Motion pour une sensibilisation aux troubles - Plan-les

Commune de Plan-les-Ouates Plan-les-Ouates, le 18 décembre 2012
Conseil municipal M 10-2012
MOTION
POUR UNE SENSIBILISATION AUX TROUBLES « DYS »
- Vu la meilleure détection des troubles « DYS » dans la population enfantine,
- Vu les besoins scolaires et les encadrements adaptés qui en découlent,
- Vu la méconnaissance des parents face aux symptômes et à la charge que cela représente,
- Vu la nécessité d’une bonne coordination entre les établissements scolaires, les parents et
les thérapeutes,
Sur recommandation du groupe MCG, le Conseil municipal décide,
- D’offrir une information ouverte à tous, notamment aux parents, par le biais de conférences
et de rencontres ayant pour objectif une sensibilisation aux troubles « DYS », afin de dépister
ces enfants pour leur garantir une bonne qualité d’enseignement,
- De solliciter dans la mesure du possible, les directeurs d’établissements ainsi que les
associations de parents, afin de participer à l’élaboration de conférences présentées par des
spécialistes,
- D’envoyer cette motion au Conseil administratif pour sa mise en application,
- De demander au Conseil Administratif d’informer le Conseil Municipal sur la progression de
ce projet,
Le Conseil municipal
Motion acceptée par 19 oui et 3 non
Exposé des motifs
Dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysgraphie, dyscalculie, …. ?
Un élève atteint de trouble «DYS» est trop souvent qualifié d’élève « rêveur », « distrait »,
« inattentif », « désorganisé », « maladroit ».
Pourtant ces enfants sont réellement gênés dans leur scolarité par des symptômes propres à leur
pathologie.
Que cela soit en français, orthographe, lecture, mathématique, ces difficultés d’apprentissage sont
un problème important dont il faut se préoccuper.
La plupart de ces pathologies sont connues du corps enseignant et des dispositions ont été mises en
place afin que ces enfants puissent jouir de supports adaptés à leurs troubles.
Un trouble est cependant peu connu à l’heure actuelle mais concernerait 3% à 6% des enfants. Il
s’agit de la dyscalculie.
La dyscalculie correspond à un trouble sévère dans l’apprentissage des logiques mathématiques, de
la numération, de la résolution de problèmes, de la gestion du temps et de l’espace. Ce trouble peut
se répercuter sur le français technique, la géographie et l’histoire. Il entraîne parfois de grosses
difficultés à gérer plusieurs consignes en même temps (quelle que soit la matière).
La dyscalculie peut être détectée à un jeune âge et des mesures thérapeutiques peuvent êtres prises
pour atténuer les problèmes rencontrés par les jeunes élèves.
Sur demande des parents et des thérapeutes, des mesures « DYS » peuvent être sollicitées auprès du
Département de l’Instruction Publique et appliquées en classe.
Quelles réponses pédagogiques ?
Un cycle de conférences, de rencontres, ouvert à tous serait un moyen d’information pour se
familiariser plus facilement avec ces troubles et d’aider ces enfants. Une bonne information aiderait
parents et enseignants à dépister des symptômes et des comportements problématiques.
Face à une pédagogie adaptée à leur handicap, les enfants « DYS » pourront conserver leur
motivation et pourront ainsi continuer à acquérir des connaissances en classe malgré leur
fonctionnement cognitif particulier. Une bonne organisation quant à l’application des mesures
« DYS » est nécessaire pour permettre aux enfants d’être au même niveau que les autres en terme
de charge cognitive (capacité de stockage d’information en mémoire de travail et intégration de
nouvelles informations.) Cette organisation est souvent lourde et demande une bonne coordination
entre parents, thérapeutes et enseignants.
A titre informatif, la dyscalculie contrairement aux autres troubles « DYS », n’est toujours pas
reconnue financièrement. Son traitement n’est pas remboursé et reste à charge entière des parents.
Définitions d’autres principaux troubles « DYS »
Dyslexie :
La dyslexie est un trouble spécifique de la lecture qui se caractérise par une altération spécifique et
significative de l’acquisition de la lecture, non imputable exclusivement à un âge mental bas, à des
troubles de l’acuité visuelle ou à une scolarisation inadéquate. Les capacités de compréhension de la
lecture, la reconnaissance des mots, la lecture orale et les performances dans les tâches nécessitant
la lecture peuvent toutes être affectées. Un enfant avec une dyslexie a forcément une
dysorthographie, persistant souvent à l’adolescence, même lorsque l’enfant a fait des progrès en
lecture.
Dysgraphie :
La dysgraphie est un trouble qui affecte l’écriture dans son tracé. Est dysgraphique un enfant chez
qui la qualité de l’écriture est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique n’explique cette
déficience.
Au même titre que la dyslexie, elle est reconnue comme un handicap par les autorités scolaires de
certains pays.
Dyspraxie :
La dyspraxie est une altération de la capacité à exécuter de manière automatique des mouvements
déterminés, en l’absence de toute paralysie ou parésie des muscles impliqués dans le mouvement. Le
sujet doit contrôler volontairement chacun de ses gestes, ce qui est très fatiguant en attention.
C’est un handicap peu connu, mais comme pour la dyscalculie concernerait aussi 3% à 6% des
enfants. Difficile à diagnostiquer, elle est parfois mise, à tort, sur le compte d’un retard intellectuel
ou de la mauvaise volonté. Il en existe plusieurs types.
La dyspraxie est souvent combinée avec un trouble du déficit de l’attention, ou avec d’autres
troubles d’apprentissage (dyscalculie, dysorthographie, dysgraphie).
Un enfant dyspraxique peut poursuivre sa scolarité dans une classe ordinaire. Il est malgré tout
nécessaire de prévoir un plan personnalisé de scolarisation comprenant des adaptations
pédagogiques.
Dysorthographie :
La dysorthographie est un trouble de l’acquisition de l’orthographe, dont la caractéristique
essentielle est une altération spécifique et significative du développement des performances en
orthographe, en l’absence d’antécédents d’un trouble spécifique de la lecture et non imputable à un
âge mental bas, à des troubles de acuité visuelle, ou à une scolarisation inadéquate. Les capacités à
épeler et à écrire correctement les mots sont toutes deux affectées. Un enfant avec une
dysorthographie n’a pas forcément de dyslexie.
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