cours premier semestre 5 2003

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Les comportements en
concurrence parfaite
1)
2)
Le consommateur
Le producteur
Les comportements en
concurrence parfaite
Dans un univers de concurrence parfaite, les marchés privent les
individus de tout pouvoir de marché sur les autres, dans le but de
retrouver les conditions de l’échange naturel
Les individus considèrent les prix sur les marchés comme des
données naturelles fixées par la loi anonyme de l’offre et de la
demande
On suppose donc une atomicité du marché, une transparence du
marché et l’existence d’un commissaire priseur
Le consommateur
1)
2)
3)
La contrainte budgétaire
La demande des biens
L’offre de travail
La contrainte budgétaire
L’environnement du consommateur n’est plus la nature,
mais les marchés de concurrence parfaite
Le consommateur prend sa décision de consommation
sous sa contrainte budgétaire qui dépend maintenant
du prix des produits
La contrainte budgétaire
Les prix concurrentiels et le revenu
A partir de son revenu R et des prix concurrentiels ph des biens, le consommateur
détermine sa contrainte budgétaire en suivant la règle des marchés selon laquelle
la valeur marchande de ses consommations ne peut dépasser le montant de son
revenu
Il n’existe pas ici d’épargne et d’emprunt
n
åp
h =1
h
xh £ R
On suppose que cette inégalité est toujours saturée, de sorte que les
consommateurs consomment toujours l’intégralité de leur revenu
n
åp
h =1
h
xh = R
La contrainte budgétaire
La droite de budget
Si l’on suppose l’existence de deux biens, la contrainte budgétaire
se note :
p1 x1 + p2 x2 = R
La droite de budget définit graphiquement sur le plan des
consommations la quantité d’un bien en fonction du prix des deux
biens, de la quantité de l’autre bien et du revenu
p1
R
x2 = - x1 +
p2
p2
La contrainte budgétaire
La droite de budget
Le rapport de prix correspond à la
pente de la droite de budget
Le revenu réel R/ph correspond à la
valeur de la droite de budget sur les
axes des abscisses et des
ordonnées
Un panier de bien situé au dessus
de la droite de budget signifie un
panier trop coûteux pour le
consommateur, ceux situés en
dessous, une perte de bien-être
x2
R/p2
R/p1
x1
La demande des biens
L’équilibre du consommateur
Conformément au principe individualiste, le programme d’un
consommateur s’écrit :
Max U ( x1 , x2 )
x1 , x2
s.c p1 x1 + p2 x2 - R = 0
Ce programme de maximisation est proche de celui de Robinson : même
si l’environnement a changé, les marchés sont un moyen pour l’individu
d’arriver à ses fins en dehors de toute présence de l’autre
La demande des biens
L’équilibre du consommateur
Parmi l’infinité de biens que contient
la droite de budget, le consommateur
recherche le panier dont la
consommation lui apporte le niveau
d’utilité le plus élevé
Un tel panier correspond au point de
tangence entre la droite de budget et
la courbe d’indifférence la plus
éloignée de l’origine
En raison des hypothèses sur la
droite de budget et les courbes
d’indifférence, le point d’équilibre est
unique
x2
R/p2
x2 *
x*
x1 *
R/p1
x1
x2
R/p2
x2 *
La demande des biens
L’équilibre du consommateur
Tous comme pour Robinson, au point x*,
la valorisation subjective des biens est
égale à leur valorisation objective. On a
égalité entre le TMS et le rapport des
prix
Loi de Gossen, les utilités marginales
pondérées par les prix sont égales entre
elles
De son programme de maximisation, on
déduit la fonction de demande du
consommateur :
x*
x1 *
TMS 2 / 1 ( x*) =
TMS 2 / 1 ( x*) =
p1
p2
Um2
Um1
Um1
Um2
=
p1
p2
xh ( p1 , p2 , R)
R/p1
x1
La demande des biens
Les élasticités de la demande
Afin de mesurer la sensibilité de la demande en bien h du
consommateur aux variations de prix des biens et du revenu, on
définit les élasticités de la demande qui sont des rapports de taux
de variations.
On recense trois types d’élasticité:
L’élasticité revenu
L’élasticité prix directe
L’élasticité prix croisée
La demande des biens
Les élasticités de la demande
L’élasticité revenu de la demande en bien h est égale, en un
point donné de la fonction de demande, au taux de variation
des quantités de bien h sur le taux de variation du revenu :
ehR
Dxh
xh
Dxh R
=
=
DR
DR xh
R
La demande des biens
Les élasticités de la demande
En considérant des variations infinitésimales du revenu et de la
demande de bien h, cette élasticité revenu devient:
¶xh R
' R
ehR =
= xhR
¶R xh
xh
'
xhR
est la dérivée partielle de la fonction de la demande de
Où
bien h par rapport au revenu
La demande des biens
Les élasticités de la demande
Automobiles,
restauration,
voyages,
habillement
ehR>1
Bien h supérieur
0<ehR<1
Bien h nécessaire
Tabacs, énergie,
alimentation
ehR<0
Bien h inférieur
?
La demande des biens
Les élasticités de la demande
L’élasticité prix directe de la demande en bien h est égale, en un
point de la fonction de demande, au taux de variation des
quantités du bien h sur le taux de variation du pris du bien h:
ehh
Dx h
xh
Dx h p h
=
=
Dp h
Dp h x h
ph
La demande des biens
Les élasticités de la demande
En considérant des variations infinitésimales du prix du bien h,
cette élasticité pris directe devient égale à:
¶xh ph
ph
'
ehh =
= xhh
¶ph xh
xh
La demande des biens
Les élasticités de la demande
ehh<-1
Très forte élasticité de la
demande
-1<ehh<0
Faible élasticité de la
demande
ehh>0
Biens « Giffen »
La demande des biens
Les élasticités de la demande
L’élasticité prix croisée de la demande en bien h est gale, en un
point donné de la fonction de demande, au taux de variation des
quantités de bien h sur le taux de variation du prix du bien k:
Dxh
xh
Dxh pk
ehk =
=
Dpk Dpk xh
pk
La demande des biens
Les élasticités de la demande
En considérant des variations infinitésimales du prix du bien k et
de la demande de bien h,l’élasticité prix croisée devient:
¶xh pk
' pk
ehk =
= xhk
¶pk xh
xh
La demande des biens
Les élasticités de la demande
ehk>0
Biens substituables
ehk<O
Biens complémentaires
La demande des biens
Effet revenu et effet substitution
La demande des biens évolue selon un effet
revenu et un effet substitution
L’ES traduit le report de consommation que le
consommateur opère suite à la variation du prix
des biens
L’ER traduit la modification du pouvoir d’achat du
consommateur suite à la variation du prix d’un
bien
La demande des biens
Effet revenu et effet substitution
Un exemple (particulier)
x2
Soit le panier x*
On augmente le prix du bien 1 (p1’>p1), il s’ensuit un
pivotement de la droite de budget autour de R/p2; d’où
un nouvel équilibre x’*, duquel ont peut déduire l’effet
total sur la consommation de x1 et x2
R'/p2
Mais cet effet total doit être décomposé en un effet
substitution et un effet revenu
R/p2
x"*
x2"*
ES2
x2*=x2 '*
ER2
x*
x'*
On neutralise l’effet revenu pour calculer l’effet
substitution en supposant R’ et la droite de budget
parallèle à celle tenant compte de la variation de prix et
ayant un point de tangence avec la droite de budget
avant modification de prix
U*
ER1
0
x1'*
x1"*
ES1
R/p1' x1 *
R'/p1'
R/p1
x1
La demande des biens
Effet revenu et effet substitution (cas d’une augmentation du prix du bien h)
Effet revenu
Effet substitution
Effet total
Bien h normal
Effet négatif
Effet négatif
Baisse de la demande
de bien h
Bien h Giffen
Effet négatif
Effet positif
Hausse de la demande
de bien h
Bien k substitut
Effet négatif
Effet positif
Variation ambiguë de
la demande de bien k
Bien k
complémentaire
Effet négatif
Effet négatif
Baisse de la demande
de bien k
L’offre de travail
Le revenu jusqu’ici était une donnée
Or les consommateurs constituent leur revenu à
partir de leur travail
La contrainte budgétaire doit donc tenir compte
pour partie du travail
Il s’agit notamment d’analyser l’arbitrage entre le
travail et le loisir
L’offre de travail
La contrainte budgétaire du consommateur salarié
Le consommateur est caractérisé par un revenu non
salarial (droit de propriété, revenu universel, …) noté B,
et un revenu salarial, qui dépend de son offre de travail,
notée L et de son prix unitaire, noté w (salaire nominal)
On suppose un seul bien de consommation, noté C,
d’un prix unitaire, noté p
L’offre de travail
La contrainte budgétaire du consommateur salarié
La fonction d’utilité s’écrit:
U (C, L) = Ca (T - L) b
Le consommateur ne réalise plus un échange naturel, mais s’adresse
directement aux marchés afin de réaliser son plan de consommation
(C*,L*)
Le revenu est égal:
R=B+wL
Sa contrainte de budget (tjrs saturée) s’écrit:
pC=B+wL
L’offre de travail
La contrainte budgétaire du consommateur salarié
De l’équation de la droite
budgétaire, on peut déduire
l’équation de la droite de
budget qui contient
l’ensemble des plans de
consommation auxquels le
consommateur salarié a
accès :
C =
w
B
L+
p
p
w/p mesure la pente de la
droite de budget
C
C
B>0
B=0
B/p=C
0
T
L
0
T
L
L’offre de travail
L’arbitrage travail-loisir
La maximisation de l’utilité par
le consommateur revient à
réaliser un arbitrage entre sa
durée de travail et sa durée de
loisir
Au point E, il y a égalité entre
le taux marginal de substitution
consommation-travail et le
salaire réel w/p (égalité entre la
pente de la tangente de la
courbe d’indifférente et pente
de la droite de budget)
C
C*
B/p
C
E
C*
H*=T-L*
H*=T
0
L*
T
L
0
T
L
L’offre de travail
L’arbitrage travail-loisir, ER, ES
L’offre de travail étant une fonction du salaire, on peut calculer l’effet d’une
variation du salaire sur la quantité offerte.
D’une part, l’effet substitution d’une augmentation du salaire réel conduit le
consommateur à augmenter son offre de travail au détriment de son loisir, dont
le coût d’opportunité s’est renchérit.
D’autre part, l’effet revenu est lui positif, et joue en faveur d’une augmentation
des dépenses de consommation comme de loisir, entraînant une baisse de
l’offre de travail
L’effet total d’une augmentation du salaire réel est ambiguë : l’offre de travail ne
sera une fonction croissante du salaire réel que si l’effet substitution l’emporte
sur l’effet revenu
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