4J.-B. TEYSSIER
qui est un isomorphisme si Xadmet un point rationnel. De là, on en déduit facilement
que l’énoncé de Katz-Lang est prouvé s’il l’est après une extension galoisienne finie
de K.
2.2. Réduction au cas où Sest un point. — Le seul point délicat du lemme 2
est l’exactitude de
π1pXη, xqα//π1pX, xqβ//π1pS, sq//0
(1) La connexité de Xest nécessaire pour parler de π1pX, xqet de même pour Xη.
La normalité de Xva permettre d’obtenir β˝α“0. Celle-ci découle immédiatement
des propriétés de permanence habituelles pour un morphisme lisse [Gro71, II 3.1].
Quant à la connexité, on sait par hypothèse que fest plat de type fini de but loca-
lement noethérien, donc suivant [Gro71, IV 6.6], fest ouvert. Si Uest un ouvert
non vide de X,fpUqcontient donc ηet alors Urencontre Xη, et donc contient le
point générique de Xηp4q. Par conséquent, deux ouverts non vides de Xse rencontrent
toujours, d’où la connexité de X.
(2) Les diagrammes commutatifs
Xη//
!!
Xη
//η
X//S
donnent des morphismes
(2.2.1)
0//π1pXη, xq//π1pXη, xq//
π1pη, ηq//
0
π1pXη, xqα//π1pX, xqβ//π1pS, sq//0
La ligne supérieure est la suite exacte fondamentale [Gro71, IX 6.1]. On en déduit
immédiatement que β˝α“0. D’autre part, π1pη, ηq ÝÑ π1pS, sqest une surjection
du fait de la description du π1pour les schémas connexes normaux [Gro71, I 10.2].
On en déduit que βest une surjection.
Montrons que Im α“Ker β. D’après 1.3, il suffit de démontrer que si Uest un
sous-groupe normal ouvert de π1pX, xqcontenant Im α, alors Ucontient Ker β. Notons
YPEtXle revêtement étale de Xassocié à U. C’est un objet ponctué connexe de
EtX. D’après [Gro71, V 6.4] et [Gro71, V 6.7], on doit montrer que si YηPEtXηa
une sectionp5q, alors Yprovient d’un revêtement étale de S.
Considérons YηPEtXη. Puisque YÝÑ Xest ouvert fini, c’est un morphisme
surjectif, donc YÝÑ XÝÑ Sest surjectif. C’est aussi un morphisme ouvert, d’où
on déduit que le point générique de Yest envoyé sur η. Donc Yηadmet un point
dense, et ainsi, Yηest connexe. Or par hypothèse, Yηadmet une section, donc par
p4qQui existe car par changement de base, Xηest lisse sur ηet connexe puisque Xηl’est.
p5qC’est au sens galoisien qu’il faut comprendre ceci, mais l’objet final de EtXηest Xηlui-même. Il
s’agit donc d’une section de YηÝÑ Xηau sens habituel.