CPGE TSI Lycée P.-P. Riquet St-Orens de Gameville - 1 -
Sciences Industrielles pour l’Ingénieur
1 - GÉNÉRALITÉS
1/ Le circuit électrique
D’une manière générale, tout circuit électrique peut se représenter sous la forme d’un nérateur (ou source) d’énergie
alimentant un récepteur, chargé de transformer l’énergie électrique en une autre forme exploitable. Ces deux éléments sont reliés
par des conducteurs métalliques.
Le transfert de charges électriques (électrons) entre ces
éléments crée un courant électrique, que l’on oriente en
sens contraire du flux d’électrons.
L’intensi de ce courant, exprimée en Ampères (A),
représente la quantité de charges q (en Coulombs)
traversant une section donnée du conducteur par unité de
temps :
dq
i = dt
En régime continu, il est indépendant de t.
On le note alors avec une lettre majuscule I.
Pour établir ce régime dans un circuit, il faut employer des générateurs, qui maintiennent entre leurs bornes A et B une différence
de potentiel VA VB ou tension VAB constante. Elle s’exprime en Volts (V).
On considère, en général, que la borne B constitue la référence de tension pour l’ensemble du circuit et se trouve au potentiel 0V
(on dit aussi à la masse). On la repérera la plupart du temps sur les schémas par le symbole .
2/ Les dipôles électriques
Un dipôle électrique est une portion de circuit comportant 2 bornes. Leur association constitue les réseaux électriques. Les
dipôles générateurs sont dits actifs, ceux qui ne font que consommer de l’énergie sont dits passifs.
Quelques dipôles essentiels :
Résistance
Source de tension idéale
Source de courant idéale
Dipôle passif
Caractéristique (loi d’Ohm) :
U = R × I
ou
I = G × U
R : résistance en Ohms ()
G = 1/R : conductance en Siemens (S)
Dipôle actif
Caractéristique :
E0 : force électromotrice (f.e.m)
Dipôle actif :
Caractéristique :
0
I = I
I0 : courant de court-circuit
Dans la réalité, les sources de tension et de courant ne sont pas idéales et on considère qu’un modèle plus proche de la réalité
consiste à associer une résistance en rie avec une source de tension idéale, ou une résistance en parallèle avec une source de
courant idéale :
Centre d’Intérêt 2 :
ACQUERIR l'information
Compétence :
RESOUDRE
Outils de l'Ingénierie Electrique :
Proposer une méthode de résolution permettant
la détermination des courants et des tensions
LOIS ET THEOREMES GENERAUX EN REGIME CONTINU
TP
COURS
TD
= VAB
CPGE TSI Lycée P.-P. Riquet St-Orens de Gameville - 2 -
Sciences Industrielles pour lIngénieur
3/ Conventions et puissance
On dirige systématiquement les flèches des courants et des tensions dans le même sens pour le générateur (convention
générateur), et en sens contraire pour tout récepteur (convention récepteur).
Il ne faut pas, néanmoins, confondre conventions et modes de
fonctionnement. Le tableau ci-contre donne les modes de
fonctionnement du dipôle, compte tenu de la convention adoptée et du
signe de la puissance
P = U×I
en Watts (W).
Ainsi, on peut dire que :
- le dipôle reçoit de la puissance lorsqu’il fonctionne en récepteur ;
- il en fournit lorsqu’il fonctionne en générateur.
2 - LOIS D’ASSOCIATIONS DE RÉSISTANCES
En associant des résistances, on forme un dipôle qui se comporte comme une résistance, dont la valeur est appelée résistance
équivalente notée Req.
Association en série
eq 1 2 n
R = R +R +...+R
Association en parallèle
eq 1 2 n
1 1 1 1
= + + ... +
R R R R
Source de tension réelle
Source de courant réelle
Caractéristique :
0
U = E -R ×I
Caractéristique :
0
1
R
I = I - ×U
Signe
de P
Choix de la convention
Récepteur
Générateur
P > 0
Récepteur
Générateur
P < 0
Générateur
Récepteur
R1 R2 Rk Rn Req
R
R x I0
CPGE TSI Lycée P.-P. Riquet St-Orens de Gameville - 3 -
Sciences Industrielles pour lIngénieur
3 LES LOIS FONDAMENTALES : LOIS DE KIRCHHOFF
1/ Définitions topologiques
Branche
Ensemble de dipôles connectés en série ou en parallèle et limités par 2 points entre lesquels aucune
dérivation de courant ne se produit.
Nœud
Point où arrivent plusieurs branches (extrémités de branches)
Maille
Ensemble de branches formant un circuit fermé, chacun des nœuds n’appartenant qu’à 2 branches de
ce circuit fermé.
Exemple :
2/ Loi des nœuds
La somme algébrique des courants qui arrivent à un nœud (ou qui en partent) est nulle.
Exemple :
Nœud et son orientation
La loi des nœuds traduit la conservation de l’électricité : il ne peut y avoir
accumulation de charges électriques en un point du circuit.
Ainsi, en comptant positivement les courants dirigés vers le nœud et
négativement ceux qui en sortent, on obtient :
3/ Loi des mailles
La somme algébrique des tensions le long d’une maille fermée est nulle.
Exemple :
Ainsi, le long de la maille ABCDA, après avoir choisi un sens de parcours,
on obtient la relation :
C'est-à-dire :
Rq :
kk
R × I
est précédée du signe + si le sens du courant dans la branche
est opposé au sens du parcours de la maille.
k
E
est précédé du signe + si
son sens est identique à celui de la maille.
Les lois de KIRCHHOFF ont l’avantage d’être universelles et de permettre la résolution de toutes les configurations de réseaux
électriques. Il suffit d’écrire autant de lois des nœuds et de lois des mailles qu’il y a de variables électriques présentes dans le réseau
étudié et de résoudre ensuite le système linéaire ainsi formé.
Mais dans certains cas, plusieurs théorèmes complémentaires, corollaires de ces lois, permettent d’aboutir plus rapidement au
résultat. C’est l’objet de la partie suivante : mettre en place des outils pratiques et rapides de résolution des circuits.
CPGE TSI Lycée P.-P. Riquet St-Orens de Gameville - 4 -
Sciences Industrielles pour lIngénieur
4 UN PUISSANT OUTIL POUR LA DETERMINATION D'UNE TENSION : LE THÉORÈME DE MILLMAN
1/ Théorème relatif aux générateurs de tension (peu utilisé)
On considère n générateurs de tension en parallèle, de résistance interne
k
R
et de f.e.m
k
E
. Cet ensemble peut être remplacé
par un générateur de tension unique : sa résistance interne est donnée par :
n
k=1 k
1
R= 1
R
; sa f.e.m est donnée par :
n
k
k=1 k
E
E = R × R
.
Rq : Une branche constituée d’une source de tension en
série avec une résistance peut résulter de la transformation
préalable d’une source de courant en parallèle avec cette
même résistance (cf. théorèmes de THEVENIN et de NORTON).
2/ Théorème relatif au potentiel d’un point (très utilisé)
On considère un nœud de courant de potentiel V dans un réseau (le potentiel d’un point de circuit est la tension entre ce point
et la masse). Ce nœud est le point de jonction de n résistances
k
R
, soumises aux potentiels
k
V
de l’autre côté du nœud.
Le potentiel V du nœud a pour expression :
n
k
k=1 k
n
k=1 k
V
R
V= 1
R
On a :
5 - THÉORÈMES DE THEVENIN ET DE NORTON, DE SUPERPOSITION ET DE KENNELY
Ces théorèmes ne sont pas au programme mais peuvent être découverts sur Internet pour les plus curieux d'entre vous.
6 APPLICATIONS A MAITRISER : DIVISEUR DE TENSION (ET DE COURANT)
Diviseur de tension
Diviseur de courant
Le même courant I traverse
R1 et R2.
2
2
12
×U
R
U=
R +R
La même tension U est appliquée aux
bornes de R1 et R2.
2
12
2
1
R×I
11
RR
I=
+
Ces résultats se généralisent à n branches (n > 2) :
k
k
1 2 n
×
+ ... +
R
U = U
R +R R
k
1 2 n
k
1
R×
1 1 1
+ ... +
R R R
I = I
+
R1 R2
Exemple :
Source : "Génie Electrique", Christophe François, Eds. Ellipses
R1 R2 Rk Rn
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !