EPFL
Algèbre linéaire
1ère année
2006-2007
Corrigé de la série 11
Correction exercice 1
1. Soit xEreprésenté par l’unique couple (x0, x00)F×Gtel que x=x0+x00. On a
p(x) = x0qui correspond au couple (x0,0) F×G. Par conséquent, pp(x) = x0=p(x).
On en déduit que pp=p.
Déterminons Im(p)
D’une part p(x) = x0Fd’où Im(p)F. D’autre part, tout xdans Fcorrespond au
couple (x, 0) F×G, donc x=p(x)Im(p), d’où FIm(p). On en déduit que
F=Im(p).
Déterminons Ker(p)
Un élément x00 de Gest représenté par le couple (0, x00)F×G, donc p(x00) = 0, d’où
GKer(p). D’autre part pour un élément xde E,ona:p(x)=0si et seulement si
x0= 0. D’où xG.
2. Réciproquement, soit p∈ L(E)tel que pp=p, montrons que Im(p)Ker(p) = E.
Soit xKer(p)Im(p). Alors, p(x) = 0 et il existe yEtel que x=p(y), d’où :
0 = p(x) = p(p(y)) = (pp)(y) = p(y) = x.
Par conséquent : Ker(p)Im(p) = {0}.
Soit xE, on a x=p(x) + (xp(x)) p(x)Im(p)et xp(x)Ker(p)car
p(xp(x)) = p(x)pp(x) = 0. Par conséquent : E=Ker(p) + Im(p).
On en déduit facilement que pest le projecteur sur Im(p)parallèlement à Ker(p).
Correction exercice 2
Raisonnons par l’absurde et supposons que la famille {p, q}est liée, c’est à dire qu’il existe un
couple (λ, µ)6= (0,0) dans F2tel que : λp +µq = 0.
Si λ= 0 comme (λ, µ)6= (0,0) on a µ6= 0. On aurait alors µq = 0 et donc q= 0, ce qui est
en contradiction avec les hypothèses.
De même, si µ= 0 on obtient que p= 0 ce qui est absurde.
Si λ6= 0 et µ6= 0, en notant α=µ
λ6= 0, on a p=αq. On en déduit que :
αq =p=p2=α2q2=α2q
et donc α=α2puisque q6= 0. Cette égalité se récrit α(α1) = 0, et comme α6= 0 on a
α= 1 et donc p=qce qui est en contradiction avec les hypothèses.
On en déduit que (λ, µ) = (0,0) et donc que la famille {p, q}est linéairement indépendante.
1
Correction exercice 3
Soit xE. Etant donné que xp(x)Ker(p) = Ker(q), on a q(xp(x)) = 0. Par conséquent,
q(x) = (qp)(x). De manière similaire on montre que p(x) = (pq)(x). Or, (pq)(x) = (qp)(x)
par hypothèse. On en déduit que p(x) = q(x).
Correction exercice 4
Montrons que 1.2.
On a : ff=f(gf) = (fg)f=gf=f. On obtient de manière similaire que gg=g.
Par conséquent fet gsont des projecteurs par l’exercice 1.
Soit xIm(f). Puisque fest un projecteur on a f(x) = x. Par conséquent,
x=f(x) = (gf)(x) = g(f(x)) Im(g)
dont on déduit que Im(f)Im(g).
Les applications fet gjouant des rôles symétriques dans les hypothèses, on a également Im(g)
Im(f). D’où l’égalité Im(g) = Im(f).
Montrons que 2.1.
Soit xE. On a : f(x)Im(f) = Im(g), d’où, puisque gest un projecteur : g(f(x)) = f(x).
On en déduit que gf=f. On montre, de même, que fg=g.
Correction exercice 5
1. On a :
qq= (IdEp)(IdEp) = IdE2p+pp= IdEp=q.
On en déduit que qest un projecteur par l’exercice 1.
2. Montrons que Let Msont des sous-espaces vectoriels de L(E).
L’application nulle est dans L.
Si λFet (f1, f2)L2, il existe (u1, u2)(L(E))2tels que f1=u1pet f2=u2p.
D’où λf1+f2= (λu1+u2)pL.
On en déduit que Lest un sous-espace vectoriel de L(E).
En appliquant ce résultat au projecteur qon obtient que Mest un sous-espace vectoriel
de L(E).
Montrons que LM=L(E).
Soit fLM, il existe uet vdans L(E)tels que f=up=vqd’où :
f=up=upp= (up)p= (vq)p=v(qp) = v0 = 0
puisque qp=ppp= 0.
Soit f∈ L(E),f=f(p+q) = fp+fq, d’où : L+M=L(E).
Correction exercice 6
1. Si pq=qp= 0, alors : (p+q)2=p2+pq+qp+q2=p2+q2, et donc p+qest
un projecteur.
2
2. Réciproquement, supposons que p+qest un projecteur. On a :
p+q= (p+q)2=p2+pq+qp+q2=p+pq+qp+q,
d’où
pq+qp= 0.(1)
En composant cette relation par pà droite et à gauche on obtient les deux égalités :
pq+pqp= 0 et pqp+qp= 0.
En soustayant ces deux égalités on obtient :
pqqp= 0.(2)
On déduit des égalités (1) et (2) que pq=qp= 0.
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