Mode d`action des médicaments au niveau du système nerveux

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Cours de Neuro-Pharmacologie
-Rappel sur l’organisation du système
nerveux central
-Mode d’action des médicaments au niveau
du système nerveux central
Pr.SLIMANI.M
[email protected]
1
• Le système nerveux
Dans le crâne
Dans le canal vertébral de la
colonne vertébrale
Recouverts par 3 membranes =
méninges (protection)
Espaces entre les membranes = liquide céphalorachidien.
Le SNC flotte dans un récipient rempli de liquide : protection
SYSTEME NERVEUX CENTRAL
Moelle
épinière
Encéphale
(colonne
vertébrale)
(boîte
crânienne)
Tronc
cérébral
Cervelet
Cerveau
• Organisation de l’encéphale (1)
L’encéphale comporte le cerveau, le tronc cérébral et le cervelet.
Tronc
cérébral
Cervelet
MOELLE EPINIERE
NEVRAXE
Cerveau
ENCEPHALE
Ce sont des centres d’intégration, qui analysent les infos sensorielles afin de
donner des réponses motrices basées sur l’expérience, les réflexes….
SUBSTANCE GRISE
Centres de traitement
des informations
SUBSTANCE BLANCHE
Voies de conduction
des informations
• Organisation de l’encéphale (2)
La surface du cerveau comporte de nombreux de replis = scissures ou
sillons et des surfaces lisses = gyrus (circonvolutions cérébrales)
Cerveau = 2 hémisphères cérébraux divisés par la scissure
interhémisphérique
Scissure centrale (ou
de Rolando)
Hémisphère = 4 lobes
Scissure latérale
(ou de Sylvius)
Elaboration des messages afférents
Intégration
SNC
Perception
Transmission
Nerfs
Transduction
Transport de
l’information codée
Récepteur
spécialisé
Signal électrique
Signal
physique
Elaboration des messages efférents
Construction du
mouvement
SNC
Commande
Transmission
Nerfs
Transduction
Transport de
l’information codée
Effecteur
spécialisé
Signal électrique
Signal
physique
B) Des commandes sont construites par le SNC
(encéphale + ME)
1e cas :
Stimulation
Réponse
La réponse est involontaire. C’est un réflexe
Réponse aux sollicitations du monde extérieur.
2e cas :
Élaboration d’un comportement volontaire
Action délibérée sur l’environnement
RELATIONS ENTRE
MOUVEMENTS
STRUCTURES NERVEUSES
PROGRAMMES ACQUIS
PAR APPRENTISSAGE
STRUCTURES SOUSCORTICALES ET
CORTICALES
PROGRAMMES
MOTEURS PRIMAIRES
TRONC CÉRÉBRAL
CERVELET
REFLEXES
MOELLE ÉPINIÈRE
Retour sur les mémoires
MÉMOIRE DES
ÉVÉNEMENTS
MÉMOIRE DES
CONNAISSANCES
MÉMOIRE DES
SAVOIR-FAIRE
(techniques sportives)
SYSTEME
LIMBIQUE
NOYAUX GRIS
CENTRAUX
Les aires corticales
Reliefs délimitées par des dépressions.
Ils assurent la construction du plan
d’action :
Configuration de l’action projetée.
Ils assurent également leur mémorisation :
Mémoire des savoir-faire
• Aires fonctionnelles du cortex cérébral : rôle dans le mouvement (1)
Aire 4
Aire 4 : Cortex moteur primaire
Aire 6 :
1) cortex prémoteur = régulation de la posture
en dictant au cortex moteur une position
optimale pour un mouvement donné
2) aire motrice supplémentaire = influence la
planification et l’initiation des mouvements
• Aires fonctionnelles du cortex cérébral : rôle dans le mouvement (4)
Aire 5 : reçoit les informations des
aires corticales somatosensorielles 1,
2 et 3.
Aire 7: intègre des signaux déjà
fortement intégrés en provenance des
aires visuelles communes comme MT
(ou V5)
Implication du cortex pariétal postérieur (en plus du frontal) dans le mouvement
volontaire = évaluation du contexte dans lequel s’effectue le mouvement (informations
somatosensorielles, proprioceptives et visuelles).
Il produit des modèles internes du mouvement à effectuer, en amont des cortex
prémoteur et moteur.
Cortex
auditif
Cortex visuel
Aire de Wernicke
(intégration sensorielle)
1.4. La synapse chimique (1)
Synapse = point de connexion entre 2 neurones ou entre 1
neurone et une autre cellule (musculaire par exemple)
• Constitution d’un neurone : véhicule l’information
Dendrites (réception des
signaux)
Corps cellulaires
Cône d’implantation
Axone
Gaine de myéline
Nœud de Ranvier
Arborisation terminale
Terminaisons axoniques
(boutons synaptiques)
• La synapse (5)
La synapse chimique (entre deux neurones)
Axone du neurone
présynaptique
Boutons terminal
Membrane
postsynaptique
Vésicules
synaptiques
(neurotransmetteurs)
Fente
synaptique
Canal ionique
(fermé)
Canal ionique
(ouvert)
• La synapse (6)
Influx nerveux arrive au niveau du bouton synaptique
du neurone pré-synaptique
Dépolarisation de la membrane du bouton
synaptique
Libération par exocytose du neurotransmetteur dans
la fente synaptique
Le neurotransmetteur se fixe sur son récepteur
(spécifique) sur le neurone post-synaptique
La fixation du neurotransmetteur provoque
l’ouverture de canaux ioniques
La pharmacologie
Pharmacodynamie
Action
du médicament sur
l’organisme
Pharmacocinétique
Action
de l’organisme sur
le médicament
Conditions nécessaires à une interaction moléculaire
Pour que deux molécules, soit deux macromolécules, soit une macromolécule et un
médicament de faible poids moléculaire, puissent interagir l'une avec l'autre, elles doivent se
rencontrer et avoir une certaine complémentarité structurale et électronique.
Complémentarité structurale et électrostatique
INTRODUCTION
Un stupéfiant est une molécule ayant une action hédoniste(qui
procure du plaisir) et de la dépendance (ou addiction : état de besoin
vis-à-vis d’une drogue ). Quelque soit sa nature chimique ou sa
catégorie psychotrope (stimulant, calmant) toute drogue produit son
effet en perturbant la transmission de l’influx nerveux entre les
neurone
Les psychotropes représentent les substances qui altèrent l’esprit se sont
des substances psychoactives , agissant sur le SNC, pour la plupart
interférent avec la transmission synaptique chimique
la drogue s’oppose à la conduction de l’influx nerveux, à l’entrée de
calcium dans la pré synapse, elle altère aussi le métabolisme pré
synaptique, la libération et la recapture des neurotransmetteurs, enfin
un agit sur les récepteurs des neurotransmetteurs et sur leurs systèmes
de transduction
Les conséquences à long terme des psychotropes est de modifier la
réceptivité de la synapse, en modifiant le nombre de récepteur, en
réaction de défense, ce qui entraîne l'accoutumance et la dépendance
2-ACTION DES DROGUES SUR LES SYSTEMES DE
TRANSMISSIONS NERVEUSES
1) Les systèmes dopaminergiques cérébraux
la dopamine joue un rôle clé dans l'expérience du plaisir, le
renforcement et l'autostimulation. La longue voie méso-corticolimbique en est la base et peut être modulée soit par les agonistes
dopaminergiques soit les antagonistes (ou neuroleptiques). Cette
voie est le site d'action de drogues telle la cocaïne (inhibiteur de la
recapture présynaptique de la dopamine), de divers
psychostimulants (voire antidépresseurs) de la nicotine (au niveau
des récepteurs situés dans le nucleus accumbens)
Les systèmes dopaminergiques
nigrostrié et mésocorticolimbique
Autostimulation chez le rat: quand l’animal presse le levier placé
devant lui, il reçoit une décharge électrique
Les hypnotiques, anxiolytiques, antidépresseurs et neuroleptiques sont des
médicaments psychotropes. Ils ont une action sur le système nerveux
central
Qu’est-ce que ça fait ?
Les médicaments psychotropes permettent d’atténuer ou de faire disparaître
troubles du sommeil, anxiété, dépression… Leur prise prolongée peut évoluer vers
une pratique toxicomaniaque, détournée de son usage thérapeutique.
•Les hypnotiques ou somnifères :risque à terme accoutumance et dépendance
•Les tranquillisants ou anxiolytiques; risques à terme accoutumance et dépendance.
•Les antidépresseurs ; s'ils ne provoquent ni accoutumance ni dépendance, l'arrêt
brutal du traitement est toutefois déconseillé.
•Les neuroleptiques ou antipsychotiques; les effets secondaires s’atténuent parfois
avec le temps. Il n’existe pas d’usage toxicomaniaque des neuroleptiques.
Les psychotropes sont des médicaments qui agissent sur le métabolisme du
cerveau. Pour comprendre la nature de cette action, il faut savoir que notre
cerveau est constitué de milliards de cellules nerveuses (les neurones)
interagissant les unes avec les autres – on peut dire qu’elles
«communiquent» entre elles. L’illustration 1 montre deux cellules nerveuses
reliées par une zone de contact appelée synapse. Lorsqu’une cellule
nerveuse est stimulée, un courant électrique très faible se déplace le long
de son enveloppe, la membrane cellulaire. Parvenu à la terminaison de la
cellule, ce courant électrique provoque la libération de médiateurs chimiques
– les neurotransmetteurs – dans la fente synaptique. Ces
neurotransmetteurs stimulent alors la cellule voisine en agissant sur des
parties spécialisées de celle-ci – les récepteurs
Les médicaments psychotropes agissent soit sur la concentration des
neurotransmetteurs dans la fente synaptique, soit sur leur capacité à se lier
aux récepteurs. Il existe un grand nombre de médiateurs chimiques. Les
mieux connus sont la sérotonine, le GABA, la dopamine et la noradrénaline.
Leurs métabolismes respectifs sont influencés de diverses manières par les
différents psychotropes.
On suppose que, en cas de maladie, il y a trop ou pas assez de médiateurs
chimiques dans la fente synaptique, ce qui accroît ou diminue fortement la
transmission de l’information entre les neurones. L’utilisation des psychotropes
vise à supprimer ce déséquilibre. Comme il n’est pas possible de faire en sorte
que les médicaments n’agissent que sur certaines zones de contact, ceux-ci
provoquent des effets secondaires indésirables
Les tranquillisants et les somnifères sont les psychotropes les plus souvent
prescrits. Ces médicaments ont pour effet de calmer, de diminuer l’anxiété et
de favoriser le sommeil
LES ANXIOLYTIQUES (OU TRANQUILLISANTS
Médicaments de l’anxiété, de l’hyperémotivité, et des situations de stress.
Les plus utilisés sont les benzodiazépines qui ont 5 propriétés :
- myorelaxantes, anticonvulsivantes, action sédative à forte dose, anxiolytique,
- amnésiante.
Ils appartiennent au groupe des psycholeptiques ou sédatifs psychiques (qui
diminuent l’activité mentale).
Benzodiazépine
Les médicaments à base de benzodiazépine (généralement appelés
simplement «benzodiazépines») constituent le plus grand groupe de
tranquillisants et de somnifères. Ils agissent sur le métabolisme du système
GABA (acide gamma-aminobutyrique) dont ils renforcent l’action, ce qui a
pour effet d’atténuer la perception des stimuli qui atteignent l’organisme
Classification :
Les benzodiazépines regroupent la moitié des tranquillisants disponibles. On
distingue :
- Les benzodiazépines (VALIUM, TRANXENE, TEMESTA …)
- Les autres familles :
Les carbamates (EQUANIL)
Les pipérazines (ATARAX)
- Divers (BUSPAR).
Mode d’action :
Les benzodiazépines agissent d’une manière fiable et provoquent une détente
agréable. La musculature se détend et l’anxiété diminue nettement. Les
benzodiazépines sont très bien tolérées et possèdent peu d’effets indésirables.
Elles peuvent provoquer une fatigue diurne; Des troubles de la mémoire
peuvent parfois apparaître. Lorsque les benzodiazépines sont prises avec
d’autres médicaments à effet sédatif ou avec de l’alcool, elles peuvent
provoquer un ralentissement excessif de certaines fonctions de l’organisme,
limitant notamment considérablement les capacités de conduite de véhicules..
Le risque de dépendances lié aux benzodiazépines est élevé et doit être pris
très au sérieux.
Les benzodiazépines se fixent au niveau des récepteurs spécifiques du GABA
(acide gamma-aminobutyrique), neurotransmetteur responsable des mécanismes
d’inhibition du S.N.C., mécanisme qui explique les propriétés myorelaxantes et
anticonvulsivantes. Leurs effets anxiolytiques et hypnotiques dépendent plutôt
d’une action frénatrice des catécholamines et de la sérotonine.
La buspirone agit principalement comme agoniste des récepteurs 5-HT1 à la
sérotonine
Qu’est-ce qu’une dépression?
La dépression est un trouble de l'humeur . Il arrive qu'on se sente triste,
découragé ou déprimé lorsque les choses ne vont pas bien, mais chez les
personnes dépressives, ces sentiments persistent et peuvent souvent se
manifester sans stress apparent dans la vie quotidienne
Les personnes qui souffrent de dépression sont d’humeur sombre, perdent
leur initiative habituelle et souffrent aussi souvent de troubles somatiques
secondaires. Ce qui auparavant leur procurait du plaisir les laisse soudain
indifférentes. Désormais, elles ressassent sans cesse des idées noires. Leur
propre personne, leur avenir et la situation actuelle leur apparaissent d’une
manière exagérément assombrie. Sur le plan corporel, il arrive qu’elles
souffrent de pertes de l’appétit ou d’une forte diminution du désir sexuel; les
troubles du sommeil sont également fréquents. Les symptômes peuvent
s’aggraver à un point tel que les personnes concernées développent des
pensées suicidaires.
La dépression est traitable et les personnes touchées peuvent se sentir mieux.
Les traitements les plus courants sont les antidépresseurs, la psychothérapie
ou les deux. Avec un traitement adéquat, la plupart des personnes dépressives
voient leurs symptômes s'améliorer et peuvent reprendre une vie normale et
productive
Comment les antidépresseurs fonctionnent
Des substances chimiques comme la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine
sont naturellement présentes dans notre organisme. Elles sont nécessaires au
fonctionnement normal du cerveau. Chez certaines personnes dépressives, il peut y
avoir un déséquilibre de ces substances chimiques (appelées neurotransmetteurs)
dans le cerveau. Les antidépresseurs agiraient en rééquilibrant une ou plusieurs de
ces substances chimiques.
Il y a plusieurs types d'antidépresseurs.
Mode d’action des antidépresseurs
Les neurobiologistes et les psychiatres supposent aujourd’hui que lors d’une
dépression, la quantité des médiateurs chimiques noradrénaline et sérotonine
dans la fente synaptique est insuffisante. Après avoir été libérés, ils sont soit
rapidement «recapturés» par la cellule nerveuse afin de pouvoir être réutilisés,
soit éliminés dans la fente synaptique. Beaucoup d’antidépresseurs agissent en
empêchant cette recapture, raison pour laquelle ils sont appelés inhibiteurs
Le mécanisme d’action des antidépresseurs est largement centré sur l’impact
synaptique de ces médicaments. Beaucoup d’arguments plaident en faveur d’une
neurobiologie propre de la dépression, fondée sur les systèmes
monoaminergiques. Lors d’épisodes dépressifs, la neurotransmission
aminergique (essentiellement noradrénergique et sérotoninergique) est diminuée,
offrant ainsi aux thérapeutes une corrélation anatomo-clinique de la dépression
pouvant s’expliquer par la down regulation des récepteurs béta-adrénergiques.
Cependant d’autres grands systèmes de neurotransmission sont impliqués de
façon plus ou moins partielles dans la dépression, citons le système
cholinergique, le système GABA-ergique, le système dopaminergique, les
récepteurs N-méthyl-D-aspartate (NMDA)
sélectifs de la recapture de sérotonine (ISRS). Parmi les autres produits, se
trouvent notamment les inhibiteurs de la monoamine oxydase (MAO) ou les
antidépresseurs tricycliques (ATC). Ils agissent aussi la plupart du temps sur
les neurotransmetteurs noradrénaline et sérotonine, en retardant leur
élimination (inhibiteurs de la MAO) ou en inhibant leur recapture (ATC).
Transmission chimique du
neurone A (émetteur) au
neurone B (récepteur)
Mitochondrie
Vésicule synaptique avec des
neurotransmetteurs
Autorécepteur
Fente synaptique avec
neurotransmetteur libéré (ex :
sérotonine ou dopamine)
Récepteurs postsynaptiques
activés par neurotransmetteur
(induction d'un potentiel
postsynaptique)
Canal calcium
Exocytose d'une vésicule
Les neuroleptiques sont utilisés en premier lieu dans le traitement des
psychoses. Ce groupe de médicaments divise fortement les médecins et les
personnes concernées en raison de leurs effets indésirables parfois
considérables. Au cours des dernières années, les chercheurs ont mis au point
des neuroleptiques dits «atypiques», qui permettent d’éviter certains effets
indésirables, même s’ils en provoquent certains autres qui leur sont propres.
Qu’est-ce qu’une psychose?
Le terme «psychose» est une dénomination générale utilisée pour décrire
l’état d’une personne qui ne vit plus la même réalité que celles qui l’entourent.
Elle peut par exemple se sentir poursuivie ou menacée sans raison concrète,
avoir l’impression que ses pensées sont influencées de l’extérieur ou voir ou
entendre des choses qui n’existent pas en réalité (hallucinations). Beaucoup
de personnes ayant fait l’expérience de psychoses disent que cet état
ressemble à un rêve; en effet, le rêveur ressent lui aussi les événements rêvés
comme réels et ne réalise qu’au réveil qu’il s’agissait d’un rêve.
Les personnes souffrant d’un trouble de la personnalité peuvent passer
par des phases psychotiques. Les dépressions et les manies sévères
peuvent aussi être accompagnées de symptômes psychotiques. Les
symptômes psychotiques sont fréquents dans le domaine des troubles
schizophréniques. Il arrive souvent qu’une personne souffre plusieurs fois
de psychose au cours de son existence.
Mode d’action des neuroleptiques
les chercheurs en psychiatrie supposent aujourd’hui que, lors des psychoses,
les synapses des neurones de certaines régions cérébrales possèdent une
concentration anormalement élevée d’un médiateur chimique appelé
dopamine. La dopamine joue notamment un rôle dans notre capacité à
percevoir et à attribuer de l’importance aux stimuli et influence de façon
déterminante l’intensité de notre perception. Un excédent de dopamine aura
donc pour effet de renforcer la transmission de certains stimuli. Les
neuroleptiques agissent en bloquant les récepteurs de la dopamine, de
manière que l’excédent de dopamine ne puisse plus y exercer son action. Ce
mécanisme permet d’atténuer la transmission amplifiée des stimuli due à la
maladie. Les neuroleptiques agissent cependant également, avec plus ou
moins de force, sur d’autres médiateurs chimiques
LA NICOTINE
Le tabac est la cause de 20% des morts dans les pays
industrialisés. A ce titre c’est certainement l’une des drogues les
plus dangereuses, si ce n’est la drogue la plus dangereuse. La
nicotine, son principe actif, provoque de la tolérance très
rapidement (d’une prise sur l’autre et en moins d’une heure) et de
la dépendance tant psychique que physique
• Une cigarette contient plus de 4000 produits chimiques dont au
moins 50 sont des cancérogènes avérés
• La combustion incomplète du tabac entraîne une production de
fumée
• Allumer une cigarette entraîne la formation de benzène, de monoxyde de
carbone, d'oxyde d'azote, d'acide cyanhydrique, d'ammoniac et de mercure
ainsi que des métaux dont le plomb, le mercure et le chrome.
• Lorsqu'un fumeur fume une cigarette, tous les produits
chimiques se mélangent et forment un goudron collant La nicotine
rend les fumeurs dépendants au tabac et les expose secondairement aux
dizaines de substances toxiques et cancérigènes.
•Elle stimule le système nerveux et provoque une forte dépendance
proche, voire même supérieure, à celle provoquée par l'héroïne et la
cocaïne.
•La nicotine met environ 7 secondes pour arriver au cerveau et provoquer
un effet flash, très rapide, provoquant cette sensation de plaisir et de
détente.
•La nicotine agit sur le cerveau et entraîne une diminution du stress, une
sensation d'avoir moins besoin de manger ou un effet stimulant.
•La nicotine provoque des effets néfastes cardiovasculaires en augmentant
la fréquence cardiaque.
•La nicotine diminue le diamètre des artères irriguant les mains et les pieds
provoquant une baisse de leur température.
Il en résulte :
- un surmenage du cœur fœtal pendant 20 minutes après chaque bouffée de
cigarette,
- un retard psychomoteur moyen de 4 mois et une lenteur plus grande de
l’apprentissage,
- un taux de mort subite accru,
- un enfant chétif de poids insuffisant,
de fragilité accrue aux infections.
LE DÉROULEMENT DE LA GROSSESSE
Outre une baisse de la fertilité, une mère fumeuse a plus de risques de faire
une grossesse extra-utérine ou une fausse couche qu’une mère non fumeuse.
Elle a également 1,5 fois plus de risques d’accoucher prématurément.
Le bébé d’une mère fumeuse est plus à risque de présenter un poids inférieur à
la naissance, un périmètre crânien réduit, un retard du développement
physique et mental, un délai de croissance, des maladies respiratoires et de
mourir du syndrome de la mort subite du nouveau-né.
Figure du haut :
Condition normale
physiologique. Après
ouverture du canal
sodique par liaison de
l'acétylcholine, le
récepteur passe par un
état désensibilisé avant
de revenir au stade de
repos ou d'être
renouveller.
Figure du bas : Condition
toxicomaniaque
tabagique. La nicotine
remplace l'acétylcholine
et surstimule le
récepteur nicotinique.
Puis le récepteur est
inactivé à long terme et
son renouvellement est
bloqué par la nicotine
Effet psychostimulant.:
La nicotine affecte l’intégralité du système cholinergique
cérébrale qui se compose de plusieurs noyaux . La propriété
psychostimulante du tabac passe par la stimulation de toutes les
structures porteuses de récepteur nicotiniques. Un effet
supplémentaire de la nicotine est qu’elle inhibe une enzyme de
dégradation des catécholamines (NA, DA, 5HT) qu’est la
monoamine oxydase B. Si cette inhibition ne semble pas jouer un
rôle important dans l’addiction nicotinique.
Elle renforce la neurotransmission catécholaminergique de
l’ensemble du système nerveux et participe, en plus de l’activation
du système cholinergique, à l’effet psychostimulant de la nicotine.
La nicotine stimule le neurone-présynaptique (influx nerveux) et
empêche la destruction de la dopamine après recapture en
inhibant la monoamine oxydase
3) Tolérance et dépendance à la nicotine.
La propriété addictive de la nicotine tient à son effet sur les
récepteurs nicotiniques du système dopaminergique
mésocorticolimbique. Ces récepteurs sont présents sur les
corps cellulaires des neurones de l’ATV et sur leurs
terminaisons dans le noyau accumbens. Des stimulations
nicotiniques intermittentes excitent les neurones de l’ATV
renforçant la libération de dopamine dans le noyau accumbens
Cependant une exposition longue réduit l’efficacité de la
nicotine entraînant la tolérance En effet, le fumeur chronique
maintient, entre chaque cigarette, une concentration faible de
nicotine dans son cerveau mais croissante avec l’addition des
prise pendant la journée. Cette faible concentration est
suffisante pour désactiver les récepteurs qui restent à la
surface des neurones et pour ralentir leur renouvellement. Le
phénomène d’inactivation se traduit par une tolérance
rapidement installée (d’une cigarette sur l’autre) et d’une
réduction du plaisir ressenti
Figure du haut :
Condition normale
physiologique. Après
ouverture du canal
sodique par liaison de
l'acétylcholine, le
récepteur passe par un
état désensibilisé avant
de revenir au stade de
repos ou d'être
renouveller.
Figure du bas : Condition
toxicomaniaque
tabagique. La nicotine
remplace l'acétylcholine
et surstimule le
récepteur nicotinique.
Puis le récepteur est
inactivé à long terme et
son renouvellement est
bloqué par la nicotine
L'accumulation de nicotine
pendant la période
d'intoxication (période
d'éveil) induit l'inactivation
des récepteurs et une
réduction du plaisir. cette
phase est suivi par une
chute de la concentration
en nicotine pendant la
période d'abstinence
(sommeil) pendant laquelle
les récepteurs inactivés
redeviennent sensible
. Au réveil, le retour des tous ces récepteurs à un état fonctionnel hausse
anormalement la neurotransmission cholinergique dans l'ensemble du
cerveau, c'est l'état de manque qui incite le toxicomane à fumer une
première cigarette qui procure le plaisir maximum mais enclenche aussi le
cycle addictif du tabagisme.
La répétition des prises de tabac au cours de la journée constitue autant
de stimulations répétitives des neurones dopaminergiques de l'ATV qui
répercutent ces stimulations sur le noyau accumbens, ce qui engendre la
dépendance. De plus, la répétition des cigarettes fumées fait augmenter
la concentration de base de nicotine dans le cerveau, entraînant
l'inactivation à long terme des récepteurs nicotiniques, ce qui produit la
tolérance.
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