la croissance

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LA CROISSANCE
On parle du développement sur un plan quantitatif (évolution du poids, taille capacité intellectuelle…)
et sur un plan qualitatif (maturation de l’enfant).
Ce développement nécessite un contrôle régulier.
I / LES ETAPES DU DEVELOPPEMENT
Il existe 5 étapes dans le dvpt de l’enfant ;
 étape intra-utérine : en moyenne, elle dure 40 semaines. Si la naissance intervient avant la 30ème
semaine on parle d’enfant pré-maturé ; si elle intervient après la 42ème semaine, on parle d’enfant postmaturé. On parle de l’enfant sous terme de fœtus.
Durant cette phase, le fœtus va se dvper sur 2 plans :
- 1er trimestre = phase embryonnaire (formation et mise en place des organes) ;
- 2ème et 3ème trimestres = phase de dvpt (croissance du fœtus).
 étape néo-natale : ce sont les 4 premières semaines de la vie extra-utérine (à l’issue de
l’accouchement). Cette périoode est caractérisée par une adaptation à la vie extra-utérine, elle se fait
notamment sur le plan respiratoire, sur le plan de la thermorégulation et sur la mise en place des processus
d’absorption et d’élimination.
On parle d’enfant sous le terme de nouveau-né.
 la 1ère enfance : elle va du 29ème jour jusqu’à 2 ans. L’enfant est appelé nourrisson. Le dvpt est
extrèmement rapide, au niveau de la croissance corporelle (taille, poids, circonférence crânienne). Il y a
mise en place du langage, de la motricité, de la conscience de soi : le dvpt psycho-moteur très rapide.
 la 2ème enfance : elle va :
- de 2 ans à 11 ans pour les filles ;
- de 2 ans à 12 ans pour les garçons.
C’est la phase dite « de scolarisation », où le dvpt se fait de manière lente et régulière.
 la puberté : elle va :
- de 11 à 14 ans pour les filles ;
- de 12 à 16 ans pour les garçons.
Il y a accélération de la croissance en terme de taille, de poids ; il y a dvpt rapide du système génital, mais
aussi au niveau somatique, endocrinien et psychologique.
Chez les jeunes filles, les 1ère règles apparaissent à 12 ans à 9 mois ; cela va dans une fourchette de 9 à 16
ans.
Globalement, la croissance est terminée à :
- 16-17 ans pour les filles ;
- 19-21 ans pour les garçons.
II / LE DEVELOPPEMENT SOMATIQUE
Il s’agit de dvpt de la taille, du poids et du périmètre crânien (évalué grâce aux courbes de Sempé).
Ils y a 7 facteurs qui conditionnent la croissance de l’enfant :
 facteurs génétiques : ce st les antécédents familiaux ; ils dépendent de l’ethnie dont on est issu ;
 facteurs nutritionnels : la croissance de l’enfant peut être ralentie et interrompue par des carences
prolongées quantitatives et qualitatives.
Le lait maternel est une alimentation totalement adaptée au nourrisson.
L’introduction d’aliments doit se faire de manière progressive, car si elle est trop rapide, il y a apparition
de phénomènes d’allergie ;
 facteurs osseux : la croissance en taille d’un enfant repose essentiellement sur celle des cartilages de
croissance.
Il existe des pathologies qui peuvent limiter la croissance osseuse :
- les chondrodystrophies (dystrophie du cartilage) ;
- le rachitisme.
 facteurs hormonaux : ce st la GH (hormone de croissance) et les facteurs de croissance associés (IGF),
ainsi que les hormones thyroïdiennes T3 et T4.
Les oestrogènes / testostérone agissent plus sur la maturité sexuelle.
Les glucocorticoïdes peuvent bloquer la croissance à trop fortes doses (cf. cours sur les hormones) ;
 facteurs métaboliques ;
 facteurs psycho-affectifs : une carence affective peut ralentir la croissance ;
 l’exercice physique : s’il est intense et répété, il diminue et ralentit le phénomène de croissance.
Du point de vue de la maturation, on a 3 facteurs principaux :
 la maturation dentaire : c’est un indice pas très fiable car il peut être très variable d’un enfant à l’autre.
En gros :
- les dents de lait : incisives apparaissent à 6-7 mois ; les pré-molaires à 1 an ; les canines à 16
mois ;
- les dents définitives : la 1ère molaire apparaît à 6 ans ; les incisives à 6-7 ans ; les pré-molaires à 811 ans ; et les dents de sagesse ou 3ème molaires à 18-22 ans.
La formation de l’émail des dents définitives se fait entre la naissance et 6-7 ans. Certaines affections
sévères ou l’absorption de certains antibiotiques notamment les tétracyclines peuvent entraîner une
altération de l’émail ;
 la maturation osseuse : l’ossification de la voûte crânienne est incomplète à la naissance. Donc on a
des zones membranaires au niveau des sutures et de la fontanelle.
Cet indice n’est pas très pertinent non plus car il existe une grande variabilité dans la datation de
fermeture des fontanelles (vers 1 an environ).
Cependant, on utilise l’ossification cartilagineuse comme indice de maturation. Il repose sur l’âge
d’apparition des points d’ossification dans les épiphyses et dans les os courts du carpe et du tarse.
On fait les mesures sur le squelette gauche sur clichés radiographiques  établissement d’un âge de
croissance osseuse, en comparaison avec les tables.
Lors de la 1ère année, on radiographie le pied et le genou (gauches) de profil.
De 6 mois à la puberté, on peut utiliser la main et le poignet (encore gauches) de face (on compare alors
aux tables de Greulich et Pyle).
De 7 à 15 ans, on utilise le coude (toujours gauche) de face et de profil (on compare alors aux tables de
Sauvegrain).
A la puberté, on utilise les crêtes iliaques (on compare aux tables de Risser).
 la maturation métabolique : à la puberté, on va avoir une sécrétion antéhypophysaire d’hormones
gonadotropes FSH et LH. Ces hormones vont provoquer la sécrétion :
- d’oestrogènes  élargissement du bassin ; dvpt de la poitrine et augmentation de la masse grasse
(hanches et cuisses) : plus chez les filles que chez les garçons ;
- de testostérone  augmentation de la formation osseuse et de la synthèse protéique : plus chez les
garçons que chez les filles.
La masse grasse permet aux femmes d’avoir une bonne capacité de reproduction. Chez les hommes, il y a
plutôt développement de la masse musculaire.
III / LE DEVELOPPEMENT PSYCHO-MOTEUR
a) de 0 à 2 ans
Sur le plan de la motricité, chez le nouveau-né, on a une hypotonie axiale et une hypertonie des
membres, notamment en flexion. On a des mouvements d’apparence désordonnés, qui correspondent à
des automatismes primaires.
Chez le nourrisson, on a le contrôle de la tête à 3 mois, la position assise à 8 mois et la marche à 15 mois.
La préhension : ces gestes se caractérisent par une multitude d’étape et c’est un phénomène de
maturation complexe. La 1ère fonction de la préhension est de pouvoir porter un objet à la bouche pour
pouvoir l’analyser (forme, consistance, goût…) sachant que la bouche est la zone de perception tactile la
plus sensible.
A 3 mois, un enfant est capable de saisir un objet à pleines mains ; à 6 mois, il est capable de transférer un
objet d’une main à l’autre ; et à 9-10 mois, il sait se servir de la pince pouce-index.
b) de 2 à 4 ans
Sur le plan de la motricité, l’enfant est capable de monter sur une chaise, de taper dans un ballon ou
encore de courir sans tomber à partir de 2 ans et +. A 3 ans et +, il est capable de faire du tricycle ; et à
ans, il sait sauter à pieds joints, se tenir debout sur un seul pied et monter les escaliers en alternance (cad
en montant la jambe gauche, puis la droite, puis la gauche, etc…).
En ce qui concerne la préhension : à 2 ans, l’enfant sait empiler 6 à 8 cubes sans les faire tomber ; à 3
ans, il sait manger seul ; et à 4 ans, il sait boutonner ses vêtements seul et attraper une balle au vol.
IV / REPONSES A L’EXERCICE PHYSIQUE
L’enfant dispose d’une assez mauvaise endurance. Contrairement à un adulte, un enfant a de bonnes
capacités de régulation thermique et un bon coût énergétique (il sait utiliser son énergie).
Les enfants fonctionnent sur un mode « explosif », ce qui signe une immaturité métabolique.
V / LES EXAMENS
Les examens auxquels on précède pendant la croissance sont :
 avant la 24ème heure si l’enfant ne présente pas de pb particuliers ; avant la 3ème-4ème heure si on a un
nouveau-né qui présente des risques élevés, le but étant de dépister les grosses malformations, les troubles
de l’adaptation à la vie extra-utérine et les symptômes des maladies.
 au 8ème jour : rendu obligatoire par la loi du 15/07/1970, il se focalise sur des données morphologiques
et sur la gesticulation. On teste aussi le réflexe de Moro : toute extension brusque de la nuque entraîne un
écartement des bras, une extension des avant-bras, une ouverture des mains et des cris.
 au 9ème mois : contrairement au précédent, il n’est pas obligatoire mais quand même très important.
Lors de cet examen, on vérifie certaines acquisitions psycho-motrices comme la capacité à se tenir
debout, assis, de se retourner seul à plat ventre quand l’enfant est sur le dos.
 au 24ème mois ;
 à l’âge scolaire : on vérifie la statique de l’enfant :
- les plis poplités doivent être à la même hauteur ;
- le pli fessier doit être bien vertical ;
- les courbures rachidiennes (cyphose D et lordose T) doivent être modérées ;
- l’espace libre triangulaire entre les bras et la taille doivent être égaux des 2 côtés.
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