TS. Évaluation 1 -Correction 1 ( 4 points ) ♣ On considère la fonction f définie sur l’intervalle [0 ; +∞[ par f (x) = On a tracé en annexe 1 dans un repère orthonormé la courbe C représentative de f . 3x . 1 + 2x 1 1° On considère la suite un définie par u0 = et, pour tout entier naturel n, un+1 = f (un ). 2 Sur la figure de l’annexe 1, en utilisant la courbe C , placer les points M0 , M1 et M2 d’ordonnée nulle et d’abscisses respectives u0 , u1 et u2 . Annexe 1 - Ex 1. y 2 (C ) 1 0 u0 u1 0 x u2 1 2 Quelles conjectures peut-on faire sur le sens de variation et la convergence de la suite un ? On peut conjecturer que la suite un est croissante et converge vers ` = 1. 2° On admet que f est strictement croissante sur l’intervalle [0 ; +∞[. Démontrer, par récurrence, que pour tout entier naturel n, 0 < un < 1. Soit P(n) la propriété : « 0 < un < 1 ». Montrons par récurrence que P(n) est vraie pour tout entier naturel n. 1 • Initialisation : On a u0 = donc 0 < u0 < 1. 2 La propriété est vraie pour n = 0. P(0) est vraie. • Hérédité : supposons qu’il existe n ∈ N tel que : 0 < un < 1 je suppose la proposition vraie au rang n (HR) 0 < un < 1 Alors, comme f est strictement croissante sur [0 ; +∞[ : f (0) < f (un ) < f (1) 0 < un+1 < 1 On en déduit donc 0 < un+1 < 1 finalement alors la proposition est vraie au rang n + 1 et la propriété P(n) est donc héréditaire. • Conclusion : la proposition est vraie pour n = 0 , elle est héréditaire donc par récurrence on a, quel que soit n ∈ , 0 < un < 1 N un . 1 − un a) Montrer que la suite (vn ) est une suite géométrique de raison 3. 3un 3un un+1 3un 1 + 2un 1 + 2un = = 3vn Pour tout entier naturel n, vn+1 = = = 1 + 2u − 3u 3u n n n 1 − un+1 1 − un 1− 1 + 2un 1 + 2un La suite (vn ) est donc une suite géométrique de raison 3. 3° Soit (vn ) la suite définie, pour tout entier naturel n, par vn = b) Exprimer pour tout entier naturel n, vn en fonction de n. Pour tout entier naturel n, vn = v0 .q n = 3n c) En déduire que, pour tout entier naturel n, un = 3n . 3n + 1 Pour tout entier naturel n, vn = un vn ⇐⇒ (1 − un )vn = un ⇐⇒ vn = un + un vn ⇐⇒ un = ⇐⇒ 1 − un 1 + vn un = 3n 3n + 1 d) Déterminer la limite de la suite (un ). Comme 3 > 1, lim 3n = +∞. L’étude du quotient conduit donc à une forme indéterminée. n→+∞ n n 3 1 1 1 1 n un = n = = Comme −1 < < 1, lim =0 1 n→+∞ 3 +1 3 3 1 1+ n 1+ 3 3 n 1 Par somme lim 1 + = 1, enfin, par quotient lim un = 1 n→+∞ n→+∞ 3 La suite (un ) converge vers 1. 2 ( 6 points ) Une société produit des bactéries pour l’industrie. En laboratoire, il a été mesuré que, dans un milieu nutritif approprié, la masse de ces bactéries, mesurée en grammes, augmente de 20 % en un jour. La société met en place le dispositif industriel suivant. Dans une cuve de milieu nutritif, on introduit initialement 1 kg de bactéries. Ensuite, chaque jour, à heure fixe, on remplace le milieu nutritif contenu dans la cuve. Durant cette opération, 100 g de bactéries sont perdus. L’entreprise se fixe pour objectif de produire 30 kg de bactéries. On modélise l’évolution de la population de bactéries dans la cuve par la suite (un ) définie de la façon suivante : u0 = 1 000 et, pour tout entier naturel n, un+1 = 1, 2un − 100. 1° a) Expliquer en quoi ce modèle correspond à la situation de l’énoncé. On précisera en particulier ce que représente un . On appelle un la masse, en gramme, des bactéries présentes dans la cuve, et n représente le nombre de jours depuis le début du processus. On a donc u0 = 1 000 puisqu’initialement, on introduit 1 kg soit 1 000 grammes de bactéries. D’un jour à l’autre, le nombre de bactéries augmente de 20 %, c’est donc qu’il est multiplié par 1 + Chaque jour, en remplaçant le milieu nutritif, on perd 100 grammes de bactéries. Donc, pour tout n, avec un+1 = 1, 2 un − 100 20 = 1, 2. 100 u0 = 1 000 b) L’entreprise souhaite savoir au bout de combien de jours la masse de bactéries dépassera 30 kg. À l’aide de la calculatrice, donner la réponse à ce problème. On cherche le plus petit entier n tel que un > 30 000. À la calculatrice, on trouve u22 ≈ 28 103 et u23 ≈ 33 624 donc on dépasse 30 kg de bactéries à partir de 23 jours. c) On peut également utiliser l’algorithme suivant pour répondre au problème posé dans la question précédente. Recopier et compléter cet algorithme. u et n sont des nombres Variables u prend la valeur 1 000 n prend la valeur 0 Tant que u 6 30 000 faire u prend la valeur 1, 2 × u − 100 n prend la valeur n + 1 Fin Tant que Traitement Afficher n Sortie 2° a) Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, un > 1 000. Soit Pn la propriété un > 1 000. • Initialisation : u0 = 1 000 > 1 000 donc la propriété est vraie pour n = 0. • Hérédité : On suppose la propriété vraie pour un rang n > 0, c’est-à-dire un > 1 000. un > 1 000 donc 1, 2 un > 1 200 donc 1, 2 un − 100 > 1 100. Donc 1, 2 un − 100 > 1 000 et un+1 = 1, 2 un − 100 ; on a démontré que la propriété était vraie au rang n + 1. • Conclusion : La propriété est vraie au rang 0, elle est héréditaire pour tout n > 0, donc elle est vraie pour tout n > 0. Pour tout n, un > 1 000 b) Démontrer que la suite (un ) est croissante. Pour tout n, un+1 − un = 1, 2 un − 100 − un = 0, 2 un − 100 Or, pour tout n, un > 1 000 donc 0, 2 un > 200 et donc 0, 2 un − 100 > 100 On a donc démontré que, pour tout n, un+1 − un > 0 On peut donc dire que la suite (un ) est croissante. 3° On définit la suite (vn ) par : pour tout entier naturel n, vn = un − 500. a) Démontrer que la suite (vn ) est une suite géométrique. vn+1 = un+1 − 500 = 1, 2 un − 100 − 500 = 1, 2(vn + 500) − 600 = 1, 2 vn + 600 − 600 = 1, 2 vn v0 = u0 − 500 = 1 000 − 500 = 500 Donc la suite (vn ) est géométrique de raison q = 1, 2 et de premier terme v0 = 500. b) Exprimer vn , puis un , en fonction de n. On déduit de la question précédente que, pour tout n, vn = v0 × q n = 500 × 1, 2n Comme, pour tout n, un = vn + 500, on en déduit que un = 500 + 500 × 1, 2n c) Déterminer la limite de la suite (un ). La suite (vn ) est géométrique de raison 1,2 et de premier terme positif ; or 1, 2 > 1 donc, d’après le cours, lim vn = +∞. n→+∞ Pour tout n, un = vn + 500 donc lim un = +∞ n→+∞