Université Joseph Fourier ESPE - UFR IM2 AG Année 2016-2017 M1 Master MEEF-2D Parcours “Mathématiques” Algèbre Logique - Ensembles - Applications Logique - Raisonnements Exercice 1. (i) Montrer que les assertions P ⇒ Q et P ∨ Q sont équivalentes. (ii) Idem pour les assertions P ⇒ Q et P ∧ Q. Exercice 2. Ecrire la négation des assertions suivantes : (i) P ∧ Q (ii) P ∨ (Q ∧ R) (iii) (P ∨ Q) ⇒ R (iv) (a ≤ b) ⇒ (a > b) Exercice 3. Montrer que les assertions suivantes sont des tautologies : (i) P ⇒ (Q ⇒ P ) (ii) ((P ⇒ Q) ⇒ P ) ⇒ P Exercice 4. Simplifier l’expression R = (P ∧ Q) ∨ (P ∧ Q) ∨ (P ∧ Q). Exercice 5. Soit I un intervalle de R et f : I → R une application. Exprimer à l’aide de quantificateurs les assertions suivantes : (i) f est croissante (ii) f n’est pas constante (iii) f est bornée. Exercice 6. Soit I un intervalle de R et f : I → R une application. Ecrire avec des quantificateurs la négation des assertions suivantes : (i) f est majorée (ii) f est continue (ii) f est bornée Exercice 7. Déterminer les nombres réels x pour lesquels l’assertion suivante est vraie : (i) ∀y ∈ R, x ≥ y ⇒ x ≥ y 2 . (ii) ∀y ∈ R+ , x ≥ y ⇒ x ≥ y 2 . Exercice 8. Soit n ∈ Z. (i) Montrer que si n2 est impair alors n est impair. (ii) Montrer que si l’entier (n2 − 1) n’est pas divisible par 8, alors n est pair. (iii) Démontrer que si 2n − 1 est premier alors n est premier. 1 2 Exercice 9. (i) Démontrer que si a et b sont des nombres premiers tels que a2 − b2 = pq avec p et q nombres premiers supérieurs stricts à 2, alors b = 2. Qu’en est-il si p ou q est égal à 2 ? (ii) Démontrer que l’ensemble des nombres premiers est infini. ln(2) (iii) Montrer que est irrationnel. ln(3) (iv) Soit n un entier naturel ne s’écrivant pas sous la forme√n = p2 avec p entier. En raisonnant par l’absurde et en utilisant le théorème de Bezout, montrer que n est irrationnel. Exercice 10. Déterminer l’ensemble des entiers naturels n vérifiant 2n > n2 . Exercice 11. Démontrer que pour tout entier naturel n et pour tout réel x > 0 on a : (1 + x)n ≥ 1 + nx. Ensembles - Applications Dans tout ce qui suit, si E est un ensemble on note P(E) l’ensemble des parties de E. Exercice 12. Montrer que l’ensemble D = {(x, y) ∈ R2 | x2 + y 2 ≤ 1} ne peut pas s’écrire comme produit cartésien de deux parties de R. Exercice 13. Soit E un ensemble et A et B deux sous-ensembles de E. On rappelle que la différence symétrique de A et B, notée A∆B est le sous-ensemble de E : A∆B = {x ∈ A ∪ B | x ̸∈ A ∩ B}. (i) Démontrer que A∆B = (A ∩ B c ) ∪ (B ∩ Ac ). (ii) Calculer A∆A, A∆∅, A∆E, A∆Ac . (iii) Démontrer que (A∆B) ∩ C = (A ∩ C)∆(B ∩ C) et (A∆B) ∪ C = (A ∪ C)∆(B ∪ C). (iv) Démontrer que A∆B = B si et seulement si A = ∅. Exercice 14. Soit E un ensemble et soit A, B ∈ P(E). Résoudre les équations suivantes d’inconnue X ∈ P(E) : (i) A ∪ X = B (ii) A ∩ X = B. Exercice 15. Soit f : R → R définie par f (x) = 2x/(1 + x2 ). (i) f est-elle injective ? surjective ? (ii) Montrer que f (R) = [−1, 1]. (iii) Montrer que la restriction g : [−1, 1] → [−1, 1] de f est une bijection. Exercice 16. Soit f : N2 → N∗ définie par f (n, p) = 2n (2p + 1). Démontrer que f est une bijection et en déduire une bijection de N2 sur N. Exercice 17. (i) Déterminer une bijection de {1/n, n ≥ 1} sur {1/n, n ≥ 2}. (ii) En déduire une bijection de [0, 1[ sur [0, 1]. Exercice 18. Soient E et F deux ensembles et f : E → F . Soient A et B deux parties de E. (i) Démontrer que A ⊂ B ⇒ f (A) ⊂ f (B). La réciproque est-elle vraie ? (ii) Démontrer que f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B). L’inclusion réciproque est-elle vraie ? (iii) Démontrer que f (A ∪ B) = f (A) ∪ f (B). (iv) Comparer f (A∆B) et f (A)∆f (B). 3 Exercice 19. Soient E et F deux ensembles et f : E → F . Soient A et B deux parties de F . (i) Démontrer que A ⊂ B ⇒ f −1 (A) ⊂ f −1 (B). La réciproque est-elle vraie ? (ii) Démontrer que f −1 (A ∩ B) ⊂ f −1 (A) ∩ f −1 (B). L’inclusion réciproque est-elle vraie ? (iii) Démontrer que f −1 (A ∪ B) = f −1 (A) ∪ f −1 (B). Exercice 20. Soient E et F deux ensembles et f : E → F . Montrer que les conditions suivantes sont équivalentes : 1. f est injective 2. Pour tous A ∈ P(E), B ∈ P(E), f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B). Exercice 21. Soit f : E → F . Montrer que f est bijective si et seulement si pour tout A ∈ P(E) on a f (Ac ) = f (A)c . Exercice 22. Soit E un ensemble. Montrer qu’il n’existe pas d’application surjective de E dans P(E). Exercice 23. Soit E et F deux ensembles non vides et f : E → F une application. Montrer que f est injective si et seulement si il existe une application r : F → E telle que r ◦ f = IdE . Exercice 24. Soit f : E → F . a) Soit A ⊆ E. Montrer que A ⊆ f −1 (f (A)), mais que l’égalité n’est pas toujours vérifiée. Montrer que l’on a égalité si f est injective. b) Montrer que si pour tout A ∈ P(E) on a l’égalité A = f −1 (f (A)), alors f est injective. c) Soit B ⊆ F . Montrer que f (f −1 (B)) ⊆ B, mais que l’égalité n’est pas toujours vérifiée. Montrer qu’on a égalité si f est surjective. d) Montrer que si pour tout B ∈ P(F ) on a l’égalité f (f −1 (B)) = B, alors f est surjective. e) Soit Φ : P(E) → P(F ) définie par Φ(A) = f (A) et Ψ : P(F ) → P(E) définie par Ψ(B) = f −1 (B). Montrer que : (i) f est injective ⇔ Φ est injective ⇔ Ψ est surjective. (ii) f est surjective ⇔ Φ est surjective ⇔ Ψ est injective. Exercice 25. Soient A ∈ P(E), B ∈ P(E). On définit f : P(E) → P(A) × P(B) X 7→ (X ∩ A, X ∩ B). (i) Montrer que f est injective si et seulement si A ∪ B = E. (ii) Montrer que f est surjective si et seulement si A ∩ B = ∅. (iii) Donner une condition nécessaire et suffisante sur A et B pour que f soit bijective. Donner alors la bijection réciproque. Exercice 26. On définit sur Z la relation xRy si et seulement si x + y pair. Montrer que R est une relation d’équivalence et déterminer les classes d’équivalence de R. Exercice 27. Soit E un ensemble non vide et Λ ∈ P(E) vérifiant la propriété : ∀X, Y ⊂ Λ, ∃Z ⊂ Λ | Z ⊂ (X ∩ Y ). On définit sur P(E) la relation ∼ par : A ∼ B ⇔ ∃X ⊂ Λ | X ∩ A = X ∩ B. 4 Montrer que ∼ est une relation d’équivalence sur P(E). Quelles sont les classes d’équivalence de ∅ et de E? Exercice 28. Dans C on définit la relation R par : zRz ′ ⇔ |z| = |z ′ |. 1. Montrer que R est une relation d’équivalence. 2. Déterminer la classe d’équivalence de chaque z ∈ C. 3. Etablir une bijection de C/R sur [0, +∞[. Exercice 29. Soient E un ensemble et f une bijection de E dans E. (i) Montrer que la relation R définie par xRy ⇔ ∃n ∈ Z | y = f n (x) définit une relation d’équivalence sur E. (ii) Montrer que si A est une classe d’équivalence pour cette relation alors f (A) ⊂ A. (iii) Montrer aussi que si une partie B de E vérifie f (B) = B alors B est réunion de classes d’équivalence. Exercice 30. Soit Rn le nombre de relations d’équivalence définies sur un ensemble à n éléments. Montrer que ) n ( ∑ n Rk . Rn+1 = k k=0 Exercice 31. Montrer que la relation R définie sur R par : xRy ⇔ xey = yex est une relation d’équivalence. Préciser, pour x fixé dans R, le nombre d’éléments de la classe de x modulo R. Exercice 32. Soit n un entier naturel et F l’ensemble des applications de R dans R. Si f et g sont dans F on note R la relation : f (t) − g(t) f Rg ⇔ lim = 0. t→0 tn Montrer que R est une relation d’équivalence sur F. Exercice 33. Montrer que la relation p ≺ q ⇔ ∃k ∈ N∗ | q = pk munit N∗ d’une structure partiellement ordonnée. Déterminer les majorants de {2, 4} pour cet ordre. Exercice 34. Soit (E, ≤) un ensemble ordonné. On définit sur P(E)\{∅} la relation ≺ par : X ≺ Y ⇔ (X = Y ou ∀x ∈ X, ∀y ∈ Y, x ≤ y). Vérifier que ≺ est une relation d’ordre. Exercice 35. On munit R2 de la relation ≺ définie par (x, y) ≺ (x′ , y ′ ) ⇔ x ≤ x′ et y ≤ y ′ . 1. Démontrer que ≺ est une relation d’ordre sur R2 . L’ordre est-il total ? 2. Le disque fermé de centre O et de rayon 1 a-t-il des majorants ? Un plus grand élément ? Une borne supérieure ?