4/5 fiche TP : Techniques de séparation : extraction liquide-liquide mlm.pcsi
2.2 Coefficient de partage
Lors de l’agitation des deux phases la surface de contact entre elle est augmentée, au niveau des interfaces
peut s’effectuer un échange des molécules d’une phase vers l’autre. Un équilibre s’instaure, appelé équilibre
de partage. Les concentrations de l’espèce considérée dans chacune des phases sont déterminées à l’équilibre
grâce à une constante Kappelée coefficient de partage.
Soit un volume VAde solvant Aet un volume VBde solvant d’extraction Bnon miscible à A, dans lesquels
un composé Cest en solution. Si CA et CBreprésentent les concentrations molaires volumiques du composé
Cdans les solvants et CB/CA, le rapport est constant à une température donnée : K=CB
CA
Par le calcul on peut montrer qu’à quantité de solvant d’extraction fixée, on transfère une plus grande
quantité du composé Cen s’y prenant en plusieurs fois qu’en une seule fois. Il est donc plus efficace de faire
une extraction en trois étapes avec 20 mL de solvant d’extraction à chaque fois plutôt qu’en une seule avec
60 mL. (cf. TP équilibre chimique).
3 Lavage
La différence entre un lavage et une extraction est juste l’objectif, car en ce qui concerne la mise en œuvre
pratique c’est exactement la même chose.
L’objectif du lavage est de faire passer une substance considérée comme une impureté dans la phase qui
contient les molécules qui nous intéressent vers un autre solvant appelé solvant de lavage. Dans le cas de
l’extraction la phase qui nous intéresse est la phase d’extraction, dans le cas du lavage c’est la phase initiale.
Les composés qui nous intéressent sont généralement dans une phase organique et le solvant de lavage est
généralement de l’eau distillée ou une solution aqueuse neutre, acide ou basique selon l’impureté à éliminer.
Lavage avec de l’eau :
Les lavages avec l’eau éliminent de la phase organique les impuretés solubles dans l’eau tels les sels et les
composés organiques polaires de faible masse molaire. Le dernier lavage est parfois effectué avec une solution
saturée de chlorure de sodium, afin d’enlever l’eau d’un composé organique liquide (effet de relargage : ici
l’eau qui pourrait rester en phase organique passe en phase aqueuse) et de limiter la formation d’émulsions
à l’interface des deux phases.
Utilisation de solution aqueuse contenant un réactif chimique sélectif :
On peut utiliser une solution contenant un réactif chimique qui réagira uniquement avec l’impureté à éliminer
pour faciliter son passage dans la phase aqueuse. Le plus souvent on cherche à éliminer l’acidité (ions oxonium)
ou la basicité (ions hydroxyde) d’une phase organique.
L’élimination de l’acidité d’un milieu réactionnel s’effectue par un lavage avec une solution diluée basique
(carbonate, hydrogénocarbonate ou hydroxyde de sodium). L’élimination de la basicité est réalisée par un
lavage avec une solution diluée acide (acide chlorhydrique, hydrogénocarbonate, ammonium).
Ordre des lavages : Le lavage acide ou basique est réalisé en premier puis est suivi d’un ou de plusieurs
lavages avec de l’eau ou une solution saturée de chlorure de sodium, jusqu’à neutralité de la phase aqueuse
de lavage. Dans certains cas, pour prévenir une réaction éventuelle brutale entre les impuretés et la solution
de lavage, acide ou basique, il est recommandé d’effectuer un lavage préalable avec de l’eau.
Contrôle de fin de lavage : Lorsque le but des lavages est l’élimination de l’acidité ou de la basicité, le
papier indicateur de pH sert le plus souvent à contrôler la fin des lavages : on vérifie l’eau du dernier lavage.
ATTENTION : on ne peut pas vérifier le pH de la phase organique avec du papier pH, il faut donc vérifier
que l’eau du lavage est neutre pour s’assurer que la phase organique l’est aussi. Si le but des lavages étaient
l’élimination d’autres composés il existe différents tests chimiques (par exemple : addition d’une solution de
Ba2+ pour contrôler l’élimination d’ions SO 2–
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