Proposition 1.5 Si f:G→Hest un morphisme de groupes, alors l’image
directe f(G0)d’un sous-groupe G0de Get l’image r´eciproque f−1(H0)d’un
sous-groupe H0de Hsont des sous-groupes respectifs de H,G. En particulier
le noyau ker f:= f−1({e})est un sous-groupe de Get l’image Im f:= f(G)
est un sous-groupe de H. Le morphisme fest injectif si et seulement si son
noyau est r´eduit `a l’´el´ement neutre.
Exemples.
•Si a∈R, alors aZest un sous-groupe de (R,+) (tous ceux qui ne sont
pas denses sont de cette forme).
•Les sous-groupes de Zsont les nZavec n∈N.
•Soit n≥2. Le noyau de la signature ε:Sn→ {±1}est un sous-groupe
de Sn, le groupe altern´e An.
•Soit Kun corps. Le noyau du d´eterminant GLn(K)→K∗est un sous-
groupe de GLn(K), appel´e groupe sp´ecial lin´eaire. On le note SLn(K).
•Si (G, +) est un groupe ab´elien et n∈N∗, alors l’ensemble G[n] des x
de Gqui v´erifient nx = 0 est un sous-groupe de G, appel´e sous-groupe
de n-torsion (ici on a not´e nx := x+x+... +x, avec ntermes dans la
somme). Le groupe Gtors := Sn∈N∗G[n] est ´egalement un sous-groupe
3de G, appel´e sous-groupe de torsion de G. Notons qu’il n’y a pas de
bon analogue de cette notion si Gn’est pas ab´elien.
Par exemple le sous-groupe de torsion de (R,+) est {0}(on a l’analogue
pour tout corps de caract´eristique z´ero, mais pour un corps Kde
caract´eristique p > 0, on a par d´efinition K[p] = K). Celui de (R∗,×)
est {±1}, celui de C∗est le groupe multiplicatif de toutes les racines
de l’unit´e. Si Gest un groupe ab´elien fini d’ordre n, on a G[n] = G,
cas particulier du th´eor`eme de Lagrange que nous verrons plus loin.
1.2. G´en´erateurs d’un groupe; groupes cycliques
Proposition 1.6 Soient Gun groupe et Aune partie de G. Alors il existe
un plus petit sous-groupe Hde Gcontenant A. On l’appelle sous-groupe
engendr´e par Aet on le note hAi.
3Attention en g´en´eral une r´eunion de sous-groupes n’est pas un sous-groupe; cela
marche ici parce qu’un ´el´ement xqui v´erifie mx = 0 ou nx = 0 v´erifie (mn)x= 0.
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