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• Les hôpitaux se centrent sur les traitements ambulatoires. La part ambulatoire des prestations repré-
sente les trois quarts de leur chiffre d’affaires. Les activités stationnaires sont moins rentables que les
activités ambulatoires.
• Les sociétés hospitalières locales ne possédant qu’un seul site n’existent plus.
Le site hospitalier
• Les sites hospitaliers sont organisés comme des villes (avec des possibilités de séjour, des commerces et
des centres de loisirs).
• Des tiers externes (par ex. sociétés logistiques) se disputent une grande partie des prestations d’assistance
encore assumées aujourd’hui par les sociétés hospitalières. Ils livrent sans conducteur jusqu’à l’étage et
jusqu’aux consommateurs à l’aide de systèmes logistiques ultramodernes. Les commandes de matériels
sont lancées, regroupées et livrées automatiquement. Le stockage est confié aux logisticiens, et non pas
aux hôpitaux.
• Les hôpitaux dotés de sites de grande envergure se concentrent sur leurs cœurs de métiers et gèrent des
portails proches des lieux d’habitation.
• Le nombre de patients et de visiteurs sur le site ne peut être abaissé que par une organisation en réseau.
La densité du trafic sur le site peut être réduite.
• Plusieurs prestataires opèrent sur le site hospitalier dans un centre de santé.
• L’immobilier hospitalier est occupé par plusieurs utilisateurs. Sur le site hospitalier, l’approche «single te-
nant» (à locataire unique) appartient désormais au passé.
• Les sites hospitaliers grandissent en surface, mais sont utilisés de manière multifonctionnelle.
Le patient
• Dans l’hôpital pour soins aigus, 90% des chambres sont individuelles.
• Les patients peuvent être surveillés à distance en dehors du site hospitalier. Le monitorage est donc indé-
pendant du lieu de séjour.
• Grâce à des instruments de communication de pointe, 30% des patients sont traités non pas dans un hô-
pital ni dans une clinique, mais à domicile. Cela permet aux réseaux sanitaires de réduire leurs coûts et
donc de minimiser les primes au profit de leurs clients.
• Par voie de conséquence, le nombre de lits a fortement baissé. Seuls les cas graves sont traités dans l’unité
de lits.
• Les robots ont comblé le manque chronique de personnel et sont omniprésents.
• Il y a moins d’hôpitaux, mais la sécurité des prestations n’en souffre pas grâce aux portails situés à proxi-
mité des lieux d’habitation.
Bilan
Il est difficile de dire à quoi ressemblera le milieu hospitalier en 2050. Néanmoins, une caractéristique déterminante
devrait distinguer les bâtiments hospitaliers: ils doivent être ouverts à plusieurs utilisations et convaincre par leur
flexibilité. Dans la planification des hôpitaux, l’une des tâches essentielles consistera à tester les possibilités de
changements moyennant une flexibilité «intégrée», et à les rendre réalisables.
Comme au théâtre, où dans la mesure du possible l’enveloppe des bâtiments est conservée, mais la scène modifiée
de représentation en représentation, à l’hôpital les locaux seront adaptés d’utilisation en utilisation.