Troubles anxieux, troubles névrotiques chez l`enfant et l

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Troubles anxieux, troubles
névrotiques chez l’enfant et
l’adolescent
Cours Orthophonie
Dr S. Viaux
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Plan


Généralités et psychopathologies
Les manifestations anxieuses
– Définition
– Clinique
 Crise d’angoisse aiguë
 Anxiété chronique

Les manifestations névrotiques
–
–
–
–

Conduites phobiques
L’inhibition
Conduites obsessionnelles
Conduites hystériques
Principes thérapeutiques des troubles névrotiques de l’enfant et de
l’adolescent
Dr S. VIAUX
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Généralités et psychopathologies
Anxiété : entre normal et pathologique
 Critères pathologiques :

– Intensité
– Durée
– Fréquence
– Vécu de souffrance
– Retentissement
– Temporalité développementale

Anxiété pouvant être «transformée,
convertie» en tr névrotique
Dr S. VIAUX
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Les théories étiopatogéniques

Théorie psychanalytique
(S. Freud)

– Aménagement défensif
face à l’angoisse.
– Le symptôme est un signe
d’appel d’un conflit
inconscient
– Le S est le produit d’un
déplacement inconscient
du conflit à rechercher et
analyser pour lever la
symptomatologie
Théorie de
l’apprentissage (Pavlov)
– Le symptôme est la
conséquence d’un
apprentissage déviant
– Conditionnement
– Travail thérapeutiques sur
les mécanismes de
renforcement des
conditionnements

Dr S. VIAUX
Théorie Neuro-biologique
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Particularités chez l’enfant

Complexité de la notion de symptôme chez l’enfant
–
–
–
–

Consultation sur impulsion des parents ou des enseignants
L’enfant souffre souvent plus du retentissement, que du S lui-même
Persistance du S par présence de bénéfices secondaires
S peut témoigner d’un dysfonctionnement familial : le fonctionnement
familial s’organise autour du S de l’enfant pour éviter de se confronter à
ses conflits profonds
Aspect développemental
– Expressions cliniques banales à certains âges (anxiété de séparation..)
– S peuvent correspondre à des moments adaptatifs
– Contexte environnemental à intégrer (pérennisation des S)

Pathologies présentant une continuité à l’âge adulte :
– Phobies simples
– L’inhibition anxieuse
– L’anxiété de séparation évoluant sous forme de phobie scolaire, puis tr
panique
Dr S. VIAUX
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Troubles anxieux


Anxiété : Sentiment
confus (à la différence de
la peur), peur sans objet,
crainte d’un danger
imprécis sans
manifestations
somatiques

Angoisse : sensation de
malaise intense, crainte
sans objet associée à
des manifestations
somatiques
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Anxiété Chronique
– Tension quasi permanente
– Anxiété d’anticipation
– Présentation : enfant
hypersensible, d’humeur
labile, nécessité de
réassurance permanente
– Expression : par le
langage, plaintes
somatiques, décharges
motrices (tics),
indirectement dans ses
rêves, ses jeux, ses dessins
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Crise d’angoisse Aiguë

Début imprévisible et spontané,
très rapidement maximale (moins
de 10 minutes)

Développemental : évolution de
l’expression anxieuse du
somatique, au langage, aux
pathologies de l’agir (fugues,
hétéro agressivité)

Manifestations subjectives de la
crise : impression de malaise
interne, de catastrophe
imminente, accompagnée de peur
(de mourir, de devenir fou, de
perdre le contrôle de soi même)

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Manifestations somatiques
souvent au premier plan chez le
très jeune enfant :
– Cardiaques :Tachycardie avec
palpitations, douleurs
précordiales, une oppression
thoracique
– Digestifs : nausée, douleurs
abdominales, crise diarrhéique ou
polyurique à la sédation de la crise
– Pulmonaires : Sensation
d’étouffement, striction
pharyngée, hyperventilation
Neurologiques : paresthésies,
céphalées, tremblements,
crampes, sensations
d’étourdissement, de vertiges,
parfois évanouissement
– SNA : hypersudation, bouffées de
chaleur, froideur des extrémités
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Manifestations phobiques

De « phobos » : crainte
soudaine, effroi, peur
irréfléchie, irrationnelle d’une
situation ou d’un objet ne
présentant pas de caractère
objectivement dangereux

– Peur disparaissant en dehors
de l’objet ou de la situation
– L’enfant au développement
cognitif suffisant est conscient
du caractère excessif et
irrationnel de sa peur
– Anxiété anticipatoire

Stratégies défensives
– Objet coontra-phobiques
– évitement
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Développement :
– Eléments phobiques
physiologiques : peur du noir
à 2, 3 ans, des gros animaux,
des ogres à 3 ans
– Angoisses de séparation avec
rituels du coucher…
– Dysmorphophobie : phobies
du corps et de son apparence
à l’adolescence
– Pathologiques si : se
prolongent, intensité
inhabituelle, souffrance
morale, retentissement sur la
vie quotidienne
– Phobies scolaires : refus
scolaire anxieux
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Trouble Obsessionnel Comppulsif



Latin, « obsessio » : siège, action d’assiéger
Obsession : pensée assiégée par des idées dont le patient va tenter de
se défendre par des actions
Obsessions idéatives (folie du doute) : Ruminations obsédantes,
incoercibles portant sur une idée, une image, un nom, un chiffre ou une
pensée abstraite.


Obsessions phobiques : Craintes obsédantes, assiégeant l’esprit et
concernant un objet ou une situation (même en dehors de leur présence
contrairement à la phobie), Thème ++ : maladies, microbes, saleté (folie
du toucher)


Rituels de vérifications
Défenses secondaires : compulsions de lavage ou de vérification
Obsessions impulsives ( phobies d’impulsions) : Crainte
angoissante et assiégeante d’être amené de façon irrésistible et contre sa
volonté à réaliser un acte ridicule, répréhensible ou immoral

Importante lutte anxieuse, grande culpabilité, mais passage à l’acte exceptionnel
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TOC (2)

Compulsions
–
–

Actes répétitifs qui s’imposent au
sujet et qu’il ne peut s’empêcher
d’accomplir
Lutte anxieuse (-) intense en partie
soulagée par l’acte, mais intense si
l’acte ne peut pas être effectué

Développement :
–
–
Rituels
–
–
–
–
Formes plus élaborées, plus
complexes d’actes compulsifs, valeur
quasi magique de l’acte (annulation)
Séquences d’actes élémentaires,
portant sur des actions quotidiennes,
que le sujet s’oblige à effectuer :
Rituels intériorisés ; effectuer des
calculs mentaux, arythmomanies
Rituels extériorisés : lavage,
habillage, rangements, vérifications

Rituels physiologiques :
–
–
–

Dr S. VIAUX
Selon le niveau de dvpt reconnaît le
caractère égodystonique des troubles :
honte, peut masquer les S.
L’enfant plus jeune : manifestations
non spé d’agitation, de colère, de repli,
difficultés scolaires
Faire tomber des objets de manières
répétitives, jeux d’apparition et
disparition
Rituels de l’apprentissage sphinctérien
Rituel du coucher
Critères pathologiques :
–
Apparition tardive, angoisse, mal-être
si rituel incomplet, retentissement sur
la vie de l’enfant et de sa famille
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L’inhibition Névrotique (1)
Limitation plus ou moins intense de l’expression
intellectuelle, verbale et motrice, touchant autant les
conduites externes et socialisées que les conduites
mentalisées.
 À ne pas confondre avec une carence des potentiels ou
de l’efficience intellectuelle.
 Normal dans certaines situations (confrontation à
l’inconnu, la nouveauté, contrôle…) et à certaines
périodes du développement (puberté…)
 La persistance de ce trouble peut perturber le
développement intellectuel de l’enfant, son
épanouissement et sa scolarité.

Dr S. VIAUX
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L’inhibition Névrotique (2)

Inhibition intellectuelle
– difficulté à penser, crainte de se tromper, difficulté de
participation, impression de « niaiserie »

Inhibition à fantasmer
– pauvreté imaginaire (dans le jeu, les dessins…),
difficulté à témoigner de ses émotions

Inhibition relationnelle
– difficulté à nouer des relations avec les pairs, repli sur
soi, isolement. Enfants trop calmes, trop sages…

Corporellement
– Gestes empruntés, raideur, pauvreté de la mimique,
ralentissement.
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Trouble conversif (1)


Manifestations cliniques d’allure somatique et d’origine
psychogène.
Critères des symptômes conversifs
–
–
–
–
–
Absence de systématisation organique
Absence de simulation, ni pathomimie
La suggestibilité
La labilité, la variabilité dans le temps, réversibilité du symptôme
Existence de facteurs déclenchants, le symptôme n’est pas choisi
par hasard (en rapport avec le conflit sous-jacent)
– Bénéfices primaires
– Bénéfices secondaires
– La « belle indifférence » par rapport à ces symptômes
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Trouble conversif (2)




Manifestations aiguës : crises
tétaniformes, pseudoconvulsives, à caractère
spectaculaire
Manifestations durables :
paralysies, contractures, mvts
anormaux, tr sensoriels,
mutisme, tr mnésiques
Troubles de la conscience :
états seconds ou
crépusculaires, amnésies,
fugues
Tjs éliminer une pathologie
somatiques

Théorie psychanalytique :
– Transformation inconsciente
du conflit intrapsychique
source d’angoisse en spt
somatique avec
anéantissement de l’angoisse



Dr S. VIAUX
Chez l’enfant le conflit
concerne svt un des proches et
peut avoir valeur
communicationnelle et induire
des bénéfices secondaires
Abord familial imp
Stress collectifs : « épidémies»
de spt conversifs dans les
écoles
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Principes thérapeutiques
Examen clinique et paraclinique
 Abord familial
 Abord individuel
 Parfois : chimiothérapie type anxiolytique
ou anti-obsessionnel, voire hospitalisation

Dr S. VIAUX
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