PCSI 843 2013-2014 Lycée du Parc Devoir Maison 13 À rendre le Vendredi 16 Mai Algèbre : autour de l’équation u4 = IdE 1 E est ici un R-espace vectoriel de dimension 4. On s’intéresse dans ce problème aux endomorphismes u de E vérifiant : u4 = IdE . 1.1 Un premier exemple −1 0 −1 −1 0 −1 0 0 , et u ∈ L(E) tel que ME (u) = A, avec E une base de E. On note ici A = 2 0 0 1 2 0 1 2 1. Vérifier : u4 = IdE . 2. Montrer que u ∈ GL(E) et déterminer u−1 en fonction de u. 3. Déterminer rg(u2 + IdE ). 1 0 0 0 −1 0 4. Montrer qu’il existe une base de E dans laquelle la matrice de u vaut 0 0 0 0 0 1 1.2 0 0 . −1 0 Le cas général On suppose ici que u ∈ L(E) vérifie u4 = IdE . 1. Montrer : Ker (u2 + IdE ) ⊕ Ker (u2 − IdE ) = E. Vérifier que les deux sous-espaces Ker (u2 + IdE ) et Ker (u2 − IdE ) sont stables par u. 2. (a) Quelle est la nature géométrique de u si Ker (u2 + IdE ) = {0} ? Montrer qu’il existe alors une base de E dans laquelle la matrice de u est diagonale. (b) Réciproquement, on suppose que la matrice de u dans une certaine base est diagonale. Que dire alors de u, puis de Ker (u2 + IdE ) et Ker (u2 − IdE ) ? On suppose dans la suite du problème : Ker (u2 + IdE ) 6= {0}. 3. Montrer que Ker (u2 + IdE ) est de dimension supérieure ou égale à 2. 4. On suppose ici que Ker (u2 + IdE ) est de dimension 2. Que dire de la restriction de u à Ker(u2 − IdE ) ? 0 −1 0 0 1 0 0 0 . En déduire qu’il existe une base de E dans laquelle la matrice de u est 0 0 λ1 0 0 0 0 λ2 5. On suppose ici que Ker(u2 + IdE ) = E. Montrer qu’il existe une base de E dans laquelle la matrice de u 0 −1 0 0 1 0 0 0 est 0 0 0 −1 . 0 0 1 0 6. On suppose enfin que F = Ker (u2 + IdE ) est de dimension 3, et on note v l’endomorphisme de F égal à la restriction de u. En évaluant le déterminant de v, aboutir à une contradiction. 7. Faire le bilan (liste des matrices réduites obtenues). 1 1.3 Brève extension au cas complexe On suppose ici que E est un C-espace vectoriel, et que u ∈ L(E) vérifie u4 = IdE . 1. Vérifier : Ker (u2 + IdE ) = Ker (u − iIdE ) ⊕ Ker (u + iIdE ). 2. Montrer qu’il existe une base de E dans laquelle la matrice de u est diagonale. 2 Un calcul classique 1. Montrer que si g ∈ C 1 ([a, b]), alors Z b g(t)eiλt dt −→ 0. a λ→+∞ 2. Justifier le fait que l’application f : t ∈]0, +∞[7→ sint t se prolonge en une fonction continue sur [0, +∞[. Z x sin t dt . L’objet de cet exercice est de montrer que F admet une limite On note dans la suite F (x) = t 0 en +∞. 3. Montrer que l’application h : t ∈]0, π/2] 7→ 1t − sin1 t se prolonge en une fonction continue sur [0, π/2], et que ce prolongement (Que l’on notera h...) est de classe C 1 . Z π/2 sin(2n + 1)t dt. Justifier l’existence de cette intégrale, et montrer que In 4. Pour n ∈ N, on note In = sin t 0 ne dépend pas de n (considérer In+1 − In ). 5. Pour n ∈ N, exprimer F (2n + 1)π/2 à l’aide de In et de h. On fera le changement de variable t = (2n + 1)u dans F (2n + 1)π/2 . π π π 6. Montrer que pour tout x ≥ 2 , il existe un uniquen(x) ∈ 2N tel que 2n(x) + 1 2 ≤ x < 2n(x) + 3 2 · Montrer qu’on a alors : F (x) − F (2n(x) + 1)π/2 ≤ 2n(x)+1 · Z +∞ π sin t dt = · 7. Montrer que F (x) −→ π2 · On note cela parfois : x→+∞ t 2 0 3 Une série [Extrait d’une planche CCP PC 2013] On considère la suite (un ) définie par u0 = 1 et ∀n ∈ N, un+1 = 2n + 1 un . 2n + 4 1. Montrer que la suite (un ) est décroissante et convergente ( on ne cherchera pas à déterminer la limite ) 2. On pose vn = n−5/4 . vn+1 un+1 − . un vn un+1 vn+1 (b) Montrer qu’il existe N ∈ N∗ tel que ∀n ≥ N, ≤ . un vn ∗ En déduire qu’il existe K ∈ R+ tel que ∀n ≥ N, un ≤ Kvn . (a) Déterminer un équivalent simple de 3. Existence et calcul de +∞ X un . (Indication : remarquer que 2(n + 1)un+1 − 2nun = un − 2un+1 ) n=0 2