ECONOMIE APPROFONDIE
Sujet A : Quelles sont les principales caractéristiques de la globalisation
financière?
La globalisation financière correspond à la constitution d’un vaste système financier
mondial.
La globalisation financière est caractérisée par les « 3D » qui marquent les années
80 : dérèglementation, décloisonnement, désintermédiation. (cf. document 1)
Dérèglementation: les règles s’assouplissent, les capitaux circulent plus librement
à l’échelle mondiale. (cf. document 2 : en 2005, selon le FMI, les flux mondiaux de
capitaux représentent plus de 50% du commerce mondial alors qu’ils n’en
représentaient qu’environ 10% en 1970)
Décloisonnement : les agents financiers sont moins spécialisés, par exemple les
banques se lancent dans l’assurance et inversement.
Désintermédiation : le financement de l’activi économique se fait de plus en
plus par le biais des marchés financiers et le rôle des banques évolue par la même
occasion.
De nombreux acteurs interviennent dans ce processus de globalisation
financière : les banques et autres investisseurs institutionnels (fonds
d’investissement, fonds de pension,…), les marchés organisés (places boursières),
les marchés de gré à gré, les autorités de marché publiques (ex : AMF), les
agences de notations, les paradis fiscaux,…
Alors que les actions de certains de ces agents sont d’innover pour transférer les
risques pris (exemples de la titrisation, du développement des produits dérivés)
et augmenter les sources de profits (exemple du flash-trading), le rôle d’autres
agents (autorités publiques) est d’éviter les risques systémiques et d’assurer la
stabilité financière mondiale qui représente un bien public mondial.
Sujet B : Montrez que le financement de la protection sociale est confronté aux
problèmes de sélection adverse et d’aléa moral.
Sélection adverse et aléa moral sont les conséquences de situations d’asymétrie
d’information.
Le système de santé doit lutter contre l’aléa moral qui consiste à prendre plus de risques
ou de changer de comportement du fait de se savoir assuré. Le fait d’être remboursé
d’une bonne partie de ses soins et/ou médicaments peut inciter certains patients à
recourir un peu facilement au système de santé, et les producteurs à gonfler les tarifs
sachant les consommateurs assurés (exemple de l’optique), compromettant par là (entre
autres facteurs) son financement. Le document 1, outre l’exemple du système de santé,
prend également l’exemple de l’assurance chômage pour lequel certains actifs inoccupés
prolongent plus facilement leur période de chômage se sachant indemnisés (problème
des trappes à inactivité).
Concernant l’assurance maladie, des incitations pécuniaires ont été mises en place pour
contrer ses problèmes d’aléa moral telles que les tickets modérateurs et franchises.
Malgré cela les consommations de soins et biens médicaux en France continuent
d’augmenter (cf. document 2)
Le risque des réformes serait d’entraîner une sélection adverse, c’est-à-dire la non
atteinte de l’objectif fixé qui est de faire bénéficier chaque individu d’un système de
santé performant, que des individus qui en ont réellement besoin choisissent de ne pas
se faire soigner (exemple des soins dentaires encore couteux retardés par certaines
populations, souvent les plus démunies). Le problème de la sélection adverse est encore
plus simple à comprendre lorsque l’affiliation au système de santé n’est pas obligatoire.
Lorsque l’assurance est privée, les « biens portants » ou peu consommateurs de soin,
fatigués de payer pour les plus gros consommateurs se retirent du marché et laissent
aux assureurs uniquement les individus à risque.
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