3LP0301B0611 b3 mercredi 3LP0301B0611 ZALLCALL 67 19:40:19 06/10/03 B
LA PRESSE MONTRÉAL MERCREDI 11 JUIN 2003 B3
LA PRESSE MONTRÉAL MERCREDI 11 JUIN 2003 B3
MARKETING ETHNIQUE
Pendant ce temps,
au Canada...
SILVIA GALIPEAU
« AH LOULOU, c’est horrible ! Mes
cheveux sont beaucoup trop longs,
je ne peux pas aller comme ça au
baptême de ta nièce ! »
— Ma puce, pas de problème, je
t’emmène au salon de coiffure ...
Peut-être avez-vous entendu
cette publicité, conçue par et pour
les Haïtiens, et diffusée sur les on-
des de CISM, la radio des étudiants
de l’Université de Montréal.
Ou peut-être ne l’avez-vous pas
entendue. Car le marketing ethni-
que, ciblant spécifiquement les di-
verses communautés minoritaires,
n’est pas un phénomène très ré-
pandu au Québec. Outre CISM, les
rares hebdos destinés aux diverses
communautés ethniques, italien-
nes, espagnoles, grecques et autres,
et les quelques chaînes câblées, les
supports médiatiques sont peu
nombreux. Ces petits médias favo-
risent d’ailleurs soit la publicité
réalisée par des membres et pour
les membres d’une communauté,
soit la traduction pure et simple de
pubs existantes.
Contrairement aux États-Unis, et
au Canada anglais dans une moin-
dre mesure, le Québec n’a pas la
masse critique nécessaire à un tel
marché. « On ne peut pas avoir des
médias et des canaux de communi-
cation dédiés à des groupes dans
une population comme le Qué-
bec », confirme Marcel Barthe, con-
seiller en communications stratégi-
ques et ex-président d’Optimum
relations publiques, affilié au
Groupe Cossette.
Nouvelle cible à Vancouver
Ailleurs au pays, notamment à
Toronto (sacrée ville la plus mul-
tiethnique au monde) et à Vancou-
ver, la situation est tout autre. Le
marché asiatique, entre autres, y est
florissant.
Une nouvelle vague d’immi-
grants vient d’ailleurs d’arriver au
cours des dernières années, pour le
plus grand bonheur des entreprises
et des annonceurs.
Des habitants de Hong Kong,
craignant de perdre leurs libertés
individuelles après la rétrocession
à la Chine, ont choisi de s’installer
au pays. Une véritable poule aux
oeufs d’or pour les publicitaires.
Car ces immigrants sont nombreux,
généralement riches, au statut so-
cial confirmé, et viennent ici pour
s’installer. Ils doivent reconstruire
leur vie de A à Z, explique Ken
Koo, président du Koo Creative
Group, filiale « ethnique » du
Groupe Cossette, joint à ses bu-
reaux de Vancouver.
Les entreprises qui les courtisent
sont issues des secteurs immobi-
lier, automobile, électroménager,
aérien et des banques. Ils sont
aussi relativement faciles à joindre,
une seule chaîne câblée, Fairchild
TV, desservant la majeure partie de
cette population, précise le publici-
taire.
Le plus grand faux pas serait de
faire des publicités en anglais, et de
les placer dans les journaux chi-
nois, ajoute-t-il. Un geste qui indi-
querait : « Nous voulons votre ar-
gent, mais nous ne sommes pas
prêts à faire d’efforts ». Au con-
traire, dit-il, mieux vaut chercher à
faire des publicités originales, dans
la langue des clients il va sans dire.
Et pour cela, il n’y a pas 400 solu-
tions. Seuls ceux issus du pays des
communautés visées sont armés de
la subtilité nécessaire pour conce-
voir des messages intelligents, drô-
les, en un mot, efficaces, conclut-il.
Les pubs de Claude Meunier pour Pepsi, parce qu’elles sont conçues pour s’adresser spécifiquement et uni-
quement aux Québécois sont-elles de pubs ethniques ?
Ethnique ou pas ethnique?
SILVIA GALIPEAU
PEPSI, en mettant en scène Claude
Meunier dans ses publicités au
Québec, a-t-elle réussi un coup de
génie quant à la publicité ethni-
que ? Oui et non, tout dépend du
sens que l’on donne à ethnique.
Comme quoi le débat entourant
l’ethnicité n’échappe à personne.
« Oui, répond Jean-Jacques
Stréliski, vice-président de l’agence
Taxi, si vous considérez comme
ethnique les référents, repères in-
contournables qui nous rendent
inexportables ». En ce sens, Claude
Meunier, tout comme le Monsieur
B de Bell aujourd’hui, avec leurs
accents et leurs statuts de comé-
diens bien québécois, sont des pro-
duits de publicités typiquement
ethniques.
Car l’une des caractéristiques
principales de la publicité dite eth-
nique, découlant de son caractère
ciblé, c’est bien cet aspect inexpor-
table. L’humour est typiquement
québécois, met en scène des acteurs
québécois, s’adresse donc unique-
ment à un public québécois. Ce qui
n’enlève rien à leur génie, bien au
contraire. Une bonne publicité, eth-
nique ou pas, s’adresse à un public
qu’elle connaît, soulignent tous les
spécialistes interrogés.
Certes, ces publicités sont ultras-
téréotypées. Mais « toute la publi-
cité joue sur les stéréotypes, précise
Jean-Jacques Stréliski. Le cliché,
c’est un incontournable pour aller
vers l’idée. C’est le point de ren-
contre entre le consommateur et le
produit. »
« Si l’on veut que le plus petit
dénominateur commun nous com-
prenne, il faut être caricatural »,
ajoute Claude Cossette, professeur
de publicité sociale à l’Université
Laval, qui pense lui aussi que la
pub québécoise à la Pepsi est eth-
nique.
Mais pour être ethnique, une pu-
blicité doit justement s’adresser à
un « plus petit dénominateur com-
mun » minoritaire, pense quant à
lui Marcel Barthe, conseiller en
communications stratégiques et ex-
président d’Optimum relations pu-
bliques, affilié au Groupe Cossette.
« Le marketing ethnique s’adresse
aux communautés non majoritai-
res », dit-il. Ici, Claude Meunier
incarnait le « caractère grossier du
bon Québécois moyen, simple
d’esprit », dit-il. La publicité a été
très bien reçue, « parce qu’on est la
communauté majoritaire », souli-
gne-t-il.
S’il s’était agi d’une commu-
nauté minoritaire, parions que le
publicitaire aurait été bien plus
prudent ...
Une institution financière américaine courtise les Latinos.
†
Financement au taux annuel de 1,9 % offert aux acheteur admissibles par Audi Finance pour un contrat de 24 mois sur tous les véhicules d’année-modèle 2003 livrés a partir des stocks du concessionnaire. Exemple de financement : Un montant de 20 000 $ au taux d’intérêt annuel de 1,9 % correspond à
un versement mensuel de 850 $ pendant 24 mois. Coût d’emprunt de 397 $, pour une obligation totale de 20 397 $. Les mensualités et le coût d’emprunt varieront en fonction de la durée, du montant emprunté et de l’acompte ou de l’échange. Livraison avant le 2 juillet 2003. Demandez les détails a votre
concessionnaire. *Taux de location fermé offert par Audi Finance chez les concessionnaires participants. Location de 36 mois au taux annuel de 5,16 %, avec acompte de 5 907 $ ou échange équivalent, dépôt de garantie remboursable de 450 $, première mensualité de 398,99 $ et frais de transport de 555
$. Obligation totale découlant du bail : 14 363,64 $. Montant dû au début du bail : 7 310,99 $. Montant calculé en fonction du PDSF de la Audi A4 1.8 T berline 2003 de 34 155 $. Autres options en sus. Immatriculation, taxes, inspection de prélivraison, assurances et frais administratifs (y inclus les frais
d’inscription, jusqu’à 46 $, au Registre des droits personnels et réels mobiliers) en sus. Livraison avant le 2 juillet 2003. Frais de 0,20 $/km pour le kilométrage supérieur à 20 000 km par an assumés par le locataire. Certains véhicules sont assujettis à leur disponibilité et devront peut-être être
commandés. Contribution du concessionnaire requise pouvant modifier la transaction finale négociée. Demandez les détails au concessionnaire. « Audi », « A4 » et l’emblème des quatre anneaux sont des marques déposées de AUDI AG. « multitronic » est une marque de commerce de AUDI AG.
« Suivre, jamais. » est une marque de commerce de Audi of America, Inc. « Avantage Audi » est une marque de service de Audi of America, Inc. © Audi Canada 2003. Pour en savoir plus sur Audi, composez le 1 800 367-AUDI ou visitez-nous à l’adresse
audicanada.ca
Jugez-en par vous-même. Venez l’essayer. Moteur turbocompressé de 1,8 litre et 170 ch • Boîte de vitesses à variation continue multitronic
MC
, pour une puissance
plus souple et efficace • Suspension avant à quatre bras issue de la course • Technologie moteur à cinq soupapes, pour une plus grande efficacité et un meilleur rendement
Seule la performance dicte sa conduite.
AVANTAGE AUDI
:
SERVICES D’ENTRETIEN
PÉRIODIQUE SANS FRAIS
PENDANT
4 ANS
OU 80 000 KM
LOCATION DE
399
$
PAR MOIS*
« … la A4 est devenue l’une des meilleures
berlines du monde. Rien de moins. »
Philippe Laguë, Annuel de l’automobile 2003
Suivre, jamais.
AUTO STRASSE INC.
5905, autoroute Transcanadienne
Saint-Laurent (QC)
(514) 748-6961
www.autostrasse.com
AUTOMOBILES LAUZON
2435, boulevard Chomedey
Laval (QC)
(450) 688-1120
www.lauzon.qc.ca
LES AUTOMOBILES NIQUET
1905, boulevard Sir Wilfrid Laurier
Saint-Bruno (QC)
(450) 653-1553
www.niquet.com
LES AUTOMOBILES POPULAR
5441, rue Saint-Hubert
Montréal (QC)
(514) 274-5471
www.popular.qc.ca
PARK AVENUE AUDI
8755, boulevard Taschereau
Brossard (QC)
(450) 445-4811
www.parkavenueaudi.com
Taux de financement annuel de 1,9%†offert à l’achat de tout nouveau modèle 2003.
3146050A
3145411