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Les nouvelles tendances
alimentaires:
un effet de mode ?
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LES NOUVELLES TENDANCES
ALIMENTAIRES:
UN EFFET DE MODE ?
Un mode de vie sain et équilibré contribue largement à une
«bonne» santé. Une alimentation équilibrée réduit le risque
de maladies chroniques telles que l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète et diverses formes de cancer. De
plus en plus de personnes en sont conscientes et souhaitent
agir pour améliorer leur qualité de vie.
Quels sont les besoins d’une personne qui veut opter pour
une alimentation saine? Quels groupes de la population sont
visés par des recommandations spécifiques en matière
d’alimentation? De nos jours, de plus en plus d’aliments aux
effets «dits» bénéfiques sur la santé font leur apparition. Des
produits censés favoriser le transit intestinal, réduire le cholestérol et améliorer la forme complètent l’offre des commerces.
A qui peuvent-ils être utiles? Peuvent-ils avoir des effets indésirables? A quoi être attentif à la lecture des étiquettes des
produits?
A l’ère des repas tout préparés, des en-cas rapidement avalés
et de la nourriture en tube, il est important de pouvoir disposer d’informations claires et intelligibles. Le présent guide
regorge d’informations pour vous aider à faire des choix nutritionnels sains et développer une attitude critique vis-à-vis des
toutes dernières tendances alimentaires.
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LA TENDANCE ACTUELLE … N’EST MALHEUREUSEMENT PAS LA PLUS SAINE !
La nourriture est une source importante de santé. Pour se faire une idée des
habitudes alimentaires de la population belge, une enquête a récemment été
organisée (source: Enquête nationale de consommation alimentaire, Institut
Scientifique de Santé Publique, 2005). Ses résultats révèlent qu’il reste encore
du pain sur la planche pour améliorer nos habitudes:
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1 Belge sur 4 (de 19 à 59 ans) saute régulièrement le petit déjeuner;
1 sur 2 boit quotidiennement une ou plusieurs boissons sucrées;
1 sur 3 omet de consommer un produit laitier par jour;
seul 1 sur 3 mange des légumes chaque jour;
seul 1 sur 2 (voire 1 sur 3) mange quotidiennement des fruits;
10 à 15% des personnes interrogées mangent même moins d’un fruit par
semaine;
3 jeunes sur 4 mangent chaque jour des snacks sucrés ou salés;
1 sur 2 consomme chaque jour des produits céréaliers et/ou des pommes de
terre;
1 sur 2 déclare manger du poisson au moins une fois par semaine;
62,5% des hommes et 50,4% des femmes déclarent manger quotidiennement
au moins une fois de la viande (ou charcuterie);
1 sur 10 consomme quotidiennement des compléments alimentaires.
Souvent, les personnes n’ont pas conscience de leurs «mauvaises» habitudes alimentaires et pensent à tort qu’elles mangent sainement. Les recommandations
nutritionnelles leur échappent en raison de cette fausse idée.
Et vous, absorbez-vous tous les nutriments dont vous avez besoin?
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LA PYRAMIDE ALIMENTAIRE ACTIVE, LE POINT DE DEPART
Pour être en bonne santé et le rester, l’organisme a besoin d’une vaste gamme de
nutriments tels que l’eau qui est vitale, les glucides, protéines, graisses, vitamines,
minéraux, oligo-éléments, fibres. Pour consommer toutes ces substances de
manière variée et en quantités requises, il suffit de se référer à la pyramide alimentaire active. Cette pyramide vous indique comment avoir un régime alimentaire équilibré et une activité physique suffisante. La pyramide alimentaire active
compte 7 groupes d’aliments essentiels, un socle «activité physique» et le groupe
résiduel des extras.
Les recommandations de la pyramide alimentaire active sont valables pour la
population en général (toute personne dès l’âge de 6 ans ayant une activité physique modérée). Si vous exercez un travail physiquement éprouvant, si vous pratiquez intensivement un sport, si vous suivez un régime particulier ou si, pour
d’autres raisons de santé, vous avez besoin de recommandations nutritionnelles
spécifiques, adressez-vous à un diététicien ou un nutritionniste afin d’obtenir des
conseils personnalisés.
Un individu en bonne santé, ayant un régime alimentaire sain et équilibré,
adapté à son âge et à sa dépense énergétique,
n’a besoin d’aucun complément alimentaire.
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RECOMMANDATIONS NUTRITIONNELLES SPECIFIQUES
Certaines phases ou circonstances de l’existence requièrent une alimentation
spécifique. Vous trouverez ci-dessous un aperçu de ces recommandations particulières.
Nourrissons, bambins et jeunes enfants
• L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de nourrir les nourrissons jusqu’à six mois exclusivement au sein. Des suppléments de vitamines K
et D leur sont parfois administrés. Les prématurés ont des besoins particuliers
qui vous seront précisés par le pédiatre.
• A partir de 6 mois, il est généralement conseillé de diversifier l’alimentation:
en plus d’un apport de 500 ml de lait adapté, le bébé s’initie aux purées de
légumes (enrichies d’un peu d’huile), féculents, compotes de fruits, viande,
poisson, jaune d’oeufs, etc. En cas d’allergie ou de risque allergique accru, les
nouveaux aliments sont introduits prudemment. Vérifiez que votre enfant
reçoit suffisamment de vitamines.
• A partir de 12 mois, le bambin peut avoir une alimentation variée: elle respectera, tout au long de sa croissance, les recommandations nutritionnelles adaptées à son âge.
• Un point spécifique à prendre en compte dans l’alimentation des jeunes enfants
est leur besoin accru en matières grasses (par rapport aux adultes). Un lait de
croissance est actuellement recommandé jusqu’à 2-3 ans. Jusqu’à l’âge de 4
ans, l’enfant boira de préférence du lait entier, puis il pourra passer au lait
demi-écrémé.
Enfants (de 6 à 12 ans)
• Dès l’âge de 6 ans, les principes de la pyramide alimentaire active sont d’application: les quantités recommandées sont inférieures à celles pour les adultes
et dépendent de l’âge et du sexe.
• En règle générale, les enfants sentent eux-mêmes de quelle quantité de nourriture leur organisme a besoin et combien ils doivent manger. En revanche, les
parents décident de ce qu’ils mangent et quand!
• Soyez particulièrement attentif à la consommation d’eau et de lait de votre
enfant et veillez à ce qu’il mange chaque jour de solides doses de fruits et de
légumes.
Adolescents
• Les jeunes ont généralement une alimentation trop pauvre en calcium et
veilleront à consommer suffisamment de produits laitiers. Outre le lait demiécrémé, les aliments riches en calcium sont le yaourt, le fromage, les
légumes secs, les fruits secs et certaines eaux minérales.
• Les jeunes filles et les femmes ont des besoins accrus en fer: il leur est
recommandé de consommer des aliments riches en fer tels que viande, charcuterie maigre, volaille, poisson, oeufs et légumes.
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Femmes enceintes
• Les femmes désirant un enfant et les femmes enceintes prendront de préférence, avant la conception et pendant les 3 premiers mois, un complément
d’acide folique (seul ou dans des comprimés multivitaminés) pour favoriser le
développement du foetus. La prise de vitamine D, d’iode et de fer est généralement conseillée. Des apports suffisants en acides gras oméga 3 sembleraient souhaitables. Parlez-en à votre médecin.
• Une alimentation saine est plus que jamais indiquée: pas d’alcool, prise de
café limitée. Buvez beaucoup d’eau et de lait.
• Inutile de manger pour deux. Suivez les recommandations normales, en y
ajoutant simplement un en-cas supplémentaire comme un fruit ou un yaourt.
Mangez suffisamment d’aliments riches en fibres.
Femmes qui allaitent
Jo Pauwels
• Pour fabriquer le lait maternel adapté aux besoins de votre bébé et pour bien
récupérer après l’accouchement, mangez de manière variée et équilibrée selon
les recommandations de la pyramide alimentaire active.
• Il est extrêmement important d’absorber suffisamment de liquide: buvez au
moins 2 litres d’eau par jour! Modérez votre consommation de limonades, de thé
et de café et évitez de boire de l’alcool.
• Pour le reste, surveillez tout particulièrement l’apport de glucides (pommes de
terre et pain), vitamines et minéraux (2 fruits et une grosse portion de légumes),
fer (viande, poisson et oeufs), acides gras oméga 3 (mangez régulièrement des
poissons gras comme le saumon, le hareng, de l’huile de colza, etc.) et de calcium et phosphore (3 à 4 produits laitiers).
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Seniors
• Pour les seniors en bonne santé, les recommandations sont pratiquement les
mêmes que pour les jeunes adultes. Les besoins énergétiques diminuent avec
l’âge, en raison essentiellement de la diminution de l’activité physique.
Attention aux carences qui s’installent souvent chez les plus âgés.
• Pour prévenir l’ostéoporose, il est nécessaire de continuer à ingérer suffisamment de calcium, présent principalement dans les produits laitiers, leurs dérivés, du lait de soja enrichi en calcium et certaines eaux minérales. L’exercice
favorise aussi la solidité et la santé des os. Pour les femmes ménopausées, qui
courent un risque accru d’ostéoporose, il peut être utile de prendre des compléments de calcium et de vitamine D. Parlez-en à votre médecin.
• La sensation de soif s’atténue souvent chez les seniors et peut disparaître chez
le sujet âgé, alors que le besoin d’hydratation de l’organisme reste le même.
Buvez donc suffisamment d’eau!
Jo Pauwels
Sportifs
• Les personnes pratiquant une activité physique quotidienne de 30 minutes n’ont
besoin, outre l’eau, d’aucune boisson spéciale en complément.
• Les personnes sportives ont besoin de beaucoup plus de glucides que les
autres - souvent carrément le double. Quant aux sportifs de haut niveau, ils
veilleront à suivre des conseils nutritionnels spécifiques.
• Il est nécessaire d’absorber suffisamment de liquide avant, pendant et après
l’effort. Optez de préférence pour une boisson pour le sport, assurant un apport
suffisant en glucides et qui contient un peu de sodium pour aider à maintenir
une bonne hydratation.
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COMPLEMENTS ALIMENTAIRES
Si votre alimentation est équilibrée et variée, vous n’avez en principe pas besoin
de compléments. Toutefois, pour les personnes ayant des besoins accrus ou des
carences (femmes enceintes, seniors, malades, etc.), des compléments contenant des sources concentrées de vitamines, minéraux, oligo-éléments ou autres
éléments bioactifs peuvent s’avérer utiles.
Ne prenez aucun supplément de votre propre initiative: parlez-en toujours à votre
médecin. Au moyen d’une prise de sang, votre médecin pourra déterminer vos
éventuelles carences et vous prescrire, si nécessaire, des compléments vitaminés
en association avec un régime alimentaire adapté.
Suppléments vitaminés
Les vitamines sont des substances que nous tirons de notre alimentation (fruits,
légumes, etc.) et qui nous maintiennent en forme et en bonne santé. N’oubliez
pas que le contenu en vitamines des aliments est liés à leur fraîcheur: la cuisson
les détruit, la congélation les conserve. Les personnes souffrant d’une carence en
vitamines peuvent recourir à des suppléments vitaminés. `
Consultez toutefois de préférence votre médecin ou un diététicien, car une prise
inappropriée ou excessive de vitamines peut nuire à la santé (les excès en vitamines A et D sont toxiques). Veillez à ce que le dosage corresponde à l’Apport
Journalier Recommandé (AJR).
Produits nutraceutiques
Lorsque les compléments alimentaires contiennent des substances bioactives, on
parle de produits «nutraceutiques»: l’huile de poisson en gélules, très en vogue
pour le moment, en est un. Ces gélules d’huile de poisson apportent des acides
gras essentiels du groupe oméga 3, et auraient un effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires. En réalité, les résultats des études sont contradictoires.
Une alternative est de manger régulièrement des poissons gras, ce qui a pour
avantage de diminuer la consommation en viande. Il existerait un rapport optimal
entre omega 3 et 6, que l’on retrouve dans l’huile de colza. Cette huile, qui ne peut
pas être chauffée, est excellente dans les salades.
Compléments aux extraits de plantes
Lorsque des extraits de plantes sont utilisés pour améliorer la santé, on parle de
phytothérapie ou médecine par les plantes. Un complément très utilisé est une
préparation à base d’échinacée, qui renforcerait la résistance de l’organisme. A ce
jour, aucune étude scientifique n’a encore démontré ses effets positifs.
Attention: les plantes sont loin d’être inoffensives! Si les traditionnelles tisanes de
tilleul ou verveine ont fait preuve de leur inocuité, d’autres contiennent des substances actives qui peuvent être toxique. A titre d’exemple, le millepertuis est efficace sur les dépressions légères mais modifie le métabolisme de nombreux
médicaments. La plus grande prudence s’impose donc.
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ALIMENTATION FONCTIONNELLE
Les fruits et légumes contiennent des tas de substances telles que des flavonoïdes, des isoflavones, des polyphénols, etc. qui sont réputés utiles pour la
santé. Si ces substances sont présentes dans les aliments naturels, leur mode
d’action fait encore l’objet de nombreuses études. Déjà, de plus en plus de produits contenant ces éléments supposés bénéfiques pour la santé (= alimentation fonctionnelle) sont présents dans le commerce.
L’aperçu ci-dessous n’énumère pas les remèdes miracle capables de compenser un régime alimentaire peu équilibré! Il est prioritaire d’accorder votre style
de vie aux principes de la pyramide alimentaire active. Certaines situations, non
résolues par une approche diététique courante, peuvent être améliorées par
une alimentation fonctionnelle. Cependant, il importe de rester vigilant car les
bénéfices observés au terme d’études très récentes sont souvent infirmés par
la suite.
Soja
Outre les pousses de soja, divers aliments sont élaborés à base de soja (lait de
soja, yaourt au soja, tofu, etc.). Des études ont montré qu’une consommation
quotidienne de protéines de soja aurait un effet réducteur sur le cholestérol.
Cet effet réducteur sur le cholestérol est remis en question par l’Association
américaine de cardiologie dans une récente publication. Le rôle de protection
contre le cancer du sein et de la prostate ne serait pas établi. Les résultats dans
le ralentissement de l’ostéoporose seraient contradictoires. Les effets positifs
pour les femmes ménopausées seraient faibles… voire nuls.
Totalement dépourvus de lactose, le lait et le yaourt à base de soja peuvent dès
lors être utilisés dans un régime sans lactose. Le lait de soja enrichi par du calcium peut être une solution pour les enfants allergiques aux protéines de lait de
vache, en l’absence d’allergie au soja. Renseignez-vous auprès du pédiatre.
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Probiotiques
Certains produits laitiers fermentés sont additionnés de micro-organismes
vivants qui peuvent exercer une action positive sur la flore intestinale et sur les
fonctions intestinales (Lactobacillus, Bifidus, etc.).
Des études suggèrent que la consommation régulière (quotidienne) de probiotiques influence positivement la santé (notamment en améliorant les selles, en
réduisant le taux de cholestérol, en favorisant l’assimilation du calcium contenu
dans l’alimentation) et diminue le risque de certaines maladies (baisse du
risque de cancer de l’intestin, immunité accrue). Des recherches complémentaires doivent encore confirmer ces premiers résultats.
Prébiotiques
Certains aliments sont enrichis en glucides non assimilables (par ex. inuline,
oligofructose) qui favorisent le développement des «bonnes bactéries» dans le
gros intestin. Ces prébiotiques sont également présents dans des aliments
naturels comme le blé, les oignons, les bananes et l’ail.
Des études suggèrent que la consommation régulière (quotidienne) de prébiotiques exerce une influence positive sur la santé (diminution de la constipation,
accroissement du volume et de la fréquence des selles, restauration de la flore
intestinale, meilleure assimilation du calcium contenu dans la nourriture, etc.)
et réduit peut-être le risque de cancer de l’intestin.
Une alternative est de consommer régulièrement et en quantité suffisante des
aliments riches en fibres (céréales complètes, légumineuses, fruits et légumes,
etc.).
Synbiotiques
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Certains produits laitiers fermentés sont
additionnés d’une combinaison de pro- et
de prébiotiques. Les propriétés de ces
deux produits fonctionnels sont ainsi
combinées, ce qui produirait encore un
meilleur effet. Des recherches plus poussées doivent néanmoins venir confirmer
ces effets positifs.
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Stérols et stanols végétaux
Les stérols et stanols végétaux – qui sont ajoutés aux margarines, aux minarines, au lait, au fromage frais et au yaourt – rendent plus difficile l’absorption
du cholestérol contenu dans l’alimentation, de sorte que le niveau de cholestérol (cholestérol LDL) baisse dans le sang (des études indiquent une baisse de
10-15% à condition que les stérols ou stanols soient consommés quotidiennement. Ces produits, destinés à des adultes présentant des anomalies du taux
de graisse, ne sont utiles que dans la mesure où ils vont de pair avec un régime pauvre en cholestérol, de type méditerranéen par exemple.
Concrètement: privilégiez les produits céréaliers complets, les fruits et les
légumes et modérez votre consommation de sucres, graisses et d’alcool.
Choisissez de bonnes graisses, mangez des poissons gras 2 à 3 fois par
semaine, utilisez de l’huile d’olive ou de colza (pour les préparations froides).
Pour les personnes qui ont un taux de cholestérol très élevé et les personnes
sous médication contre le cholestérol, l’association des sténols et stanols à un
régime pauvre en cholestérol peut être un moyen d’aide, quand les mesures
diététiques traditionnelles s’avèrent insuffisantes. Ces produits ne s’adressent
pas aux enfants, entre autres, parce qu’ils diminuent aussi l’absorption des
vitamines liposolubles (A,D,E,K).
Acides gras oméga
L’acide linoléïque (oméga 6) et l’acide alpha-linolénique (oméga 3) sont deux
acides gras que l’organisme ne fabrique pas lui-même et qui sont pourtant
essentiels à son bon fonctionnement. Les acides gras oméga 6 sont surtout
présents dans l’huile de tournesol, les fruits secs, l’huile de maïs, l’huile de
soja et les minarines et margarines à tartiner. Les sources d’acides gras
oméga 3 sont entre autres l’huile de lin, l’huile de colza, l’huile de soja, les
légumes verts, les noix et les poissons gras (truite, hareng, saumon, etc.).
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Des études montrent qu’une bonne proportion d’acides gras dans
l’alimentation réduit le risque de maladies cardiovasculaires, de cancer du
colon et de cancer du sein. Les oméga 3, surtout, ont un effet très bénéfique
pour la santé. Voilà pourquoi il est conseillé de manger régulièrement (1 à 2
fois par semaine) du poisson gras, d’utiliser des huiles contenant des acides
gras oméga 3 (à utiliser de préférence pour les préparations froides), d’opter
régulièrement pour des fruits secs en guise de saines friandises (sans exagération toutefois, car ils sont très caloriques!) et d’employer des graisses enrichies en oméga 3 pour beurrer les tartines.
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PETIT COUP D’OEIL… SUR LES ETIQUETTES !
Manger sainement commence tout d’abord par l’achat d’aliments équilibrés!
L’offre des commerces est très vaste et il n’est pas toujours facile de faire le
bon choix. Les informations renseignées sur les étiquettes peuvent vous aider
à remplir votre caddie avec de «bons» produits. Selon une enquête, il s’avère
que 2 consommateurs sur 3 lisent les étiquettes, mais seul 10% des personnes interrogées déclarent disposer de connaissances suffisantes pour comprendre vraiment les informations sur l’étiquette (source: Perceptions des consommateurs vis-à-vis de l’étiquetage nutritionnel, CRIOC, 2005).
Informations légales
En vertu de la réglementation européenne, les informations suivantes doivent
figurer sur l’étiquette des aliments pré-emballés:
• le nom du produit ou la description de l’aliment;
• la composition du produit avec l’énumération de tous ses ingrédients par
ordre décroissant de poids;
• les allergènes les plus courants (par ex. lait de vache, fruits secs, oeufs,
céréales contenant du gluten, etc.) lorsque le produit alimentaire ou un de
ses ingrédients peut provoquer une réaction allergique;
• les additifs (reconnaissables à leur numéro E) qui ont été ajoutés au produit
pour en faciliter la fabrication ou en améliorer l’aspect, le goût ou la valeur
nutritive (colorants, conservateurs, édulcorants, etc.);
• la durée minimale de conservation (à conserver au moins jusqu’au) pour les
produits à longue durée de conservation ou la date limite de consommation
(à consommer jusqu’au) pour les aliments qui sont rapidement périssables;
• les consignes de conservation (obligatoires pour les produits surgelés);
• le nom et l’adresse du responsable (fabricant, conditionneur ou vendeur);
• le contenu net du produit en (kilo)grammes ou (milli)litres;
• le numéro de lot (non obligatoire si la durée de conservation est indiquée au
jour près).
Outre les mentions obligatoires susmentionnées, l’étiquette renseigne souvent
des informations complémentaires telles qu’une indication de la valeur nutritive.
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Indication de la valeur nutritive
Lorsque des allégations en matière de santé sont mentionnées sur
l’emballage du produit, des informations concernant sa valeur nutritive doivent
obligatoirement être données. La valeur nutritive est la quantité d’énergie, de
protéines, de graisses et de glucides que contient le produit (ces données sont
généralement exprimées pour 100 g, 100 ml ou par portion). Parfois, la teneur
en minéraux, la teneur en vitamines, la quantité de fibres alimentaires, etc.
sont également indiquées sur l’étiquette. Comparer la valeur nutritive de différents produits peut vous aider à faire des choix alimentaires équilibrés.
Tableau comparatif de la valeur nutritive du pain gris, du cramique et des
croissants (100 g)
Pain gris
Energie
Cramique
Croissant
243 kcal ou 1017 kJ 280 kcal ou 1173 kJ 475 kcal ou 1985 kJ
7g
6,3 g
9,2 g
Graisses (dont:)
3,7 g
8,0 g
26,3 g
- saturées
1,3 g
4,3 g
18,0 g
- mono-insaturées
1,4 g
2,2 g
6,3 g
- poly-insaturées
0,9 g
0,7 g
0,8 g
- cholestérol
30 mg
56 mg
73 mg
Glucides (dont:)
45,6 g
46,0 g
50,3 g
Protéines
- sucres
2,9 g
9,3 g
2,7 g
- amidon
42,7 g
37,2 g
47,6 g
- fibres
5,7 g
3,7 g
2,3 g
Source : Table belge de composition des aliments, NUBEL
Suivant le tableau, la préférence est à donner au pain gris. Le cramique et les
croissants apportent en effet davantage de graisses (la quantité de graisses
saturées des croissants, surtout, est très élevée): 2 croissants fournissent environ la moitié de la quantité de graisses recommandée pour une journée.
De plus, le pain gris apporte près de deux fois plus de fibres alimentaires et la
moitié moins de cholestérol. Et … il est moins calorique!
Selon la Commission Européenne, la législation relative à l’étiquetage sera prochainement réévaluée et, au besoin, adaptée. Une radioscopie de l’étiquetage
belge dans le cadre du Programme national de nutrition et santé se veut proposer des améliorations plus concrètes lors de ces discussions européennes.
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UNE TENDANCE DANGEREUSE … NOUS MANGEONS TROP GRAS !
L’excès de poids et l’obésité prennent des proportions de plus en plus alarmantes dans notre société occidentale. Cela n’a rien d’étonnant! Quand une
culture est dominée par le fast-food, les repas à emporter, les boissons
sucrées, les snacks rapides et caloriques,…
Les Belges ont une alimentation trop riche
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La part énergétique recommandée pour les graisses s’élève à maximum 30%
de l’apport énergétique total. Avec plus de 39%, la consommation moyenne
actuelle de matières grasses de l’adulte belge dépasse de loin cette valeur.
Non seulement nous mangeons trop, trop gras, mais aussi trop de «mauvaises» graisses saturées (en moyenne 16% de notre apport énergétique l’est
sous forme de graisses saturées; la valeur maximale conseillée étant de 10%).
De plus, nous n’avons pas toujours conscience des graisses «cachées» dans
certains aliments: lisez donc les étiquettes et découvrez-les!
16
Light ou pauvre en matières grasses ? Ne vous méprenez pas !
Un produit light contient 30% de graisse, de sucre ou de sel en moins que son
équivalent standard. Mais moins de graisse ne signifie pas maigre. Une prudence
s’impose donc avec ce type de produits… pas si innocents qu’il y paraît: dans ces
produits allégés, les graisses ont été remplacées par des sucres, lesquels apportent souvent autant d’énergie. Lisez l’étiquette!
Quelques conseils pour éviter les graisses
• Attention au type de matières grasses: les graisses saturées augmentent le
taux de cholestérol dans le sang. Les graisses insaturées ont l’effet inverse et
sont donc bénéfiques pour le coeur et les vaisseaux.
• Sur les tartines, optez pour des matières grasses faciles à tartiner (ex. margarine): en général, ces dernières contiennent davantage de graisses insaturées
que les graisses plus solides (ex. beurre).
• Choisissez des matières grasses liquides pour la cuisson, avec au min. 80%
de graisses insaturées. L’huile aussi contient 100% de matière grasse, utilisez-la donc parcimonieusement!
• Le fromage a généralement un taux élevé de graisse saturée: les fromages
20+ sont maigres, les fromages 30+ sont en général demi-gras et, à partir de
40+, les fromages sont dits gras. Même les fromages maigres sont «riches»:
limitez votre consommation à 1 ou 2 tranches par jour.
• Buvez de préférence du lait écrémé ou demi-écrémé, moins gras que le lait
entier.
• Mangez du poisson 1 à 2 fois par semaine: les poissons gras comme le
hareng, le saumon, le maquereau, etc. contiennent beaucoup de graisses
insaturées.
• Consommez de préférence des viandes et des charcuteries maigres (viande
de boeuf maigre, filet d’agneau, jambon, etc.) ou de la volaille (poulet,
dindonneau sans peau, etc.).
• Limitez la consommation de produits de la famille des extras (snacks épicés
et salés, biscuits, pâtisseries, chocolat, etc.). Ils contiennent beaucoup de
graisses saturées et des graisses cachées: un paquet de chips de 30 g
contient 10 g de matière grasse. Les bonbons contiennent assez peu de
graisse, mais beaucoup de sucres et donc des calories!
Les régimes miracles n’existent pas
Certains régimes «tendances» (par ex. régime Atkins, méthode Montignac,
tisanes amincissantes, etc.) s’avèrent en réalité de véritables attrape-nigauds et
sont néfastes. Vous perdez principalement de la masse musculaire et de l’eau,
alors que la part de graisse reste inchangée. Par ailleurs, dès que vous revenez
à un régime alimentaire équilibré, les kilos perdus réapparaissent sous la forme
de graisse. Ces régimes modifient votre schéma alimentaire de manière temporaire, mais pas de manière équilibrée et variée! Un régime «classique» sur base
de la pyramide alimentaire active est dès lors tout à votre avantage.
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Substituts de repas
De nos jours, maigrir peut s’envisager en suivant un régime hypocalorique
mais aussi en avalant des substituts de repas. Le principe est le suivant: vous
remplacez en moyenne deux repas par jour par une panoplie de barres aux
céréales, boissons prêtes à l’emploi, poudres, soupes, yaourts, etc. qui sont
pauvres en calories et apportent néanmoins tous les nutriments nécessaires.
Lorsque les substituts de repas sont intégrés dans une alimentation équilibrée, le résultat peut être positif. Mais ils ont aussi des désavantages: les substituts vous privent de l’aspect social des repas, ils sont coûteux et, dès que
vous remangez «normalement», vous êtes à nouveau rapidement tenté de
consommer davantage de calories.
UN MODE DE VIE SAIN, TOUT AU LONG DE L’EXISTENCE !
Jo Pauwels
Respecter les principes de la pyramide alimentaire active aide à rester en
forme et en bonne santé. Certaines nouvelles tendances peuvent vous apporter quelque aide supplémentaire… mais ne vous mettez pas à avaler des compléments alimentaires en dépit du bon sens et sans l’avis d’un professionnel
de la santé! Si vous avez des questions précises ou si vous pensez avoir besoin
de conseils nutritionnels particuliers, consultez un médecin ou un diététicien.
ADRESSES UTILES
>
Union Professionnelle des gradués en Diététique
de Langue Française (UPDLF)
BP 20 – 7022 Hyon
Tél. & Fax: 02 353 10 46
[email protected]
www.updlf-asbl.be
Nubel asbl (Nutriments Belgique)
Tableau belge de composition des aliments
Eurostation – Bloc II
Place Victor Horta 40, boîte 10 - 1060 Bruxelles
Tél.: 02 524 72 20 – Fax: 02 524 73 98
[email protected]
www.nubel.com
www.internubel.be
Sites Internet
www.eufic.org
www.fevia.be
www.nutrition-sante.be
www.healthandfood.be
www.one.be
www.monplannutrition.be
Cette brochure est une publication
des Mutualités Libres
rue Saint-Hubert, 19
1150 Bruxelles
Tél.: 02 778 92 11
Fax: 02 778 94 04
E-mail: [email protected]
Site Web: www.mloz.be
N° d’entreprise : 411.766.483
Photos • Imagebank • Jo Pauwels
(c) Mutualités Libres
Bruxelles, mai 2008
l’union nationale des mutualités libres regroupe
Editeur Responsable: P. Mertens, Union Nationale des Mutualités Libres
rue St-Hubert, 19 - 1150 Bruxelles - 2008/05 - IES 068
Les nouvelles tendances
alimentaires:
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