Exercice 4
Trouver tous les triplets (x,y,z)d’entiers supérieurs ou égaux à un vérifiant l’équa-
tion :
x4−y4=z2.
Solution. On va prouver qu’il n’existe pas de solution en entiers strictement positifs. Par
l’absurde : supposons qu’il existe des entiers strictement positifs qui vérifient l’équation
de l’énoncé. Parmi tous les triplets (x,y,z)possibles, on en choisit un pour lequel xest
minimal. Notons tout de suite que l’on a x>y.
On remarque maintenant que x,y,zsont deux à deux premiers entre eux. En effet : Si p
est premier et divise xet yalors, puisque x4−y4=z2, le nombre p4divise également z2et
donc p2divise z2. Mais alors (x
p,y
p,z
p2)est une solution de l’équation en entiers strictement
positifs et avec x
p<x, en contradiction avec la minimalité de x. Ainsi, xet ysont premiers
entre eux. De même, xet zsont premiers entre eux, et aussi yet zsont premiers entre eux.
- Cas 1 : si zest pair. On pose z=2cet l’équation s’écrit :
4c2= (x2−y2)(x2+y2). (1)
Or, si ddivise x2−y2et x2+y2alors ddivise 2x2et 2y2. Mais, puisque xet ysont premiers
entre eux, c’est donc que ddivise 2. De plus, puisque zest pair et premier avec xet avec
y, on a xet yimpairs, ce qui assure que x2−y2et x2+y2sont pairs. Finalement, on a
pgcd(x2−y2,x2+y2) = 2. Ainsi, les nombres x2−y2
2et x2+y2
2sont des entiers strictement
positifs et premiers entre eux, dont le produit est un carré (d’après (1)). Chacun d’eux est
donc un carré, et on pose x2+y2
2=a2et x2−y2
2=b2, où a,bsont des entiers strictement
posititfs. Mais, on a a4−b4= (xy)2donc (a,b,xy)est une solution de l’équation initiale
en entiers strictement positifs, avec a2=x2+y2
2<x2d’où a<x, en contradiction avec la
minimalité de x.
Il n’y a donc pas de solution dans ce cas.
- Cas 2 : si zest impair. L’équation initiale s’écrit encore
z2+ (y2)2= (x2)2.
En utilisant la forme bien connue des triplets pythagoriciens, on déduit qu’il existe des
entiers u,v≥1 premiers entre eux et de parités contraires, tels que z=u2−v2,y2=2uv
et x2=u2+v2. On note qu’alors x2>u2et donc que x>u. Si l’on ne tient pas compte
de l’écriture de z, on peut remarquer qu’alors uet vjouent des rôles symétriques dans les
écritures de xet y. On suppose donc que uest pair et que vest impair. De y2=2uv avec
u,vpremiers entre eux, on déduit alors qu’il existe des entiers strictement positifs aet b
tels que u=2a2et v=b2.
D’autre part, l’écriture de xfait à nouveau apparaître un triplet pythagoricien. Il existe
donc des entiers m,n≥1 premiers entre eux et de parités contraires, tels que x=m2+
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