REVUE MÉDICALE SUISSE Biopsies de la prostate en 2015 : quelle biopsie pour quel patient ? Drs RODOLFO BURRUNI a, YANNICK CERANTOLA a, JEAN-YVES MEUWLY b, THOMAS TAWADROS a, Pr PATRICE JICHLINSKI a et Dr MASSIMO VALERIO a Rev Med Suisse 2015 ; 11 : 2288-92 L’adoption de l’IRM dans le parcours diagnostique a déterminé la transition des biopsies aléatoires aux biopsies ciblées vers les ­lésions visibles à l’imagerie. L’utilisation de logiciels rendant pos­ sible la fusion d’images IRM et échographiques permet d’amélio­ rer significativement la précision diagnostique de ces biopsies. De plus, pour déterminer l’éligibilité d’un patient à une thérapie ­focale, davantage de précision diagnostique est requise au niveau de toute la glande ; par conséquent, des biopsies avec une densité d’échantillonnage plus élevée par voie transpérinéale peuvent être proposées. Les nouvelles techniques de biopsie de la prostate permettent une prise en charge personnalisée grâce à une meilleure carac­ téri­sation de l’agressivité et de l’extension locale du cancer de la prostate. Prostate biopsy : which strategy for which patient ? The adoption of multiparametric MRI within the diagnostic pathway has allowed urologists to move from random biopsy to targeted biopsy directed towards MR-visible lesions. The use of software for MR to TRUS fusion may enhance the diagnostic accuracy of targeted biopsy. To determine the eligibility for tissue-preserving approaches, further precision is required, and template prostate mapping biopsy may be offered. The employment of novel biopsy techniques provide better characterisation of the disease, and allows a tailored approach to a single subject. Introduction Depuis la prise de position et la recommandation de l’US Preventive Services Task Force aux Etats-Unis,1 relayées par les médias européens, contre l’utilisation de l’antigène spécifique de la prostate (PSA) comme outil de dépistage du cancer de la prostate en raison des risques de surdiagnostic et de surtraitement que les programmes de dépistage faisaient courir aux patients, les moyens de prise en charge de la maladie à son stade initial sont totalement revisités en vue de caractériser les éléments pronostiques du diagnostic et d’optimiser ainsi le choix thérapeutique. Dans un passé récent, une élévation du PSA à une valeur considérée comme pathologique pour l’âge de l’individu incitait à la réalisation d’une série de biopsies aléatoires du tissu prostatique sous contrôle échoguidé. En conséquence, la a Service d’urologie, b Service de radiologie, CHUV, 1011 Lausanne [email protected] | [email protected] [email protected] | [email protected] [email protected] | [email protected] Aujourd’hui, de nouvelles techniques de biopsie de la prostate sont rendues possibles grâce aux progrès de l’imagerie radiologique. Elles facilitent le choix individualisé du traitement parmi l’ensemble des options offertes, de la surveillance active à la thérapie focale et aux traitements radicaux classiques. S’assurer de la qualité de l’échantillonnage biopsique reste toutefois fondamental. Il nous paraît dès lors utile de présenter au médecin de ­premier recours les méthodes de biopsie de la prostate dont nous disposons, afin qu’il puisse orienter son patient vers l’une ou l’autre, en fonction de son profil et de la prise en charge envisagée. Localisation des cancers dans la prostate et biopsie de prostate Dans le passé, la plupart (85 %) des cancers de la prostate diag­ nostiqués étaient décrits dans la zone périphérique, postérieu­ rement à l’urètre, tandis que 15 % des cancers2,3 étaient détectés dans la zone antérieure. En réalité, ces pourcentages ne représentaient probablement pas la vraie prévalence de la maladie dans les différentes zones, mais la conséquence d’un biais de vérification lié aux tests diagnostiques. Autrement dit, puisque l’itinéraire diagnostique incluait le toucher rectal et les biopsies aléatoires par voie transrectale (figure 1), les cancers postérieurs étaient plus facilement mis en évidence. Au con­ traire, les cancers de la zone antérieure, difficiles à localiser par échographie transrectale et difficilement atteignables par l’aiguille de biopsie, restaient occultes. Cette zone est restée quasi inexplorée jusqu’à l’arrivée de l’IRM (imagerie par résonance magnétique) multiparamétrique de la prostate, associée aux biopsies ciblées par fusion d’images. Deux voies d’abord existent pour les biopsies prostatiques : transrectale ou transpérinéale (figure 1). La première est ­privilégiée pour des raisons pratiques étant donné que ces ­biopsies peuvent se faire sous anesthésie locale. Cependant, l’abord transpérinéal présente d’autres avantages : absence de contamination par les germes rectaux et prélèvements précis au sein de toute la glande, y compris apex, base et zone antérieure. Dans cet article, nous décrivons la technique standard de biopsies transrectales échoguidées, puis les biopsies avec fusion d’images et les biopsies « template » transpérinéales. 2288 28_32_38906.indd 2288 biopsie débouchait sur une proposition thérapeutique sans connaissance fine de l’atteinte réelle de l’organe et sans éléments solides permettant d’étayer le pronostic du traitement. WWW.REVMED.CH 2 décembre 2015 26.11.15 10:17 UROLOGIE fig 1 Schéma des voies transrectale et transpérinéale Biopsies aléatoires à 6 et 12 prélèvements par voie transrectale fig 2 1. Prostate ; 2. Urètre ; 3. Urètre prostatique ; 4. Vésicules séminales ; 5. Corps caverneux ; 6. Corps spongieux ; 7. Testicules ; 8. Anus ; 9. Rectum ; 10. Vessie ; 11. Pubis. Base D G Apex a b. Voie transrectale a. Voie transpérinéale Biopsies échoguidées transrectales aléatoires : la technique standard L’utilisation de l’échographie (US) permet à l’opérateur de distinguer les différentes zones de la glande et un repérage en trois dimensions. Déjà en 1989, la supériorité de cette approche par rapport aux biopsies digito-guidées avait été prouvée, et cette technique était devenue le test standard.4 En divisant chacun des deux lobes de la prostate en trois parties sur le plan coronal, trois zones sont délimitées : la base, la partie moyenne et l’apex. Initialement, six prélèvements étaient effectués, un dans chaque zone, d’où le terme en anglais sextant biopsy (figure 2). Ensuite, des schémas de biopsies étendues avec deux prélèvements par zone, un médial et un latéral, ont été comparés aux biopsies sextant, et les résultats ont été nettement en faveur des douze prélèvements.5,6 Dans l’objectif d’améliorer le taux de détection, certaines équipes ont proposé d’augmenter le nombre de prélèvements à plus de vingt (biopsies de saturation). Malgré des résultats initiaux encourageants, une étude multicentrique française a clairement montré que le taux de détection n’augmente pas significativement chez les patients lors de la première série de biopsies.7 Certaines étu­des ont toutefois montré leur intérêt en cas de première série de biopsies standards négatives.8 La technique standard permet un échantillonnage de la zone postérieure, mais est très limitée dans la zone antérieure et dans l’apex prostatique. De plus, en raison du caractère aléatoire de la technique, les cancers cliniquement non significatifs ainsi que les significatifs sont échantillonnés de la même façon et la différence entre les uns et les autres se fait souvent en tenant compte du pourcentage total de cancers sur la biopsie et du score de Gleason. Biopsies ciblées avec fusion d’images : la technique optimisée L’utilisation de l’IRM pour la détection du cancer de la prostate représente la dernière révolution dans le domaine du diag­ www.revmed.ch 2 décembre 2015 28_32_38906.indd 2289 Base D G Apex b nostic de ce cancer. Jusqu’à son développement, l’échographie traditionnelle permettait de cibler l’organe (prostate), mais pas la tumeur. Le cancer de la prostate était donc la seule néoplasie solide pour laquelle des prélèvements étaient faits à l’aveugle. Les protocoles d’IRM modernes combinent des ­séquences T2, des séquences T1 avec produit de contraste et des séquences de diffusion. Chez un patient à risque, l’IRM est de plus en plus utilisée comme outil de triage dans les centres spécialisés. Elle permet d’obtenir une cartographie sur 27 régions d’intérêt. Chaque zone a un score – nommé Prostate Imaging-Reporting and Data System (Pi-RADS) – ­allant de 1 à 5, qui estime la probabilité d’y trouver un cancer cliniquement significatif. En cas de score Pi-RADS 1 (très improbable) ou 2 (improbable), la valeur prédictive négative de l’IRM multiparamétrique dans les centres d’excellence est de 90-95 %. Le ciblage de lésions ayant un score Pi-RADS 3 (équivoque), 4 (probable) et 5 (très probable) permet un taux de détection supérieur des cancers cliniquement significatifs par rapport aux biopsies standards. De plus, le nombre de prélèvements est réduit à environ deux à quatre par cible. L’IRM semble être un outil idéal dans le cadre épidémiologique particulier du cancer de la prostate. Elle offre une meilleure détection des cancers cliniquement significatifs et une réduction substantielle du taux de détection des cancers indolents. Trois techniques de guidage des biopsies par IRM existent à ce jour : un système intégré dans l’IRM, par fusion cognitive d’images IRM-US et un système informatique de fusion d’images IRM-US. Cette approche consiste à enregistrer les images d’IRM faites au préalable, et à les superposer à l’aide d’un logiciel aux images échographiques acquises pendant la session de biopsies afin que l’opérateur puisse diriger les biopsies vers les cibles identifiées à l’IRM (figure 3). Plusieurs logiciels existent, avec des caractéristiques techniques différentes.9 La supériorité de l’un par rapport aux autres n’a pas été mise en évidence pour l’instant. Une large étude de cohorte, effectuée à l’Institut national de santé aux Etats-Unis sur 1003 patients, a montré la supériorité nette des biopsies guidées par un logiciel par rapport aux biopsies standards.10 Les biopsies ciblées ont permis la détection supplémentaire de 30 % de patients avec un cancer significatif et une diminution de 17 % des patients avec un cancer non significatif. Cette technique est prometteuse, mais dépendante de l’expertise de l’opérateur puisqu’aucun logiciel ne peut compenser toutes les erreurs de ciblage possibles (déformation de l’aiguille, déformation de la prostate, mouvements du patient, etc.). 2289 26.11.15 10:17 REVUE MÉDICALE SUISSE fig 3 de biopsies prostatiques. La stratégie et le type de biopsies dépendent ensuite des caractéristiques cliniques de chaque patient. Modèle 3D de fusion d’image IRM et échographie transrectale avec les cibles Biopsies systématiques de type template par voie transpérinéale : la technique de référence Sous sédation ou anesthésie générale, une grille est positionnée au contact du périnée et, sous contrôle échographique, des biopsies sont effectuées tous les 5 millimètres afin d’obtenir un échantillonnage très précis de toute la glande (figure 4). Cette technique permet une précision unique puisque les biopsies sont prélevées selon un axe parallèle à la prostate et que toute la glande peut être échantillonnée de manière systématique. Seules des lésions < 0,5 cm3 peuvent être manquées, mais celles-ci ne représentent qu’exceptionnellement des can­cers significatifs. De plus, si une IRM a été effectuée au préalable, des biopsies ciblées peuvent être surajoutées afin de caractériser de manière encore plus précise les cibles radiologiques. Discussion Seuls les patients pour lesquels il existe un bénéfice clinique à diagnostiquer un cancer de la prostate devraient bénéficier fig 4 Biopsies template par voie transpérinéale Antérieure D G Postérieure 2290 28_32_38906.indd 2290 Il est très utile d’effectuer une IRM prostatique avant d’effectuer des biopsies. En cas d’IRM suspecte, des biopsies ciblées devraient être effectuées. L’ajout systématique de biopsies standards aux biopsies ciblées est actuellement débattu dans la communauté urologique car elles n’améliorent que marginalement la sensibilité pour la détection d’une maladie significative au prix d’une augmentation considérable de la détection des cancers à bas risque. Cependant, étant donné la nouveauté de la technique ciblée et le manque de données sur la mortalité à long terme, les deux techniques – standard et ciblée – sont souvent effectuées dans le même temps.11 Lorsque l’IRM est effectuée après les biopsies, les foyers hémorragi­ ques intraprostatiques peuvent limiter la sensibilité de l’examen. Ces foyers hémorragiques peuvent persister plusieurs mois et un délai de dix semaines au moins devrait être respecté entre les biopsies et l’IRM.12 L’utilisation d’un logiciel informatique pour les biopsies ciblées présente plusieurs avantages. Premièrement, toutes les études comparatives disponi­ bles montrent une certaine supériorité de cette approche par rapport aux biopsies avec fusion cognitive IRM-US.13 Deuxièmement, l’enregistrement par un logiciel des zones confirmées positives par biopsies ciblées ouvre la possibilité de suivre les patients en surveillance active de manière plus précise. Il est en effet maintenant possible de replacer les aiguilles de biopsie dans ces mêmes zones à distance. Troisièmement, les logiciels modernes utilisent une technique de fusion IRM-US dite élastique qui permet de compenser la déformation de la prostate avec une marge d’erreur d’environ 1-2 mm. A noter que les résultats présentés ici viennent de centres d’expertise et que la technique des biopsies ciblées est une intervention complexe. La détection d’un cancer est le résultat combiné d’une bonne acquisition d’images IRM, du niveau d’expertise dans l’interprétation des images et de l’habileté technique de l’opérateur lors des biopsies. C’est pour cette raison que la reproductibilité de cette performance n’a pas été confirmée dans des centres ayant moins d’expertise.14 Dans d’autres situations cliniques moins fréquentes, la stratégie de prise en charge peut différer. Par exemple, en cas de suspicion de maladie systémique, des prélèvements par voie transrectale sont effectués sans IRM au préalable chez des patients âgés. Alors que les biopsies de saturation par voie transrectale semblent être dépassées par les biopsies guidées par l’IRM, les biopsies transpérinéales de type template présentent un intérêt notoire dans deux situations. La première, lorsque persiste une suspicion clinique malgré des tests initiaux négatifs. Dans ce cas, ces biopsies peuvent être proposées en raison de leur haute valeur prédictive négative (95 %).15 A noter que la performance diagnostique est indépendante du phénotype radiologique puisque toute la glande est échantillonnée avec une densité fixe. Deuxièmement, chez les patients éligibles pour une thérapie focale, les biopsies template ont un intérêt reconnu. En effet, au contraire des traitements radicaux (chirurgie ou radiothérapie), la thérapie focale vise à ne traiter que les parties de la prostate avec un cancer significatif. Par conséquent, il est primordial de ne pas sous-estimer l’extension locale de la maladie dans ces cas. WWW.REVMED.CH 2 décembre 2015 26.11.15 10:17 REVUE MÉDICALE SUISSE Conclusion Implications pratiques Grâce à l’adoption de l’IRM multiparamétrique dans l’itinéraire diagnostique du cancer de la prostate, les biopsies aléatoires sont devenues ciblées. Cela a diminué la détection de cancers non significatifs, tout en améliorant la stratification du risque chez les patients atteints d’un cancer significatif. Les biopsies template par voie transpérinéale peuvent être considérées afin de sélectionner les patients susceptibles de bénéficier de traitements de préservation d’organe, ou en cas de suspicion clinique persistante malgré des tests initiaux négatifs. Conflit d’intérêts : Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation avec cet article. 1Barocas DA, Mallin K, Graves AJ, et al. The effect of the USPSTF grade D recommendation against screening for prostate cancer on incident prostate cancer diagnoses in the United States. J Urol 2015;194:1-7. 2Al-Ahmadie HA, Tickoo SK, Olgac S, et al. Anterior-predominant prostatic tumors : Zone of origin and pathologic outcomes at radical prostatectomy. Am J Surg Pathol 2008;32:229-35. 3Bouyé S, Potiron E, Puech P, et al. Transition zone and anterior stromal prostate cancers : Zone of origin and intraprostatic patterns of spread at histopathology. Prostate 2009;69:105-13. 4 Hodge KK, McNeal JE, Terris MK, Stamey TA. Random systematic versus directed ultrasound guided transrectal core biopsies of the prostate. J Urol 1989;142:71-4; discussion 74-5. 5Dominguez-Escrig JL, McCracken SR, Greene D. Beyond diagnosis : Evolving prostate biopsy in the era of focal therapy. Prostate Cancer 2011;2011:386207. 6 Fink KG, Hutarew G, Lumper W, et al. Prostate cancer detection with two sets of ten-core compared with two sets of sextant biopsies. Urology 2001;58:735-9. 7 Irani J, Blanchet P, Salomon L, et al. Is an extended 20-core prostate biopsy protocol more efficient than the standard 12-core ? A randomized multicenter trial. J Urol 2013;190:77-83. 8Scattoni V, Zlotta A, Montironi R, et al. Extended and saturation prostatic biopsy in the diagnosis and characterisation of prostate cancer : A critical analysis of the literature. Eur Urol 2007;52:1309-22. 9 *Valerio M, Donaldson I, Emberton M, 2292 28_32_38906.indd 2292 Dans le cadre de suspicion clinique ou biochimique de cancer localisé de la prostate, il est important de réaliser une IRM multi­ paramétrique afin d’utiliser le phénotype radiologique pour diriger des biopsies ciblées En cas de suspicion clinique persistante d’un cancer de la prostate malgré des biopsies négatives, des biopsies de type template par voie transpérinéale peuvent être discutées étant donné leur excellente valeur prédictive négative La correspondance entre IRM et les biopsies de la prostate constitue un cadre optimal pour orienter certains patients vers les traitements de préservation d’organe et al. Detection of clinically significant prostate cancer using magnetic resonance imaging-ultrasound fusion targeted biopsy : A systematic review. Eur Urol 2015;68:8-19. 10Siddiqui MM, Rais-Bahrami S, Turkbey B, et al. Comparison of MR / ultrasound fusion-guided biopsy with ultrasoundguided biopsy for the diagnosis of prostate cancer. JAMA 2015;313:390-7. 11 *Valerio M, Willis S, van der Meulen J, Emberton M, Ahmed HU. Methodological considerations in assessing the utility of imaging in early prostate cancer. Curr Opin Urol 2015;25:536-42. 12Kirkhama APS, Haslamb P, Keaniec JY, et al. Prostate MRI : Who, when, and how ? Report from a UK consensus meeting. Clin Radiol 2013;68:1016-23. 13Valerio M, McCartan N, Freeman A, et al. Visually directed vs. software-based targeted biopsy compared to transperineal template mapping biopsy in the detection of clinically significant prostate cancer. Urol Oncol 2015;33:424 e9-e16. 14Futterer JJ, Briganti A, De Visschere P, et al. Can clinically significant prostate cancer be detected with multiparametric magnetic resonance imaging ? A systematic review of the literature. Eur Urology 2015 ; epub ahead of print. 15*Crawford ED, Rove KO, Barqawi AB, et al. Clinical-pathologic correlation between transperineal mapping biopsies of the prostate and three-dimensional reconstruc­ tion of prostatectomy specimens. Prostate 2013;73:778-87. * à lire **à lire absolument WWW.REVMED.CH 2 décembre 2015 26.11.15 10:17