Le contexte de réception du message Le marché québécois

Le contexte de réception du message
Le marché québécois
PUB MADE IN QUÉBEC
Zone libre, 30 mai 2003
Journaliste : EMMANUELLE GARNAUD
Réalisatrice : CATHERINE LEMERCIER
La publiciest partout dans nos vies.
Si beaucoup s'interrogent sur cette
omniprésence, on se questionne moins, en
revanche, sur l'origine de ces messages
publicitaires qui « peuplent » notre quotidien.
Le contexte de réception du message
Le marché québécois
Dans les années 1980, la pub québécoise
domine le marché.
Au milieu des projets cinématographiques, la publicité
fait vivre la plupart des réalisateurs.
Aujourd'hui, tout a changé. Pierre Curzi, président de
l'Union des artistes, qui gère les cachets des
comédiens, le confirme : la publicité n'est plus tout à
fait la manne qu'elle a déjà été.
« En l'an 2002, on est rendu à 22 millions. Ça
représente 22 % des revenus des artistes, alors qu'il y
a 10 ans, c'était 32 %. »
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Le marché québécois
Les raisons? Selon Jean-François Pouliot, qui
signe tous les messages de la campagne de
Monsieur B, « il y a un resserrement
économique. Aussi, il se tourne moins de
publicioriginale au Québec ».
Il n'a pas tort. Mondialisation des marques et
des compagnies, crises économiques : la
pub est souvent la première à en ressentir
les effets.
Les grands annonceurs essaient désormais
de rentabiliser le même message sur
plusieurs continents.
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Le marché québécois
Un bon exemple de cela est la campagne pour
Mastercard. Le temps de la carte « tchik a
tchik » avec Julie Snyder est révolu parce qu'il
ne s'exporte pas.
Aujourd'hui, le message de la compagnie est :
« Ça n'a pas de prix », un concept qui se traduit
dans toutes les langues et dans toutes les
cultures. Désormais, adaptation rime souvent
avec qualité, et ce que les Québécois veulent
avant tout, c'est une bonne publicité, quelle que
soit son origine.
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Le marché québécois
Les conséquences de cette mondialisation de la
pub sont nombreuses. Économiquement, les
plus touchées sont les maisons de production.
Mais pour tous ceux qui voient dans la publicité un
prolongement du débat nationaliste, l'enjeu dépasse
largement le cadre de l'industrie publicitaire. « Tout ça,
c'est juste le reflet de la culture québécoise qui,
depuis quelques années, est moins dynamique, moins
forte, et qui s'est mise à accepter le bilinguisme dans
la vie, suggère Pierre Falardeau, cinéaste québécois.
Mais tu ne peux pas faire un combat si la société ne
veut pas le mener. Si la société est bien, elle, avec
Céline Dion qui chante en anglais… »
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