Couche limite et micrométéorologie Le problème de fermeture Fermeture d’ordre 0 : Couche neutre Couche convective Couche nocturne stable Théorie de similitude de MO g z H Ri 2 2 u z M lim Ri lim (1 ) 0.21 1 1 4,7 Théorie de similitude de MO D ’autres fonctions importantes dans la CS sont : w w u* * kz u 3 * kz u M u* z kz H * z Théorie de similitude de MO Dyer,1974 Théorie de similitude de MO : TKE 1 1 u g kz e kz ew ep w w u 0 s 3 t u 3 s s s s z z z u * * V z I M IV I III t II L M I t 0 Wingaard et Coté,1971 Dyer,1974 1 16 M 1 5 1 4 1 0.5 2 3 3 2 2 0 0 1 1 5 2 0 0 1 Kaimal,1978 t 0 0 0 M I t 0 Dyer,1974 CS : profil vertical de la vitesse Surfaces très rugueuses et accidentées : longueur de déplacement, d Dans ce type de surface l'interface air-sol n'est pas le niveau le plus approprié pour caractériser l'écoulement de l'air dans la couche de surface. La dynamique de l'écoulement est influencée tout autant par les rugosités que par la surface elle-même. Le niveau de référence est déterminé empiriquement à partir de la variation verticale du vent en des situation quasi neutres. À ces fins on utilise la loi logarithmique du vent modifiée par le paramètre d, la longueur de déplacement Détermination empirique de d=d0 u z 1 z d0 ln u* k z0 Où z' est la hauteur par rapport à la surface. Observations versus profil logarithmique u z z d 5,75log10 u* z 0 Détermination empirique de d On s'attend à que la longueur de déplacement ait des valeurs entre 0 et h0 (la hauteur moyenne des rugosités) qui dépendront de la densité (surface par unité de volume) des rugosités : 1) d augmente avec la densité des rugosités 2) pour des densités très élevées, l'écoulement dans la canopée est indépendant de l'écoulement au-dessus de la canopée et d est une fonction de h0 seulement. L'expérience confirme ces attentes Détermination empirique de d log d 0,98log10 h0 0,15 Comment trouver la distance de déplacement, d u* z d u z ln k z0 Comment trouver la distance de déplacement, d Comment trouver la distance de déplacement, d En connaissant le vent à 3 niveau différents u* z d u z ln k z0 z2 d u2 u1 z3 d ln ln u3 u1 z1 d z1 d d est calculée par une méthode itérative Comment trouver z0 et u* En connaissant d la représentation graphique de u* z d u z ln k z0 dans un graphique semi-logarithmique permet d ’obtenir graphiquement z0 z0 u* ku z ln zd Contenu Les régimes de similitude couche de surface (M-O cas limites) neutre très instable (convection libre) très stable (indépendance de z) couche externe convective instable quasi-neutre stable continue stable sporadique similitude de nombre de Rossby Similitude de M-O : limites asymptotiques Similitude de la couche neutre On considère le comportement limite dans les cas : Neutre : z/L = 0 Convection libre : -z/L >> 1 Similitude locale : z/L >> 1 Dans le cas neutre, avec z/L = 0, la longueur de Monin-Obukhov n’est plus une échelle importante et les fonctions de similitude deviennent constantes. u u* 0 z kz 1 lim 1 0 1 1 instable -2 neutre 0 stable +2 Similitude de M-O : limites asymptotiques Similitude de la couche neutre On considère le comportement limite dans les cas : Neutre : z/L = 0 Convection libre : -z/L >> 1 Similitude locale : z/L >> 1 * u* u M 1 k z H u* z2 u z2 ln k z1 0, 74* z2 z2 z1 ln k z1 k z 0, 74 Similitude de M-O : limites asymptotiques Similitude de la convection libre On considère le comportement limite dans les cas : Neutre : z/L = 0 Convection libre : -z/L >> 1 Similitude locale : z/L >> 1 Dans très instable avec -z/L >> 1, selon Monin et Obukhov, les contraintes de surface représentées par u* ne sont plus une cause importante du comportement de l’écoulement. Similitude de M-O : limites asymptotiques Similitude de la convection libre Grande instabilité : On peut aussi définir les échelles caractéristiques de la convection libre locale : Paramètres pertinents z, g , w 0 u f z w vitesse 13 s f w s uf température s z longueur Similitude de M-O : limites asymptotiques Similitude de convection libre locale Grande instabilité : vitesse u f z w 13 s température f longueur w s z uf Dans le cas de la convection libre les vents sont faibles. Seule le profil de température et diagnostiqué z 0, 7 z f Garratt, 1999 z uLf Lf qLf 0 à 50 m 0 à 0.5 m/s 0 à 2.0 K 0 à 5 g/kg Similitude de M-O : limites asymptotiques On considère le comportement limite dans les cas : Neutre : z/L = 0 Convection libre : -z/L >> 1 Similitude locale (z-less) : z/L >> 1 Grande stabilité : Les mouvements verticaux sont largement freinés. Les fluctuations verticales sont petites. La taille des tourbillons va dépendre plus de la stabilité (L) que de la distance au sol (z). Celle-ci n ’est plus un paramètre pertinent. On parle alors d’indépendance locale de z (z less theory). Cette théorie est valable dans des cas très stables et assez loin du sommet de la couche stable h et quand z > L. Similitude de M-O : Z-less Grande stabilité : u u* z L * z L Comportement observé dans la couche de surface dans une mince couche L z << h. Les constantes de proportionnalité sont très difficiles à obtenir à cause de la difficulté à obtenir de mesures assez précises. En dehors de la couche de surface on observe aussi une similitude indépendante de z mais qui dépend des flux locaux et non de ceux de la surface. Structure de la couche limite atmosphérique selon sa stabilité (Deardorff, 1978) Structure de la couche limite atmosphérique Régime convectif z/L < -0,5 La structure de la couche limite convective est dominée par la flottabilité. Les profils verticaux du vent moyen et de la température moyenne sont quasi-uniformes. Pour cette raison la couche convective s'appelle aussi couche de mélange. La couche de mélange est limitée au sommet par une inversion de température. Régime instable -0,5 z/L < -0,02 Dans la couche instable le mélange vertical est moins efficace que dans la couche de mélange et le vent varie avec la hauteur, mais la flottabilité est plus importante que le cisaillement du vent: convection libre Régime neutre -0,02 z/L < 0,02 Une couche quasi-neutre observée dans la couche limite couplée à la surface. Exemples : dans le cas instable les jours de vents forts et ensoleillés ou la couche limite nuageuse.Dans le cas légèrement stable cette couche appartient à la couche limite stable. À ne pas confondre avec la couche résiduelle. Domaine des classes de similitude : cas instable h = zi Région indépendante de L Région indépendante de zi Holslag and Nieuwstadt, 1986 Couche convective ou de mélange La couche limite convective ou de mélange est limitée par la hauteur de la couche limite, zi, que devient un paramètre important dans la définition de cette couche. Les autres paramètres importants sont le flux de chaleur sensible à la surface et le paramètre de flottabilité. En résumé : La hauteur z La hauteur de la couche limite zi Le flux de chaleur sensible à la surface, FH,s Le paramètre de flottabilité =g/0 Ces paramètres permettent a définition des échelles de la couche convective : vitesse température w* zi w 13 s * w s w* longueur zi Couche limite convective vitesse température w* zi w 13 * s zi w* *,ML q*,LM w s w* 200 à 2000 m 2 m/s 0,1 K 0,1 g/kg longueur zi Couche limite convective Les gradients de vitesse et de la température sont constants dans la couche de mélange convective. Les flux et les variances sont données par la théorie de similitude et dépendent de z/zi z/zi Sans entraînement w 1 1, 2 z z w s i Régime stable continu 0,02 z/L < 0,2 Dans le régime stable de turbulence continue la couche limite est crée par la turbulence d'origine mécanique. Le profil de la vitesse du vent montre un maximum (le jet de bas niveau). Ce niveau sert souvent d'indicateur du sommet de la couche limite stable. Régime stable intermittent z/L > 0,2 Dans le régime stable sporadique la stabilité est telle que seule une mince couche proche de la surface est turbulente. La plupart de l'écoulement est laminaire avec quelques foyers de turbulence intermittents crées par des ondes de gravité. Domaine des classes de similitude : cas stable Intermittence: Vents faibles ou très grande stabilité Holslag and Nieuwstadt, 1986 wu 3 2 local k w local Similitude locale : turbulence continue Les forces de flottabilité contribuent à diminuer la turbulence, qui reste faible et indépendante de la distance à la surface. Les échelles doivent être dépendants des flux locaux qui eux dépendent de z. Paramètres importants : wu wv , g , w , z vitesse uL wu wv température 1 4 L w uL L longueur LL uL3 k g w Similitude locale : turbulence continue Les fonctions de similitude ont la même forme que les fonctions de Monin-Obukhov mais la variable indépendante est z/LL et les échelles de vitesse et de température sont uL et L Dans la couche de surface LL = L LL uL L qL 0 à 50 m 0 à 0.3 m/s 0 à 2.0 K 0 à 5 g/kg Similitude indépendante de z Grande stabilité : LL z h Si la couche est continuellement turbulente il est encore possible de trouver des fonctions de similitude. Dans cette couche la distance à la surface n'est plus un paramètre important vitesse uL wu wv température 1 4 L w uL L longueur LL uL3 k g w Similitude locale (z less similarity) Grande stabilité : u kLL cu 2,5; 4,7; 5, 22 z uL kLL c 4, 23; 4,7; 5,0 z L LL z h Similitude du nombre de Rossby Toute la couche limite est simulé par cette théorie La couche externe est la partie de la couche limite planétaire au dessus de la couche de surface. Les flux ne sont pas constants. Ils diminue de façon monotone de leurs valeurs au sommet de la couche de surface jusqu'à des valeurs négligeables au sommet de la couche limite. Les paramètres de la couche de surface sont pertinents (la couche limite est une conséquence de ce que se passe à la surface). D'autres paramètres sont importants : la hauteur de la couche limite et le paramètre de Coriolis (la rotation de la Terre). La couche externe Paramètres importants : La hauteur z La vitesse de friction u* Le flux de chaleur sensible à la surface, Q0 Le paramètre de flottabilité =g/0 Le paramètre de Coriolis f De ces hypothèses toutes les fonctions universelles doivent dépendre de 2 paramètres sans dimensions : Z z / LE 0 LE / L LE ku* / f L u*3 kQ0 La couche externe Z z / LE 0 LE / L LE ku* / f L u*3 kQ0 u ug LE u u Z , 0 Fu Z , 0 u* z u* v vg LE v v Z , 0 Fv Z , 0 u* z u* t LE Z , 0 F Z , 0 u* z u* Où ug et vg sont les composantes du vent géostrophique et t la température à la base de l'atmosphère libre. La couche externe : couche neutre Les paramètres importants : u* - la vitesse de friction, puisque le cisaillement du vent est le seul mécanisme de production de turbulence. z - la distance à la surface. f - le paramètre de Coriolis puisque l'échelle du phénomène est assez grande pour que a force de Coriolis agisse La hauteur de la couche limite n'est pas définie par des facteurs externes (synoptiques) comme une inversion de température. La hauteur doit être proportionnelle à u*, mesure de l'intensité de la turbulence, et du facteur de Coriolis u* u* h c 0, 4 f f La couche externe : couche neutre u* u* h c 0, 4 f f Les profils verticaux des vents sont traditionnellement exprimés en fonction du vent géostrophique (la similitude de Rossby): u ug u* v vg u* zf fu u* zf fv u* Ajustement entre la couche externe et la couche de surface (neutres) À la limite du sommet de la couche de surface, les fonctions fu,v doivent s'ajuster au profil logarithmique du vent qui est observé dans la couche de surface neutre. En alignant l'axe des x du référentiel avec la direction du vent on a : Dans la couche de surface z / z0 1 u 1 z ln , v 0 u* k z0 Dans la couche externe z / h 1 u ug u* vg u* wv s 1 zf ln constanteu k u* constantev 0 Ajustement entre la couche externe et la couche de surface (neutres) 1 u* ln u* k z0 f ug B ,B 2 k vg A , A 5 ou 4 u* k Quand la couche n'est pas neutre, A et B dépendent de la stabilité. (sont fonctions de u*/fL, où L est la longueur de Monin-Obukhov) Résumé Similitude de Monin Obukhov ou similitude de la CS : applicable seulement dans la couche de surface et quand il y a du vent. Très utilisé dans toutes les applications dans la couche de surface Similitude de la couche de mélange : applicable dans la couche de mélange diurne Similitude locale : Couche stable : les caractéristiques de l'écoulement dépendent de caractéristiques locales qui dépendent de z (des petits tourbillons) Couche stable indépendante de z : La couche stable qui n'est plus influencée directement par a surface. Convection libre locale : transports d'origine thermique mais limités par la surface Similitude de Rossby : permet de relier les flux de surface à l'écoulement dans l'atmosphère libre. À noter que : Les processus dans la couche limite stable sont mal connus à cause des difficultés à faire des mesures fiables. La turbulence est faible et les ondes de gravité et les effets locaux créent une grande incertitude dans les mesures. De plus, la couche stable est moins stationnaire que la couche convective ou la couche de surface. Très proche de la surface (z/L ~ 0) les profils de vent et de température sont logarithmiques. Les régimes convectif et stable sporadique n'existent jamais proche de la surface. Application des théories de similitude L'application de la théorie de Monin-Obukhov est limitée à la couche de surface. L'écoulement quasi-stationnaire au dessus de la couche de surface est décrit par la théorie de similitude locale dans le cas stable thermique. Dans le cas thermiquement instable , quand les vents sont faibles, proche de la surface on utilise la théorie de similitude de la convections libre locale. Encore un cas difficile à étudier puisque les mesures sont difficiles. Au dessus de la couche de surface se forme la couche de mélange dont les fonctions de similitude dépendent uniquement de z/zi, où zi est la hauteur de la couche limite. Parfois, dans la partie supérieure de la couche limite (la couche externe) on utilise la théorie de similitude de Rossby. Cependant elle est incapable de prédire le profil vertical des quantités qui caractérisent l'écoulement dans la couche externe. Cette théorie permet d'établir des relations qui relient les flux de surface aux paramètres qui caractérisent l'écoulement quasi-géostrophique de l'atmosphère libre.