Hémorragie méningée et anévrysme intracrânien

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Hémorragie méningée et
anévrysme intracrânien
I. Introduction : définition d’un
anévrysme
• On appelle anévrysme toute
déformation de la paroi artérielle
• Toujours la conséquence d’une
modification structurale de la paroi.
• Forme commune : anévrysme
intracrânien sacciforme (dilatation
régulière et arrondie); origine le plus
souvent inconnue
• Évolution vers une augmentation de
volume --> fragilisation de la paroi
• Une rupture de l’anévrysme est le mode
de découverte le plus fréquent.
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II. Etiologies
A) Les anévrysmes communs
sacciformes d’origine
dégénérative ou malformative
• Ils représentent 97% des anévrysmes
intracrâniens
B) Les anévrysmes plus rares
mais classiques (sacciformes
ou fusiformes)
• Infectieux : bactériens, mycotiques,
tuberculeux, syphilitiques
• Disséquants
• Post-traumatiques
• Origine hémodynamique (MAV)
• Maladie du collagène
III. Rappels anatomiques
Le polygone artériel de
WILLIS
IV. Les anévrysmes
intracrâniens non rompus
A) Facteurs de
développement des
anévrysmes
• Facteurs hémodynamiques+++
• Rôle de l’HTA chronique
• Plus l’anévrysme croît, plus la
probabilité de rupture augmente
B) Epidémiologie
• Les anévrysmes intracrâniens sont fréquents
mais leurs manifestations sont plus rares
• Nombre de porteurs d’anévrysmes : 2 pour
10 000
• Nombre d’anévrysmes rompus par an : 7 à 11
pour 100 000
• Discrète prévalence féminine
• Âge moyen de découverte 50 ans
• HTA
C) Données morphologiques
• 1) Taille inférieure ou égale à 10 mm dans
70% des cas
• 2) Site
– 92% sur la partie antérieure du polygone de Willis
– 8% sur le tronc basilaire
• Homme : communicante antérieure +++
• Femme : communicante postérieure ou paroi
postérieure de carotide interne
• 3) Nombre
• Multiples chez 20 % des patients
V. Les anévrysmes
intracrâniens rompus
A) Les signes cliniques
• Tableau inaugural très brutal :
– Céphalée intense et inhabituelle
– Crise épileptique
– Perte de conscience brève ou prolongée
– coma
• Circonstances favorisantes :
– Modification de la posture
– Situation d’effort
– Situation d’émotion intense
• Examen clinique :
• Conséquences neurologiques
immédiates :
– Conscience (GCS)
– Déficit neurologique moteur ou
oculomoteur
• Syndrome méningé
• Modifications cardio-circulatoires ou
respiratoires associées
Grade WFNS GCS
Déficit moteur
I
15
absent
II
14-13
absent
III
14-13
présent
IV
12-7
Présent ou
absent
V
6-3
Présent ou
absent
B) Bilan paraclinique
• Objectifs
– Confirmer la suspicion clinique
d’hémorragie méningée
– Confirmer l’existence d’un anévrysme
rompu
– Programmer les modalités de son
traitement
• Le Scanner cérébral en urgence
• Présence de sang dans les citernes
arachnoïdiennes de la base ou dans le
parenchyme ou dans les ventricules.
• Détecte un hématome intracérébral,
une hydrocéphalie aigue
• Intérêt de la ponction lombaire ?
• En absence de sang intracrânien sur le
scanner
• LCR uniformémént rose ou rouge
• Artériographie cérébrale
• Explore les 4 axes (2 carotides, 2
vertèbrales)
• Démontrer l'existence d’un anévrysme
• Localisation
• Mode d’implantation
• Nombre
• Bilan de retentissement :
• Bilan biologique : augmentation de la
glycémie, des globules blancs,
anomalie de coagulation
• ECG : troubles de la conduction et du
rythme
• Radio thorax
• Doppler transcrânien
• Mesure de façon répétée et non
invasive des vitesses ciculatoires
artérielles (Artère cérébrale
moyenne+++)
• Augmentation de vitesse = réduction du
calibre de l’artère examinée = suspicion
de vasospasme artériel
C) Les complications liées à
l’hémorragie méningée +++
• Hydrocéphalie aigue
– Dans les 3 à 6 heures
– 15 % des patients admis
– Responsable d’une aggravation
secondaire
– Justifie un nouveau scanner
– DVE en urgence
• Vasospasme artériel
– Réduction de calibre des artères intracrâniennes,
visible à l’angio
– Maximum de sévérité entre le 5ème et le 12ème
jour
– Lié à la dégradation d’érythrocytes au contact de
la paroi des artères
– Manifestations cliniques : trouble de la vigilance,
signes focaux, fébricule
– Rique d’ischémie cérébrale
D) Complication liée à
l’anévrysme
• Risque de resaignement à tout
moment (9 à 15%)
• Dans les premières heures ou premier
jour après le saignement initial
• Peut être dramatique ou fatal
E) Principes thérapeutiques
• Suspicion d’hémorragie méningée :
transfert médicalisé en urgence dans un
service de neurochirurgie
•
•
•
•
1) Mise en condition et traitement médical
Repos strict au lit, isolement sensoriel
Rééquilibration hydroélectrolytique
Conditionnement réa en fonction du niveau
de conscience, détresse respiratoire (SNG,
VA…)
• Prévention du spasme artériel : nimodipine
(NIMOTOP*) 1 à 2 mg/h IVSE puis relais per
os
• Contrôle strict de la TA
•
•
•
•
Traitement anticomitial préventif
Antalgiques
Prévention de l’ulcère de stress
Sédation si agitation
• 2) Traitement de l’anévrysme
• But : exclure l’anévrysme de la circulation
artérielle cérébrale pour prévenir un
resaignement
• Traitement chirurgical : pose d’un clip au
niveau du collet de l’anévrysme
• Traitement endovasculaire : montée d’un
cathéter et embolisation de coils dans le sac
anévrysmal
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• 3) Traitement des complications
• Hydrocéphalie aigue : DVE
• Spasme artériel : remplissage
vasculaire, élévation de la TA, dilatation
endovasculaire
VI. Autres causes
d’hémorragie méningée
• Malformation artério-veineuse :
– Épilepsie (notion d’antécédent)
– Céphalée
– Signe de focalisation
Syndrome méningé
Artério : nidus de la malformation, veine(s) de
drainage
Traitement : chirurgie, embolisation,
radiochirurgie
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