CPGE TSI – Lycée P.-P. Riquet – St-Orens de Gameville - 5 -
Sciences Industrielles pour l’Ingénieur
• Enfin, on a représenté à la figure 5, dans le plan Cm(), le
déplacement du point de fonctionnement du moteur pour
obtenir le profil de vitesse.
• On peut distinguer les déplacements instantanés et les
déplacements ayant une durée non nulle, en traçant les premiers
en traits pointillés ( ) et les seconds en traits pleins ( ). On
note A, B et C les points de fonctionnement en régime établi.
• Conclusion
On constate que le moteur travaille dans les quatre quadrants du
plan Cm().
Ce fonctionnement ne sera possible que si la chaîne cinématique
et le variateur de vitesse sont réversibles.
2 - APPLICATION AU COMPORTEMENT D'UN MOTEUR A COURANT CONTINU EN REGIME TRANSITOIRE
(assimilable à un système du 1er ordre)
On étudie le cas d’un moteur à courant continu à excitation séparée et flux constant (ou un MCC à aimants permanents).
1/ Régime transitoire électrique
• Ce régime transitoire est décrit par l'équation différentielle :
, avec
, soit :
, qui donne sous la forme canonique :
• Au démarrage, on peut considérer que le terme
évolue lentement du fait de l’inertie du
moteur. C’est donc un régime transitoire électrique qui apparaît en 1er avec une constante de temps :
Cette e intervient à chaque changement brutal de i, donc à chaque changement de Cm.
2/ Régime transitoire mécanique
• On sait que lorsqu'on ne néglige pas le couple de pertes, l'équation de la dynamique est :
avec : Cm = k.i = couple électromagnétique en N.m ;
J = moment d'inertie des charges en rotation, ramené sur l'arbre moteur ;
Cr = couple résistant total en N.m, incluant le couple de pertes Cp.
• Pour évaluer le couple de pertes Cp, on fait un essai à vide. Alors, Cu = 0 et le couple résistant est la somme :
- d'un couple de frottement sec Cfs, constant ; ce terme est en général négligé ;
- d'un couple de frottement visqueux proportionnel à la vitesse, avec un coefficient f appelé "constante de frottement visqueux".
Donc Cr = Cp = Cfs + f. f.
On peut alors mettre la relation précédente sous la forme
(valable à vide seulement).
• Si, en plus, nous supposons en première approximation que l’inductance L de la machine reste faible par rapport à R, alors
et par conséquent,
. Finalement,
u - k.Ω dΩ
k. = J. + f.Ω
R dt
.
• Au démarrage, le couple d’inertie
étant beaucoup plus important que le couple de frottement visqueux, nous pouvons
négliger, en deuxième approximation, le terme
devant le terme
. Il vient alors la relation différentielle :
2
dΩ k u
J. + .Ω = k.
dt R R
, qui se met sous la forme canonique :