Nouvelle Calédonie mars 2015. Enseignement spécifique EXERCICE 4 (5 points) (candidats n’ayant pas suivi l’enseignement de spécialité) On note (un ) et (vn ) les suites réelles définies, pour tout entier naturel n, par √ ! un+1 = 3un√− vn . u0 = 1 v0 = 0 et vn+1 = un + 3vn 1) Calculer les valeurs de u1 , v1 , u2 , v2 . 2) On souhaite construire un algorithme qui affiche les valeurs de uN et vN pour un entier naturel N donné. a) On donne l’algorithme suivant : Entrée : N est un nombre entier Variables : K est un nombre entier S est un nombre réel T est un nombre réel Initialisation : Affecter 1 à S Affecter 0 à T Affecter 0 à K Traitement : Tant que K < N √ Affecter 3S√− T à S Affecter S + 3T à T Affecter K + 1 à K Fin Tant que Sortie : Afficher S Afficher T Faire fonctionner cet algorithme pour N = 2. Pour cela, on recopiera et complétera le tableau de variables ci-dessous : S 1 √ 3 T 0 √ 3 K 0 1 b) L’algorithme précédent affiche t-il les valeurs de uN et vN pour un entier N donné ? Dans le cas contraire, écrire sur la copie une version corrigée de l’algorithme proposé qui affiche bien les valeurs de uN et vN pour un entier N . 3) On pose, pour tout entier naturel n,√zn = un + ivn . On note a le nombre complexe a = 3 + i. a) Démontrer que, pour tout entier naturel n, zn+1 = azn . b) Écrire a sous forme exponentielle. c) En déduire que, pour tout entier naturel n, & nπ ' ⎧ n ⎪ ⎨ un = 2 cos 6 & ' . ⎪ ⎩ v = 2n sin nπ n 6 http ://www.maths-france.fr 1 c Jean-Louis Rouget, 2015. Tous droits réservés. ⃝ Nouvelle Calédonie mars 2015. Enseignement spécifique EXERCICE 4 : corrigé √ √ √ √ √ = 3√× 1 − 0 = 3 et v1 = u0√+ 3v0 √ = 1 +√ 3 × 0 = √ 1. 1) u1√ = 3u0 − v0 √ u2 = 3u1 − v1 = 3 × 3 − 1 = 2 et v2 = u2 + 3v2 = 3 + 3 × 1 = 2 3. √ √ u1 = 3, v1 = 1, u2 = 2 et v2 = 2 3. 2) a) Tableau complété. S 1 √ 3 √ 3− 3 T 0 √ 3 √ 6− 3 K 0 1 2 b) L’algorithme précédent n’affiche donc pas les valeurs de uN et vN puisque pour N = 2, on devrait obtenir S = 2 √ et T = 2 3. Algorithme modifié. Entrée : N est un nombre entier Variables : K est un nombre entier S est un nombre réel T est un nombre réel U est un nombre réel Initialisation : Affecter 1 à S Affecter 0 à T Affecter 0 à K Traitement : Tant que K < N Affecter √ SàU Affecter 3U√− T à S Affecter U + 3T à T Affecter K + 1 à K Fin Tant que Sortie : Afficher S Afficher T 3) a) Soit n un entier naturel. azn = " !√ " ! " !√ √ √ √ √ 3 + i (un + ivn ) = 3un + i 3vn + iun − 3vn = 3un − vn + i un + 3vn = un+1 + ivn+1 = zn+1 . Pour tout entier naturel n, zn+1 = azn . #$√ % √ 2 b) |a| = 3 + 12 = 4 = 2 puis &√ ' ! π "" ! !π" π 3 1 + i sin = ei 6 . a=2 + i = 2 cos 2 2 6 6 c) Montrons par récurrence que pour tout entier naturel, zn = 2n ei nπ 6 . i 0π 6 • z0 = 1 + 0i = 1 = 20 e . L’égalité à démontrer est vraie quand n = 0. nπ • Soit n ! 0. Supposons que zn = 2n ei 6 . Alors, π zn+1 = azn = 2ei 6 zn (d’après la question précédente) π = 2ei 6 × 2n ei = 2n+1 e http ://www.maths-france.fr nπ 6 (par hypothèse de récurrence) i (n+1)π 6 1 c Jean-Louis Rouget, 2015. Tous droits réservés. ⃝ On a montré par récurrence que pour tout entier naturel, zn = 2n ei On en déduit que pour tout entier naturel n, un = Re (zn ) = 2n cos Pour tout entier naturel n, un = 2n cos http ://www.maths-france.fr 2 nπ 6 . ! nπ " ! nπ " 6 6 et vn = Im (zn ) = 2n sin et vn = 2n sin ! nπ " . 6 ! nπ " . 6 c Jean-Louis Rouget, 2015. Tous droits réservés. ⃝