Les contentions - Sylvain Tremblay

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Compétence 10
Sylvain Tremblay inf aux
L'utilisation des contentions
 Une contention est un appareil, un environnement ou un médicament qui
restreint ou contrôle les mouvements ou les comportements. On utilise parfois
les contentions pour traiter des comportements associés une maladie. Bien que
le but soit d'assurer la sécurité de la personne atteinte de la maladie et de celles
qui l'entourent, l'utilisation de contentions peut être nuisible et diminuer
l'autonomie et l'estime de soi de la personne.
 Comprendre les raisons de certains changements de comportements est la
première étape dans l'élaboration de stratégies de soins autres que le recours
aux contentions.
 On utilise habituellement les contentions quand le bénéficiaire est ou devient
un danger pour lui-même ou pour les autres
 Quelques fois on pourra utiliser les contentions pour administrer un traitement
(perfusion intraveineuse, pansement, injection) que le patient refuserait mais
dont le jugement est altéré par une maladie ou une intoxication
Les contentions physiques
Restreignent ou contrôlent les mouvements ou les comportements. Elles peuvent
être attachées au corps de la personne ou servir de barrières.
Les contentions chimiques
Sont des médicaments qui servent à modifier ou à restreindre un comportement.
Les tranquillisants, les sédatifs et les anti-psychotiques en font partie.
Les contentions environnementales:
Changent ou modifient l'environnement de la personne afin de restreindre ou de
contrôler ses mouvements. Une porte verrouillée en serait un exemple.
Risque de causer du mal ou une blessure :
Certains comportements, d'une personne atteinte d’une maladie ou intoxication,
pourraient être dangereux pour les professionnels des soins de la santé ou
d'autres résidents dans l'établissement de soins de longue durée. Par exemple,
la personne atteinte de la maladie d'Alzheimer qui réagit de façon agressive
pourrait représenter un danger pour les autres résidents et le personnel de
l'établissement.
Ce qui est préférable
Ne pas utiliser les contentions
Il est préférable de ne pas utiliser les
contentions. Une contention physique,
chimique ou environnante ne devrait pas
être utilisée comme substitut à un
environnement sans danger et bien conçu.
La stratégie la plus efficace pour faire face aux comportements perturbateurs
sans l'utilisation de contentions, est la démarche de résolution de
problèmes.
Déterminer le problème:
Prendre du recul, observer et déterminer objectivement le problème.
Étudier le problème:
Établir quels sont les besoins fondamentaux perturbés. La personne essaie-t-elle de
communiquer quelque chose ? Que se passe-t-il et pourquoi cela se passe-t-il ? Se
peut-il que la personne réagisse à quelque chose ou quelqu'un dans son
environnement ?
Faire la liste des stratégies possibles:
Penser à toutes les solutions possibles.
Choisir une stratégie:
Évaluer les avantages et les inconvénients de chaque
stratégie avant d'en choisir une.
Prendre des mesures:
Exécuter les soins d‘assistance ou soins spécifiques reliés
aux besoins fondamentaux perturbés
Évaluer les résultats:
La stratégie choisie a-t-elle fonctionné ? Dans la négative,
pourquoi ? Devrait-on essayer une autre stratégie ou
recommencer la cueillette de données.
La stratégie choisie ne fonctionne pas toujours ou encore,
elle peut fonctionner la première fois, mais échouer
dans les essais ultérieurs. Si la stratégie n'a pas été un
succès, il pourrait être utile d'en parler avec le
médecin
 Les
gilets et les sangles
thoraciques, les ceintures.
 Les attaches de poignets et de
chevilles.
 Les sièges gériatriques, les
sièges avec un adaptable fixé.
 Mesure de contrôle qui consiste à limiter la capacité d’action d’une personne en
lui administrant un médicament.
 Ativan (anxiolytique)
 Risperdal (antipsychotique)
 Versed (sédatif)
 Haldol (antipsychotique)
 N.B.
Des surveillances étroites sont requises (signes vitaux, signes
neurologiques) lors de l´utilisation de ces médicaments qui entrainent des
effets secondaires importants.
 Contentions par lesquelles l’espace disponible de la personne est restreint.
 Lit du patient (ridelle et\ou protège-ridelle)
 Porte d’accès ou de garde-robe (fermée et/ou barrée)
 Lanière de porte
 Unité protéthique
Concernant les soins à apporter, il faut se référer aux 14 besoins fondamentaux selon
Virginia Henderson
 Respirer
 Boire et manger
 Éliminer
 Se mouvoir et maintenir une bonne posture
 Dormir et se reposer
 Se vêtir et se dévêtir
 Maintenir la température dans les limites de la normale
 Être propre et protéger ses téguments
 Éviter les dangers
 Communiquer
 Agir selon ses valeurs
 S’occuper
 Se récréer
 Apprendre
 L’application inadéquate de contentions physiques pourrait entrainer un
étranglement
 Les effets secondaires de certaines classes medicamenteuses peuvent entrainer
une dépression respiratoire (narcotique)
 Les surveillances applicables aux
contentions incluent l’hydratation
de la personne
 Selon les établissements de santé et les protocoles utilisés, l’élimination
(culotte d’incontinence ou toilette) doit être surveillée q 2hrs.
 S’assurer de faire une rotation des positions q 2hrs pour éviter les plaies de
pression et une paresthésie
 Certaines contentions physiques (ceinture Pinel) sont adaptées dans le but de
permettre une certaine mobilité dans le lit; d’autres (ceinture abdominale) sont
prohibées au lit car jugées trop dangereuses en position couchée.
 Certains vêtements, comme la grenouillère présentée ci-dessous, restreignent
la possibilité à la personne de poser des gestes inadéquats.
 Garder un habillement adéquat permet de maintenir une température
corporelle normale
 Certaines
classes de médicament (anti-psychotiques, anxiolytiques)
permettent au personnel soignant de pouvoir donner des soins d’hygiène en
toute sécurité. Dans certains cas, une augmentation de la dose la journée du
grand bain est prescrite, en voilà un exemple.
Seroquel 25mg
(Quetapine)
1 co
(25mg)
8:00
Seroquel 25mg
(Quetapine)
½ co
(12.5 mg)
Jour du bain
(lundi)
14:00
22:00
 Selon les protocoles établies dans le centre concerné, une vérification des
téguments est exigée dans le but de prévenir les risques de plaie.
 Il faut toujours garder en tête qu’une mauvaise application de la contention
peut entrainer des conséquences graves allant jusqu’à la mort.
 La
communication est un élément important. Les comportements
perturbateurs sont toujours associés à un élément déclencheur. En discutant
par exemple avec une dame, on pourrait se rendre compte qu’elle ne veut pas
qu’un préposé masculin lui fasse ses soins d’hygiène. En essayant d’adapter
l’organisation de travail pour que ses soins d’hygiène soient faits par une
préposée féminin (quand c’est possible) on pourrait enrayer le comportement
perturbateur en conséquemment l’application de contentions.
 Il faut prendre en considération les valeurs des individus dans nos
interventions. Certains comportements peuvent être mal interprétés dans nos
valeurs mais acceptables dans d’autres sociétés.
 Difficile de se garder occuper quand on subit des contentions que ce soit
physiques, chimiques ou environnementales. S’adapter aux situations
demeurent la solution à préconiser.
 Dans certaines situations, la surexcitation provoquée par une activité peut
provoquer un comportement perturbateur. Il faut user de jugement et s’assurer
d’une bonne surveillance de la personne qui serait susceptible de développer
ces comportements.
 Certaines classes médicamenteuses, utilisées à titre de contentions chimiques,
peuvent empêcher l’asssimilation de nouvelles connaissances par le cerveau
 Societe Alzheimer Quebec (site internet)
 Institut Pinel (site internet)
 l'AGIDD-SMQ (Association des Groupes d Intervention en Defense des Droits
en Sante Mentale du Quebec) (site internet)
 Protocole contention Maimonides (Centre Gériatrique Montreal)
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