Aux Etats-Unis, le melting pot s’essouffle, pour faire place à une distinction communautaire.
Les intérêts économiques renforcent le sentiment ethnique.
En France, le marketing ethnique est mal perçu, car on l'assimile au communautarisme
(aux USA, on retrouve les étrangers regroupés en communauté : latinos, blacks...). Cette
technique, appelée aussi ethno-marketing, consiste à vendre des produits ou des
services conçus sur des critères culturels ou religieux et s'adressant à des populations
déterminées. Les produits alimentaires halal ou casher, les cosmétiques pour peaux
noires ou les cartes de téléphone prépayées pour les appels longue distance sont des
exemples de produits ethno-marketés. Les marques ont peur de tomber dans le
politiquement incorrect du communautarisme, alors que cette crainte archaïque n'a plus
lieu d'être. Or, le rôle légitime de l'économie est de répondre à la diversité des besoins par
l'offre des marques. C'est pourquoi le marketing a l'habitude de cibler, définir, fragmenter
la population en fonction de la variété de ces besoins. Les réticences à délivrer un
message commercial spécifique à destination des Asiatiques, des musulmans ou des
Noirs restent fortes dans notre pays. Certains pensent même que nous ne sommes pas
dans la conception anglaise du melting pot.