Scientiae Mathematicae Japonicae Online, e-2005, 105–110 105
K-ALG`
EBRES TOPOLOGIQUES
Anastasios Mallios et Ali Oukhouya
Received August 12, 2004
Abstract. Every Hausdorff complete topological algebra strongly of type (k) is a
strictly dense projective limit of semi-simple topological algebras with compact spectra.
Moreover, every unital Hausdorff topological algebra, regular of type (k) and strongly
hereditarily complete, having also the Gel’fand map continuous, is local.
Introduction En 1946, I. Gel’fand, D. Raikov et G. Shilov ont ´etabli le th´eor`eme local
pour les alg`ebres de Banach; la d´emonstration de ce th´eor`eme se base sur la compacit´e
du spectre M(E), qui permet d’appliquer le th´eor`eme de partition finie de l’unit´e pour un
recouvrement fini convenablement choisi. En 1968, R.M. Brooks a prouv´eler´esultat pour
les alg`ebres de Fechet [4: p. 271, Theorem 2.6]. Dans ce cas le spectre est de Lindel¨of
ce qui a n´ecessit´ed´etablir un th´eor`eme de partition d´enombrable de l’unit´e. En 1993, A.
Mallios [9: p. 307, Lemma 2.1] a montr´eleth´eor`eme local pour les alg`ebres topologiques `a
spectres compacts, en ´etablissant un th´eor`eme de partition finie de l’unit´e de telles alg`ebres
[8: p. 345, Corollary 4.5]. En 2001, ce r´esultat a ´etait g´en´eralis´e aux alg`ebres uniformes
[14: p. 495, Theorem 2], dont le spectre n’est ni compact ni de Lindel¨of, en g´en´eral; ici
la d´emonstration se base sur la d´ecomposition d’Arens-Michael et sur le fait que la limite
projective (strictement dense) d’alg`ebres topologiques semi-simples locales est locale (cf. [14:
p. 494, Theorem 1]).
Le but de cet article consiste `etendre le th´eor`eme local `a une nouvelle classe plus large
d’alg`ebres topologiques, qui contient les diff´erentes classes mentionn´ees ci-dessus, que nous
introduisons et que nous appelerons k-alg`ebres (D´efinition 2.1). Les spectres d’une telle
classe ne sont pas n´ecessairement compacts mais les alg`ebres topologiques correspondantes,
quand compl`etes et eguli`eres, apparaˆıssent, moyennant un th´eor`eme de structure - que
nous ´etablissons - comme limite projective d’alg`ebres topologiques `a spectres compacts
(Th´eor`eme 2.3 ci-dessous). De plus, nous donnons une application de ce
esultat en mon-
trant que toute alg`ebre de Pt´ak unitaire r´eguli`ere semi-simple, `a transform´ee de Gel’fand
continue et presque-ouverte, est locale (Th´eor`eme 2.6). Une telle alg`ebre n’est, en g´en´eral,
ni uniforme, ni de Fechet et ni de spectre compact; donc les techniques utilis´ees dans
les d´emonstrations classiques ci-dessus ne sont pas ad´equates dans ce cas. De eme, les
alg`ebres consider´ees, par la suite, ne sont pas, en g´en´eral, ecessairement unitaires.
1Pr´eliminaires Eesigne une IC-alg`ebre topologique (multiplication epar´ement con-
tinue [8]), M(E) son spectre (l’ensemble des caract`eres continus non nuls de E) muni de la
topologie faible et Cc(M(E)) l’alg`ebre des fonctions complexes continues sur M(E), munie
de la topologie de la convergence uniformes sur les parties compactes de M(E). On note:
G:E−→ Cc(M(E))
la transform´ee de Gel’fand de Eefinie par :
G(x)x:M(E)−→ IC;f−→ x(f):=f(x),
2000 Mathematics Subject Classification. primary: 46H05, 46H20. secondary: 46M40.
Key words and phrases. Alg`ebres topologigues, Transform`ee de Gelfand, Spectre.
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pour chaque xE. L’image de Epar la transform´ee de Gel’fand sera not´ee E.Eest dite
semi-simple si sa transform´ee de Gel’fand est injective.
efinition 1.1. On dit qu’une fonction α:M(E)−→ IC,appartient localement `a E,si
pour tout fappartenant `a M(E), il existe un ´el´ement xde Eet un voisinage Ude ftels
que les restrictions `a U, des fonctions αet ˆxco¨ıncident, ¸ca veut dire, on a, α|Ux|U.
efinition 1.2. Une alg`ebre topologique Eest dite locale, si toute fonction αappartenant
localement `a E, “lui appartient globalement” (i.e. xEtel que α=x). A vrai dire,
si toute fonction αappartenant localement `a E(cf. efinition 1.1), lui appartient aussi
globalement.
2 k-alg`ebres topologiques efinition 2.1. Soit Eune alg`ebre topologique de spectre
M(E). On dit que Eest une k-alg`ebre,oumˆeme une alg`ebre de type (k), si la condition
suivante est v´erifi´ee:
(C)
pour tout voisinage Ude 0 dans E, il existe un compact K⊆M(E), dont le “noyau”
[8] est contenu dans U; c’est-`a-dire, on a:
I(K)U.
De plus, si les compacts K sont, en particulier, des “hulls” [8], on parle alors, des alg`ebres
fortement de type (k). Ici on pose,
I(K):={xE:f(x)x(f)=0, pour tout f K}≡ ker(K),
cf. [8: p. 330, (1.4)].
Exemples
1) Cc(X), Xun espace topologique compl`etement egulier, est une alg`ebre de type (k),
puisque pour tout compact Kde Xon a I(K)K(: polaire de K).
2) Une sous-alg`ebre topologique Fd’ une k-alg`ebre Eest aussi une alg`ebre de type (k):En
effet, pour tout voisinage Vde 0 de F, il en existe un voisinage Udans E, tel que V=UF;
et comme Eest une k-alg`ebre, il existe un compact Kde M(E)⊆M(F), donc de M(F), tel
que I(K)U; en prenant l’orthogonale de Kdans F,IF(K)={xF:f(x)x(f)=0,
pour tout f K}, on obtient IF(K)UFV.
3) La transform´ee de Gel’fand E, de toute alg`ebre topologique E, est une k-alg`ebre; car
c’est une sous-alg`ebre de l’ alg`ebre Cc(M(E)) qui est de type (k), d’apr`es le premier exemple
ci-dessus.
4) De mˆeme toute alg`ebre uniforme est une k-alg`ebre, puisque c’est une sous-alg`ebre de
Cc(M(E)) [8, p. 276, Theorem 5-1, 3)].
5) Toute alg`ebre topologique r´eguli`ere de type (k) est fortement de type (k), car, sous
l’hypoth`ese de egularit´e, les compacts sont des “hulls” [8, p. 332, Theorem 2.1]. D’ailleurs,
sous l’hypoth`ese d’un spectre compact pour l’alg`ebre topologique initiale, les deux conditions
sont, en effet, ´equivalentes, par des efinitions elles emes.
efinition 2.2. Une alg`ebre topologique Eest dite er´editairement compl`ete, si pour
tout id´eal ferm´e Ide E, l’alg`ebre quotient E/I est compl`ete. En particulier, Eest dite
fortement h´er´editairement compl`ete, si chaque quotient E/I, comme ci-dessus, est aussi
er´editairement complet [9].
Th´eor`eme 2.3. Toute alg`ebre topologique s´epar´ee compl`ete et fortement de type (k) est (`a
un isomorphisme d’alg`ebres topologiques pr`es) limite projective strictement dense d’alg`ebres
topologiques semi-simples `a spectres compacts.
Preuve. Soient Eune telle alg`ebre et (Uα)αIune base de voisinages ouverts de 0. On a
par hypoth`ese, pour chaque αI, qu’il existe un compact Kα⊆M(E) tel que I(Kα)Uα
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avec I(Kα)=
fKα
ker f. Comme pour tout fKα,fest continue, I(Kα) est alors un
id´eal bilat´eral ferm´edeE. Notons Nα=I(Kα).Maintenant on consid´ere, pour chaque
αI, l’alg`ebre quotient Eα=E/Nαet
ρα:E−→ E/Nα=Eα,
l’application canonique associ´ee, d´efinie par ρα(x)=x+Nα.Ordonons Ipar : αβ⇐⇒
UβUα(inclusion r´eciproque). Puisque (Uα)αIest une base de voisinages de 0, Iest
filtrant `a droite, on peut donc choisir la famille (Kα)αItelle que, αβ=KαKβ(on
peut consid´erer le compact K, de la condition (C) ci-dessus, union le compact M(E)U
α);
par cons´equence, on a αβ=NβNα.Ceci nous permet de efinir, pour (α, β)I2,
tel que αβ, les applications de transition canoniques suivantes :
ραβ :Eβ−→ Eα;ρβ(x)−→ ρα(x),xE
erifions d’abord que les applications ραβ sont bien d´efinies: soit (x, y)E2tel
que ρβ(x)=ρβ(y) , donc xyNβNα,par suite ρα(x)=ρα(y).D’o`u
notre assertion. On v´erifie facilement que (Eα
αβ )αIest un syst`eme projectif
d’alg`ebres topologiques. Montrons que Eest la limite projective des Eα: Consid´erons
l’application suivante:
ρ:E−→
αI
Eα;x−→ (ρα(x))αI.
On a ρ(E)lim
←− Eα,en effet: Pour tout (α, β)I2tel que αβet xEon a :
ρ(x)=(xα)αI=(ρα(x))αI,donc
ραβ (xβ)=ραβ (ρα(x)) = ρα(x)=xα;
par suite, ρ(E)lim
←− Eα.
ρest injective, en effet: Soit xEtel que ρ(x) = 0, pour tout αI,onaρα(x)=0,
donc xNα=I(Kα)Uα. Puisque Eest epar´ee, xest nul et par suite
ρ:E−→ ρ(E)lim
←− Eα
est un isomorphisme d’alg`ebres.
Montrons que ρest un hom´eomorphisme de Esur ρ(E): Puisque chaque composante
ραI, est continue, il en est de mˆeme de ρ. Pour d´emontrer que ρest ouverte il
suffit de v´erifier que, pour chaque αI, ρ(Uα) est un voisinage de 0.Soit αI, on
consid`ere l’ensemble
V=ρ(E)
βI
Vβ,
tel que Vβ=Eβsi β=αet Vα=ρα(Uα). Comme Eαest munie de la topologie
quotient, ρα(Uα) est un voisinage de 0.D’autre part, la limite projective lim
←− Eαest
munie de la restriction de la topologie produit, donc Vest un voisinage de 0. Il suffit
alors de montrer que Vρ(Uα). En effet, pour tout yV, il existe xEtel que
y=ρ(x)=(ρα(x))αI.
108 ANASTASIOS MALLIOS ET ALI OUKHOUYA
ρα(x)Vαcar y
βI
Vβ, donc ρα(x)ρα(Uα) et par suite xUα+Nα.
D’autre part, NαUαet quitte `a remplacer Uαpar un voisinage Wde 0 tel que
W+WUα,onaxUα. Donc, pour tout βI, ρβ(x)ρβ(Uα),par suite
ρ(x)ρ(Uα)etVρ(Uα).
Donc, ρest un isomorphisme d’alg`ebres topologiques de Esur ρ(E)lim
←− Eα.
Montrons que ρ(E)est dense dans lim
←− Eα: Notons F= lim
←− Eαet pα:F−→ Eαles
projections canoniques. Pour tout αI,
pα(ρ(E)) = ρα(E)=Eα.
D’apr`es [8: p. 87, Lemma 3.2] et notre hypoth`ese pour E,ona,
ρ(E) = lim
←− pα(ρ(E)) = lim
←− Eα= lim
←− Eα=F.
Et comme Eest complet et isomorphe (isomorphisme d’alg`ebres topologiques) `a ρ(E),
ce dernier est aussi complet, par suite ρ(E) = lim
←− Eα.D’o`u E= lim
←− Eα,`aunisomor-
phisme d’alg`ebres topologiques pr`es.
La semi-simplicit´e des Eαesulte du [8: p. 340, Corollary 4.2]: puisque Eest forte-
ment de type (k) (les compacts sont des “hulls”, par hypoth`ese), on a
I(h(Nα)) = I(h(I(Kα)) = I(Kα)=Nα.
D’autre part, pour αI, le spectre de Eαest donn´e par (ibid., p. 339, Theorem 4.1)
M(Eα)=M(E/Nα)=h(Nα)=h(I(Kα)) = Kα,
donc M(Eα)est compact.Demˆeme, selon la d´efinition pr´ec´edente de l’alg`ebre E= lim
←− Eα
(cf. la preuve ci-dessus), les applications de transitions du syst`eme projectif consid´er´e,
ainsi que celles de la projection canonique, sont surjectives; or, l’alg`ebre donn´ee Eest (`a
un isomorphisme d’alg`ebres topologiques pr`es) une limite projective “strictement dense”,
voir aussi [8: p. 174] pour la terminologie employ´ee ici. Ce qui ach`eve maintenant la
emonstration.
Alors, on peut ej`a formuler le esultat suivant.
Th´eor`eme 2.4. Une alg`ebre topologique unitaire s´epar´ee eguli`ere de type (k), ayant la
transform´ee de Gel’fand continue, et fortement h´er´editairement compl`ete est locale.
Preuve. On consid`ere la ecomposition donn´ee dans le th´eor`eme pr´ec´edent, E= lim
←− Eα
(voir aussi Exemple 5 ci-dessus). E´etant fortement h´er´editairement compl`ete, Eαl’est
aussi, pour tout αI. De mˆeme, comme Eest eguli`ere, les Eα(αI) le sont aussi ([8:
p. 339, Corollary 4.1]); donc pour tout αI, Eαest une alg`ebre topologique unitaire
eguli`ere `a spectre compact et, en effet, `a cause de l’hypoth`ese, equicontinue (: le quotient
d’une alg`ebre topologique, ayant la transform´ee de Gel’fand continue est une alg`ebre de
eme type [A. Mallios]), donc locale [9, p. 307, Lemma 2.1]. Puisque les Eα,sont semi-
simples [8: p. 340, Corollary 4.2], E= lim
←− Eαest locale [14: p. 494 (e7: p. 278), Theorem
1].
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efinition 2.5. Une alg`ebre localement convexe Eest dite alg`ebre de Pt´ak [8: p. 267,
Definition 3.3], si l’espace localement convexe Esous-jacent est un espace de Pt´ak (cf. [7:
p. 299, Definition 2]).
Th´eor`eme 2.6. Toute alg`ebre de Pt´ak Eunitaire semi-simple et r´eguli`ere, ayant la trans-
form´ee de Gel’fand continue et presque-ouverte, est locale.
Preuve. D’apr`es l’ hypoth`ese sur la transform´ee de Gel’fand de E,G:E−→ Cc(M(E))
(cf. [15: p. 163, Theorem 8.3]), on en d´eduit que, pour tout voisinage Ude 0 dans E,il
existe un compact Kde M(E)etε>0 tels que :
SK(ε)E⊆G(U),
avec SK(ε):={αCc(M(E)) : |α(f)|≤ε, f∈M(E)}. Comme G(I(K)) SK(ε)E,
on a G(I(K)) ⊆G(U); or, G´etant injective, car par hypoth`ese Eest semi-simple, on obtient
I(K)U, et par cons´equence, Eest une k-alg`ebre. D’autre part, une alg`ebre de Pt´ak est
fortement h´er´editairement compl`ete (cf. [8: p. 309, Scholium 9.1]) ou encore [15: p. 165,
Corollary 3]. Alors le Th´eor`eme 2.4 entraˆıne que Eest locale.
De la preuve ci-dessus il en r´esulte aussitˆot le suivant.
Corollaire 2.7. Toute alg`ebre topologique semi-simple, avec la transform´ee de Gel’fand
continue et presque-ouverte, est une k-alg`ebre.
Remarque 2.8. Une alg`ebre de Fechet est une alg`ebre de Pt´ak [7: p. 299, Proposition 3].
Donc, toute alg`ebre de Fechet unitaire semi-simple et r´eguli`ere (ou encore, toute alg`ebre
de Fechet-Shilov [8] unitaire), ayant la transform´ee de Gel’fand presque-ouverte, est locale.
Le pr´ec´edent peut ˆetre aussi reli´eaur´esultat classique [5: p. 201, Theorem 1], ou encore `a
[14: p. 496, Corollary 1].
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