Prendre en compte les troubles d’apprentissages « Ne pas rééduquer ce qui n’a pas été éduqué. » « Proposer un temps conséquent d’apprentissage. » Des signes d’alerte - Au niveau du comportement enfant qui ne joue pas inhibition mutisme sélectif agressivité enfant chahuteur, qui perturbe la classe image de soi négative, dévalorisée ; enfant pas sûr de lui instabilité enfant qui a des problèmes d’attention, de concentration, de mémoire enfant démotivé enfant qui ne sait pas s’organiser, désordonné enfant qui manque d’autonomie, qui a besoin de la présence de l’adulte, scolairement et affectivement - Au niveau scolaire retard de parole retard de langage suspicion de problème de vue et/ou d’audition difficulté de prononciation, d’articulation difficultés en orthographe mauvaise segmentation de la chaîne orale et/ou écrite inversion, confusion de phonèmes, de lettres pas ou peu de conscience phonologique motricité fine, mauvaise tenue de l’outil scripteur difficultés logico -mathématiques Pas ou peu de repérage espace-temps problème dans la structuration du schéma corporel absence de soin dans le travail écrit Cette énumération de signes d’alerte n’est pas exhaustive et ces signes sont pris dans le contexte général sans précision d’âge. Une ouverture vers : -Les travaux de recherche, qui ont permis une analyse plus fine de la difficulté. Ces travaux débouchent sur des possibilités de remédiations, qui peuvent profiter à l’élève concerné, et parfois aussi à d’autres. Ce sont des réponses immédiates, dans la classe, dans l’école et en collaboration avec les membres du RASED. -La possibilité, dans le cadre d’un travail en équipe pluridisciplinaire, de mettre en place des réponses spécifiques de différents ordres : rééducations, classes spécialisées, aménagement des conditions d’examen et des conditions matérielles,... Ce sont des réponses à plus long terme, dans le cadre des équipes éducatives et de suivi de scolarisation, en collaboration avec l’enseignant référent. L’intérêt de ce repérage réside donc dans la possibilité d’une reprise dynamique du développement et des apprentissages. Il n’est pas possible pour un enseignant seul, de poser un diagnostic de trouble de l’apprentissage. Par contre, il contribue à l’élaboration de ce diagnostic, par ses observations, et en rendant compte des résistances de l’enfant aux différentes tentatives de remédiations. En effet la résistance, et la persistance de la difficulté, sont des critères qui permettent de passer de la simple notion de « difficulté », à celle de « trouble spécifique des apprentissages », (autrement dit l’ensemble des dys....). Réponses possibles face aux troubles d'apprentissages : Alléger le travail Travailler en groupes de besoins, éventuellement dans les stages de remise à niveau, et les deux heures de soutien hebdomadaires, à défaut d’autres suivis Limiter l'écrit Exploiter toutes les entrées sensorielles (vue, ouïe, toucher, kinesthésique...) Valoriser les réussites même minimes Donner une aide pour l'organisation Construire des outils de référence (bande numérique, alphabet, fiche « sons », tables...) pour éviter la mobilisation systématique du maître Prendre en compte la place de l'enfant dans la classe Etablir un travail en liaison avec les parents pour l'aide aux leçons Préparer l'activité avec l'enfant (clarifier la tâche) Discuter de l’erreur avec l’élève, chercher à la comprendre Clôturer l'activité (bilan des apprentissages) Les réponses à moyen et long terme L’enseignant qui constate une difficulté d’apprentissage ne doit pas rester seul. Deux niveaux de partenariat : 1. Travailler avec les autres personnes qui sont concernées par le devenir de l’enfant : Famille RASED social de secteur. Médecin et infirmière de l’Education Nationale (et parfois) Assistant 2. Aide complémentaire en fonction des cas : Services de Soins Rééducateurs Services académiques Référent MDPH Comprendre la difficulté : - bilan scolaire - bilan médical : visuel, auditif, neurologique, cognitif…le bilan orthophonique seul est un raccourci regrettable. - Bilan environnemental : social, culturel et psychologique. Traiter : - Soins médicaux - Rééducations - Entraînements - Mesures sociales et parfois judiciaires Compenser : - Aménagements pédagogiques (dont font partie les aménagements des examens, l’assistance informatique…) - Reconnaissance par la MDPH : mise en place d’un PPS, allocation, M.A.D. d’un AVSi ou co … ANNEXES Répertoire, constituant autant de moteurs de recherche : Le préfixe DYS signifie : trouble, difficulté, Ainsi : DYSlexie s’applique à la lecture DYSpraxie, aux gestes et aux représentations spatiales, DYSgraphie, à l’écriture et aux dessins, DYScalculie, à l’apprentissage du calcul, DYSorthographie, à l’apprentissage de l’orthographe. et DYSphasie, au langage. Poser un tel diagnostic suppose l’absence de troubles sensoriels et neurologiques, de troubles affectifs, de déficience intellectuelle ou socio-économique. Des difficultés de cet ordre s’observent parfois chez des Enfants Intellectuellement Précoces. Pistes Bibliographiques : ● ● ● 11 fiches sur les troubles des apprentissages, IEN de la circonscription de Moûtiers Prévention de la dyslexie à l'école maternelle / L'élève dyslexique dans le primaire et au collège, Bulletin Apedys-France, Numéro 4, Octobre 2000 Les troubles spécifiques du langage oral et écrit, Christine Egaud, CRDP de Lyon Sites Internet : ● ● ● ● ● http://www.apedys.org http://www.dyspraxie.info http://www.signes-ed.com http://www.arta-as.com http://www.grenoble.iufm.fr/recherch/cognisciences/index.htm/ CD-Rom : ● Anthony, Clémentine, Saïd et les autres…, Signes Editions (Découverte concrète des troubles des apprentissages et des démarches à mettre en place)