de ponction peuvent authentifier cette atteinte dans pres de 80 a 90 % des cas Démontrer en préopératoire la diffusion ganglionnaire permettra au chirurgien de se passer de l'exploration par technique du ganglion sentinelle (GS) qui nécessite un equipement coûteux et une equipe entraînée Lorsque la diffusion ganglionnaire est prouvée ou fortement suspectée, les techniques d'imagerie en coupe Correspondance catherine alaeddme@cune net SEIN 7979707300504/GCP/OTO/3 (tomodensitometne et/ou imagerie par résonance magnétique) permettent de quantifier cette extension afin de guider l'étendue du geste chirurgical et le volume des champs de radiothérapie La tomographie par emission de positons se développe et peut aussi aider au stagmg ganglionnaire Aucune technique n'a une valeur prédictive négative suffisamment élevée pour se passer d'une exploration chirurgicale, maîs la technique du GS doit être réservée aux patients considères comme NO clinique et radiologique apres etude echographique attentive Les apports attendus et les limites actuelles des techniques d'imagerie seront développes Mots cles . Echographie du creux axillaire - Cytoponction ganglionnaire - Bilan d'extension ganglionnaire des cancers du sem - TOM du cancer du sein - IBM du cancer du sein - Adenopathie mammaire interne L'évaluation du statut ganglionnaire est un point important de la prise en charge thérapeutique des cancers du sem L'extension doit être connue des le bilan initial car c'est un element pronostique important qui influe sur le protocole de traitement le type de chirurgie de l'aisselle, les champs de radiothérapie et l'indication de chimiothérapie adjuvante Un envahissement axillaire est identifie dans 10 Eléments de recherche : INSTITUT DU SEIN : centre spécialisé dans les pathologies du sein, à Paris 16ème, toutes citations JUIN 13 ONCOLOGIE Mensuel 22 RUE PALESTRO 75002 PARIS - 01 53 00 98 60 Surface approx. (cm²) : 3065 N° de page : 16-25 Page 2/10 a 30 % des tumeurs Tl (< 2 cm), 45 % des tumeurs T2 (2-3 cm) et 55 a 70 % des tumeurs de plus de 3 cm [4] En pratique, depuis le developpement du dépistage, les tumeurs sont diagnostiquées plus précocement et en France, seuls 35 % des patientes sont N+ au moment du diagnostic, dont deux tiers (65 %) sont pN1, a savoir avec un a trois ganglions envahis dans l'aisselle [31 52] Actuellement, aucune technique d'imagerie ne bénéficie d'une valeur prédictive négative (VPN) suffisante pour se passer d'une exploration chirurgicale de l'aisselle [39] - Lorsque le bilan d'imagerie ne met pas en évidence d'exten sion ganglionnaire, l'exploration chirurgicale utilise la technique du ganglion sentinelle (GS) qui explore l'atteinte potentielle du premier relais ganglionnaire Si ce GS est atteint alors un curage complementaire est le plus souvent réalise [50] , - a l'inverse lorsque l'imagerie démontre en pretherapeutique une diffusion ganglionnaire, le curage est d'emblée réalise, retirant une dizaine de ganglions en moyenne aux niveaux I et ll de Berg, et quel quefois plus étendu si le chirurgien constate un envahissement important [10] Au decours, les champs de radiothérapie (RT) seront adaptes en fonction de l'extension observée, notamment en chaîne mammaire interne (CM!) Depuis dix ans, la technique du GS a révolutionne la prise en charge chirurgicale de l'aisselle, car elle a permis a plus de 50 % de nos patientes d'éviter un curage mutile, réduisant ainsi la morbidité des traitements Cependant, sa VPN n'est pas nulle, initialement évaluée a 5 %, des etudes multicentriques plus récentes ont mis en évidence des taux de faux-négatifs variant de 5,5 à 16,7 % selon les equipes La réalisation de cette technique de repérage préopératoire neees site un investissement coûteux et des equipes entraînées Elle ne doit s'adresser qu'aux patientes SEIN 7979707300504/GCP/OTO/3 considérées comme NO clinique et radiologique Actuellement 30 % des techniques GS s'avèrent positives, plus de la moitié de ces patientes bénéficieront d'un curage dans le même temps opératoire, car le diagnostic sera fait lors de l'examen extemporane [40] Reste 15 % de patientes pour lesquelles le GS s'avère positif a l'analyse histologique définitive, metasta tique (atteinte > 2 mm) ou microme tastatique (atteinte < 2 mm) Ces patientes nécessitent en théorie un curage secondaire dans un deuxieme temps opératoire parfois délicat a organiser dans la prise en charge thérapeutique globale et qui aggrave la morbidité du curage [13] En pratique, depuis l'étude ACOZOG Z0011, cette reprise ope ratoire est de moins en moins réalisée en cas de ganglion micrometastatique [15] Ainsi, l'imagerie ganglionnaire joue un rôle majeur avant la prise en charge thérapeutique Démontrer en préopératoire une atteinte ganglionnaire permet d'éviter une procedure GS mutile Pour les patientes considérées comme NO clinique, Vechographie est I element central du bilan d'extension ganglionnaire Letude attentive des premiers relais gan glionnaires, notamment en region mammaire externe, va permettre d'identifier les premiers ganglions potentiellement atteints et permet tre leur ponction echoguidee s'ils présentent des anomalies morphologiques que nous définirons ulte neurement [24] Seuls les ganglions vraiment macrometastatiques (seuil de l'or dre de 3 mm) peuvent être identifies, en deca aucune technique d'imagerie ne permet actuellement d'identifier I atteinte ganglionnaire, et seule I exploration par etude du ganglion sentinelle permettra de quantifier cette atteinte Cette etude doit etre particulière ment attentive chez les patientes a risque metastatique tumeur de plus de 2 cm, statut HER2 positif et emboles vasculaires sur la biopsie [40] Pour les patientes N+ clinique ou a risque de diffusion un bilan d imagerie en coupe tomodensito métrique (TOM) et/ou en imagerie par résonance magnétique (IRM) est en general réalise L'optimisa lion des protocoles de ces deux exa mens est nécessaire afin d'étudier au mieux les relais ganglionnaires et d'approcher ainsi la réalité de la diffusion ganglionnaire qui guidera l'extension du geste chirurgical et les volumes de RT, afin d'assurer le contrôle locoregional Lorsque des ganglions suspects sont identifies, ils pourront être recherches en echographie ciblée et ponctionnes afin d'authentifier leur atteinte ll est en effet important de reserver la technique du GS aux patientes NO clinique et radiologique, car certains envahissements massifs du premier relais ganglionnaire peuvent etre a l'origine d'un GS faussement négatif En effet, lorsque le premier ganglion est totalement infiltre, le produit scinti graphique est drame vers le relais sus jacent qui peut être sam La patiente est alors stadifiee a tort NO, et l'évolution du ganglion laisse en place en general relativement bas situe sur la ligne axillaire antérieure est aléatoire soit restant quiescent car probablement traite par la RT du sem, soit respon sable d'une récidive locoregionale précoce Prerequis : anatomophysiologie de la diffusion ganglionnaire La diffusion ganglionnaire doit être recherchée dans la region axillaire maîs aussi dans les regions profondes sous-pectorales, susclaviculaire et mammaire interne La physiopathologie de ce drainage n'est pas complètement connue et fait encore l'objet de recherche ana tomique [44] Les recherches récentes ont permis de montrer que le si le tissu superficie! et externe se drame principalement vers le terri loire axillaire, les regions profondes du sein (qu'elles soient internes ou externes) peuvent se drainer vers les CMI Ainsi, plus que la Eléments de recherche : INSTITUT DU SEIN : centre spécialisé dans les pathologies du sein, à Paris 16ème, toutes citations JUIN 13 ONCOLOGIE Mensuel 22 RUE PALESTRO 75002 PARIS - 01 53 00 98 60 Surface approx. (cm²) : 3065 N° de page : 16-25 Page 3/10 localisation en quadrants, c'est la profondeur de la tumeur dans la glande qui va être responsable de sa dissémination lymphatique [21,37,42]. Dans les régions axillaires et sous-pectorales, la localisation anatomique des adénopathies est classifiée selon leur position par rapport au muscle petit pectoral (classification de Berg) [3]. Les ganglions de la zone I sont situés en dehors du bord externe du muscle, ceux de la zone ll sous le muscle, ceux de la zone lll en dedans du bord médial du muscle petit pectoral. Le ganglion de Rotter est situé en avant de la zone ll entre les muscles grand et petit pectoraux. Le curage classique prélève les ganglions de la zone I et de l'entrée de la zone ll. S'il existe des ganglions plus profonds, ils devront être identifiés en préopératoire pour être traités (chirurgicalement ou par RT) (Fig. 1). A - Adenopathie en zone I de Berg B - Adenopathie en zone ll de Berg D C - Adenopathie en zone lll de Berg Adenopathie sus claviculaires Fig. 1. Adénopathies en zones I, ll et lll de Berg et sus-claviculaires Deux adénopathies mammaires externes, secondairement repérées et ponctionnées sous échographie La zone I est intéressante à détailler car c'est le lieu des premiers relais ganglionnaires, le plus souvent seul site d'extension ganglionnaire, 58,2 % des N+ dans la série de Veronesi et al. [51], avec trois ganglions ou moins infiltrés chez plus de 58,4 % dans la série de Utada et al. [47]. Les premiers ganglions atteints se situent dans plus de 95 % des cas le long de l'artère thoracique latérale (mammaire externe), pouvant être relativement bas situés par rapport à l'apex du creux axillaire (rayon de 9-10 h) [8]. Cette région située à la base de la pilosité axillaire doit faire l'objet d'une étude attentive en échographie, car c'est à ce niveau que l'on peut identifier les premiers ganglions suspects et guider la ponction sous contrôle échographique afin de prouver leur atteinte (Fig. 2). La zone I de Berg a fait l'objet d'une « nouvelle classification anatomique » publiée où cette zone est divisée en trois parties : le GS était localisé le long du pédicule mammaire externe dans plus de 98 % des cas, 86,8 % sous le plan du deuxième nerf intercostal et 11,5 % au-dessus du plan du deuxième nerf intercostal [8]. SEIN 7979707300504/GCP/OTO/3 Fig 2 Adénopathie unique le long de l'artère mammaire externe Ce repere anatomique est important car aisément retrouvé en TOM et en échographie (Fig. 3). Les zones ll et lll de Berg et les régions sus-claviculaires sont atteintes secondairement et plus rarement isolément sans atteinte du niveau I. Elles sont accessibles à l'étude échographique et à la cytoponction. Elles sont souvent le site des reprises évolutives ganglionnaires et à ce titre méritent une attention particulière lors des bilans de surveillance, notamment en imagerie en coupe. L'atteinte mammaire interne est le plus souvent méconnue, pourtant elle peut être estimée à 10 % de l'ensemble des patientes, et l'on sait que si l'on pratiquait des prélèvements de GS dans la GMI en se donnant les moyens d'imagerie et chirurgicaux d'y parvenir, on retrouverait les résultats suivants : 20 % de scintigraphies positives en mammaire interne et 20 % des patientes N+ avec extension en GMI [11]. Si le curage chirurgical de la GMI est peu pratique, le traitement par RT reste nécessaire afin Eléments de recherche : INSTITUT DU SEIN : centre spécialisé dans les pathologies du sein, à Paris 16ème, toutes citations JUIN 13 ONCOLOGIE Mensuel 22 RUE PALESTRO 75002 PARIS - 01 53 00 98 60 Surface approx. (cm²) : 3065 N° de page : 16-25 Page 4/10 L'injection en péritumoral ayant cependant l'avantage de révéler plus sigmficativement les drainages extra-axillaires, notamment mam maires internes observés chez près de 20 % des patientes [23,49]. Plan du 2° rterf mtercosfàl Fig 3 Image 40 schema anatomique de la diffusion ganglionnaire dans le creux axillaire [8] 86,2 % de ganglion sentinelle le long de I artere mammaire externe sous le plan du deuxieme nerf intercostal, 11,5 % sur le même axe au dessus du plan du nerf et seulement 1,8 %en postérieur le long de l'axe thoracodorsal de contrôler révolution locoregionale. Cette extension doit être recherchée par echographie et surtout par imagerie en coupe (Fig 4) Technique du ganglion sentinelle L'objectif de cette technique de repérage préopératoire est d'identifier le premier ganglion de drainage de la zone tumorale Elle utilise un radiotraceur, et pour certains une injection de bleu patenté en association. Les injections peuvent se faire en péritumoral ou en periareolaire, et ce sujet ne fait toujours pas l'objet d'un consensus Dès le début de sa diffusion en 2005, l'ASCO a fixe des normes de bonne pratique : un taux d'identification du GS dans 90 % des procedures avec un taux de faux-négatifs ne devant pas excéder 5 % [28]. Le nombre de ganglions prélevés varie entre un et cinq selon la fixation observée. Lorsque le GS n'est pas identifie, un curage est systématiquement pratique, car le risque de diffusion metastatique est sigmficativement plus eleve. Dans l'étude de BrenotRossi et al., un envahissement ganglionnaire était retrouve dans 63,3 % des scmtigraphies négatives (GS non détecté) versus 28,5 % des scmtigraphies positives [6]. Le bénefice attendu de cette procédure est la diminution de la morbidité des explorations chirurgicales de l'aisselle 12 mois après chirurgie, le taux de lymphœdèmes est évalue a 5 versus 13 % pour un curage classique, et les troubles de la sensibilité de 11 versus 31 % [30]. Dans une cohorte plus large de Petrek et avec un recul de 20 ans, plus de 49 % des patientes ressentent des troubles du membre supé- rieur après curage (21 ganglions prélevés en moyenne) [39]. Actuellement, la technique est réservée aux tumeurs ayant un faible risque de dissémination ganglionnaire : lésion unifocale Tl ou petit T2, NO clinique et radiologique et chez des patientes u n reseau lym pratique anatomiquement indemne, c'est-à-dire sans antécédent de chirurgie sur ce sein. D'autres indications plus larges sont en cours d'étude lésion de plus de 3 cm, multifocale ou multicentnque, etude apres CT neoadjuvante, carcinome in situ étendu de mauvais pronostic. Les faux-négatifs (absence d'identification d'un ganglion metastatique) exposent la patiente à un sous-traitement et a la poursuite évolutive locoregionale souvent a l'origine d'une diffusion metastatique à bas bruit Dans les etudes récentes, leur taux varie de 5,5 à 16,7 %, en moyenne 9,8 % [14,16,22,25,53] Leur nombre diminue avec l'expérience de l'équipe (taux d'identification du GS, nombre de ganglions prélevés par procedure) et avec l'utilisation d'une double méthode de repérage (radiotraceur et bleu). Ils peuvent aussi être dus a une infiltration metastatique massive du premier relais ganglionnaire, le reseau de drainage étant dévie vers les ganglions sus-jacents euxmêmes indemnes. Ce sont ces ganglions massivement envahis qui doivent ètre attentivement recherches par l'imagerie prétherapeutique (Fig 5). Echographie et ponctionsbiopsies échoguidées Tumeur interne avec adenopathies axillaires st mammaires internes Fig 4 Tumeur interne avec adenopathies axillaires et mammaires internes SEIN 7979707300504/GCP/OTO/3 La méthode d'imagerie la plusfacile à utiliser pour étudier et guider les prélèvements ganglionnaires est l'echographie avec sondes de haute frequence de 12 à 18 MHz. La sensibilité de l'echographie seule est évaluée à 61 % et la spécificité à 84 %, mais associée a la ponction ganglionnaire, la methode a prouvé son utilite La méta- Eléments de recherche : INSTITUT DU SEIN : centre spécialisé dans les pathologies du sein, à Paris 16ème, toutes citations JUIN 13 ONCOLOGIE Mensuel 22 RUE PALESTRO 75002 PARIS - 01 53 00 98 60 Surface approx. (cm²) : 3065 N° de page : 16-25 Page 5/10 Aspect IBM et échographique d'une adenopathie mammaire externe persistant apres procedure GS négative bien visible et central, avec vascularisation harmonieuse En pratique, leur aspect et leur taille (jusqu'à 5 cm) sont variables d'une patiente à l'autre, mais ils sont en général symétriques. Cette étude morphologique doit être faite lors du bilan initial avant les biopsies mammaires qui peuvent engendrer des adénites réactionnelles parfois difficiles à différencier des adenopathies métastatiques Fig 5 Adenopathie mammaire externe decouverte au decours immédiat d'une procedure GS négative macro-infiltration responsable dur faux-négatif analyse de Houssami et al. portant sur 6 166 échographies avec 2 874 ponctions echoguidées a mis en évidence une sensibilité moyenne de la ponction a 79 %, celle-ci augmentant a plus de 82 % si les ganglions ponctionnes étaient considères comme suspects [24] Cette demarche a permis d'identifier 17 a 20 % de diffusions ganglionnaires chez des patientes considérées comme NO, leur évitant ainsi une procédure GS inutile, et s'est montrée particulièrement utile pour les tumeurs de plus de 2 cm Dans la région axillaire, les ganglions doivent être recherches le long de l'artère mammaire externe, visible comme un fin vaisseau se jetant dans l'artère axillaire a la par tie haute de l'aisselle. Les premiers ganglions peuvent être bas situés, sur rayon de 9-10 H, à la partie basse de la pilosité axillaire (Fig 6) Ganglions normaux Les ganglions normaux sont réniformes avec cortex régulier de moins de 2,5 mm, hile graisseux Arguments échographiques pour une infiltration métastatique Les arguments échographiques pour une infiltration métastatique [7] sont : - un épaississement cortical diffus de plus de 2,5-3 mm ; - un épaississement cortical focal, notamment sous-capsulaire, siège préférentiel des premières atteintes tumorales , - une disparition du hile central ou une excentration ; - une hyperhémie vasculaire avec presence d'un flux doppler positif intracortical transfixiant, - un aspect hypoechogène du cortex parfois presque liquidien, mimant un kyste. Artère mammaire externe L'aspect des adenopathies est souvent proche de celui de tumeur mammaire : d'autant plus hypoechogène que celle-ci l'est, siège de microcalcifications s'il en existe dans la lesion primitive. Toutes ces modifications doivent indiquer un prélèvement échoguide afin de confirmer la suspicion métastatique / Adenopathie Ganglion benin Fig 6 Etude ganglionnaire le long du pédicule mammaire externe bien visible en doppler, un ganglion sam liposcoreux et une petite adenopathie de 5mm située en coupe axiale a la base de la pilosité SEIN 7979707300504/GCP/OTO/3 La plupart des equipes utilisent la ponction cytologique Elle a l'avantage d'être facilement réalisable lors de la biopsie de la lésion initiale. L'utilisation d'aiguille fine 25 G ou 27 G est peu hémorragique, ce qui permet d'obtenir des étalements cellulaires contributifs Dans la plupart des equipes, la rentabilité de cette technique est évaluée en moyenne à 72 % (VPN : 70 %), atteignant 85 % (VPN : 93 %} en cas de double ponction [1,9,29]. En pratique, le guidage échographique Eléments de recherche : INSTITUT DU SEIN : centre spécialisé dans les pathologies du sein, à Paris 16ème, toutes citations JUIN 13 ONCOLOGIE Mensuel 22 RUE PALESTRO 75002 PARIS - 01 53 00 98 60 Surface approx. (cm²) : 3065 N° de page : 16-25 Page 6/10 estaisépourles cibles superficielles situées à moins de 15 mm sous le plan cutané, notamment pour les ganglions situés le long du pédicule thoracique latéral à rechercher le long de la ligne axillaire antérieure jusqu'à la veine sous-clavière. Pour les cibles plus profondes situées dans la profondeur du creux axillaire, la mobilité ganglionnaire peut rendre difficile le ciblage avec des aiguilles fines donc souples. L'installation du patient en décubitus latéral est alors essentielle pour tenter de trouver un plan profond rigide sous le ganglion cible Seules les ponctions cellulaires doivent être considérées comme informatives, les ponctions dites « non contributives » devant être complétées par une exploration chirurgicale de l'aisselle car pouvant être dues à une sclérose tumorale ganglionnaire (Figs 7,8). A - Adénopathie mammaire interne unique Cytoponction positive B - Evolution favorable apres chimiothérapie » » f *»», •<«&&*?* D'autres équipes préfèrent la microbiopsie, dont la VPN est supérieure avec une sensibilité proche de 87 % et une VPN de 88 % [1]. Ce prélèvement nécessite une technicité supérieure, car la biopsie se fait dans une région anatomique riche en vaisseaux et en nerfs qu'il ne faut pas léser, cependant elle est plus reproductive que la cytoponction dont la lecture dépend de la qualité du prélèvement, opérateur dépendant. Pour cela, les nouvelles aiguilles 16 G que l'on peut utiliser sans débattement permettent de se positionner au centre de la cible avant le prélèvement, limitant le risque de plaie lymphatique. Dans les deux cas, un prélèvement négatif ne permet pas de se passer d'une exploration chirurgicale de l'aisselle, car la VPN de ces techniques reste insuffisante, et le ganglion prélevé peut ne pas être leGS. À l'inverse, un résultat positif permettra d'éviter une procédure GS inutile et surtout un curage ganglionnaire différé qui, outre deuxième temps opératoire, majore les risques de lymphcedème et de troubles de la sensibilité du membre supérieur. SEIN 7979707300504/GCP/OTO/3 Cytoponction sous echographie Tip écho en place Analyse cytologique positive Fig 7 I Cytoponction écnoguidee d'un ganglion axillaire à cortex épaissi, 3 mm ll Adénopathie mammaire interne unique prouvée par Cytoponction, en diminution de volume apres chimiothérapie Des améliorations seront peutêtre apportées par l'utilisation de produits de contraste à base de microbulles. L'injection de microbulles dans le site tumoral aurait démontré son efficacité dans 89 % des cas pour la détection du GS et/ ou des adénopathies [43]. Cela pourrait permettre de mieux sélectionner les ganglions cibles lors des prélèvements échoguidés En cas de chimiothérapie néoadjuvante, l'échographie jouera un rôle essentiel dans le staging ganglionnaire, car la chirurgie sera alors faite après traitement médical Fig. 8. Adénopathie mammaire interne unique prouvée par Cytoponction, en diminution de volume après chimiothérapie avec risque de sous-estimation de l'atteinte tumorale initiale, en raison de la réponse sous CT et de la fibrose induite dans les ganglions stérilisés. L'utilisation du GS reste encore sujette à controverses après CT puisque le risque de faux-négatif de la technique atteindrait 15 % après CT versus 5-8 % sans CT (étude GANEA en cours). Tomodensitométrie Le scanner n'est actuellement jamais present pour faire le bilan d'extension locorégionale, mais il est souvent réalisé dans le cadre du bilan metastatique, notamment lorsque les patientes sont N+ clinique ou avant une chimiothérapie néoadjuvante. Aucun consensus n'est à ce jour défini sur les indications de la TOM. Quèlques études récentes démontrent cependant son utilité pour la caractérisation de l'extension ganglionnaire [26,33,36]. L'utilisation de coupes inframillimétriques permet une bonne vision Eléments de recherche : INSTITUT DU SEIN : centre spécialisé dans les pathologies du sein, à Paris 16ème, toutes citations JUIN 13 ONCOLOGIE Mensuel 22 RUE PALESTRO 75002 PARIS - 01 53 00 98 60 Surface approx. (cm²) : 3065 N° de page : 16-25 Page 7/10 en SD de toutes les aires ganglionnaires, notamment profondes : sous-pectorale, interpectorale, susclaviculaire et mammaire interne. La precision diagnostique de la TOM reste cependant difficile a évaluer, car il existe peu de publications sur ce sujet. L'expérience des auteurs met en évidence des fauxnégatifs pour les ganglions de moins de 6 mm et des fauxpositifs lorsque la TOM est réalisée après biopsie ou chirurgie du sein (adénopathies inflammatoires) La TOM, comme l'IRM, permet de comparer sur un même plan de coupe les aisselles, ce qui est important chez un individu donné, car le nombre et l'aspect des ganglions sont très variables d'une patiente a l'autre, maîs toujours physiologiquement symétriques. Le meilleur temps d'opacification pour l'étude tumorale et ganglionnaire est un temps veineux tardif qui permet de bien différencier la plupart des tumeurs du tissu sam adjacent et d'identifier les ganglions suspects de par leur morphologie ou leur rehaussement [17]. Il est obtenu environ 80 secondes apres injection, ce qui permet aussi un rehaussement optimal de l'artère et de la veine sous-clavière, le cathétérisme veineux devant être réalisé du côté controlateral pour eviter l'artefact de flux observe du côté opacifié (Fig. 9). Les ganglions de moins de 5 mm sont difficiles à caractériser, en géneral considérés comme bénins sauf en GMI où tout ganglion visible avant chirurgie est considère comme suspect (quèlques petits ganglions réactionnels bénins observés physiologiquement après tumorectomie). En effet, cette extension, le plus souvent méconnue, se rencontre chez 20 % des patientes N+, notamment lorsqu'elles sont jeunes (< 50 ans). Elle se rencontre essentiellement pour les localisations tumorales internes mais aussi pour toutes les localisations profondes, et lorsque existe un envahissement axillaire N2 et plus. Lorsqu'un ganglion est identifié en GMI, il peut être recherche et cytoponctionné en echograSEIN 7979707300504/GCP/OTO/3 Fig. 9. Localisation des adénopathies le long de l'artère mammaire externe sous le plan du deuxième nerf intercostal phie Avec une aiguille de 27 G sous aspiration, le risque de complication est faible, la difficulté est en general liee a la voie d'abord, car le ganglion peut être masque par la côte inférieure, et son abord superieur est limité par la vascularisation. L'abord latéral est en général le plus aisé. Dans les autres aires de drainage, les ganglions de 6 mm et plus sont considères comme suspects lorsqu'ils présentent un épaississement cortical ou des irrégularités de contours, une disparition du hile graisseux et/ou un rehaussement spécifique superieur aux ganglions sains controlateraux. Une différence de rehaussement de 20 DH a ete décrite dans la plupart des études. Ils sont le plus souvent situes le long de l'artère thoracique latérale toujours bien visible, notamment en reformatage coronal, en reconstruction MIR (maximum intensity protection). L'analyse multiplanaire des ganglions suspects permet d'apprécier leur morphologie. Pour certains auteurs, l'identification et le décompte des ganglions supposés metastatiques sont importants car chez les patientes N +, l'identification de moins de trois ganglions envahis, situes en posi- tion basse de l'aisselle (sous le plan axial de la deuxieme côte), pourrait permettre de developper une technique de curage limite préservant le drainage brachial technique du GS inversé ou ARM [5,34,35,47] Cette technique est en cours d'évaluation et fait l'objet en France d'une étude multicentrique nommée SENTIBRAS. Les ganglions sous-pectoraux en zones ll et lll de Berg doivent faire l'objet d'une etude attentive de même que l'espace interpectoral (ganglion de Rotter), car une extension a ce niveau peut nécessiter une chirurgie d'evidement plus large. Celle ci est en genéral prévue apres preuve cytologique sous guidage echographique. Ces sites ganglionnaires sont fréquemment atteints lors des récidives à bas bruit apres mastectomie curage, parfois révélés seulement au stade métastatique. Imagerie par résonance magnétique L'IRM dans le bilan préopératoire de la lésion tumorale est en général demandée pour rechercher une multifocahte, voire une multicentncité. Eléments de recherche : INSTITUT DU SEIN : centre spécialisé dans les pathologies du sein, à Paris 16ème, toutes citations JUIN 13 ONCOLOGIE Mensuel 22 RUE PALESTRO 75002 PARIS - 01 53 00 98 60 Surface approx. (cm²) : 3065 N° de page : 16-25 Page 8/10 Comme pour la TOM, actuellement il n'existe aucun consensus sur les performances de ('(RM dans l'étude de l'extension ganglionnaire, mais plusieurs etudes récentes démontrent son utilite et incitent le radiologue a être plus attentif lors de la réalisation de l'examen et l'interprétation exhaustive [12,18,19,27,32,41,48] Dans la plupart des etudes, la sensibilité de l'IRM varie entre 65 et 90 %, la spécificité entre 60 et 94 %, la precision diagnostique étant en moyenne de 80 % Lors de la réalisation de l'examen, il faut obtenir un champ de vue suffisamment large en séquences morphologiques Tl et T2 et diffusion pour couvrir l'ensemble des aires ganglionnaires qui peuvent se situer 20-30 cm au-dessus de la tumeur primitive, soit tres souvent en dehors du volume d'étude qui sera choisi en séquence dynamique avec injection de produit de contraste. Il faudra ainsi correctement placer la patiente dans l'antenne, voire adjoindre à l'antenne sem une antenne de surface souple sur les régions claviculaires si nécessaire La morphologie tumorale décrite en échographie et en TOM est retrouvée de façon identique en séquence morphologique, notamment Tl et T2, les ganglions de plus de 4 mm de petit axe devant être étudies spécifiquement [27,41] ment sur le marche. La restriction de l'ADC est évocatrice d'une infiltration metastatique permettant une precision diagnostique de pres de93%[12](Fig. 10). Sur les IBM à 3 tesla, l'étude morphologique en T2 peut être optimisée en utilisant des séquences SD T2 ayant une meilleure resolution spatiale, mais il est illusoire actuellement d'espérer identifier les lésions micrométastatiques (0,2 mm) La spectroscopie qui mesure la concentration en metabolite dans les tissus a démontré son utilité in vitro en étudiant le rapport glycerophosphocholine/threonine avec une rentabilité de 88 %, mais n'est pas encore d'utilisation clinique [18]. TEP scanner Examen fréquemment prescrit dans les bilans d'extension en oncologie generale, l'utilisation du TEP au fluor 18 dans le bilan d'extension des cancers du sein est plus récente, notamment dans En diffusion, seuls les ganglions de plus de 1 cm sont le plus souvent analysables en raison du défaut de résolution des séquences actuelleSEIN 7979707300504/GCP/OTO/3 Une etude plus récente a étudié le couple TEP scanner et échographie. La precision diagnostique des deux methodes a ete évaluée indépendamment entre 79 et 83 %, maîs lorsqu'un ganglion est positif pour les deux methodes, sa probabilité d'être metastatique avoisme les 100 %, avec une précision diagnostique de près de 92 % [2,46] Cet examen coûteux et irradiant ne sera probablement jamais present uniquement pour le staging ganglionnaire locoregional en pratique courante, cependant lorsqu'il est réalise il faut savoir identifier les ganglions suspects et les explorer par échographie ciblée. Conclusion A - Séquence T2 . adenopathie a gauche, ganglion benin a droite Après injection de gadolinium, un rehaussement a une minute superieur a 100 % est suspect, le wash out moins caractéristique [48]. L'utilisation de produit de contraste paramagnétique développe au début des annees 2000 [32] fait toujours l'objet d'étude sur de petites séries [18], mais ce produit n'est pas utilisé en pratique courante en raison des difficultés de mise en œuvre : nécessité d'un double examen, risque allergique, VPN non nulle. les stades ll et lll pour faire le bilan d'extension à distance, mais elle ne fait actuellement pas l'objet d'un consensus [38] Typiquement, les adenopathies metastatiques présentent une hyperfixation du radiotraceur. Plusieurs etudes ont démontre son excellente valeur prédictive positive (78-83 %), maîs la sensibilité est souvent restée basse (27-58 %) dans le bilan locoregional, avec une VPN autour de 80 % [20]. B - Séquence de Diffusion BI DOO, Adenopathie de même signal que la masse C - Cartographie Washi in Fig 10 Adenopathie axillaire dont le signal T2 et diffusion suit celui de la tumeur L'imagerie préopératoire de l'extension ganglionnaire est un élément cle de la strategie thérapeutique [45]. Pour les patientes N+, l'imagerie en coupe (TOM et/ou IBM) et le TEP permettent de mieux définir le degré d'atteinte ganglionnaire afin de guider la chirurgie de l'aisselle et les traitements adjuvants. Pour les patientes NO, l'échographie est actuellement la methode d'imagerie à privilégier. Elle permet les prélèvements cytologiques ou histologiques qui authentifieront l'envahissement et guideront le projet thérapeutique. Elle doit être réalisée chez toute patiente avant exploration par technique du GS, en particulier en cas de risque ganglionnaire : tumeur de plus de 2 cm, statut HER2 positif. Eléments de recherche : INSTITUT DU SEIN : centre spécialisé dans les pathologies du sein, à Paris 16ème, toutes citations JUIN 13 ONCOLOGIE Mensuel 22 RUE PALESTRO 75002 PARIS - 01 53 00 98 60 Surface approx. (cm²) : 3065 N° de page : 16-25 Page 9/10 Conflit d'intérêt les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d intérêt 13 Reference 1 Ade H Schmidt RA Kulkarm K et al (2008) Axillary lymph nodes suspicious for breast cancer metastasis samplmg with US guided 14 Sauge Core Needle biopsy climcal experience in 100 patients Radiology 250 41-9 2 Abn JM Son EJ Kim JA étal (20101 The rôle of ultrasonography and PDG PET in axillary lymph node stagmg of breast cancer Acta Radio 51 859-65 3 Berg JW (1955) The sigmficance of axil lary node levels in the study of breast carcmoma Cancer 8 776 8 4 Blamey RW Hornmark Stenstam B Ball G et al (2010) ONCOPOL a Euro pean database for 16 944 cases of breast cancer Eur J Cancer 46 56-71 5 Boneti C Karounian S Bland K et al (2008) Axillary reverse mappmg mappmg and preservmg arm lymphatics may be important in preventmg lymphedema du ring sentinel node biopsy J Am Coll Surg 206 (5) 1038 42 6 Brenot Rossi I Houvenaeghel G Jacque mer J et al (2007) Nonvisualization of axillary sentinel node dunng lymphoscm tigrphy is there a pathologie sigmficance in breast cancer' J Nucl Med 44 1232-7 7 Cho IM Moon WK Man W et al (2009) Preoperative sonographic classification of axillary lymph nodes in patients with breast cancer node to node corrélation with surgical histology and sentinel node biopsy results AJR 193 1731-7 8 Clough KB IMasr R Nos C et al (2010) New anatomical classification of the axil lary with implications for sentinel node biopsy Br J Surg 97 (ll) 1659-65 9 Cools Lartigue J Sinclair A Trabulsi N et al (2013) Preoperative axillary ultra sound and fine needle aspiration biopsy in diagnosis of axillary metastases in patients w lh breast cancer predictors of accuracy and futur implications Ann Sur Oncol 20(3)819 27 10 Crane Okada R Washer RA Elashoff D et al (2008) Long term moribidity of sen tmel node biopsy versus complète axilla ry dissection for unilatéral breast cancer Ann Surg Oncol 15 1996-2005 11 Estourgie SH Tams PJ Nieweg OE é t a l (2003l Should the hunt for internai mam mary chain sentinel nodes begm' An evaluation of 150 breast cancer patients Ann Surg Oncol 10 935-41 12 Fornasa F Nesoti WV Bovo C Bonavma MG (2012) Diffusion weighted Magnetic Résonance Imagmg in the charactenza lion of ax Mary lymph nodes in patients SEIN 7979707300504/GCP/OTO/3 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 with breast cancer J Magn Reson Ima gmg 36(4) 858-64 Geertsema D Gobardhan P Madsen E et al (2010) Discordance of mtraoperative frozen section analyse with définitive histology of sentinel lymph nodes in breast cancer surgery complementary axillary lymph node dissection is irrele vant for subséquent systemic therapy Ann Surg Oncol 17 2690-5 GerberB Ne ntzeK StubertJ étal (2011) Axillary lymph node dissection in early stage invasive breast cancer is it still standard today' Breast Cancer Res Tra! 128 613-24 GiuhanoA Kunt K Ballman K étal (2011) Axillary dissection versus no axillary dis section in women with invasive breast cancer and sentinel node metastasis a randomized climcal trail JAMA 305 (6) 569-75 GoyalA Newcombe RG ChhabraA étal (2006) Factors affecting failed localisation and false négative rates of sentinel node biopsy in breast cancer results of the ALMANAC validation phase Breast Can cer Res Treat 16 266-75 HagayC Cherel P de Maulmont C é t a l (1996) Contrast enhanced CT value for diagnosmg bca breast cancer recur rence after conservative treatment Ra diology 200631-8 Maman SE Cooper KL Meng Y et al (2011) Magnetic résonance for assess ment of axillary lymph node status in ear ly breast cancer a systematic review and meta analyse Eur J Surg Oncol 37 (11) 928-36 He N Xie C Wei W et al (2012) A new preoperative MRI based sconng system for diagnosmg malignat axillary lymph nodes in women evaluated for breast cancer Eur J Radiol 81 2602-12 Heusner TA Kuemmel S Hahn S et al (2009) Diagnostic value of full dose FDG PET/CT for axillary lymph node stagmg in breast cancer patients Eur J Nucl Med Mol Imagmg 36 1543-50 Hidden G Arvy L (1973) Remarques sur le drainage lymphatique de la glande mam maire humaine Bull Assoc Anat (Nancy) 57 879-86 Hmdie E Groheux D Brenot Rossi I et al (2011)The sentinel node procedure in breast cancer nuclear medicme as star ling point J Nucl Med 52 405-14 Hmdie E Groheux D Espie M étal (2009) Sentinel node biopsy in breast cancer Bull Cancer 96 713-25 Houssami N Ciatto S Turner R et al (2011) Preoperative ultrasound guided Needle biopsy of axillary nodes in inva sive breast cancer Ann Surg 254 (2) 243-51 Krag DN AndersonSJ Julien TB et a (2007) Techmcal outcornes of sentinel lymph node resection and conventonal axillary lymph node dissection in patients with climcally node négative breast can 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 cer results fram NSABP B 32 rando™ sed phase ll trial Lance! Oncol 8 881-8 Lu Y Bellomi M Gatti G Ping X (2007) Accuracy of computed tomography per fusion inassessmg metastasic involve ment of enlarged axillary lymph nodes in patients with breast cancer Breast Cancer Res 9 1-7 Luciani A Pigneur F Ghozali F et al (2009) Ex vivo MRI of axillary lymph nodes in breast cancer Eur J Radiol 69(1) 59-66 Lyman G Giuhano A Somerfield M et al (2005) American Society of Climcal Onco logy guidelme recommendations for sen tmel lymph node biopsy in early stage breast cancer J Clin Oncol 23(30) 7703-20 Maimero M Cinelh C Koelhker S et al (2010) Axillary ultrasound and fine needle aspiration in preoperative evaluation of the breast cancer patent an algorythm based on tumor size and lymph node appearance AJR 195 1261-7 Mansel RE Fallowfield L Kissm M et al (2006) A randomized multicenter trial of sentinel node biopsy versus standard axillary treatment in opérable breast can cer the ALMANACH Trial J Natl Cancer Inst98 599-609 Martin RC 2nd Chagpar A Scoggms CR et al (2005) Climcopathologic factors as sociated with false négative sentinel lymph node biopsy in breast cancer Ann Surg 24 10005-12 Memarsadeghi M Riedl CC Kaneider A et al (2006) Axillary lymph node meta stases in patients with breast carcmo mas assessment with nonehnanced ver sus uspio enhanced MR Imagmg Radiology 241 367-77 Munshi A Mallik I Budrukkar A et al (2008) A nove method for CT sean based localization of the internai mammary chain cathetenzation an aid in breast cancer radiation therapy planning Br J Radiol 81 485-9 Nos C Kaufmann G Clough K et al (2008) Combmed Axillary Reverse Map ping (ARM) technique for breast cancer patients requirmg axillary dissection Ann Surg Oncol 15(9) 2250-5 Nos C Lesieur B Clough K et al (2007) Blue dye miection in the arm in order to conserve the lymphatic drainage of the arm n breast cancer patients requirmg an axillary d ssection Ann Surg Oncol 142490-96 Ogmo I Tayama Y Arai M et al (2012) CT assessment of breast cancer for patholo gical mvolvement of four or more axillary nodes Breast Cancer 19 125-30 Olivier JB Verhaeghe JL Butarelli M et al (2006) Anatomie fonctionnelle du drainage lymphatique du sem apport de la technique du lymphonœud senti nelle Ann Chir 131 608-15 Peare R Staff RT Heys SD (2010) The use of FDG PET in assessmg axillary lymph node status in breast cancer a systematic Eléments de recherche : INSTITUT DU SEIN : centre spécialisé dans les pathologies du sein, à Paris 16ème, toutes citations JUIN 13 ONCOLOGIE Mensuel 22 RUE PALESTRO 75002 PARIS - 01 53 00 98 60 Surface approx. (cm²) : 3065 N° de page : 16-25 Page 10/10 39 40 41 42 review and meta-analysis of the hterature Breast Cancer Res Treat 123 281-90 Petrek J, Semé R, Peters M, Rosen P (2011) Lymphedema in a conor! of breast carcmoma survivors 20 years after diagnosis Cancer 92 (6) 1368-77 Reyal F, Rouzier R, Depont Hazelzet B, et al (2011) The molecular subtype clas sification is a déterminant of sentinel node positivity in early breast carcmoma PLos ONE 6(issue 5) e20297 Scaranelo A, Eiada R, Jacks L, et al (2012) Accuracy of unhenced MR Imagmg in détection of axillary lymph node metastasis Radiology 262(2) 425-34 Shimazu K, Tamaki Y, Taguchi T, et al (2003) Lymphoscmtigraphic visuahzation of internai mammary nodes with subtu moral injection of radiocolloid in patients with breast cancer Ann Surg 237 390-8 43 Steppan I, Reimer D, Muller-Holzner E, et al (2010) Breast cancer in women evaluation of bemgn and malignat axillary lymph nodes with contrast enhanced ultrasound Ultrasschall Med 31 63-7 SEIN 7979707300504/GCP/OTO/3 44 Suami H, Pan WR, Mann GB, Taylor Gl (2008) The lymphatic anatomy of the breast and lis implications for sentinel lymph node bmpsy a human cadaver study Ann Surg Oncol 15 863-871 45 Tahir M, Osman KA, Shabbir J, et al (2008) Preoperative axillary stagmg in breast cancer-savmg time and resources Breast J 14(4) 369-71 46 UedaS.Tsuda H, Asakawa H, étal (2008) Utility of 18F-FDG PET/CT fusion Imagmg in combmation with ultrasonography for axillary stagmg in primary breast cancer BMC C a n c e r s 165 47 Utada Y, Kasui F, Tada T, et al (1999) The location of positive nodes partly influences the prognostic value of the number of positive nodes in breast cancer patients Jpn J Clin Oncol 29(2) 63-7 48 Valante SA, Levme GM, Silverstem MJ, et al (2012) Accuracy of predictmg axillary lymph node positivity by physical exammation, mammography, ultrasonography, and magnets résonance Imagmg Ann Surg Oncol 19 1825-30 49 Van Rijk MC, Tams PJ, Nieweg OE, et al (2006) Climcal implications of sentinel no des outside the axillary and internai mammary chain in patients with breast cancer J Surg Oncol 94 281-6 50 Veronesi U, Paganelh G, Viale G, et al (2003) A randomized comparison of sentmel-node biopsy with routine axillary dissection in breast cancer N Engl J Med 349 546-53 51 Veronesi U, Rilke F, Lumi A, et al (1987) Distribution of axillary node metastases by level invasion An analyse of 539 ca ses Cancer 59 (4) 682-7 52 Vmh-Hung V, Verkooijen HM, Fioretta G, et al (2009) Lymph node ratio as an alternative to pN stagmg in node positive breast cancer J Clin Oncol 27 (7) 1062-8 53 Zavagno G, De Save GL, Scalco G, et al (2008) A randomized clmical trial on sen tmel lymph node biopsy versus axillary lymph node dissection in breast cancer results of the Sentmella/GIVOM trial Ann Surg 247 207-13 Eléments de recherche : INSTITUT DU SEIN : centre spécialisé dans les pathologies du sein, à Paris 16ème, toutes citations