mise au point Conduite à tenir devant une ostéoporose qui évolue mal sous traitement Management of osteoporosis with poor outcome despite therapy E. Legrand*, E. Hoppé*, M. Royer*, M. Audran* C * Service de rhumatologie, CHU et faculté de médecine d’Angers. haque année, en France, l’ostéoporose est responsable de 70 000 fractures vertébrales, 60 000 fractures de l’extrémité supérieure du fémur et 35 000 fractures du poignet. Mais elle est également associée à la survenue de fractures humérales, tibiales, sacrées, pelviennes, costales… sources de douleur, de handicap, d’hospitalisations répétées et de décès. On estime que, à partir de l’âge de 50 ans, 1 femme sur 3 environ présentera une fracture ostéoporotique avant la fin de sa vie et 1 femme sur 5 présentera une fracture de l’extrémité supérieure du fémur, dont la mortalité à 1 an est estimée à 20 %. La répétition des événements fracturaires, en particulier pour les vertèbres, provoque des douleurs chroniques du rachis, de la cage thoracique et du bassin, une déformation en cyphose, une réduction de la taille, une réduction de la qualité de vie et une augmentation du risque d’infection respiratoire et de décès (1). Cinq évolutions thérapeutiques sont survenues en moins de 15 ans avec la mise à disposition successive des bisphosphonates (2-4), du raloxifène (5, 6), du tériparatide (7), du ranélate de strontium (8) et du dénosumab (9). Ces traitements, évalués au cours de larges études randomisées utilisant comme comparateur la supplémentation en calcium et en vitamine D, sont capables de réduire de 35 à 70 % le risque de fracture vertébrale et de 25 à 40 % le risque de fracture périphérique. ➤➤ en dépit des campagnes d’information et de sensibilisation du corps médical et de la population, seuls 30 % environ des femmes souffrant d’une ostéoporose fracturaire bénéficient d’un traitement moderne et adapté ; ➤➤ l’évolution de l’ostéoporose traitée n’est pas toujours favorable. Chez les patientes théoriquement bien prises en charge, de nombreuses fractures surviennent sous traitement. C’est ce que démontre l’étude ICARO (10), qui observe, parmi 880 femmes suivies en moyenne 2 ans (après l’instauration d’un bisphosphonate ou du raloxifène), la survenue de fractures vertébrales ou périphériques chez 25 % des patientes, avec une incidence annuelle de 8,9 %. Si l’on transpose les résultats de cette étude à notre pratique, cela signifie que, pour un rhumatologue suivant régulièrement 50 femmes ostéoporotiques, 4 à 5 nouvelles fractures seront observées chaque année sous traitement. Pour certains cliniciens ou experts, cette situation est “normale”. Ils estiment en effet que le traitement de l’ostéoporose réduit le risque de fracture mais ne peut l’annuler complètement et qu’il est donc logique d’observer des fractures “résiduelles” sous traitement. Il nous semble au contraire que l’on ne peut se contenter de ce point de vue théorique et qu’il est important de prendre en compte certaines situations cliniques problématiques observées dans la pratique quotidienne. Les problèmes thérapeutiques au cours de l’ostéoporose Comment définir une évolution défavorable sous traitement ? Dans la pratique clinique les rhumatologues sont confrontés à 2 problèmes distincts : Il est facile, dans une première approche, de définir une évolution très favorable de l’ostéoporose 24 | La Lettre du Rhumatologue • No 379-380 - février-mars 2012 LR379-NN-1901_V2.indd 24 09/03/12 12:43 Points forts »» Un quart des patientes traitées pour l’ostéoporose vont présenter des fractures sous traitement. »» Le défaut d’observance, l’inadéquation entre la gravité de l’ostéoporose et le traitement et les chutes sont les 3 causes les plus fréquentes d’échec thérapeutique. »» Pour évaluer l’évolution de l’ostéoporose, il faut disposer d’un solide bilan clinique de départ mais aussi de radiographies du rachis (ou d’une analyse par VFA) et d’une densitométrie. »» Chaque nouvelle fracture oblige à enquêter pour en comprendre la cause (traumatisme, traitement non pris, erreur diagnostique, traitement insuffisant). »» Les traitements injectés (tériparatide, acide zolédronique et dénosumab) peuvent être proposés après l’échec d’un traitement par voie orale. après une séquence thérapeutique de 2 à 3 ans : la densité osseuse ne diminue plus (ou augmente) sous traitement et la patiente n’a présenté aucun événement fracturaire depuis l’instauration du traitement. Il est également relativement simple de dire que certains écarts par rapport à cette situation clinique “idéale” ne sont pas des situations d’échec : ➤➤ la survenue d’une fracture traumatique : chute d’une hauteur supérieure à 1 m, accident de la voie publique ; ➤➤ la survenue d’une fracture au cours de la première année de traitement : la thérapeutique n’est efficace qu’après un certain délai, variant suivant les études entre 12 et 18 mois ; ➤➤ une diminution, mais non significative à l’échelon individuel, de la densité osseuse. En revanche, certaines situations cliniques sont la marque d’un échec patent de la prise en charge thérapeutique : ➤➤ survenue de 2 fractures vertébrales chez une patiente indemne de fracture à l’instauration du traitement ; ➤➤ survenue de fractures non vertébrales multiples (par exemple, fracture de l’extrémité supérieure du fémur + fracture humérale + fracture costale) en l’absence de traumatisme franc. Enfin, dans un certain nombre de circonstances, c’est le clinicien qui devra apprécier le résultat du traitement en tenant compte de la gravité initiale de l’ostéoporose et en “comparant” l’évolution fracturaire prévisible et l’évolution fracturaire observée pour dire si les mesures thérapeutiques mises en œuvre sont adaptées et efficaces. Bien interroger la patiente pour vérifier le caractère non traumatique de la fracture Quelle conduite diagnostique adopter dans cette situation d’échec thérapeutique possible ? Vérifier le diagnostic initial : s’agit-il bien d’une ostéoporose primitive ? Changer de traitement sans réflexion préalable est à l’évidence la plus mauvaise des solutions. Une analyse pragmatique, étape par étape, des causes potentielles de l’échec thérapeutique supposé s’impose. Aucun traitement ne peut protéger d’une chute d’escabeau ou d’une belle glissade dans les escaliers. Cet interrogatoire doit être systématique, car le traumatisme est souvent oublié, sous-estimé ou non déclaré par la patiente, qui, d’une certaine façon, se sent coupable de ne pas avoir respecté les conseils de prudence donnés par le médecin. Analyser les conditions de survenue des fractures périphériques Certaines fractures du poignet ou de la cheville ne correspondent pas à des échecs du traitement mais sont liées à une chute violente. On recherchera l’énergie cinétique déployée au cours de la chute : la notion d’une chute avec “vol plané” ou le fait d’avoir dévalé plusieurs étages suggèrent un traumatisme violent. La chute avec impact sur un objet lourd et contondant (radiateur en fonte, plot ou bordure en ciment sur la voie publique) peut aussi expliquer certaines fractures. Dès lors que la fracture est clairement reliée à la survenue de chutes répétées, il est utile de rechercher les facteurs favorisant ces chutes : aménagement inadapté et accidentogène du domicile, défaut de chaussage, prise de médicaments psychotropes, sédatifs, opiacés, hypotenseurs, corticoïdes mais aussi troubles de la vision, troubles de l’équilibre, manque d’activité physique à l’extérieur. Mots-clés Ostéoporose Évolution traitements Highlights »»About 25% of women treated for osteoporosis will have new fractures despite treatment. »»The poor compliance, the mismatch between the severity of osteoporosis and the proposed treatment and the repeated falls are the 3 most common causes of treatment failure. »»To evaluate the evolution of treated osteoporosis, clinicians must have, at baseline, clinical information, spine radiographs (or VFA analysis) and densito­ metry. »»Each new fracture requires to understand the cause (trauma, poor compliance, misdiagnosis, inadequate treatment). »»The injected treatments (teriparatide, zoledronic acid and denosumab) can be proposed after failure of oral treatment. Keywords Osteoporosis Outcome Treatment Au moindre doute, il faut reprendre l’interrogatoire et l’enquête biologique qui permettra de repérer une hyperparathyroïdie “normocalcémique”, une ostéomalacie par diabète phosphoré, un myélome à chaînes légères, une autre hémopathie ou, plus souvent, une ostéoporose secondaire. Dans les 2 sexes, on reprendra l’interrogatoire sur la consommation d’alcool et de tabac. Il est La Lettre du Rhumatologue • No 379-380 - février-mars 2012 | 25 LR379-NN-1901_V2.indd 25 09/03/12 12:43 mise au point Conduite à tenir devant une ostéoporose qui évolue mal sous traitement utile de doser les paramètres phosphocalciques, la 25-hydroxyvitamine D, la parathormone et de vérifier de nouveau l’hémogramme, l’électrophorèse des protéines, les paramètres hépatiques, la fonction rénale. Chez l’homme, il faut vérifier le dosage de la testostérone totale avant 50 ans, de la testostérone biodisponible après 50 ans. S’assurer de l’absence de nouvelle pathologie ou de nouveau traitement pouvant accélérer la perte osseuse Une immobilisation prolongée en réanimation, une carence en vitamine D, une chimiothérapie, une corticothérapie pour une maladie inflammatoire, un traitement antiestrogénique pour un cancer du sein ou antiandrogénique pour un cancer de la prostate sont susceptibles d’expliquer l’évolution défavorable d’une ostéoporose par ailleurs bien traitée (11). Analyser les conditions de prise du médicament La majorité des échecs thérapeutiques correspond à des traitements non pris, abandonnés au fil du temps, utilisés de façon irrégulière, ou pris non à jeun (bisphosphonates). Les études américaines et européennes montrent toutes les mêmes chiffres : 2 ans après le début d’un traitement de l’ostéoporose, 40 % des patientes ne prennent plus leur traitement. Tous les médecins doivent comprendre et admettre que, quelle que soit leur force personnelle de conviction, l’observance et la persistance thérapeutiques sont médiocres au cours de l’ostéoporose. En fonction des études et des cohortes analysées, 20 à 70 % des patientes arrêtent leur traitement avant la fin de la première année. Une grande partie des interruptions de traitement se situe encore plus précocement au cours des 3 premiers mois (12). Aucune classe thérapeutique ne semble épargnée, les arrêts précoces concernant aussi bien le traitement hormonal substitutif et le raloxifène que les bisphosphonates. Le non-respect de la prescription est associé avec un excès de fractures fémorales et vertébrales. ◆◆ Plusieurs facteurs semblent expliquer la mauvaise observance des traitements ➤➤ Les risques réels sont souvent mal perçus par les patientes en raison, probablement, d’une information médicale trop succincte ou peu claire. ➤➤ Les objectifs du traitement (et en particulier l’aspect préventif de la thérapeutique) sont mal expliqués ou mal compris par les patientes ; c’est probablement pour cette raison que les arrêts surviennent souvent vers 3 mois, au moment où la fracture n’est plus douloureuse. ➤➤ Le résultat de la densitométrie n’est pas toujours transmis et n’est probablement pas expliqué en des termes compréhensibles pour un non-médecin. Ainsi, entre 30 et 50 % des patientes ostéoporotiques ne sont pas capables de restituer leur résultat densitométrique quelques mois après la réalisation de l’examen (13). ➤➤ Enfin, les effets indésirables du traitement, dont l’importance ou du moins le vécu sont peut-être sous-estimés par les médecins, constituent la première cause déclarée d’arrêt du traitement. ◆◆ Comment évaluer l’observance ? Quelques questions simples et d’allure anodine (pour déculpabiliser la patiente) permettent de repérer ces patientes qui ne prennent pas régulièrement leur traitement : “Quel jour de la semaine prenez-vous votre traitement ? À quelle heure ? L’avez-vous arrêté en raison de troubles digestifs ? Avez-vous ressenti des effets indésirables ? Vous arrive-t-il de l’oublier ? Avez-vous confiance dans ce traitement ?” Au-delà de cet interrogatoire, plusieurs équipes françaises se sont associées pour mettre au point un questionnaire simple (12 questions) destiné à évaluer l’adhésion des patientes au traitement. Le score obtenu permet de prédire la bonne ou la mauvaise adhésion de la patiente à la thérapeutique et permet au médecin d’organiser le suivi et l’information (14). Évaluer la gravité de l’ostéoporose En termes de gravité, l’ostéoporose se présente sous des formes cliniques hétérogènes. L’âge de la patiente, la présence de nombreuses comorbidités (11), le contexte de corticothérapie, l’existence d’un handicap neurosensoriel, l’histoire des chutes récentes, le nombre de fractures périphériques, le nombre et le grade des fractures vertébrales sont des paramètres utiles pour l’évaluer. La cause de l’échec thérapeutique peut être parfois facilement comprise en confrontant la gravité initiale de la maladie osseuse (par exemple, 3 fractures vertébrales et une corticothérapie prolongée) et le choix thérapeutique initial (par exemple, raloxifène inadapté dans cette situation clinique). 26 | La Lettre du Rhumatologue • No 379-380 - février-mars 2012 LR379-NN-1901_V2.indd 26 09/03/12 12:43 mISe Au POInT Quelle conduite thérapeutique adopter dans cette situation d’échec ? L’attitude thérapeutique va dépendre de l’analyse médicale de la situation clinique et des causes, parfois intriquées, qui ont conduit à cette évolution défavorable en dépit du traitement. L’évolution défavorable est liée à la survenue de chutes répétées La visite du médecin traitant au domicile de la patiente est très utile pour noter toutes les raisons matérielles (facilement modifiables) qui conduisent à la chute : défaut d’éclairage, absence de tapis antidérapants dans la salle de bains, meubles mal situés, mais aussi chaussons mal adaptés. La normalisation de la concentration sérique de vitamine D (> 75 nmol/l) avec des doses adaptées (au moins égales à 800 UI/j, le plus souvent après une dose de charge) est indispensable (15). Après une fracture, la reprise des activités doit être organisée : musculation des quadriceps, rééducation de la marche puis reprise des activités extérieures (marche volontaire), qui sont associées à une diminution du risque de fracture (16, 17). Le traitement des troubles visuels, en particulier de la cataracte, diminue le risque de chute et de fracture (18), de même que la rééducation des séquelles neurologiques des accidents vasculaires cérébraux. Le traitement médicamenteux doit être analysé afin de diminuer puis d’arrêter les médicaments inutiles : psychotropes à dose élevée ou en association, corticothérapie inutilement prolongée, opiacés trop longtemps poursuivis après la fracture, etc. Il est très rare que l’ordonnance des sujets âgés ne comporte pas des médicaments favorisant la chute et dont l’indication thérapeutique est discutable, voire erronée. L’évolution défavorable est liée à un défaut d’observance L’information de la patiente est capitale : expliquer de nouveau la maladie et ses conséquences, proposer une estimation chiffrée du risque individuel de fracture à 10 ans, rappeler l’efficacité démontrée du traitement pour réduire ce risque. Organiser le suivi clinique de la patiente, tous les 6 mois, avec des rendez-vous convenus à l’avance est une mesure simple et pragmatique. Le suivi semestriel est indispensable pour répéter l’information, répondre aux questions, dédramatiser les effets indésirables des traitements. Le médecin doit utiliser des marqueurs objectifs de suivi thérapeutique. En fonction de la molécule choisie, de la gravité de l’ostéoporose mais aussi de l’expérience du médecin, il est possible d’utiliser la mesure de la taille, l’évaluation des douleurs du rachis, la survenue de fractures périphériques, l’analyse de radiographies (lorsque la clinique évoque une nouvelle fracture), la mesure de la densité osseuse ou, parfois, les marqueurs biochimiques du remodelage. Enfin, devant un échec patent et un défaut d’observance répété, la voie injectable doit être privilégiée (tériparatide, acide zolédronique). Annoncez vous ! me Une deuxiè e ratuit insertion g pour dé és les abonn le Con a Contactez Valérie Glatin au 01 46 67 62 77 ou faites parvenir votre annonce par mail à [email protected] vot à vg L’évolution défavorable n’est pas liée à un défaut d’observance Si la fracture n’est pas de nature traumatique, si l’interrogatoire ne montre pas une nouvelle cause de perte osseuse, si la biologie renouvelée est normale et si le traitement est vraiment pris de façon régulière et adaptée, il peut alors être tentant de changer de thérapeutique en formulant l’hypothèse que le premier traitement choisi n’était pas assez efficace au regard de la gravité initiale de l’ostéoporose ou en raison des mécanismes de la perte osseuse, par exemple : profonde dépression de la formation osseuse au cours de l’ostéoporose cortisonique. L’utilisation du tériparatide (7) chez les patients qui ont 2 fractures vertébrales est raisonnable en raison de l’efficacité bien démontrée de la molécule dans cette situation et de la bonne maintenance thérapeutique si les patientes sont incluses dans le programme de suivi. Les bisphosphonates injectables (4) constituent également une alternative crédible, en particulier quand un doute sur l’observance thérapeutique persiste. La démonstration récente de la capacité de l’acide zolédronique à réduire la mortalité et le risque de nouvelles fractures chez des patients victimes d’une fracture de l’extrémité supérieure du fémur, témoin d’une ostéoporose sévère, est un résultat particulièrement encourageant (19). Conclusion Dans toutes ces situations d’échec thérapeutique réel ou apparent, il est particulièrement important d’agir avec prudence : Selon de sur le cho bandeau sous les d Anno Les annonces profession ^ une deuxième insertion ^ des tarifs dégressifs pou ^ des annonces profession Contactez Valérie Glatin au 01 46 67 62 77 ou La Lettre du Rhumatologue • No 379-380 - février-mars 2012 | LR379-NN-1901_V2.indd 27 An 27 09/03/12 12:43 mise au point Conduite à tenir devant une ostéoporose qui évolue mal sous traitement ➤➤ évaluation clinique complète, en particulier neurosensorielle, par le médecin de famille ; ➤➤ évaluation de la gravité de l’ostéoporose et des choix thérapeutiques initiaux par le rhumatologue ; ➤➤ vérification vraiment indispensable de l’observance du traitement initial ; ➤➤ contrôle des paramètres biologiques, en particulier de la fonction rénale et de la concentration sérique de la 25-hydroxyvitamine D ; ➤➤ information complète du patient pour favoriser sa participation active à la démarche thérapeutique ; ➤➤ analyse, identification et correction des causes des chutes, en particulier pour toutes les étiologies curables : aménager le domicile, améliorer la vue, arrêter les médicaments inutiles. Le changement éventuel du traitement de fond de l’ostéoporose, toujours facile et gratifiant pour le médecin, n’est vraiment que la dernière étape de cette démarche diagnostique et thérapeutique rigoureuse. ■ Références bibliographiques 1. Roux C, Confavreux CB, Cortet B et al. Severe osteoporosis: diagnosis and follow-up. Lessons for clinical practice. Joint Bone Spine 2010;77(Suppl. 2):S139-41. 2. Harris ST, Watts NB, Genant HK et al. Effects of risedronate treatment on vertebral and non vertebral fracture in women with postmenopausal osteoporosis. JAMA 1999;282:1344-52. 3. Black DM, Cummings SR, Karpf DB et al. Randomised trial of effects of alendronate on risk of fracture in women with existing vertebral fracture. Lancet 1996;348:1535-41. 4. Black DM, Delmas PD, Eastell R et al. ; HORIZON Pivotal Fracture Trial. Once-yearly zoledronic acid for treatment of postmenopausal osteoporosis. N Engl J Med 2007;356:1809-22. 5. Delmas PD, Ensrud KE, Adachi JD et al. 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Fracture incidence and characterization in patients on osteoporosis treatment: the ICARO study. J Bone Miner Res 2006;21:1565-70. 11. David C, Confavreux CB, Mehsen N et al. Severity of osteoporosis: what is the impact of co-morbidities? Joint Bone Spine 2010;77(Suppl. 2):S103-6. 12. Tosteson A, Grove MR, Hammond CS et al. Early discontinuation of treatment for osteoporosis. Am J Med 2003;115:209-16. 13. Pickney CS, Arnason JA. Correlation between patient recall of bone densitometry results and subsequent treatment adherence. Osteoporos Int 2005;16:1156-60. 14. Breuil V, Cortet B, Cotté FE et al. Validation of the adherence evaluation of osteoporosis treatment (ADEOS) questionnaire for osteoporotic post-menopausal women. Osteoporos Int 2011 Apr 6 [Epub ahead of print]. 15. Bischoff-Ferrari HA, Shao A, Dawson-Hughes B et al. Benefit-risk assessment of vitamin D supplementation. Osteoporos Int 2010;21:1121-32. 16. Korpelainen R, Keinänen-Kiukaanniemi S, Nieminen P et al. 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