.JTFTBVQPJOU U J O T . FTBV QPJ L’alcoolémie mesurée à l’entrée de l’hôpital : un marqueur de mésusage d’alcool même à faible taux Alcohol blood level mesured at the admission at the hospital : a alcohol misuse marker of risk, even with a low rate P. Menecier*, A. Girard**, L. Rotheval*, S. Pelissier-Plattier*, D. Lefranc*, C. Collovray* Mots-clés : Intoxication éthylique aiguë, Hôpital, Abus, Dépendance, Soins, Personnes âgées. Key words: Acute alcohol intake, Hospital, Abuse, Dependency, Care, Elderly. Parler d’alcool lorsqu’il est repéré à faible titre (moins de 0,5 g/l), dans la cadre d’une procédure spécifique de rencontre des intoxications éthyliques aiguës hospitalisées, après la phase immédiate de l’ivresse, est accepté par les malades, et permet à 70 % d’aborder un mésusage d’alcool. Cela permet aussi d’aborder des patients présentant pour 70 % des dommages dus à l’alcool. Cette procédure clinique n’est ni un jugement, ni un dommage surajouté, mais une offre qui participe à l’abord des sujets en difficultés avec l’alcool à l’hôpital. Elle peut être une aide dans leur accompagnement vers le soin. Être hospitalisé avec une alcoolémie mesurée en dessous de 0,5 g/l n’est pas rassurant. Cela cible avant tout des situations de mésusage d’alcool, relevant de soins alcoologiques. Talking about alcohol, when it’s determined with a low level (less than 0,5 g/l), with a specific approach of acute alcoholic intoxication meeting, after the first step of drunkenness is accepted by patients, and allows to handle up to 70 % alcohol misuse. It can also help to approach patients with 70 % of alcohol related damages.This clinical procedure is neither a judgment, nor an added damage, but an offer, which participate to meet subjects with alcohol related problems at the hospital. It can help to lead them to care. Being hospitalized with a blood alcohol level measured under of 0,5 g/l is not reassuring. It concerns alcohol misuse cases, which need alcohologic care. L’intoxication éthylique aiguë (IEA) n’est pas la bienvenue à l’hôpital. Sous cette dénomination, on suppose souvent des alcoolisations massives. Mais qu’en est-il des patients hospitalisés avec de faibles valeurs d’alcoolémie mesurées lors de leur admission ? Dosages fortuits ou reflet d’un mésusage d’alcool arrivant dans ce lieu de soin ? Comment aborder ces situations, quelles offres faire aux personnes, quels soins requièrent-elles ? Les matériels et les méthodes Depuis 1997, une procédure de rencontre systématique des malades admis avec IEA a été mise en place au centre hospitalier de Mâcon (477 lits de court séjour et service d’urgence avec 33 000 passages par an). Il existe dans l’établissement une équipe pluridisciplinaire d’alcoologie et addictologie depuis 1991, associant un médecin, deux psychologues, une infirmière et une assistante sociale. La procédure considère l’ensemble des dosages d’alcoolémie réalisés par le laboratoire de biologie de l’hôpital. Chaque matin, les dosages non nuls des dernières 24 heures sont colligés, sans valeurs minimales pour initier la procédure. Si le patient concerné a été hospitalisé, un des membres de l’équipe d’addictologie (psychologue, infirmière ou médecin) passe dans le service concerné pour proposer un entretien clinique en addictolo* Unité d’alcoologie et addictologie, hôpital des Chanaux, 71018 Mâcon Cedex. ** Service des urgences, hôpital des Chanaux, 71018 Mâcon Cedex. 13 gie. Plusieurs circonstances sont écartées : les tentatives de suicide médicamenteux, qui génèrent systématiquement la rencontre avec un psychiatre (psychiatrie de liaison) ou si une évaluation opposée de l’équipe soignante du service d’accueil décline cette offre (respectant les refus de rencontre alcoologique, quelles que soient les raisons avancées par les soignants du service d’accueil). Cette procédure ne fait qu’exploiter les mesures d’alcoolémie indiquées par un médecin à l’entrée de l’hôpital : médecin urgentiste pour 99 % des cas, et ne s’appuie pas sur des mesures systématiques d’alcoolémie. Les résultats de l’année 2006 sont considérés ici, avec un recueil prospectif de données à chaque épisode. Les alcoolémies non nulles et inférieures à 0,5 g/l ont été isolées pour ce travail. L’objectif était de considérer, dans le cadre d’une procédure systématique, des patients hospitalisés pour intoxication éthylique aiguë. En ce qui concerne les sujets admis avec une alcoolémie basse, lorsque celle-ci est indiquée par un médecin, elle n’est pas mesurée dans une démarche systématique. S’agit-il de dosages fortuits non significatifs, ou peut-on, là aussi, repérer des sujets en difficultés avec l’alcool pour les accompagner vers d’éventuels soins requis ? Les résultats 973 dosages d’alcoolémies positifs ont été recensés en 2006. Cela correspond à 3 % des passages aux urgences ou 5 % des hospitalisations de court séjour médicochirurgical. Plus de 99 % des dosages sont réalisés par le service d’accueil et d’urgences. Les valeurs d’alcoolémies vont de 0,10 g/l à 6,26 g/l (figure 1). La moyenne est à 2,06 g/l (médiane : 2,07 g/l, écart type : 1,18). Elles concernent 78 % des hommes et 22 % des femmes, d’un âge moyen de 45,3 ans (médiane : 46 ans, écart type : 16,2). Seuls 16 % des patients apparaissent plus d’une fois dans l’année. Les dosages inférieurs à 0,5 g/l représentent 12 % de tous les dosages réalisés : 113 épisodes en un an. Ils concernent 25 % des femmes et 75 % des hommes d’un âge moyen de 46,6 ans (médiane : 46 ans, écart type : 15,4) [les valeurs ne diffèrent pas de manière significative de celles des alcoolémies supérieures à 0,5 g/l]. Parmi ces 113 épisodes, 19 % ont relevé de soins externes et 81 % ont été hospitalisés. Parmi les hospitalisés, seuls 30 % ont pu être rencontrés dans la procédure décrite. Les raisons empêchant la rencontre pour Le Courrier des addictions (10) ­– n ° 1 – janvier-février-mars 2008 .JTFTBVQPJOU U J O T . FTBV QPJ plus de deux tiers des patients sont multiples (tableau I). Parmi les patients 34 rencontrés, tous ont accepté l’entretien. Au moins un dommage dû à l’alcool est identifié chez 70 %. Ces dommages sont significativement moins présents que lorsque l’alcoolémie mesurée est supérieure au seuil de 0,5 g/l (figure 2). L’évaluation de la relation à l’alcool, faite selon les critères du DSM IV, dénombre 70 % de mésusages (dépendance : 61 %, abus ; 9 % contre 97 % de mésusages pour les alcoolémies ; p < 0,001) [figure 3]. Tableau I. Devenir des patients, selon les niveaux d’alcoolémie mesurés. P < 0,001 Alcoolémie < 0,5 n = 113 Alcoolémie > 0,5 n = 860 Rencontrés 30 % 46 % Soins externes (non hospitalisés) 19 % 15 % Non rencontrés Sortis avant passage 25 % 29 % Non rencontrés Exclus : motif psy* 26 % (TS 19 %) 10% (TS 7 %) Non rencontrés Refus du patient ou du service 0 1 % * Patients exclus du protocole : ont rencontré un psychiatre de liaison, notamment si admis après tentative de suicide (TS). La discussion A Résultats présentés. Les problèmes liés à l’alcool pèsent sur les hôpitaux généraux et les services d’urgences (1). Les intoxications éthyliques aiguës en sont l’expression la plus fréquente (1), représentant 10 à 15 % des patients admis aux urgences en France (2). Si un dosage d’alcoolémie systématique est réalisé lors de l’entrée à l’hôpital, 16 % de valeurs positives sont trouvées, dont 40 % sont inférieures à 0,5 g/l (soit 6,4 % des passages aux urgences) [3]. À l’échelle de l’établissement, c’est 3 % des passages aux urgences qui ont une alcoolémie retrouvée positive, et 0,3 % si on ne considère que les valeurs inférieures à 0,5 g/l. Ces situations sont donc rares, représentant moins de un vingtième de ce qui relèverait de recherche systématique, mais non négligeables pour autant. L’indication médicale du dosage d’alcoolémie, à la différence du systématisme, cible une population particulière que nous décrivons. Les caractères sociodémographiques de ce groupe Figure 2. Types de dommages repérés, dus à l’alcoolisation. Figure 1. Répartition des valeurs d’alcoolémies mesurées. de patient n’ont pas de particularisme du fait de la valeur basse de l’alcoolémie. La part de soins ambulatoires est faible et plus de 4 patients sur 5 seront hospitalisés. Parmi les hospitalisés, un peu plus du tiers ont pu être rencontrés dans le cadre de la procédure décrite. Les motifs de non-rencontre rappellent la part de situations psychiatriques déjà abordées dans le cadre d’entretiens spécifiques, ce qui ne laisse en final qu’un quart de patients qui n’ont pu être abordés. Malgré la faible valeur d’alcoolémie mesurée, et avec les précautions liées à la procédure en cours, plus de deux tiers de ces malades ont des dommages dus à l’alcool et sont dans un mésusage d’alcool. Même si la prévalence des dommages et du mésusage est significativement supérieure dans le groupe avec des alcoolémies supérieures, une faible valeur de l’alcoolémie ne peut pas rassurer dans ce contexte. Le chiffre de l’alcoolémie n’a aucune valeur pronostique, et surtout pas de valeur de réassurance si le taux est peu élevé. Même si un tiers d’usagers simples existent, l’approche clinique des IEA, avec une faible valeur d’alcoolémie, n’est pas inutile. Un entretien clinique proposé sur un mode ouvert, de questionnement sur la santé, la relation aux substances psychoactives, dont l’alcool n’est pas stigmatisant en soi. Plus de deux fois sur trois, c’est un soin requis, et une fois sur trois, il s’apparentera à un discours de prévention primaire, qui a toute sa place en milieu hospitalier, où la prévalence des difficultés avec l’alcool concerne 12 à 21 % des sujets. A Une démarche clinique. L’idée de prendre en compte les ivresses à l’hôpital n’est pas nouvelle. À partir d’études rétrospectives menées il y a 10 ans (4), nous avons pu proposer cette procédure clinique. L’approche de malades admis en étant alcoolisés a toute sa place dans les soins hospitaliers en Le Courrier des addictions (10) ­– n ° 1 – janvier-février-mars 2008 14 Figure 3. Mode de relation à l’alcool. addictologie, en étant conforme aux recommandations en cours (5). Une alcoolémie positive à l’admission est un indicateur de mésusage d’alcool (et sans aucun seuil de valeur), et avec une meilleure valeur prédictive, positive et négative, que tout autre dosage biologique (6). Ce travail confirme cela sur un effectif faible certes, mais pour des valeurs dites basses d’alcoolémie. Le seuil de 0,5 g/l n’a pas de signification clinique. C’est une valeur légale pour la conduite automobile, mais en clinique hospitalière, et dans le cadre décrit, elle ne délimite pas une population indemne de difficultés avec l’alcool (si le dosage est indiqué par un médecin et non systématique). Ce constat fait, plutôt que d’attendre une demande parfois absente, nous allons à l’avant de la demande de soins, nous agissons, dans le respect du soigné, mais en référence à une avance de la parole (7). Tout l’objet de la rencontre sera d’entendre le sujet. L’entretien en lui-même n’est pas disqualifiant ou stigmatisant. Il peut, au contraire, être déculpabilisant ou au moins soulageant. L’opportunité est à saisir et nous pensons que plus elle est différée, moins la remise en question est possible. En cela, le choix d’une intervention clinique immédiate, au lendemain de l’alcoolisation, même modérée, nous paraît utile. Aller parler d’alcool avant que la demande explicite n’arrive est un soin à part entière (8). Intoxication éthylique aiguë ou ivresse ? Avec de faibles valeurs d’alcoolémie, peuton parler d’ivresse ou d’IEA ? L’intoxication renvoie à une quantité de produit ré- .JTFTBVQPJOU .JTFT BVQPJOU putée supérieure et toxique… Alors parlons d’alcoolisation objectivée, sans plus caractériser ou stigmatiser ces épisodes, pour lesquels une approche clinique et addictologique est cependant requise. Les ivresses n’ont longtemps suscité que peu d’intérêt dans le monde médical. La conférence de consensus en médecine d’urgence : l’intoxication éthylique aiguë dans le service d’accueil et d’urgence (5) a officialisé un début de reconnaissance. C’est surtout la clinique de l’IEA, ses complications, sa prise en charge toxicologique qui ont été d’abord décrites. Ensuite est arrivée la proposition de parler d’alcool au lendemain de l’alcoolisation qui a amené à l’hôpital (5) puis développée dans certains établissements (9). L’idée d’un entretien avec le malade hospitalisé pour IEA après la phase aiguë apparaît alors. L’intérêt d’un entretien évaluant la situation, informant le malade et élaborant une stratégie thérapeutique, est alors noté. La référence est celle des interventions brèves ou ultra-brèves. C’est la démarche que nous avons entreprise depuis plus de dix ans, sans mettre de seuil minimum d’alcoolémie à cette offre d’intervention. En effet, le choix de ne pas mettre de valeur seuil à une intervention provient du souhait de ne pas catégoriser des malades plus ou moins redevables de soins, alors que la prévalence de dommages de l’alcool comme du mésusage ne décline pas avec les valeurs d’alcoolémie. C’est un choix initial de l’exhaustivité, sans discrimination, qui est renforcé par les résultats de cette l’étude. Toute ivresse arrivant aux urgences doit être considérée comme une consommation pathologique d’alcool et doit impliquer une prise en charge alcoologique (10). Cette proposition nous semble pouvoir être extrapolée à toute alcoolisation objectivée (biologiquement). Elle est la partie visible d’une situation de mésusage d’alcool qui arrive devant une équipe soignante, elle émaille souvent une alcoolisation chronique, sans pouvoir être seulement assimilée à une forme paroxystique et sporadique d’alcoolisation. C’est une opportunité d’échange, d’information ou d’éducation pour la santé (1). Réponse spécialisée en soutien Le rôle d’une équipe transversale de liaison n’est pas de se substituer aux soignants de première ligne. Elle n’est qu’un complément, un recours, s’appuyant sur les connaissances des personnels au contact immédiat avec ces malades. Dans ce sens, l’intervention auprès des hospitalisés, doit être discutée avec les soignants, puis un retour doit être fait dans les dossiers. Savoir utiliser l’écrit a un intérêt pour d’éventuels futurs séjours, pour prendre acte de la rencontre, et surtout pour faire reconnaître la démarche clinique entamée en alcoologie. Dans le même temps, un retour oral avec le soignant référent de ce patient permet d’aider à considérer la souffrance alcoolique souvent associée à ces épisodes. Le repérage hospitalier des personnes en difficultés avec l’alcool est parfois réputé difficile. Cependant, les situations où l’alcool est visible, y compris à faible taux (dosages positifs d’alcoolémie) doivent au moins amener à parler d’alcool. Il peut être aussi intéressant de s’interroger sur les raisons ayant amener à avoir fait ce dosage d’alcoolémie à l’entrée de l’hôpital. Évoquer et caractériser le lien possible entre motifs d’hospitalisation et constat d’une alcoolisation plus ou moins récente est utile pour le patient. Cette aide à la prise de conscience des dommages de l’alcool participe à la reconnaissance de son mésusage. Sur cette base, les changements de comportements et les soins pourront se développer. Des hypothèses La question de l’ancienneté de la dernière alcoolisation est d’importance devant une alcoolémie basse. S’agit-il d’une alcoolisation modeste sporadique ou, comme nous l’avons plusieurs fois constaté, le reflet d’une reprise d’alcoolisation chez un abstinent secondaire ? Dans ce second cas, l’intervention précoce et rapide en alcoologie est requise. D’autant plus que l’on pourra se demander pourquoi ce patient arrive à l’hôpital, laisse voir une alcoolisation modeste, si ce n’est pour espérer une offre de soins qu’il n’arrive pas à solliciter explicitement. L’autre alternative devant une alcoolémie basse est l’hypothèse d’une alcoolisation plus importante, qui est vue tardivement. Là aussi, toutes les raisons à rencontrer le patient existent.Alors s’agit-il simplement de la péripétie survenant dans un parcours d’usage ou de mésusage d’alcool ? Arrivant souvent tard dans une longue histoire entre une personne et l’alcool, cet épisode ne serait qu’un avatar de plus ? Nous faisons une autre hypothèse, considérant le nombre d’alcoolisations qui se “terminent” à domicile, pourquoi certaines arrivent-elle à l’hôpital et sont objec- 15 tivées ? Peut-être simplement pour rencontrer des soignants. “L’alcoolique vient témoigner d’un état, et se contente souvent de se montrer, il ne demande rien” (7). Par cet acte posé devant un soignant, le malade ne demande-t-il pas une aide, autrement que par des mots ? Alors pour échanger, au soignant de faire un pas en avant, et de commencer à parler, de recourir à une avance de la parole (7). Et le malade ? La rencontre est l’occasion pour certains malades d’apprendre qu’un dosage d’alcoolémie a été réalisé et d’en connaître le résultat. Tous les patients, même sans être dans le mésusage d’alcool, acceptent de parler d’alcool et surtout d’eux-mêmes dans le cadre de la procédure en cours. L’entretien proposé n’est ni une intrusion, ni une stigmatisation. C’est au contraire une opportunité d’accès à une aide ou à un soin, comme un soutien dans les stades du changement, avec une référence aux entretiens motivationnels. n Références bibliographiques: 1. Pirmohamed M, Brown C, Owens L et al. The burden of alcohol misuse on an inner-city general hospital. Q J Med 2000;93:291-5. 2. Poncet F, Feral A. Le patient alcoolisé : un “client” si présent et si oublié des urgences. Courrier des addictions 2002;4:137-41. 3. Wylomanski S, Wylomanski JL, Martin J, Thibaut G, Barrucand D. Étude systématique de l’alcoolémie par analyse de l’air expiré dans un service d’accueil et de soins d’urgence, Rev Alc 1983;29: 140-52. 4. Menecier P, Menecier-Ossia L, Piroth L, Naouri C, Vialle A, Simonin C. Place du dosage de l’alcoolémie dans une activité d’alcoologie hospitalière. Alcoologie 1998;20(3);239-44. 5. Actualisation des conférences de consensus. L’ivresse éthylique aiguë aux urgences (1991). Paris : Congrès Urgences, 2001. 6. Savola O, Niemela O, Hillbom M. Blood alcohol is the best indicator of hazardous of hazardous alcohol drinking in young adults and working-age patients with trauma. Alcohol ans Alcoholism 2004; 39(4):340-5. 7. Osterman G, Rigaud A. Comment faire l’avance de la parole auprès du patient alcoolodépendant. J Psychiatrie Privée 2001;15:21-4. 8. Guillo F. Parler d’alcool a des patients qui ne demandent rien. Rev Med Suisse 2005;1:1712-6. 9. Batel P, Pessione F, Bouvier AM, Rueff B. Prompting alcoholics to be referred to an alcohol clinic: the effectiveness of a simple leter. Addiction 1995; 90:811-4. 10. Benyamina A, Bouchez J, Rahioui H, Reynaud M. Urgences psychiatriques en addictologie. Revue du Praticien 2003;53:1201-8. Le Courrier des addictions (10) ­– n ° 1 – janvier-février-mars 2008