Appel à projets de l’AFSSU pour 2011 Titre

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Appel à projets de l’AFSSU pour 2011
Titre
Ensemble pour la réussite des troubles Dys
Auteurs
1. Référents contact
Responsable du projet : Mme Marie-José PENNIELLO VALETTE
Fonction : Neuropédiatre CHU Caen, présidente du réseau NormanDys
Référent contact : Mme Stéphanie GODEFROY-HERNOE
Fonction : directrice du réseau NormanDys
Référent pédagogique : Mme Françoise GARCIA
Fonction : orthophoniste libérale, présidente de l’ANPO (Association Normande
de Prévention en Orthophonie)
2. organisme
Réseau NormanDys
Le réseau NormanDys est animé et géré par l’association ABN TAP, structure juridique
porteuse.
Résumé
 Les troubles Dys sont encore mal connus, ou suscitent des représentations erronées
qui font des dégâts dans la prise en charge de ces enfants.
 De nombreux professionnels éducatifs et de la santé scolaire sont désemparés face à
ces jeunes dont la difficulté scolaire induit souvent la mésestime de soi..
 Pourtant, ces enfants ont une intelligence normale et leur avenir est souvent
compromis dès leur enfance.

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 Outiller et informer les professionnels qui sont en première ligne contribuera à mieux
prendre en charge ces enfants dans le groupe classe.
Mots clés
 Troubles Dys, formation, information, échanges de pratiques
Introduction
Constat initial :
L’illettrisme reste un enjeu majeur de société en France : près de 11% de jeunes illettrés
dont 4,4% avec des difficultés sévères.
La part des jeunes qui sortent de l’école sans qualification représente 6,7 % : Parmi
les 802 224 enfants nés en 2010, environ 53 750 d’entre eux risquent de connaître un tel
devenir. De plus, nombreux enfants restent scolarisés mais en échec scolaire, avec des
parcours scolaire qui laissent augurer des difficultés d’accès à l’emploi et d’insertion
socioprofessionnelle. Plus particulièrement touchés, les travailleurs handicapés
1
ont un
niveau de qualification inférieur à la moyenne et représentent une part significative des
demandeurs d’emploi (7.5%).
Parmi ces enfants en grande difficulté scolaire, environ 5 % des enfants présenteraient
une déficience du langage et de la parole, soit 1 enfant sur 20, dont moins de 1 % une
déficience sévère. »
2
Ces troubles spécifiques du langage et des apprentissages
concernent le langage écrit (dyslexie) ou oral (dysphasie), mais aussi la motricité
(dyspraxie) ou les autres processus d’apprentissages : orthographe (dysorthographie),
compétences numériques et des habiletés arithmétiques (dyscalculie).
1
40% des enfants présentant des troubles spécifiques du langage et des apprentissages sont reconnus handicapés
(chiffres réseau NormanDys 2011)
2
(Extrait rapport Ringard – février 2000)

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Les conséquences des ces difficultés sont multiples, durables, pour l’enfant et sa
famille. :
La Basse Normandie est un terrain d’expérimentation pertinent, car l’illettrisme et l’échec
scolaire y sont plus marqués que sur le territoire national.
La prise en charge de ces élèves suppose un diagnostic précoce et des rééducations.
Cela suppose en amont, le repérage et dépistage, généralement à l’école.
Faute de quoi, ces enfants repérés tardivement s’inscrivent dans l’échec et développent
fréquemment des troubles psychologiques associés et des conduites problématiques
(dépression, tentatives suicidaires, marginalisation…)
De plus, par manque d’information, le risque est grand de solliciter outre mesure les
professionnels de la santé scolaire à la moindre difficulté repérée.
En aval, la prise en charge éducative connaît aussi des écueils :
 les a priori demeurent avec des jugements sévères sur les difficultés de l’enfant ;
 la non réalisation des dispositifs proposés est source de clivage entre enseignants
et la famille ;
 l’intégration de l’enfant dépend alors de la bonne volonté de l’enseignant /
l’établissement et peut s’avérer inégale.
… sur le plan sanitaire
 Prise en charge tardive et coûteuse
 Parcours de soins chaotique
 Prises en charges inadaptées,
absentes ou insuffisantes
… sur le plan scolaire
 Inégalité hommes –femmes
(repérage moins aisé chez les
filles)
 Moyens pédagogiques inadaptés
 Echec scolaire
 Sortie sans qualification
… sur le plan socio-professionnel
 risque accru d’exclusion,
 difficultés d’accès à l’emploi et à la qualification
 taux de chômage plus élevé
… sur le plan psycho-affectif
 Impact sur le bien-être
 Perte d’estime de soi
 Difficultés de communication
 Troubles du comportement
 Risque accru de conduites
addictives et de marginalisation
 Incidence sur la famille

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Professionnels et parents sont conscients de ces difficultés. De nombreux
établissements scolaires nous sollicitent déjà pour organiser des formations sur les
troubles des apprentissages, auprès de leurs enseignants.
Même si nous intervenons ponctuellement depuis quelques années, nos moyens
limités ne nous permettent pas aujourd’hui de la réaliser à l’échelle d’une territoire
géographique cohérent.

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Description du projet
1. Présentation de l’action
Aider les professionnels de l’éducation nationale : enseignants, santé scolaire, COP,
directeurs d’établissement à la prise en charge des enfants Dys, pour que ces enfants :
 réussissent mieux à l’école
 se réconcilient avec les apprentissages
 puissent bénéficier d’un regard bienveillant et équitable par les enseignants
 subissent moins les conséquences psychologiques de ces troubles dans leur
quotidien
2. Objectifs de l’action
a. Les objectifs initiaux
 Renforcer la compréhension de ces troubles et des répercussions sur les
apprentissages
 Apporter des réponses concrètes et accessibles aux professionnels confrontés
aux difficultés de ces élèves
 Développer une véritable dynamique régionale autour des troubles Dys : des
innovations pédagogiques qui pourront aussi servir pour les autres enfants en
difficulté scolaire « classique »
 Renforcer les liens fonctionnels entre professionnels de santé et professionnels de
l’EN pour des actions plus efficaces
 Développer une réelle compétence éducative régionale pour diffuser les
connaissances à l’échelle du territoire et le pérenniser dans le temps
b. Les objectifs de résultats à moyen et long terme
 Former près de 250 professionnels par an
 Proposer, en complément des actions de formation, des outils pour créer un pôle
ressources sur les difficultés d’apprentissage
 Expérimenter des actions mais aussi une méthodologie de projet qui pourra être
proposée aux autres régions à travers la fédération des réseaux TSLA