Topologies
et compactologies
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La
comparaison précise entre répletion et répletion compactologique se réalise
au
niveau d'une conjecture de la théorie des ensembles0 Car en effet l'existence
d'un espace c-replet qui ne soit pas replet équivaut exactement
à
l'existence
d'un cardinal mesurable (ou 2-mesurable selon G. Choquet (Cl)h et il paraît
probable actuellement que l'axiome d'existence d'un tel cardinal, lié
à
l'axiome
d'existence d'un cardinal fortement inaccessible, est indépendant des axiomes
habituels (y compris l'axiome du
choix)
de
la théorie des ensembles. Sur
le
plan
pratique l'introduction des espaces c—replets et du foncteur
0
de répletion
compactologique autorise bien souvent l'élimination des "conditions cardinales"
qui grèvent habituellement tout résultat sur les espaces replets ou sur le fonc-
teur
u
de répletion
j
un exemple intéressant est proposé dans ce sens par
R.
Pupier CP3).
Un
aspect inattendu de la théorie de la répletion compactologique
a
été,
dans le même temps, mis en évidence par R, Pupier qui s'est aperçu que, sur un
espace complètement régulier T, la structure uniforme de la convergence "compacte"
sur C(T) (ou pour être plus clair, de la convergence équicontinue) était exactement
la
structure uniforme universelle de T. Ce résultat est intéressant
à
plus d'un
titre« Tout d'abord il réhabilite la structure uniforme universelle et fournit
quelques moyens pour l'étudier grâce
à
la caractérisation concrète obtenue0
De
plus il montre que les espaces c-replets sont exactement les espaces (universellement)
complets,
ce qui illustre le phénomène général rencontré dans tout l'article,
identifiant le "bidual" d'un objet topologique
à
un complété convenable de cet
objet
i il n'est que de comparer les énoncés
(4,5.4),
(3.2.2)
et
(1.4.4).
Enfin
il permet des analogies (approximatives bien entendu mais fructueuses) entre espaces
complètement réguliers et espaces localement convexes
;
analogies que nous commen-
çons de développer au chapitre
5.