1764 Z. ABDELALI AND M. CHIDAMI
couple de scalaires (λ, β),|λ|p+|β|p≤1,λV+βV ⊆V(il est clair que pour tout
q≤p,unp-disque est un q-disque). Ainsi, pour qu’une alg`ebre Asoit topologisable
comme une alg`ebre localement p-convexe (resp. localement pseudoconvexe) il faut
et il suffit qu’il existe sur Aune famille de p-disques (resp. pi-disques, pi∈]0,1])
absorbants (Vi)i∈Iv´erifiant Ti∈IVi={0}et pour tout i∈I,ilexisteji∈Itel
que Vji+Vji⊆Viet VjiVji⊆Vi. Rappelons qu’un espace vectoriel topologique
s´epar´eXest m´etrisable si est seulement si Xest F-norm´e (une F-norme kkest une
application non n´egative, sous additive et v´erifiant pour tous xet xn→0dansX
et tous scalaires λet λn→0, kλxnk→0etkλnxk→0etsi|λ|≤1,kλxk≤kxk).
Soit Aun espace vectoriel ou une alg`ebre, pour tout (p, q),0<q<p≤1, si A
est p-norm´e (resp. localement p-convexe), alors Aest q-norm´e (resp. localement q-
convexe), et dans tous ces cas Aest localement pseudoconvexe. Pour les d´efinitions
et les propri´et´es de ces classes d’espaces et d’alg`ebres topologiques voir par exemple
S. Rolewicz [3], S. Simmons [4], ou le travail de P. Turpin [5] qui contient plus de
d´etail ainsi que des exemples montrant que les inclusions entre ces classes sont
strictes.
Le probl`eme de la comparaison entre les classes d’alg`ebres sous-jacentes `a ces
classes d’alg`ebres topologiques (autrement dit, ´etant donn´e deux classes d’alg`ebres
topologiques, existe-t-il une alg`ebre de la classe la plus large qui est non topologis-
able comme une alg`ebre de l’autre classe), donne un cadre naturel aux trvaux, de
˙
Zelazko [6] et [7]1,etM¨uller [2], dont on trouve, d’une part, des exemples d’alg`ebres
qui ne peuvent pas ˆetre des alg`ebres topologiques, d’autre part on trouve, dans [2],
un exemple d’alg`ebre topologique, qui est en fait une alg`ebre localement born´ee,
qui ne peut ˆetre munie d’aucune topologie d’alg`ebre localement-convexe.
Ici, en donnant un lemme modifiant, pour le n´ecessaire, des techniques du
th´eor`eme 2 [2], nous compl´etons ces travaux en montrant (corollaire 1) que pour tout
p∈]0,1], il existe une alg`ebre localement born´ee (q-norm´ee pour tout q∈]0,p
p+2 [)
compl`ete ne pouvant ˆetre munie d’aucune topologie d’alg`ebre localement p-convexe.
Ainsi, nous d´eduisons dans le corollaire 2, un exemple d’alg`ebre localement pseu-
doconvexe m´etrisable compl`ete qui ne peut ˆetre munie d’aucune topologie d’alg`ebre
localement p-convexe pour tout p∈]0,1].
Finalement, nous donnons un th´eor`eme qui montre l’existence d’une alg`ebre
topologique m´etrisable compl`ete ne pouvant ˆetre munie d’aucune topologie d’alg`ebre
localement pseudoconvexe.
Lemme. Pour tout p∈]0,1],ilexisteunealg`ebre commutative, localement born´ee
(q-norm´ee pour tout q∈]0,p
p+2 [) Apet un ´el´ement non nul cp∈Ap,telsque:
1.cp.Ap={0};
2.siVet Wsont deux p-disques absorbants tels que V.V ⊆W,cp∈W.
Preuve. Sauf quelques modifications n´ecessaires la preuve est similaire `a celle du
th´eor`eme 2 [2].
Soient Kun ensemble non d´enombrable et Dl’ensemble NN×K(Nd´esigne
l’ensemble des nombres entiers positifs non nuls). Pour tout d∈Det tout (n, k)∈
N×K,dnk d´esignera l’image de (n, k)pard.
Pour tout d∈Det n∈N, il existe un sous-ensemble Kdn de Ket un ´el´ement
dnde N,telsquecard(Kdn)=dnet pour tout k∈Kdn,d
n=dnk.
1L’exemple [7] peut ˆetre d´eduit du corollaire 2.2 [1] d’Esterle.
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