Surface approx. (cm²) : 3065
a 30 % des tumeurs Tl (< 2 cm),
45 % des tumeurs T2 (2-3 cm) et
55 a 70 % des tumeurs de plus de
3 cm [4] En pratique, depuis le
developpement du dépistage, les
tumeurs sont diagnostiquées plus
précocement et en France, seuls
35 % des patientes sont N+ au
moment du diagnostic, dont deux
tiers (65 %) sont pN1, a savoir avec
un a trois ganglions envahis dans
l'aisselle [31 52]
Actuellement, aucune technique
d'imagerie ne bénéficie d'une
valeur prédictive négative (VPN)
suffisante pour se passer d'une
exploration chirurgicale de l'aisselle
[39]
- Lorsque le bilan d'imagerie
ne met pas en évidence d'exten
sion ganglionnaire, l'exploration
chirurgicale utilise la technique du
ganglion sentinelle (GS) qui
explore l'atteinte potentielle du
premier relais ganglionnaire Si ce
GS est atteint alors un curage
complementaire est le plus sou-
vent réalise [50] ,
- a l'inverse lorsque l'imagerie
démontre en pretherapeutique une
diffusion ganglionnaire, le curage
est d'emblée réalise, retirant une
dizaine de ganglions en moyenne
aux niveaux I et ll de Berg, et quel
quefois plus étendu si le chirurgien
constate un envahissement impor-
tant [10] Au decours, les champs
de radiothérapie (RT) seront adap-
tes en fonction de l'extension
observée, notamment en chaîne
mammaire interne (CM!)
Depuis dix ans, la technique du
GS a révolutionne la prise en charge
chirurgicale de l'aisselle, car elle a
permis a plus de 50 % de nos
patientes d'éviter un curage mutile,
réduisant ainsi la morbidité des trai-
tements Cependant, sa VPN n'est
pas nulle, initialement évaluée a
5 %, des etudes multicentriques
plus récentes ont mis en évidence
des taux de faux-négatifs variant
de 5,5 à 16,7 % selon les equipes
La réalisation de cette technique
de repérage préopératoire neees
site un investissement coûteux et
des equipes entraînées Elle ne
doit s'adresser qu'aux patientes
considérées comme NO clinique et
radiologique Actuellement 30 %
des techniques GS s'avèrent positi-
ves, plus de la moitié de ces
patientes bénéficieront d'un curage
dans le même temps opératoire,
car le diagnostic sera fait lors de
l'examen extemporane [40] Reste
15 % de patientes pour lesquelles
le GS s'avère positif a l'analyse
histologique définitive, metasta
tique (atteinte > 2 mm) ou microme
tastatique (atteinte < 2 mm) Ces
patientes nécessitent en théorie
un curage secondaire dans un
deuxieme temps opératoire parfois
délicat a organiser dans la prise en
charge thérapeutique globale et qui
aggrave la morbidité du curage
[13] En pratique, depuis l'étude
ACOZOG Z0011, cette reprise ope
ratoire est de moins en moins réali-
sée en cas de ganglion micrometas-
tatique [15]
Ainsi, l'imagerie ganglionnaire
joue un rôle majeur avant la prise
en charge thérapeutique Démon-
trer en préopératoire une atteinte
ganglionnaire permet d'éviter une
procedure GS mutile
Pour les patientes considérées
comme NO clinique, Vechographie
est I element central du bilan
d'extension ganglionnaire Letude
attentive des premiers relais gan
glionnaires, notamment en region
mammaire externe, va permettre
d'identifier les premiers ganglions
potentiellement atteints et permet
tre leur ponction echoguidee s'ils
présentent des anomalies morpho-
logiques que nous définirons ulte
neurement [24]
Seuls les ganglions vraiment
macrometastatiques (seuil de l'or
dre de 3 mm) peuvent être identi-
fies, en deca aucune technique
d'imagerie ne permet actuellement
d'identifier I atteinte ganglion-
naire, et seule I exploration par
etude du ganglion sentinelle per-
mettra de quantifier cette atteinte
Cette etude doit etre particulière
ment attentive chez les patientes a
risque metastatique tumeur de
plus de 2 cm, statut HER2 positif
et emboles vasculaires sur la
biopsie [40]
Pour les patientes N+ clinique
ou a risque de diffusion un bilan
d imagerie en coupe tomodensito
métrique (TOM) et/ou en imagerie
par résonance magnétique (IRM)
est en general réalise L'optimisa
lion des protocoles de ces deux exa
mens est nécessaire afin d'étudier
au mieux les relais ganglionnaires
et d'approcher ainsi la réalité de la
diffusion ganglionnaire qui guidera
l'extension du geste chirurgical et
les volumes de RT, afin d'assurer
le contrôle locoregional Lorsque
des ganglions suspects sont identi-
fies, ils pourront être recherches en
echographie ciblée et ponctionnes
afin d'authentifier leur atteinte
ll est en effet important de reser-
ver la technique du GS aux
patientes NO clinique et radiolo-
gique, car certains envahissements
massifs du premier relais ganglion-
naire peuvent etre a l'origine d'un
GS faussement négatif En effet,
lorsque le premier ganglion est
totalement infiltre, le produit scinti
graphique est drame vers le relais
sus jacent qui peut être sam La
patiente est alors stadifiee a tort
NO, et l'évolution du ganglion laisse
en place en general relativement
bas situe sur la ligne axillaire anté-
rieure est aléatoire soit restant
quiescent car probablement traite
par la RT du sem, soit respon
sable d'une récidive locoregionale
précoce
Prerequis :
anatomophysiologie
de la diffusion ganglionnaire
La diffusion ganglionnaire doit
être recherchée dans la region axil-
laire maîs aussi dans les regions
profondes sous-pectorales, sus-
claviculaire et mammaire interne
La physiopathologie de ce drainage
n'est pas complètement connue et
fait encore l'objet de recherche ana
tomique [44] Les recherches récen-
tes ont permis de montrer que le si
le tissu superficie! et externe se
drame principalement vers le terri
loire axillaire, les regions profondes
du sein (qu'elles soient internes
ou externes) peuvent se drainer
vers les CMI Ainsi, plus que la