Exemple

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LES THEORIES EN
PSYCHOLOGIE DU
DEVELOPPEMENT
Les conceptions générales du dvpt sont à la base de
constructions théoriques diverses, complémentaires
ou concourrentes.
 Que faut-il entendre par théorie ?
RQ : étymologie grecque : vision d’un spectacle, vue intellectuelle,
spéculation
•
Le mot « théorie » est souvent employé de
manière péjorative en faisant référence à :
une vue de l’esprit artificiellement simplifiée
(présentation des faits de manière trop schématique)
•
une conception individuelle
(liée au parti pris de
l’individu)
Il peut être cependant défini de manière positive
La théorie est l’hypothèse vérifiée après qu’elle ait
été soumise au contrôle du raisonnement et de la
critique. Une théorie pour rester bonne doit
toujours se modifier avec le progrès de la science
et demeurer constamment soumise à la
vérification et à la critique des faits nouveaux qui
apparaissent. Si l’on considérait une théorie
comme parfaite, et si l’on cessait de la vérifier par
l’expérience scientifique, elle deviendrait une
doctrine.
C. Bernard.
Un modèle théorique est donc :
1.
2.
3.
un système explicatif
qui se propose de rendre compte d’un gd nb de
faits par le recours à un petit nb de principes
admis à titre d’hypothèse vraisemblable par la
plupart des chercheurs d’une époque.
Une théorie permet :
1.
d’interpréter ce qui est observé
2.
d’aller au-delà en proposant de nouvelles hypothèses
réfutables  permet aux théories d’évoluer (i.e.
d’être vivantes) :
- en affinant ou ajustant ses concepts
- en s’intégrant dans une théorie nouvelle plus explicative
La psychologie du dvpt se caractérise par un
éclectisme théorique :
 Coexistence d’orientations ≠ sur l’étude du dvpt
MAIS absence de concordance entre les ≠ modèles
(termes utilisés - étapes – âges)
 Absence de concordance liée au fait que les ≠
approches privilégient tel ou tel champ d’étude
Nécessaire d’être prudent dans l’interprétation des
modèles
1.
Descriptions linéaires peuvent donner l’impression
que le dvpt est continu
OR, le dvpt est discontinu (existence de progressions, de
pauses, voire de regressions)
2.
Les âges mentionnés n’ont qu’une valeur indicative :
il existe toujours une dispersion autour des âges
moyens.
Les différences entre les modèles théoriques
Pas de théorie du dvpt unitaire
Différences des approches au niveau :
- du domaine étudié
- du type de modèle
- du type d’approche
- de l’origine du dvpt
Le domaine étudié
Etude de l’aspect :
1. Intellectuel (e.g. Piaget)
2. Affectif (e.g. Freud, Klein)
3. Relationnel (e.g. Spitz)
4. Social (e.g. Wallon)

Ces distinctions rendent compte du caractère partiel
des théories en psychologie du dvpt.
Le type de modèle
Elaboration de modèles de dvpt : 2 types de modèles
1.
Modèles généraux
Saisir les modes d’action d’un mécanisme moteur du
dvpt dont la mise en œuvre affecte l’ensemble des
registres.
2.
Modèles locaux
Relatifs à des secteurs particuliers du dvpt : préciser
le fonctionnement des chgts dans le domaine étudié.
Le type d’approche
3 approches
1.
Approche descriptive
La plus ancienne.
Décrire de façon précise les cpts des enfants à
chaque âge.
1ère méthode utilisée : l’observation (description de leurs
propres enfants puis observation sur de plus groupes d’enfants).
Le type d’approche
2.
Approche structuraliste
Organiser les conduites qui se développent au cours
de l’enfance en les regroupant dans des structures.
Structure : tout constitué, ensemble d’éléments
organisé selon certaines relations : totalité ≠
assemblage de plusieurs éléments
Le type d’approche
Définir les lois déterminant les relations entre les
éléments liés ensemble.
La structure n’implique pas une réalité statique mais
une transformation tout au long du dvpt de l’enfant
Succession d’étapes ou de stades, chacun étant
caractérisé par une structure spécifique
Le type d’approche
3.
Approche fonctionnaliste

S’intéresse à
psychologique.

Présuppose que l’installation et l’affermissement
d’une réponse dépendent de son utilité  Etude de la
signification des comportements et non de leurs
mécanismes

Attention accordée aux contextes : analyse de la
situation ou du milieu.
la
fonction
de
chaque
entité
L’origine du développement
Le développement est déterminé :
1. Dès la genèse (i.e. contenu dans les gènes de l’enfant)
 Thèse des innéistes / maturationnistes
2. Par des facteurs externes (i.e. acquis)
 Thèse des empiristes
1 – La théorie maturationniste
Objectif des maturationnistes


Cette approche insiste sur l’importance des facteurs
endogènes, responsables du dvpt.
Tout est programmé dès la conception
Ordre immuable dans le déroulement des
changements
Certains aspects du dvpt présentent une régularité en
faveur d’une telle conception.
Exemple : étapes de la progression vers la marche
Objectif des maturationnistes
Hypothèse : d’autres aspects du dvpt peuvent obéir
également à une telle nécessité interne.


L’objectif des maturationnistes est de montrer :
la prédominance des facteurs internes
l’absence d’influence des événements extérieurs
 Illustration avec les travaux de Gesell : minutieuse
description du dvpt des enfants à ≠ âges.
Objectif des maturationnistes
Parallélisme entre dvpt psychologique et dvpt physique
 Dvpt est affaire de maturation / actualisation du
potentiel génétique


Apparition des cpts suit un ordre séquentiel fixe
Orienté vers la maturité
Consécutif à une programmation interne (comparable au
processus de croissance physique)
Objectif des maturationnistes
Existence de différences mais la marge de variation par
rapport au déroulement du programme génétique est
limitée
Argument en faveur de l’importance de la maturation :
inefficacité des apprentissages précoces
Méthode du jumeau témoin
Recours à la méthode du jumeau témoin : jumeaux
monozygotes permettant d’apparier les enfants au
niveau du potentiel héréditaire.


Entraînement d’un jumeau à un cpt supposé sous
contrôle maturatif
2ème jumeau placé dans la même condition qu’une fois
l’entraînement de son jumeau achevé
Méthode permet de préciser les rôles respectifs de
l’apprentissage et de la maturation
Illustration : gravir les marches d’un escalier
1.
2.
Pré-test : aucun jumeau ne sait grimper les marches d’un escalier
Entraînement d’un des jumeaux à monter/descendre un escalier de
qq marches pendant 6 semaines (1 fois/jour)
Après 6 semaines : résultat en faveur du jumeau entraîné – jumeau
non entraîné ne dépasse pas la 2ème marche.
2 semaines plus tard : jumeau non entraîné gravissait les marches
Prépondérance de la maturation : jumeau témoin rattrape très
rapidement les performances du jumeau entraîné.
Travaux de Gesell
1.
Auteur des 1ères descriptions et évaluations
quantitatives du dvpt dans les 1ères années.
2.
Description du dvpt des enfants dans 4 domaines

Dvpt moteur : locomotion, posture, préhension…
Cpt adaptatif : capacité à percevoir des éléments significatifs dans une
situation et à se servir de l’expce présente et passée pour s’adapter à des
situations nouvelles.
Langage
Cpt personnel et social : relations personnelles à d’autres personnes et à
la culture sociale.



Travaux de Gesell
1.
Décrire l’évolution en définissant ≠ stades : niveaux
d’âge
2.
Chaque niveau d’âge représente un degré ou un niveau
de maturité correspondant à une zone d’âge + ou –
étendue
- 12 niveaux d’âge entre 0 et 5 ans
- 6 niveaux entre 5 et 10 ans
- 6 niveaux entre 10 et 16 ans
RQ1 : tps du dvpt n’a pas la même valeur pour les ≠ tranches
d’âges (1ers temps + importants)
RQ 2 : niveaux d’âge ≠ A.C.  sorte d’abstraction
Travaux de Gesell
3.
Faire une description analytique des composants du
cpt en vue d’établir un profil de cpt ou de maturité.
 Vue synthétique des caractéristiques du cpt
 Cadre de référence permettant de considérer :
- L’état de maturité
- Les progrès de dvpt de l’enfant
Travaux de Gesell
Elaboration en 1925 d’un test dont l’objectif est de
décrire objectivement les ≠ aspects du dvpt 
Gesell, véritable promoteur des tests pour bébé.
Attention à l’interprétation des normes !
Les normes sont des points de repère auxquels
l’enfant peut être comparé  Juger le dvpt d’un
enfant en termes d’avance / retard / normalité par
rapport à ce qui est habituellement observé chez les
enfants du même âge.
Critiques
Dans une approche maturationniste, le dvpt s’identifie
à un concept de maturation.
Le maturationnisme suppose :
1.
Une indépendance du dvpt / aux circonstances et
stimulations externes
OR dès l’embryogenèse, les interactions organismemilieu sont déterminantes pour le dvpt.
Critiques
2.
Un parallélisme étroit entre
physiologique et comportemental
dvpt
anatomo-
Exemple de la myélinisation dont le dvpt tout au long de la 1ère
année gouverne l’acquisition de la motricité volontaire.
OR les exemples sont peu nombreux.
Critiques
3.


Existence de périodes optimales d’apprentissage
Existence de bornes temporelles entre lesquelles
l’organisme peut réagir à certaines stimulations du
milieu :
Un niveau suffisant de préparation de l’organisme pour que les
apprentissages puissent se faire
Des périodes critiques au-delà desquelles les apprentissages ne
sont plus possibles.
OR, il est difficile de mettre en évidence l’existence de
périodes critiques ds le dvpt de l’enfant  Périodes
sensibles.
Critiques
En bref, aucun psychologue ne nie l’importance des
facteurs maturatifs mais leur rôle est considéré
comme + ou – important dans le dvpt.
2 – La théorie behavioriste
Courant influent de la 1ère moitié du 20ème siècle.
La psychologie est définie comme la science du
comportement animal et humain sur la base des
seuls faits observables.
L’objectif du behaviorisme n’est pas l’étude du dvpt
mais l’analyse fonctionnelle du comportement.
Met l’accent sur les interactions entre
l’organisme et l’environnement en s’intéressant
uniquement aux données observables :
• Événements (i.e. stimuli)
• Comportement (seul mode d’accès objectif à la
compréhension de l’individu)
en vue d’établir une relation de cause à effet.
Il s’agit d’une analyse fonctionnelle du cpt
Comportement = f(stimuli)
Relation entre stimuli et réponses modélisée par
SR
sans soucier du fonctionnement interne de l’individu.
L’intérêt porte sur l’étude de la réponse cptale
(sortie) associée à un stimulus (entrée).
Quel est le statut de l’enfant dans la théorie
behavioriste ?
• Pas de statut particulier
• Principes de base régissant les cpts sont les
mêmes : ≠ niveau et de complexité des
mécanismes mais pas ≠ qualitatives.
L’enfant est une entité organique en interaction avec
son environnement.
Etudier la réponse de l’enfant à un stimulus précis
Le développement est consécutif aux chgts :
• Intervenant dans le mode d’interaction avec
l’environnement
• Liés à l’évolution organique et surtout aux
effets des expces et aptsges
Exemple : le froncement des sourcils des parents n’a pas d’influence
sur le cpt d’un bébé de qqs semaines. Plus tard, il est relié à une
désapprobation et le bébé se met à pleurer.
2 types d’apprentissage
1. Apprentissage répondant : conditionnement classique,
pavlovien ou de type 1
2. Apprentissage opérant : conditionnement instrumental,
skinnérien ou de type 2
Apprentissage répondant
Pavlov (1849-1936 – prix Nobel 1904)
Etude du conditionnement salivaire des chiens
gardés en captivité
Chiens nourris à heure régulière salivaient avant
même la présentation de la nourriture dès l’audition
du bruit du pas du gardien.
Expérience :
Substituer un stimulus inconditionnel (viande)
engendrant
une
réponse
inconditionnelle
(salivation) un stimulus conditionnel (son) qui
provoque à son tour par apprentissage associatif la
réponse réflexe. Le comportement obtenu est dit
alors répondant.
Viande
Salivation
St. Inconditionnel
Rpse inconditionnelle
Cloche
Orientation
Cloche
+
Viande
Salivation
Cloche
Salivation
St. conditionnel
Rpse conditionnelle
Application du modèle à la pédagogie d’une méthode
dont l’objectif est la prédiction des cpts et de leur
contrôle.
 Etude du conditionnement des émotions par Watson
Les réflexes naturels ne demandent aucune
expérience préalable  demande slt la présence
d’un stimulus spécifique.
Réflexes inconditionnels se déclenchant de façon
automatique chaque fois que se présente le stimulus
inconditionnel
Exemples : sonnerie, mvt brusque  sursaut / choc électrique
 retrait
Nos réflexes et nos émotions sont déclenchés sans
que nous puissions exercer de contrôle sur la façon
dont ils vont s’exprimer.
L’absence de contrôle peut entraîner qu’une
association s’effectue entre la situation déclenchante
et une stimulation qui n’a rien à voir avec l’émotion.
En 1920, Watson & Rayner : étude
conditionnement des émotions (e.g. peur)
du
Albert (8 mois) se montre inquiet lorsqu’il entend un
bruit métallique mais ne manifeste pas de peur face
à toute une série d’objets (rat blanc, lapin, singe, masque)
Association :
Bruit métallique
 peur
Rat blanc + bruit métallique  peur
Rat blanc
 peur

Peur conditionnée
Apprentissage opérant
Années 30 : dvpt théorie de l’apprentissage sous
l’impulsion de 2 chercheurs en psychologie animale :
Hull (1884-1952) – Skinner (1904-1990)
Nouveau mode d’apprentissage (conditionnement) :
Apprentissage opérant ou instrumental
Apprentissage opérant
1. Apprentissage répondant : le sujet apprend une
relation existant entre 2 événements mais
n’intervient pas dans cette relation.
Il est passif – il subit les conditions que le milieu
impose à son milieu.
RQ : l’obtention du renforcement ne dépend pas de lui : c’est
l’expérimentateur qui décide de lui donner ou non une
récompense.
Apprentissage opérant
2. Apprentissage opérant : le sujet intervient dans la
relation causale des 2 événements.
L’individu ne subit plus, il agit.
Selon Skinner, de nbx cpts sont modelés par :
• Des circonstances où l’organisme est placé
• Face auxquelles il est amené à s’adapter en agissant
dans tel sens plutôt que dans tel autre.
Apprentissage opérant
La mise en place des cpts n’est pas le seul fait du
hasard mais s’effectue par :
1. La reproduction des actions dont les conséquences
sont recherchées par l’organisme
2. L’abandon de celles dont l’organisme souhaite
éviter les effets.
Conséquence d’une sélection effectuée après
l’action d’un agent de renforcement.
Apprentissage opérant
Etudes de Skinner
__________________
Association entre l’appui sur un signal lumineux
(disque de plastique qui peut s’allumer) et l’ingestion de
nourriture.
Si le pigeon appuie sur le disque lorsqu’il s’allume
 il reçoit de la nourriture MAIS il ne reçoit aucune
nourriture s’il appuie lorsque le disque est éteint.
Le pigeon a tendance à reproduire le comportement
pour recevoir de la nourriture
• Renforcement positif et renforcement négatif
Renforcement est l’opération par laquelle un agent de
renforcement ajouté ou retranché à la suite d’un cpt
en augmente la probabilité d’apparition
Exemple stimulus de renforcement positif : ingestion de
nourriture si le pigeon appuie sur le signal lumineux.
Exemple stimulus de renforcement négatif : évitement d’un choc
électrique si le rat saute de l’autre côté de la cage lorsqu’une
lumière s’allume.
• Punition ≠ renforcement négatif
Si le renforcement augmente tjrs les chances de
voir se produire un cpt, la punition vise à faire
disparaître un cpt jugé indésirable .
1. soit en faisant intervenir un stimulus aversif
Exemple : fessée
2. soit à supprimer une stimulation agréable
Exemple : supprimer une sortie, un dessert…
Renforcement primaire vs renforcement secondaire
1. Renforcement primaire constitué par la satisfaction
des besoins physiologiques
Exemple : faim, soif, sommeil
2. Renforcement secondaire constitué par la satisfaction
obtenue par association avec d’autres agents de
renforcements
Exemple : salaire – obtention diplôme – prestige associé à un
poste important
Apprentissage opérant & ses visées éducatives
Généralisation de ce schéma d’apprentissage à
l’éducation des enfants, notamment dans le domaine
du traitement des déviances et maladies mentales.
Objectif : structurer le cpt des enfants retardés
Programmer une série d’étapes entre :
1. Le comportement de base tel qu’il existe avant
l’apprentissage
2. La réponse terminale qu’on cherche à faire émettre
Il s’agit de renforcer progressivement et
systématiquement chacune de ces séquences
d’action jusqu’à amener l’organisme à adopter le
cpt désiré.
Peu à peu, l’individu va fournir la réponse
souhaitée grâce à une récompense associée à
chaque action allant dans le sens de la réponse
terminale.
Exemple : méthode d’économie de jetons
Critiques
Les behavioristes considèrent que le nv né a un
répertoire comportemental limité et passif par rapport à
son environnement.
OR les connaissances actuelles montrent qu’il est
ACTIF dans son environnement et dispose d’un
répertoire lui permettant d’entrer en interaction avec
son entourage.
Critiques
Les behavioristes ne prennent en compte que les
comportements observables.
OR des processus non observables -cognitifs, affectifsinterviennent dans tout apprentissage.
Illustration d’un apprentissage répondant
Conditionnement fœtal : Etude de Feijoo (1981)
Diffusion d’une phrase musicale
(12 sec. Basson de Pierre et
le Loup – 3 fois / séance – 8 séances)
Etablissement d’une association entre l’émission
sonore et un signal fœtal  associer la stimulation à un
état fœtal correspondant au relâchement abdominal
maternel
RQ : état fœtal apparaît entre la 6ème et 10ème min. de relâchement
abdominal.
La seule stimulation pourra-t-elle provoquer l’état
fœtal ?
Evaluation des mvts fœtaux à ≠ moments
1. Test prénatal : 13/16 fœtus réagissent plus précocement
(11 en moins de 20 sec – 2 entre 20 et 50 sec)
2. Test à la naissance : évaluation avant/après la
stimulation  les nv nés se calment à l’écoute des 12
sec. de basson (RQ : vérification que c’est bien la phrase musicale qui
les calme)
3. Test 1 an après : audition de la phrase musicale calme
les enfants.
1. Conditionnement fœtal possible à partir d’une
stimulation sonore extérieure (fœtus entend à partir de la
22ème semaine)
2. Certaine mémorisation de la stimulation sonore
Illustration d’un apprentissage opérant
Etude des capacités de mémorisation des nourrissons
__________
1. Conditionner à fournir un comportement donné à
l’apparition d’un signal donné (mobile)  Etablir un
lien entre les mvts de pied et les mvts d’un mobile.
2. Evaluer la rétention après un délai variable.
Nourrissons de 2, 3 et 6 mois
Apprentissage association entre les mvts de pied et le
mobile
1. Phase sans renforcement : calcul du niveau de
base (nb de mvts pied)
2. Phase d’entraînement : mobile relié à la cheville :
mesure du nb de coups de pied
3. Phase sans renforcement : mobile détaché
Test mémoire immédiate
variables (de 24 h à 14 j)
- mémoire après délais
Se souvient-il de la relation ? des caractéristiques
du mobile ?
Illustration d’un apprentissage opérant
- 2 mois : rétention pdt 24 h
- 3 mois : 7 jrs
- 6 mois : 14 jrs
Nourrissons st capables de :
– reconnaître un signal spécifique
– se souvenir de la relation entre un signal et la
récompense qu’il annonce
3 – La théorie cognitiviste
Le cognitivisme est une réponse alternative à la
conception behavioriste concernant l’explication du
cpt humain.
La psychologie cognitive prend le contre-pied des
behavioristes
La psychologie cognitive
1. Etudie le système cognitif, sa structure, son
fonctionnement
2. Est centrée sur les activités mentales de
l’individu, et les structures qui les sous-tendent
et non plus seulement sur les variations de
l’environnement.
Hypothèse : il est possible d’appréhender ce qu’il
y a ENTRE le stimulus et le comportement.
Existence de représentations mentales de nature
symbolique
Psychologie de la connaissance
Existence de plusieurs courants
Théorie piagétienne
cognitif
(1896-1980)
: étude du dvpt
Adopte une orientation cognitive  centrée sur la
genèse des processus mentaux et des
connaissances.
La théorie piagétienne
1 – Conception génétique
• Piaget est à l’origine de la psychologie génétique.
• Ce n’est pas l’enfant qui l’intéresse mais l’enfant en
tant que moyen d’accès au fonctionnement mental
des adultes.
• S’intéresse à la manière dont les procédures se
construisent au cours du dvpt de l’enft (ontogenèse)
 mise en place successive de structures de + en +
complexes, souples et mobiles.
2 – Conception structuraliste
Piaget s’intéresse au fonctionnement de l’intelligence :
• Aux structures que le sujet met en œuvre pour
construire le savoir
• Aux mécanismes sous-tendant le cpt intellectuel
Conception structuraliste
S’oppose à la conception additive de l’intelligence.
RQ 1 : dans la conception additive, il s’agit de décrire les niveaux
d’aptitudes, de performances successifs de l’enfant
RQ2 : Etalonnage en français des tests d’intelligence du psychologue
anglais Cyril Burt  ce sont les mauvaises réponses qui retiennent
l’attention de Piaget.
Postule l’existence d’une série d’organisations
internes de + en + puissantes permettant d’intégrer
des données de + en + complexes : les stades
3 – Conception constructiviste
Accent mis sur la part active que prend l’individu
à son propre dvpt.
Le sujet construit la connaissance : il est acteur de
ses apprentissages en interaction avec le monde.
Conception constructiviste
Selon Piaget, la maturation et la pression sociale ne
sont pas seules à l’œuvre
• Il n’y a pas de structure innée  l’individu ne naît pas
avec des structures de connaissances toutes faites qui
lui permettraient d’appréhender d’emblée la réalité.
Exemple : les notions élémentaires (e.g. notion d’objet, d’espace, de
temps…) ne sont pas comprises immédiatement par l’enfant mais font
l’objet d’une construction.
• La maturation joue un rôle nécessaire mais non
suffisant pour expliquer le dvpt de l’enfant.
Le sujet construit ses structures dont l’ordre de
construction est :
- hiérarchisé
- toujours le même pour tous les individus
4 – Conception interactionniste
Accent mis sur la part active que prend l’individu à
son propre dvpt
Le sujet construit la connaissance  il est acteur de
ses apprentissages en interaction avec le monde
Ancrages de la théorie piagétienne
1 – Ancrage épistémologique
• Comment le dvpt de la connaissance est possible ? 
Piaget se définit comme un épistémologue : cherche à
comprendre d’où vient notre savoir, comment il s’est
construit ?
• Epistémologie : science de la connaissance
• Epistémologie génétique : étude des transformations
de la connaissance de l’enfance à l’âge adulte
Cet ancrage épistémologique explique que le sujet
piagétien ne soit pas réellement un sujet
psychologique concret mais davantage un sujet
épistémique
Etude du dvpt des structures cognitives très
générales communes à tous les sujets
2 – Ancrage logico-mathématique
Le dvpt de l’intelligence est conçu comme une
évolution dirigée vers la mise en place de structures
cognitives, appelées structures opératoires (en
référence aux opérations étudiées par les logiciens et les
mathématiciens).
3 – Ancrage biologique
Postule une continuité fonctionnelle entre :
• Le biologique (i.e. l’organisme)
• Le psychologique (i.e. la connaissance)
Le biologique et la psychologique sont orientés vers le
même but : l’adaptation au monde et la survie dans le
milieu
L’intelligence est la forme la plus élaborée de
l’adaptation de l’être vivant à son environnement
Piaget emprunte les concepts à la biologie  fait
référence à :
•
2 fonctions biologiques générales
• 2 mécanismes qualifiés d’invariants fonctionnels
1. Les 2 fonctions biologiques générales
• Adaptation : assure l’équilibre de l’organisme à
son environnement et constitue l’aspect extérieur
du fonctionnement
• Organisation : constitue l’aspect interne des
structures successives
2. Les invariants fonctionnels
• A l’œuvre dans l’adaptation de l’organisme et de
l’intelligence
• Régissant les rapports entre l’individu et son
milieu
• Assimilation : incorporation d’éléments du milieu
à la structure de l’organisme
RQ : assimilation par comparaison avec l’assimilation biologique
d’une substance par l’organisme
Intégration d’un objet ou d’un nouvelle situation à
l’ensemble des objets ou situations pour lequel une
conduite existante est déjà appliquée
•
Assimilation recognitive : différenciation des objets : objets que l’on
peut sucer / objets que l’on ne peut pas sucer
•
Assimilation généralisatrice : extension d’une conduite à de
nouveaux objets : succion du sein puis succion du pouce puis
succion de tout autre objet
• Accommodation : modification de la structure
existante chez le sujet en fonction des modifications
du milieu
RQ : terme emprunté à la physiologie visuelle : modification de la
courbature du cristallin en fonction de la distance des objets
permettant la formation d’une image nette sur la rétine
Ajustement
du
sujet
aux
données
de
l’environnement  modification des anciennes
structures afin de les adapter au niveau objet (ou
situation).
Exemple : on ne saisit pas un cube de la même façon qu’une aiguille
ou une poire trop mûre
Les invariants fonctionnels sont complémentaires et
indissociables.
Pour s’adapter au milieu, il faut :
1. S’adapter au milieu,
i.e. s’accommoder à lui pour se transformer
 mvt centripète
2. Conserver une cohérence interne, i.e. assimiler le milieu à
ses structures  mvt centrifuge
Pour s’adapter, il faut concilier les conduites
anciennes et nouvelles.
L’assimilation et l’accommodation tendent à
favoriser l’équilibre entre l’individu et son milieu.
Cependant
L’équilibre n’est jamais atteint car il s’agit
d’échanges incessants entre un individu en dvpt et
un milieu lui-même changeant  Piaget préfère
parler d’équilibration.
Les stades du développement cognitif
1 - Caractéristiques des stades
• Développement cognitif se caractérise par une
marche vers l’équilibre au cours de laquelle les
enfants franchissent une série de stades.
Les stades du développement cognitif
• Stade :
1. Ordre de succession constant (même ordre pour tous les enfants)
2. Structure d’ensemble et non simple juxtaposition des
acquisitions  structure d’ensemble qui organise les
connaissances et est régie par des lois de totalité.
3. Caractère intégratif : les stades sont préparés par les
précédents et intégrées dans les structures suivantes
(pas transition en tout ou rien)
Les stades du développement cognitif
2 – Les 4 stades
• Stade de l’intelligence sensori-motrice (0 à 2 ans)
Développement et coordination des capacités
sensorielles et motrices. Intelligence pratique liée à
l’action
Les stades du développement cognitif
• Stade de l’intelligence pré-opératoire (2 à 6/7 ans)
Emergence de la fonction symbolique et du début des
représentations  permet l’intériorisation des actions.
MAIS l’enfant est prisonnier de son point de vue (le
seul possible).
Les stades du développement cognitif
• Stade de l’intelligence opératoire concrète
(6/7 à 11/12
ans)
Capable d’opérations mentales  actions intériorisées
et réversibles qui se coordonnent en des structures
dites opératoires
Capable d’envisager plusieurs points de vue ≠
Mais raisonnement porte uniquement sur du concret
Les stades du développement cognitif
• Stade de l’intelligence opératoire formelle
(à partir de
11/12 ans)
Capable de raisonner sur du matériel plus abstrait
 capable de dissocier son raisonnement du
contenu auquel il s’applique.
Raisonnement hypothético-déductif : capable de
formuler des hypothèses et de les soumettre à la
vérification
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