[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 28 décembre 2016 Corrections 4
Exercice 5 : [énoncé]
(a) Pour tout élément A∈G, on a A−1=A. On en déduit que pour tout A,B∈G,
AB =(AB)−1=B−1A−1=BA
(b) Montrons le résultat par récurrence forte sur n≥1.
Pour n=1, la propriété est immédiate.
Supposons le résultat vrai jusqu’au rang n−1≥1.
Soit Gun sous-groupe de GLn(R) vérifiant la propriété de l’énoncé.
S’il n’existe pas d’autre élément dans Gque Inet −In, la propriété est acquise.
Sinon, il existe un élément A∈Gautre que Inet −In. Puisque A2=In, on a
ker(A−In)⊕ker(A+In)=Rn
Il existe donc une matrice inversible Pvérifiant
P−1AP = IrOr,n−r
On−r,r−In−r!
Soit Mun autre élément de G. Puisque Aet Mcommutent, les sous-espaces propres
de Asont stables par Met on peut donc écrire
P−1MP = M0Or,n−r
On−r,rM00 !
Sachant M2=In, on a M02=Iret M002=In−rde sorte que les ensembles G0et G00
formés des matrices M0et M00 ainsi obtenues sont des sous-groupes de
respectivement (GLr(R),×) et (GLn−r(R),×). Par hypothèse de récurrence, il existe
P0et P00 inversibles telles que
∀M0∈G0,P0−1M0P0∈Dr(K) et ∀M00 ∈G00,P00−1M00P00 ∈Dn−r(K)
et en posant alors
Q= P0Or,n−r
On−r,rP00 !P∈GLn(R)
on a
∀M∈G,Q−1MQ ∈Dn(K)
Récurrence établie.
(c) Les matrices appartenant à Gsont semblables, via une même matrice de passage, à
des matrices diagonales dont les coefficients diagonaux ne peuvent qu’être 1 et −1. Il
n’existe que 2nmatrices de ce type dans Mn(R), on en déduit
Card G≤2n
(d) Soit ϕun isomorphisme de (GLn(R),×) vers (GLm(R),×).
Considérons l’ensemble Gformé des matrices diagonales Mde Mn(R) vérifiant
M2=In.Gest un sous-groupe de (GLn(R),×) de cardinal exactement 2n.
Puisque pour tout M∈G,
ϕ(M)2=ϕ(M2)=ϕ(In)=Im
l’ensemble ϕ(G) est un sous-groupe de (GLm(R),×) vérifiant
∀M0∈ϕ(G),M02=Im
Par l’étude qui précède, on peut affirmer
Card ϕ(G)≤2m
et puisque
Card ϕ(G)=Card G=2n
on en déduit n≤m.
Un raisonnement symétrique donne m≥net permet de conclure.
Exercice 6 : [énoncé]
Il existe des matrices P∈GLn(R) et D∈Dn(R) telles que
B=PDP−1
Si AB3=B3Aalors
APD3P−1=PD3P−1A
puis on obtient
MD3=D3M
avec M=P−1AP.
Notons mi,jle coefficient général de Met λ1, . . . , λnles coefficients diagonaux de D.
La relation MD3=D3Mdonne
∀(i,j)∈{1,...,n}2,mi,jλ3
j=mi,jλ3
i
et donc
∀(i,j)∈{1,...,n}2,mi,j=0 ou λ3
i=λ3
j
Comme la fonction x7→ x3est injective sur R, on obtient
∀(i,j)∈{1,...,n}2,mi,j=0 ou λi=λj
et donc
MD =DM
puis
AB =BA
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