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EMINAIRE “VARI ´
ET ´
ES AFFINES” DE L’AUTOMNE 2010
r´esulte1que M, ainsi d´efinie, est une vari´et´e affine et plus pr´ecis´ement
un tore affine, hom´eomorphe `a T2. (Mieux : la vari´et´e Mest ainsi
munie d’une structure de similitude directe.) On peut montrer que, si Q
est un parall´elogramme, alors Mest compl`ete au sens de 2.4 ci-dessous ;
sinon, les similitudes get hont un point fixe commun dans le plan, et
on peut identifier l’image du d´eveloppement au compl´ementaire de ce
point dans le plan, de sorte qu’en particulier Mn’est pas compl`ete.
Un r´esultat de Benz´ecri (voir [Miln–58]) : les seules surfaces closes
qui admettent des structures affines sont le tore et la bouteille de Klein.
Pour la classification des structures affines sur le tore T2, voir l’expos´e
de Bruno Duchesne du 25 novembre (ainsi que 2.11 ci-dessous pour les
structures compl`etes). R´ef´erences : [Kuip–53], [Benz–60], [NaYa–74],
[FuAr–75] et [Beno–00].
1.7. Comparaison de (G, X)et (H, X)-structures lorsque H <
G.Si Hest un sous-groupe du groupe de transformations Gde X
(suppos´e rigide), alors toute (H, X)-structure sur une vari´et´e Md´efinit
une (G, X)-structure “sous-jacente” naturelle sur M. En consid´erant
l’inclusion E(n)<Aff(n), on peut donc reformuler l’un des r´esultats
de Bieberbach comme suit :
deux vari´et´es euclidiennes compactes de groupes fondamentaux
isomorphes sont isomorphes comme vari´et´es affines.
Un r´esultat de [FrGo–83] : soient M= Γ\Rnet M0= Γ0\Rndeux
vari´et´es affines plates compactes compl`etes (au sens de 2.4) ; on sup-
pose que leurs groupes fondamentaux (qui sont les groupes cristallo-
graphiques affines Γ et Γ0, selon la terminologie de 2.7) sont polycy-
cliques. Alors Met M0sont isomorphes comme vari´et´es polynomiales
(autrement dit Γ et Γ0sont conjugu´es dans le “groupe polynomial” de
l’exemple 1.4.ix) si et seulement si les groupes Γ et Γ0sont abstraite-
ment isomorphes ; plus pr´ecis´ement, tout isomorphisme Γ −→ Γ0est
de la forme γ7−→ hγh−1, pour un automorphisme polynomial h. (Voir
aussi 2.9.)
2. D´eveloppement et holonomie
On consid`ere une paire (G, X) comme au chapitre 1 et une vari´et´e
Mmunie d’une (G, X)-structure. On note p:f
M−→ Mle revˆetement
1Observation de g´eom´etrie plane ´el´ementaire. Notons α, β, γ, δ les angles internes
de Qaux points A, B, C, D respectivement. On observe donc quatre angles en
C: l’angle γ=\
(D, C, B) de Q, l’angle \
(B, C, g(C)) de g(Q), ´egal `a δ, l’angle
\
(D, C, h(C)) de h(Q), ´egal `a β, et l’angle compl´ementaire \
(g(C), C, h(C), nommons-
le ξ. Alors ξ=α, puisque la somme des angles internes d’un quadrilat`ere est 2π.