Commune de Plan-les-Ouates Séance du 18 décembre 2012
Conseil Municipal R 09 A-2012 R
PROPOSITION DE RESOLUTION
POUR UNE SENSIBILISATION AUX TROUBLES « DYS «
Dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysgraphie, dyscalculie, ….. ?
Un élève atteint de trouble « dys » est trop souvent qualifié d’élève « rêveur », « distrait »,
« inattentif », « désorganisé », « maladroit ».
Pourtant ces enfants sont réellement gênés dans leur scolarité par des symptômes propres à leur
pathologie.
Que cela soit en français, orthographe, lecture, mathématique, ces difficultés d’apprentissage sont
un problème important dont il faut se préoccuper.
La plupart de ces pathologies sont connus du corps enseignant et des dispositions ont été mises en
place afin que ces enfants puissent jouir de supports adaptés à leurs troubles.
Un trouble est cependant peu connu à l’heure actuelle mais concernerait cependant 3% à 6% des
enfants. Il s’agit de la dyscalculie.
La dyscalculie correspond à un trouble sévère dans l’apprentissage des mathématiques, de la
numération, de la gestion du temps et de l’espace. Ce trouble peut se répercuter sur le français
technique, la géographie et l’histoire. Il entraîne souvent de grosses difficultés à gérer plusieurs
consignes en même temps (quelque soit la matière).
La dyscalculie peut être détectée à un jeune âge et des mesures peuvent êtres prises pour atténuer
les problèmes rencontrés par les jeunes élèves.
Le principal problème est de trouver la bonne façon d’enseigner les mathématiques à ces enfants. De
même que la dyslexie peut voir ses symptômes atténués en utilisant une méthode d’apprentissage
légèrement différente, la même approche peut être utilisée pour la dyscalculie. Toutefois la
dyscalculie est le moins connu des troubles d’apprentissage et souvent elle n’est pas repérée et
reconnue.
A titre informatif, on peut signaler que, contrairement à la dyslexie et les autres troubles « dys », la
dyscalculie n’est reconnu par le DIP que depuis janvier 2011 !
Quelles adaptations pédagogiques ?
Pour les enseignants, conseils et informations sont nécessaires afin de se familiariser facilement avec
ces troubles et d’aider ces enfants. Face à une pédagogie adaptée à leurs handicaps, les enfants
« dys » pourront conserver leur motivation et pourront ainsi continuer à acquérir des connaissances
en classe malgré leur fonctionnement cognitif particulier.
Les adaptations pédagogiques permettent aux enfant « dys » d’être au même niveau que les autres
en terme de charge cognitive (Capacité de stockage d’information en mémoire de travail et
intégration de nouvelles informations). Il s’agit de trouver des moyens de compensation afin qu’ils
n’accumulent pas de retard scolaire dans toutes les matières en plus de leur retard en lecture,
orthographe, mathématiques, etc.
Il existe aujourd’hui des formations, données par des professionnels, avec plusieurs modules
spécifiques à chaque trouble.
Pour que les enfants « dys » mais surtout « dyscalculiques » soient reconnus au plus vite dans leur
scolarité, le Conseil Municipal propose au Conseil Administratif,
- de faire en sorte que Plan-les-Ouates devienne une commune « pilote » se signalant auprès des
autres communes connaissant les mêmes problèmes, et intervienne au niveau de la direction du DIP.
- doffrir une information ouverte à tous, par le biais de conférences et de rencontres, ayant pour
objectif une sensibilisation aux troubles « DYS » afin de dépister ces enfants pour leur garantir une
bonne qualité d’enseignement.
Le Conseil Municipal
Définitions d’autres troubles principaux « dys »
Dyslexie :
La dyslexie est un trouble spécifique de l’apprentissage de la lecture, liée à une difficulté particulière
à identifier les lettres, les syllabes ou les mots qui se manifeste en l’absence de tout déficit visuel,
auditif ou intellectuel. La dyslexie entraine souvent des difficultés dans l’écriture (dysgraphie).
Dysgraphie :
La dysgraphie est un trouble qui affecte l’écriture dans son tracé. Est dysgraphique un enfant chez
qui la qualité de l’écriture est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique n’explique cette
déficience.
Elle est fréquemment associée à la dyslexie qui provoque une mauvaise analyse visuelle et, par
conséquent, une mauvaise graphie, mais aussi à la dyspraxie. Au même titre que la dyslexie, elle est
reconnue comme un handicap par les autorités scolaires de certains pays.
Dyspraxie :
La dyspraxie est une altération de la capacité à exécuter de manière automatique des mouvements
déterminés, en l’absence de toute paralysie ou parésie des muscles impliqués dans le mouvement. Le
sujet doit contrôler volontairement chacun de ses gestes, ce qui est très fatiguant en attention.
C’est un handicap peu connu, mais comme pour la dyscalculie concernerait aussi 3% à 6% des
enfants. Difficile à diagnostiquer, elle est parfois mise, à tort, sur le compte d’un retard intellectuel
ou de la mauvaise volonté. Il en existe plusieurs types.
La dyspraxie est souvent combinée avec un trouble du déficit de l’attention, ou avec d’autres
troubles d’apprentissage (dyscalculie, dysorthographie, dysgraphie).
Un enfant dyspraxique peut poursuivre sa scolarité dans une classe ordinaire. Il est malgré tout
nécessaire de prévoir un plan personnalisé de scolarisation comprenant des adaptations
pédagogiques.
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