Document 3515398

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Stage SES La globalisation
financière
une tragédie classique ?
Stage SES 2013
1
Enseignement de spécialité
- économie approfondie
3. Instabilité financière et régulation
Thèmes et questionnement
3.1. Qu'est ce que la globalisation financière ?
 Actifs financiers, devises, intermédiation financière.
3.2. Comment expliquer les crises financières et réguler le
système financier ?
 Aléa moral, risque systémique, comportement mimétique,
régulation
2
SES Programme de la classe
terminale
2 Mondialisation, finance internationale et intégration européenne
Thèmes et questionnements
2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la
production ?
 Avantage comparatif, dotation factorielle, libre-échange et protectionnisme,
commerce intra-firme, compétitivité prix et hors prix, délocalisation, externalisation,
firmes multinationales, spécialisation.
2.2 Quelle est la place de l'Union européenne dans l'économie globale ?
 Euro, union économique et monétaire.
3
Allègements du programme
2.2 Comment s'opère le financement de l'économie mondiale ?
Balance des paiements, flux internationaux de capitaux, devises, marché des
changes, spéculation.
 On identifiera les grands soldes de la balance des paiements afin d'en
donner une interprétation économique. On présentera de façon
élémentaire le fonctionnement du marché des changes ainsi que les
principaux déterminants de l'offre et de la demande de devises. En ayant
recours à une représentation graphique simple, on montrera comment se
détermine le taux de change. On s'interrogera sur les effets d'une variation
des cours de change sur l'économie des pays concernés. Sans entrer dans
des développements historiques ou théoriques, on présentera la distinction
entre changes fixes et changes flottants. On s'interrogera sur l'ampleur et
les déterminants des flux internationaux de capitaux.
 Acquis de première : offre, demande, banque centrale, fonctions de la
monnaie, taux d'intérêt
4
3.1. Qu'est ce que
la globalisation financière ?
 On présentera les principaux marchés financiers (marchés des
changes et marchés des capitaux) et le rôle économique de
chacun d'entre eux. On identifiera les différents acteurs y
réalisant des transactions (entreprises, investisseurs
institutionnels, etc.). On insistera sur l'interdépendance des
différents marchés et sur l'importance de l'information pour leur
fonctionnement. On analysera le triple processus de
désintermédiation, déréglementation et décloisonnement qui
caractérise l'évolution des marchés des capitaux depuis les
années 1990 et conduit à la constitution d'un marché mondial
des capitaux.
 Acquis de première : financement direct/indirect, taux d'intérêt.
5
3.2. Comment expliquer les crises financières et
réguler le système financier ?
 On présentera les mécanismes susceptibles d'engendrer un choc
systémique, en insistant particulièrement sur les déséquilibres
macro-économiques, les anticipations mimétiques et l'aléa moral
[ importance de l’information?] . L'exemple d'un marché
permettra d'illustrer les problèmes posés par la volatilité des
cours.
 On présentera quelques instruments de régulation des marchés
financiers : réglementation prudentielle, contrôle des agents et
activités soumis au risque de conflits d'intérêts (agences de
notation, titrisation), mesures visant une plus grande
transparence des marchés.
 Acquis de première : asymétrie d'information, risque de crédit
6
Globalisation financière
Remarques préliminaires
 « Il s’agit pour [les élèves] d’apprendre à porter un regard
savant sur le monde social et par là de former leur esprit à
prendre du recul par rapport aux discours médiatiques et au
sens commun. » (Préambule des programmes du cycle terminal)
 Roger Guesnerie
 « Aujourd'hui, nous sommes dans une période de désarroi
intellectuel. Les politiques économiques n'ont plus de modèle
solide, et donnent le sentiment de parer au plus pressé en faisant
un peu de Keynes, un peu de Friedman. On peut espérer disposer un
jour d'une théorie renouvelée du contrôle des marchés, mais elle
n'est pas née. A moins - espérons-le, qu'elle soit en gestation. »
 « Le fait que les économistes ne sachent pas tout ne signifie pas
qu'ils ne savent rien. Bien au contraire, dans les cinquante dernières
années, nos connaissances sur de nombreux fronts, tant empiriques
que théoriques, ont été démultipliées. On ne peut, un seul instant,
imaginer comprendre le monde dans lequel nous vivons en les
rejetant. » (Le Monde du 13/11/2013)
7
Globalisation financière
Remarques préliminaires
Dans ce contexte, comment enseigner ?
Les 3 temps de l’argumentation :
1. Problématiser : se poser une ou des question (pertinente(s)).
2. Mobiliser les concepts (définis), analyses théoriques
(explicitées, présentées dans leur cohérence) et les confronter
aux données (pertinentes)
3. Répondre au problème initial, en précisant les conditions et les
limites de validité.
Donner du sens, construire la connaissance
(partielle) et en connaitre les limites.
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La globalisation financière
une tragédie classique ?
Plan, pour le stage
1. Pré-requis. Financement de l’économie et marchés
financiers
2. Qu’est-ce que la globalisation financière ?
3. Globalisation financière et crise(s)
4. Globalisation financière et régulation
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I Financement de l’économie et marchés
financiers
1 L’exemple du financement des grandes entreprises
La résolution de la question du financement de long terme (besoin de financement)
OFFRE 
Agents à capacité de financement :
Ménages, Reste du monde,
certaines SnF …
 Finance directe 
 Emission et achat de titres sur
les marchés financiers

Risque

 Finance indirecte 
Collecte et transformation des
capacités de financement en crédits
10
 DEMANDE
Agents à besoin de
financement :
Sociétés non financières,
Etats, certains Ménages…
Epargne
préalable de
l’agent
 Autofinancement
Epargne
préalable
d’autres agents
externe
Financement
 Emission d’actions
Finance directe par
l’émission de titres
 Emission
d’obligations
Création monétaire
Finance indirecte ou
intermédiation
bancaire
11
 Crédit bancaire
Investissement
Financement interne
Les modalités de financement de l’économie
Actifs financiers
L’actif représente l’ensemble des éléments constituant
le patrimoine d’un agent, c’est-à-dire ce qu’il possède :
 Actifs monétaires : monnaie et quasi-monnaies
 Actifs financiers :
 Actions
 Obligations
 Actifs réels : biens pouvant être vendus et biens
générant un revenu (bien de production durable –
capital technique).
12
Structure du financement externe
des SnF françaises
13
Le rôle accru des marchés financiers
• L’exemple de Twitter.
Pour sa première journée de cotation, jeudi 7 novembre 2013, sur le
NYSE à New York, le réseau social Twitter a vu son action flamber de 73
%, passant de 26 dollars à 45 dollars. La valorisation de l'entreprise a
presque atteint 30 milliards de dollars (22,3 milliards d'euros), contre
les 13 milliards initialement attendus. Soit 60 fois son chiffre d'affaires
pour 2013 !
Au total, l'entreprise fondée par Jack Dorsey en 2006 a pu lever en une
séance 1,82 milliard de dollars. Un montant qui pourrait atteindre
jusqu'à 2,1 milliards de dollars si les dirigeants et les actionnaires
décident d'exercer une option de surallocation portant sur 10,5 millions
d'actions supplémentaires.
 Offre, Demande et prix sur un marché
primaire et secondaire.
14
Le rôle accru des marchés financiers
 L’exemple des administrations publiques
En France, la structure de la dette s’est considérablement modifiée depuis le début
des années 1980. L’État a recours de manière croissante au marché obligataire,
marché où s’échangent les obligations procurant un revenu régulier – ou coupon – à
leurs détenteurs.
Cette évolution a été rendue possible par le développement des instruments
financiers et leur diversification. Ainsi, les obligations assimilables du Trésor,
supports de l’endettement à long terme de l’État, peuvent être à taux fixe, à taux
variable ou indexées sur l’inflation. Le mode de financement de l’État se rapproche
de celui des grandes entreprises : réactivité par rapport au marché, diversité des
modalités de financement, plus grande liquidité des titres émis.
Vie-publique.fr
Titres émis :
Obligations assimilables du Trésor de 7 à 50 ans
Bons du Trésor
15
Modernisation des marchés
financiers et innovations financières
 Modernisation
Les bourses Américaines se transforment dès la fin des
années 1970 et le Big Bang de Londres (1986) achève la
modernisation de la City en Grande-Bretagne. En France, la
transformation du système de financement est menée à
partir de 1984 et achevée à la fin des années 1980. Elle a pour
objectif de réduire les coûts de financement, d’accroitre la
liquidité des marchés, d’attirer l’épargne sur les marchés
financiers, de mieux concilier les intérêts contradictoires des
agents à capacité et à besoin de financement… (LS)
16
Modernisation des marchés
financiers et innovations financières
 Innovations : exemples de la titrisation et des produits dérivés ?
Titrisation : transformation de créances en titres. Par exemple une Banque vend un
ensemble de créances à une société créée dans ce but (un « véhicule » ou SPV, « banque
de l’ombre »). Celui-ci finance l'achat des créances en vendant sur le marche des titres
obligataires (C.D.O.) dont la valeur est « garantie » par les créances détenues. La
titrisation permet à une banque de réaliser un profit immédiat sur les prêts accordés, de
reconstituer sa liquidité pour accorder de nouveaux crédits et, enfin, de transférer le
risque de crédit à d'autres agents (les acheteurs de titres). CDO : collateralized debt
obligation.
Produit dérivé ; exemple des CDS (credit default swap) : contrat d'assurance sur le risque
de défaut consécutif à la souscription d’un emprunt obligataire. Généralement négocié de
gré à gré, il transfère le risque du souscripteur vers des tiers (dilution). L'acheteur du CDS
paye une prime annuelle et le vendeur (émetteur du C.D.S.) s'engage à le dédommager en
cas de défaut de l’emprunteur. Les CDS sont ensuite échangés sur les marchés de produits
dérivés à un prix qui évolue selon le risque encouru.
17
18
Pour approfondir : « Le marché obligataire et le marché des CDS… »
banque-France.fr
19
Taux des OAT à 10 ans et des CDS en
2013 (AFT)
20
Historique du taux des OAT à 10 ans
(AFT)
21
A quoi servent
les marchés financiers ?
 Du marché des capitaux aux marchés financiers
Les marchés financiers sont un compartiment du vaste
marché des capitaux. S’ils sont reliés entre eux, ces
compartiments se distinguent par les besoins de
financement qu’ils satisfont, les produits qu’ils
proposent, les risques qui les caractérisent et, enfin le
prix qu’ils déterminent.
22
A quoi servent
les marchés financiers ?
« On présentera les principaux marchés financiers »
1. Les marchés primaires
2. Les marchés secondaires
 Les marchés d’actions
 Les marchés d’obligations
 Les marchés de produits dérivés
23
Les fonctions des marchés financiers
1.
2.
3.
4.
Fonction d’allocation. Collecter l’épargne (financière) pour financer les
agents à besoin de financement. Permettre une bonne allocation des
capitaux dans le temps et l’espace.
Fonction d’évaluation. Organiser l’évaluation des titres (cotation) et
fournir les informations (transparence du marché) nécessaires aux
offreurs et demandeurs.
Fonction d’échange et de liquidité. Organiser les transactions, définir les
caractéristiques des titres (standardisation) et les conditions d’éligibilité
(pour les marchés organisés).
Fonction de protection contre les risques. Les marchés permettent de transférer les
risques des agents ayant une aversion pour le risque vers des « preneurs » de risque.
« Bon » fonctionnement et efficience ?
24
Les marchés financiers
et la financiarisation de l’économie réelle
25
Eléments du compte financier des SnF en 2010 en milliards d’euros
Ne sont retenues que les données principales (source Banque de France)
Epargne et investissement
Epargne : 143,1
Investissement : 181,9

Capacité (+) ou besoin (-) de financement : -25,
[A]Engagements financiers contractés (flux nets)
Crédits des institutions financières : 5,9
Titres de créances : 25,7
Actions : 108,2
I.D.E. entrants : 2,5
 Flux nets d’engagements : 142,3
[B]Acquisitions et placements financiers (flux nets)
Trésorerie : 18,0
titres de créances : -3,3
Actions : 78,1
Dont I.D.E. sortants : 33,7
I.D.E. sortants (autres opérations) 21,7
 Flux nets de placements financiers : 114,4
26
Solde des avoirs (créances +) et des engagements (dettes-) : B-A :-27,8
Différents marchés de produits
dérivés
27
Conclusion de la partie I
Question du
financement
de
l’économie
Rôle des
marchés
financiers
Economie
réelle
Logique(s)
financière(s)
 Voir aussi les Documents « Le poids exorbitant de la finance » et « Les bilans
sinistrés ».
28
Dans quelle mesure peut-on parler de
financiarisation de l’économie ?
Attention aux mots valise dont le sens est trop général et flou pour
structurer la pensée. Gaël Giraud préfère parler de « démesure
financière »et « d’Illusion financière ».
 Un essor quantitatif de la sphère financière ? Il est incontestable
 Une intensification des interactions entre économie réelle et
économie financière ? Il est visible, par exemple dans les
opérations de fusion-acquisition , avec les I.D.E. ou la crise des
dettes souveraines dans l’U.E.
 Une domination de l’économie financière ?
 L’autonomisation de certaines activités financières par rapport à
l’économie réelle : trading haute fréquence, CDS purement
spéculatifs…
29
II Qu’est-ce que la
Globalisation financière ?
 II-A La construction d’un marché mondial des
capitaux.
 De la Révolution financière des années 1980 au Trois
« D ».
1. Désintermédiation et titrisation
2. Dérèglementation
3. Décloisonnement
30
II Qu’est-ce que la
Globalisation Financière ?
 La Globalisation financière est le résultat d’un processus
qui s’engage dans les années 1980 lorsque l’économie
d’endettement atteint ses limites. Le financement direct
apparait plus intéressant que le financement intermédié
pénalisé par des taux d’intérêts réels élevés.
Dérèglementation et décloisonnement favorisent la
modernisation des marchés financiers et la mobilité
internationale des capitaux (offre et demande). Le
processus conduit à l’interconnexion des marchés et donc
à leur interdépendance.
31
Remarques
 Mondialisation commerciale et globalisation
financière. Points communs, différences, liens ?
 Globalisation et régionalisation ?
32
II- B De la Globalisation financière à la
financiarisation de la globalisation
Le marché des changes : les fonctions
1. Évaluer : fixer la valeur des devises.
2. Convertir (ou échanger) les devises les unes contre
les autres : permettre l’échange de devises
nécessaires aux relations économiques
internationales.
3. Protéger contre le risque de change : dérivés de
change, futures (marchés à terme) et options.
33
Le marché des changes : les acteurs
34
Les marchés financiers : les acteurs
 Les Investisseurs institutionnels (Zinzins)
Les investisseurs institutionnels collectent l’épargne dispersée des ménages pour la
« placer » sur les marchés financiers. Ce sont les banques, assurances? caisses de retraite,
(Fonds de pension), FCPVM (SICAV), Assurance vie… Ils peuvent acquérir des obligations
(privées ou publiques) ou des actions ; dans ce cas, leur participation reste généralement
très minoritaires. Ils se caractérisent par une faible prise de risque et une forte
diversification des risques.
 Les Fonds souverains
Le premier fonds souverain au monde reste le fonds de retraite du gouvernement
norvégien (775,2 milliards de dollars) suivi, dans l'ordre, de l'autorité d'investissement
d'Abou Dhabi (627 milliards), la Compagnie d'investissement chinoise (575 milliards),
l'Administration chinoise des devises, l'Autorité monétaire de Hongkong, l'Autorité
d'investissement du Koweit, la Temasek Holdings et le Fonds d'investissement du
gouvernement de Singapour, le Fonds de sécurité sociale chinois et l'Autorité
d'investissement du Qatar.
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Les marchés financiers : les acteurs
 Les Fonds spéculatifs (Hedge funds)
Au deuxième trimestre 2013, les fonds confiés aux hedge
funds se sont élevés à 2 400 milliards de dollars (1740
milliards d'euros), soit une hausse de 40 milliards de dollars
sur trois mois.
Les géants Bridgwater, Och-Ziff et Blackrock aux Etats-Unis,
Brevan Howard, BlueCrest et Man en Europe ou Platinium et
Value Partners dans la région Asie-Pacifique ont le vent en
poupe.
(Le Monde)
36
Un marché très liquide
 Les transactions sur le marché des changes ont augmenté de
plus d'un tiers durant les trois dernières années, pour atteindre
5.300 milliards de dollars (plus de 4.000 milliards d'euros) par
jour, soit 90% environ du PIB annuel du Japon, lit-on dans un
rapport de la Banque des Règlements internationaux (BRI).
 Ce rapport triennal montre que cette croissance est entretenue
par la puissante montante des fonds spéculatifs et autres
intervenants non bancaires, que Londres affirme son statut de
place prédominante pour les changes et que le dollar reste de
loin la monnaie la plus traitée.
 Anooja Debnath, Les Echos, Septembre 2013
37
La financiarisation du marché des
changes
1.
Les déterminants du taux de change
1.
2.
Déterminants « fondamentaux »
Déterminants monétaires et financiers
2. Les paradoxes du marché des changes
1.
2.
L’instabilité du marché n’a pas freiné la mondialisation
commerciale et financière parce qu’il a offert des solutions.
Mais les taux de change restent de « faux » prix qui ne
conduisent pas à la résorptions des déséquilibres
commerciaux et financiers.
38
L’influence des marchés financiers globalisés sur
l’équilibre macroéconomique et les politiques publiques
 Y+M=C+I+G+X
 (X – M ) = (S – I) + (T – G)
(X – M) est ici le solde du compte de transactions
courantes (échanges de biens et de services plus solde des
transferts de revenus). Il est mécaniquement égal en
volume et de signe inverse du compte financier.
Donc, si (S-I) + (T-G) est négatif, le compte financier doit
être excédentaire du même montant. L’économie
nationale subit alors la « contrainte financière externe ».
39
L’influence des marchés financiers globalisés sur
l’équilibre macroéconomique ?
L'agence de notation financière Standard & Poor's
(S&P) a abaissé vendredi 8 novembre d'un cran la note
de la France, la passant de AA+ à AA.
L'annonce de S&P a eu pour effet de faire monter le
taux d'emprunt à dix ans de la France à l'ouverture du
marché obligataire en zone euro : peu après 8 heures,
ce taux s'inscrivait à 2,389 % contre 2,158 % la veille à la
clôture du marché secondaire, où s'échange la dette
déjà émise. (Le Monde)
40
II Conclusion : La Globalisation financière
intensifie et déplace la concurrence
Pour les firmes privées. Quel que soit le secteur et le
territoire, elles doivent réaliser des performances financières
proches, en tenant compte des risques financiers et des
risques de change ;
1. Pour obtenir les financements nécessaires.
2. Pour conserver leurs actionnaires.
Pour les Etats. Ils doivent rendre leur territoire suffisamment
productif et attractif par rapport aux autres :
1. Pour créer la confiance nécessaire au financement à
faible taux d’intérêt des déficits publics (réduire le
spread de taux d’intérêt)
2. Pour attirer les I.D.E. devenus une composante
caractéristique de l’investissement dans une
économie globalisée.
41
Concurrence entre territoire et
sources d’attractivité
L’attractivité économique peut être définie comme la
capacité à attirer les activités nouvelles et les facteurs de
production mobiles –capitaux, travailleurs qualifiés – sur un
territoire. Cette capacité renvoie à une gamme large de
déterminants macroéconomiques :
 Taille du marché domestique
 Accumulation de capital humain
 Coût du capital et du travail, y compris charges et fiscalité.
 Importante de la R &D et de l’innovation
 Qualité et volume des infrastructures
 Qualité des institutions économiques et de
l’environnement administratif et financier
 Stabilité politique et sociale
 Qualité de la vie et des relations humaines…
42
III Globalisation financières et crises
III-A Les limites et défaillances endogènes d’un marché
financier globalisé
 Les défaillances endogènes liées à une information
imparfaite et à l’asymétrie d’information:
 Antisélection ou sélection adverse
 Aléa moral (de l’offreur et du demandeur)
43
III-B Les défauts de fonctionnement et la volatilité des
cours
 Valeur réelle (ou fondamentale) et valeur financière
peuvent différer durablement en raison du rôle des
anticipations (en information imparfaite).
 Le mimétisme est un comportement rationnel en
situation d’incertitude mais il amplifie les déséquilibres
(comportement pro-cyclique) : bulle et krach.
44
III Globalisation financières et crises
Conclusion du III
 Les crises sont-elles inhérentes à la globalisation
financière ?
 Quels effets sur l’accumulation de capitaux ?
 « Avantage » des banques par rapport aux marchés.
45
IV Globalisation financière et
régulation
A] Le risque de crise systémique
1. Le choc initial résulte de l’éclatement d’une bulle. Par exemple le
renversement du marché immobilier américain en 2007.
2. La propagation du choc aux autres marchés
1.
2.
3.
Par les interrelations entre des marchés connectés.
Par la défiance et le renversement généralisé des anticipations
Le comportement rationnel des agents renforce la crise, chacun
cherchant à limiter ses pertes en se désengageant ou en se
retirant des marchés (exemple, crise interbancaire en 2008).
 L’exemple du credit krunch et le paradoxe de Minsky
4.
La crise se propage à l’économie réelle par l’intermédiaire de
l’investissement, de l’emploi , de la consommation, des
prélèvements obligatoires…
 Remarque : le choc nait dans la sphère financière. Les trois types de
crises selon Aglietta.
46
B] La prévention
des crises systémiques
 Problématique de M. Aglietta (Macroéconomie
financière) :
1. Comment éviter la sous-estimation (ou l’occultation)
des risques ?
2. Comment réduire le risque sans augmenter
excessivement les rentes de situation et le coût du
capital ?  Dilemme entre efficacité (efficience?) et
stabilité.
47
B] La prévention
des crises systémiques
1 Délimiter ou circonscrire le champ et les modalités d’activités des acteurs. Nouvelle règlementation
globale
 Taxation sur les transactions financières (TTF). Logique de désincitation. Taxe de 0,1% sur toutes les
transactions financières des Etats participants (11+? Coopération renforcée).
Principe de résidence : la taxe est due si un des partenaires de la transaction réside sur le territoire
concerné, quel que soit le lieu de la transaction. Principe d’émission : la taxe s’applique à tous les
instruments financiers émis sur un territoire concerné. Exclusion de la taxation pour toutes les
transactions financières contreparties d’une activité réelle.
 Banques


Loi bancaire (2013)
 limiter la prise de risque des intermédiaires financiers too big to fail (tros gros pour être mis en
faillite) afin qu’elles puissent assumer leurs pertes.

Agences de notation

Produits dérivés



Transparence, harmonisation des notes ?
Les problèmes essentiel portent sur l’insuffisance de l’information sur les risques couverts (« dérivés de
dérivé »), les marchés non organisés (gré à gré) et les produits dérivés exclusivement spéculatifs.
Paradis fiscaux
48
Principes généraux de la loi bancaire
 La loi sépare les opérations spéculatives des banques de leurs activités
utiles à l’économie. Elle impose aux banques de nouvelles obligations
pour lutter contre la spéculation et donne aux autorités de supervision
des nouveaux pouvoirs pour contrôler efficacement leurs opérations
sur les marchés financiers.
 Certaines activités ayant donné lieu à des dérives font l’objet de
mesures particulièrement strictes en particulier le Trading à haute
fréquence, la spéculation sur les matières premières agricoles et les
opérations sur les indices. Pour éviter les prises de risques excessives, la
loi met également en place un plafonnement strict des rémunérations
variables des dirigeants des banques et des traders.
49
Contrôler les marchés
de produits dérivés
"Il est prévu que les autorités chargées de la réglementation financière aux EtatsUnis (...) fassent aussi vite que possible des propositions pour intégrer ces
nouvelles normes à la réglementation américaine", a indiqué la vice-présidente de
la Réserve fédérale (Fed), Janet Yellen, lors d'un discours. Mme Yellen a fait
explicitement référence à la mise en œuvre de certaines dispositions de la loi de
réforme de Wall Street de 2010 (Dodd-Frank Act) visant spécifiquement le contrôle
des dérivés OTC, mais aussi à la recommandation formulée en 2009 par les pays
riches du G20 et visant à mettre en place des chambres de compensation, des
plateformes de négociation et des obligations d'enregistrement pour ces produits
"avant fin 2012 au plus tard".
Cette échéance n'a pas été tenue. Début décembre, les autorités de
réglementation boursière de plusieurs pays du G20, parmi lesquelles celles des
Etats-Unis, avaient jugé "difficile" d'harmoniser les règles sur les dérivés
s'échangeant de gré à gré et avaient annoncé leur intention de poursuivre leurs
discussions "début 2013" à Bruxelles, alors que leurs travaux sur le sujet ne sont
encore que balbutiants. Les réformes devront être "examinées avec soin car elles
sont susceptibles d'augmenter le coût de l'intermédiation financière et de la
couverture contre le risque", a fait valoir Mme Yellen. »
Le Monde
50
Les paradis fiscaux Interview de
Gabriel Zucman
 La lutte contre l'évasion fiscale mobilise les pays membres du G20. Le secret
bancaire recule. Pourtant, vous dites que les paradis fiscaux n'ont jamais été
aussi prospères. Les efforts sont-ils vains ?
Gabriel Zucman : Des progrès ont été réalisés. Mais nous sommes encore au niveau
zéro –ou presque –de la lutte contre les paradis fiscaux. Les engagements à
coopérer restent flous. Les conventions signées sous l'égide de l'Organisation de
coopération et de développement économiques, pour forcer les centres offshore à
échanger des informations sur les contribuables étrangers, ne disent pas comment
et quand cela se fera, quels revenus seront concernés, quels contrôles effectués. Ce
ne sont que des bouts de papier prévoyant qu'un jour peut-être l'échange
automatique de données sera mis en place.
Les chiffres le montrent. Il n'y a jamais eu autant d'argent qu'en 2013 dans les
paradis fiscaux : selon mes calculs, 8 % du patrimoine financier mondial des
ménages s'y trouve, soit une fortune de 5 800 milliards d'euros, dont 350 milliards
appartenant à des Français. Depuis 2009, le montant des fortunes gérées dans les
paradis fiscaux a augmenté de 25 %, et de 14 % en Suisse. Tout reste à faire !
La richesse cachée des nations , Enquête sur les paradis fiscaux
51
B] La prévention
des crises systémiques (suite)
La surveillance micro prudentielle porte sur chaque établissement bancaire pris isolément, la
surveillance macro prudentielle est une surveillance globale du système financier pour repérer
les bulles, et les zones de risques grandissants. Quid de la surveillance du système financier
globalisé ? (Il n’y a pas d’OMC pour les marchés financiers).
2/ Agir sur le comportement des acteurs : les règles microprudentielles et le rôle des
superviseurs
1.
Bâle III (2010) impose de nouvelles règles prudentielles (entrée en vigueur 20313-2019) :
1.
Ratio de solvabilité. Exiger des banques qu’elles élèvent le ratio Fonds propres
(passif) / engagements (actifs) pour faire face à des pertes éventuelles sur leurs
engagements : de2 à 4,5% dès 2013, 5,5% en 2014 et 6% en 2015.
2.
Ratio de liquidité à 30 jours et à un an (2015) qui mesure la capacité de la Banque à
faire face à ses échéances. Les banques doivent renforcer leur trésorerie à court
terme et leurs émissions de titres (obligations) à long terme. Ceci pourrait
augmenter le prix des crédits.
3.
Effet de levier (2018) limité à 3% pour limiter l’endettement des banques (effet de
levier = Fonds propres/dettes) (structure du passif)
4.
 Document en annexe
2.
Autorité de contrôle prudentiel (Banques) plus Autorité des marches financiers. Autorité
européenne de surveillance (Banques).
3.
Union bancaire européenne : La BCE sera le superviseur central de l’union bancaire. A ce
titre, elle pourra assurer une surveillance directe des banques. Toutefois, il est prévu qu’au
sein de chaque pays le superviseur national ait la capacité d’assurer la surveillance des
banques régionales au nom de la BCE. La supervision doit concerner l’ensemble des
banques de la zone euro et, sous réserve d’un accord à définir, les banques des pays
n’ayant pas adopté l’euro.
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B] La prévention
des crises systémiques
3/ Les politiques macroprudentielles
Quel rôle pour les Banques centrales et la politique monétaire ?
 Prévention des crises ?  Contrôler la liquidité de l’économie
 Résorption des crises ?  Préteur en dernier ressort
 Vers une redéfinition du rôle des banques centrales dont la
coopération pourrait restaurer la confiance dans la stabilité
financière internationale comprise comme un bien public
global ?
 Vers une redéfinition du rôle du F.M.I. ?
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Une tragédie classique ?
Globalisation financière :
Comme dans les tragédies classiques, le concept de
Globalisation financière exprime l’unité d’action, de
temps et de lieu qui caractérise le marché des capitaux
depuis les années 1980.
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