le cours vendeur

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Gestion financière des
exportations
Cours 5
Aujourd’hui
1) Les marchés de devises
2) La détermination des taux de change
3) Les contrats à terme et la couverture
Les marchés de devises
Historique
 Bretton Woods (Gold Standard)
 une once = 35 USD
 taux de change basés sur USD
 effets sur la politique monétaire
 1971 Une dévaluation
 inflation américaine
 déficit commercial des E-U
 dévaluation
 1973 La fin du système
Les marchés de devises
(suite)
 L’écriture des taux de change
 les cotations directes (CAD/USD) et indirectes
• à moins d’avis contraire, le taux de change est le taux comptant («spot rate») = S
• ce prix est exprimé en terme de la devise domestique (comme tout autre prix.)
Donc, le taux de 1,57 est la forme «naturelle» pour exprimer le taux de change
au Canada parce que c’est CAD/USD. Mais, aux États-Unis, la forme naturelle
est 0.63 USD/CAD.
Appréciation et dépréciation: Selon notre définition, une augmentation de S
implique que la monnaie étrangère devient plus chère par rapport à la nôtre.
C’est donc une appréciation de la devise étrangère (devient plus forte), et une
dépréciation de la devise domestique (devient plus faible).
 les cours acheteurs et vendeurs
Les marchés de devises
(suite)
Les cours acheteur & vendeur
En réalité, il n’y a pas un seul prix dans le marché, mais deux
• le cours acheteur «bid rate» & le cours vendeur «ask rate»
Règle: cours acheteur < cours vendeur
Le cours vendeur - le cours acheteur = l’écart «the spread» Cet écart est la rémunération du
cambiste
• il l’achète au cours acheteur et il le vend au cours vendeur
• leur marge de profit est l’écart («buy low, sell high»)
• leur rémunération est l’écart/2 (p.q. c’est pour 2 transactions) Plus l’écart est petit, moindre
sont les coûts de transactions
• les coûts de transactions dans le marché des devises sont parmi les plus bas du
monde financier
S’il existe que des cours acheteur et vendeur, quel est le prix unique que l’on voit souvent?
• c’est la moyenne des deux
Les marchés de devises
(suite)
 L ’algèbre des taux de change
Les cours croisés
Supposons que l’on a des cours CAD/USD et CAD/DEM.
Comment trouver le taux implicite de USD/DEM?
• USD/DEM = USD/CAD x CAD/DEM = 1/(CAD/USD) x (CAD/DEM)
Exemple:
Lundi, le CAD/USD était à 1,5675 et le CAD/DEM était à 0,8954.
Donc, le taux implicite de USD/DEM était 1/(1,5675) x 0,8954 = 0,5712
 Les taux croisés
C’est plus compliqué avec les cours acheteur et vendeur parce qu’il faut tenir
compte de la direction des transactions
Règle: L’inverse du cours acheteur donne un cours vendeur et vice versa!
Les marchés de devises
(suite)
 Exemple: Nous voulons convertir nos JPY en DEM,
mais nous n’avons que les cotations suivantes pour le USD:
JPY/USD 139.50- 139.60
DEM/USD 1.7492- 1.7502
Combien des DEM allons-nous recevoir pour un million de yens?
et le «rip-off rule»
Nous devrons souvent calculer les taux de change croisés implicites en tenant
compte des cours acheteur et vendeur.
Le problème c’est de se rappeler quel taux utiliser dans nos calculs. Pour nous
aider, on peut utiliser la règle suivant:
«The Rip-off Rule»: Le marché va toujours nous donner le pire taux
possible
Note : L ’arbitrage et le «Least Cost Dealing» ont tendance à réduire l ’écart
des cours acheteur et vendeur
Les marchés de devises
(suite)
 Le marché est sophistiqué
C’est le marché le plus liquide avec des coûts de
transactions parmi les plus bas. Il bouge 24h sur 24. Le volume des transactions
quotidiennes en 1995 (le dernier recensement) a été estimé à $US 1,2 trillion ($US
1 200 000 000 000) avec un taux de croissance d’environ 10% par année.
 Le marché est informel
Ce n’est pas une corporation, il n’ y a pas de directeurs, ni de liste de membres, ni
d’heures fixes, ni même de lieu spécifique
C’est un réseau de banques et de courtiers prêts à transiger entre eux.
Les transactions ne sont accordées qu’oralement par téléphone
(avec des confirmations écrits ou éléctroniques après.)
Le marché est divers
Il varie par devise, type de contrat (au comptant, à terme,
swap, option) et lieu. De plus, le contrat comptant ne représente que la moitié du
marché
La détermination des taux
de change
Les taux de change réel et effectif
Trois lois des parités:
1. La loi d’un seul prix
2. La parité des pouvoirs d’achats
3. La parité relative des pouvoirs d’achats
Leurs implications
Leurs limitations
Leurs importances en réalité
La détermination des taux
de change (suite)
Introduction
 motivation
En gestion internationale, parmi les risques les plus importants sont les risques de
change.Pour comprendre ces risques, il faut comprendre les déterminants des taux de
change. Alors, nos quatre prochaines séances seront consacrées à la détermination et la
prévision des taux de change.
 la recherche empirique
La recherche sur la détermination des taux de change a connu plus de
sophistication que de réussite.
En général, on a trouvé que
1. Les fluctuations des taux de change représentent des fluctuations en pouvoir
d’achat.
2. Les économistes ne savent pas quels sont les déterminantes économiques
des
taux de change et ne peuvent guère prévoir leurs fluctuations.
La détermination des taux
de change (suite)
La loi d ’un seul prix
constatation basée sur l ’absence d ’arbitrage (donc aucune
causalité
Exemple: Le billets d’avion
Supposons qu’on doit aller aux E.U. par avion. On peut acheter des billets
d’avion par téléphone (ou par internet), mais leurs prix sont normalement
donnés dans la devise domestique (soit celle des E.U., soit celle du
Canada).
Afin que son prix reste le même indépendamment de son lieu d’achat, il faut
que le prix d’un billet en USD converti en CAD soit le même que le prix en
CAD.
Pjt = St * P jt*
Donc notre lieu et choix de devise n ’affectera pas lescoûts de nos biens
et services
La détermination des taux
de change (suite)
la preuve empirique et les causes probables de
violation
On peut trouver partout des exceptions à la loi d’un seul prix.
Aux États Unis, l’essence est moins cher et les soins médicaux sont plus
cher. Les vêtements sont moins cher dans des pays où le coût du travail
est plus bas.
CPP ne semble d’être respecté que pour quelques produits homogènes,
non périssables dans les marchés en gros.
Pourquoi les violations ne sont-elles pas éliminées par l’arbitrage?
1. Les coûts de transactions
2. Les taxes, les barrières douanières, les quotas
3. La concurrence imparfaite
4. Des biens et services non commercialisables («non-tradeables»)
La détermination des taux
de change (suite)
Taux de change réel
déf : Pour convertir des prix nominaux en termes réel, il faut les diviser
par le niveau des prix (l’IPC ou le DPIB). Pour convertir des prix nominaux
relatifs en termes réel, il faut les diviser par le niveau relatif des prix
limites
Comme façon de jauger la compétitivité d’un pays, l’utilité du taux de
change réel est limitée par le fait qu’il ne porte que sur une comparaison
bilatéral. Souvent nous nous intéressons à une comparaison multilatérale
pour mieux comprendre la position d’un pays dans une perspective globale.
Taux de change effectif
déf : Le taux de change effectif est une moyenne pondérée de tous les
taux de change bilatéraux d’une devise avec d’autres devises.
La détermination des taux
de change (suite)
 exemple de l ’inflation
L’inflation, en présence d’un taux de change fixé, réduit notre taux de
change réel effectif (ceteris paribus).
Pour agir contre cette détérioration dans notre position concurrentielle, il
faut:
1. améliorer notre productivité
2. déprécier notre taux de change nominal
3. avoir une telle inflation chez nos partenaires en échange international.
Question importante :
Est-ce que notre position concurrentielle a tendance à se rééquilibrer?
Si les changements relatifs au niveau des prix ont tendance à être annulés
par les changements des taux de change nominaux, nous pouvons parler de
PPA.
La détermination des taux
de change (suite)
La PPA
Définition: Si Pt et Pt*et sont les prix de ces paniers domestiques et
étrangers, la parité de pouvoir d’achat (PPA) exige que:
St = Pt / Pt*
Si le PPA se tient,Rt(taux de change réel) = 1
PPA implique que tous les pays sont concurrentiels en termes de leurs
coûts de production, ou que le coût de vie doit être le même à travers le
monde.
PPA vs Loi d ’un seul prix
La loi d’un seul prix porte sur les prix d’un bien ou service spécifique dans
deux ou plusieurs lieux. La parité de pouvoir d’achat porte sur les prix des
paniers des biens et services.
Même si LUSP est respecté, PPA ne sera pas nécessairement valide
La détermination des taux
de change (suite)
PPA en réalité
En résumé, la PPA peut être violée:
1. à cause de toutes les conditions déjà mentionnées dans le cas de LUSP,
et aussi
2. à cause des différences internationales dans les paniers utilisés pour
faire ces comparaisons.
La preuve empirique
Un des grands problèmes en faisant la preuve de la PPA est la
détermination des bons niveaux de comparaison.
Les coûts de vie (et de production) varient systématiquement
La littérature empirique sur la PPA trouve que ces coûts augmentent avec
la richesse (le niveau de vie) d’un pays.
On appelle ce fait «l’effet Balassa-Samuelson». L e niveau de productivité
peut compenser pour des déviations de PPA.
La détermination des taux
de change (suite)
La PRPA
déf : La parité relative de pouvoir d’achat (PRPA) est une condition
moins exigeante que celle de la PPA. La parité relative de pouvoir d’achat
est respectée si et seulement si le taux de change réel (R t) reste
constant.
interprétation
Les taux de change varient avec les taux d ’inflation
Si la banque centrale peut fixer le taux de change en termes nominaux,
est-ce que cela implique une influence sur le taux de change réel?
persistante?
Est-ce qu’il faut s’attendre à une augmentation en inflation domestique
après une dépréciation de la devise domestique?
Est-ce qu’un taux d’inflation plus bas qu’ailleurs dépréciera notre taux de
change réel pour rendre nos exportations plus concurrentielles?
La détermination des taux
de change (suite)
La PRPA en réalité
La parité relative des pouvoirs d’achats n’est pas respectée
La volatilité des taux de change nominaux est souvent de d’une
magnitude plus grande que celle des écarts des taux d’inflation.
Le taux de change CAD/USD peut changer de l’ordre de 1% de jour en
jour. Les écarts entre l’inflation en CAD et en USD sont de l’ordre de 1%
par année.
Avec des données mensuelles pour des pays avec des taux d’inflation pas
très hauts (disons, < 20% par année), on trouve que la corrélation entre
les mouvements des taux de change réels et nominaux sont de l’ordre de
80%. La vaste majorité des fluctuations des taux de change à ces
fréquences représente des risque réels.
Cette haute corrélation implique que nous pouvons couvrir le
risque de change réel en utilisant des actifs financiers écrits en
termes nominaux.
Néanmoins, la PRPA vaut mieux dans deux circonstances
spécifiques.
La détermination des taux
de change (suite)
La PRPA en réalité
PRPA en épisodes de haute inflation
Quand des écarts internationaux en taux d’inflation deviennent larges
(comme dans des hyper-inflations), ils expliquent davantage les
fluctuations des taux de change nominaux. Il y a donc deux influences
sur les taux de change nominaux; l’effet des écarts des taux d’inflation
et des influences «réelles».
Les effets d’inflation respectent la PRPA, les autres pas.
Plus les effets d’inflation deviennent importants, plus la PRPA est
respectée.
PRPA pour des échéances très éloignées
Même si nous trouvons de grandes fluctuations en taux de change réel
pour de courtes périodes, ils ont tendance à devenir plus modérées à
travers de longues périodes (5-20 ans.)
• La demi-vie d’un choc est d’environ 5 ans.
• Le risque de change n’augmente pas linéairement avec l’échéance.
La détermination des taux
de change (suite)
Note sur la balance des paiements
 Révision des notions comptabilité nationale
(Au tableau)
 Balance des paiements et taux de change
 le rôle du taux de change serait d ’équilibrer la balance des capitaux et
la balance courante
 les restrictions commerciales, la dévaluation et le déficit du compte
courant
 enrayer le déficit du compte courant
 hausse du taux d ’épargne
 baisse du déficit gouvernemental
 baisse de l ’investissement privé
 le taux de change a un effet, «laggé» de 2 ans (@4%)
La détermination des taux
de change (suite)
 La balance des paiements et la PPA
le concept
La balance des paiements trace les deux côtés de nos transactions
internationales. Elle trace tous nos achats et nos ventes
internationales des biens et services. (CA)
Elle trace aussi tous nos paiements pour nos achats et nos ventes.
(KA)
financement international
Cette relation entre nos achats nets et leur financement nous donne une
autre justification pour la PPA (ou la PRPA) comme un mécanisme
économique qui fonctionne à long terme. Supposons que nous ayons un
taux de change réel non concurrentiel. Cela augmente nos importations et
réduit nos exportations. Bref, cela nous donne un déficit sur la balance
courante. Mais ce déficit forcera notre taux de change réel à s’ajuster.
La détermination des taux
de change (suite)
 La balance des paiements et la PPA
avec des taux de change fixes
Keynesian: Notre déficit sur la balance courante réduit la demande
agrégée, ce
qui causera la réduction de notre taux d’inflation et donc, augmentera notre
taux de change réel.
Hume: Nos paiements à l’étranger inciteront une réduction de notre
masse
monétaire (une sortie de l’or), ce qui entraînera notre taux d’inflation à la
baisse,
etc.
avec des taux de change flottants
Nos paiements à l’étranger donneront une offre excédentaire de notre
devise (une demande excédentaire de la devise étrangère) dans le
marché, ce qui provoquera une dépréciation de notre taux de change.
L’effet éventuel de ces trois mécanismes est d’éliminer la surévaluation
réelle de notre devise.
La détermination des taux
de change (suite)
 La balance des paiements et les taux de change
Dans les mécanismes précédents, on supposait que c’était seulement la
balance courante qui déterminait les flux des capitaux internationaux (et
donc, l’offre ou la demande excédentaire pour notre devise).
L’approche de la balance des paiements à la détermination des
taux de change
L’alternative est de tenir compte des demandes pour notre devise comme
étant un véhicule d’investissement.
Autrement dit, l’offre et la demande pour notre devise changeront aussi
avec la demande nette pour nos investissements domestiques.
Le rôle du taux de change est donc d’équilibrer les besoins de la balance
courante avec ceux de la balance des capitaux.
Les contrats à terme et la
couverture
 Marchés comptants vs marchés à terme
 forwards et futures
 déf et différences
Un contrat comptant échange des devises aussitôt que possible
• normalement dans un délai de deux jours ouvrables
• un délai d’un jour pour des transactions entre CAD & USD ou USD &
MXN
Un contrat forward échange les devises plus loin dans l’avenir
• la maturité du contrat indique le nombre des journées additionnelles (1,
2, 7,...)
• un contrat de 30 jours est en fait 1 mois, 180 = 6 mois, etc.
• les maturités les plus populaires sont celles de 30 et 90 jours, mais le
minimum est 1 jour («over-night») et il existe des fois pour 10 ans ou
plus
Les contrats à terme et la
couverture
 Écriture des cours à terme
Les cours forwards peuvent être spécifiés comme les cours comptants
• exemple: on peut voir le cours comptant CAD/USD de 1,4450 et le cours
forward à 30 jours de 1,4400
• cette forme de spécification s’appelle le «outright forward»
L’alternative est de spécifier seulement la différence entre le cours
comptant et forward
• il s’appelle le taux swap = F - S
• si F > S, c’est un report / une prime / «forward premium»
• si F < S, c’est un déport / un escompte / «forward discount»
Donc, si le taux comptant est 1,4450 et le taux forward est 1,4400, le cours swap
est un déport («discount») de 0,0050 Souvent, on multiplie ces chiffres par 10 000
pour obtenir des points de base.
Dans l’exemple précédent, le cours swap est un déport de 50 points de base.le taux
swap (F-S)
Note: Un swap n’est qu’une série de contrats forward
Les contrats à terme et la
couverture
la règle de l ’augmentation des écarts
Pour les cotations en forme «outright», on a les cours forward acheteur et
vendeur
• la règle où le cours acheteur < le cours vendeur s’applique encore
Pour les cotations en forme swap, on ne donne que le montant qu’il faut
additionner ou soustraire
• le problème est de savoir quel numéro en forme swap il faut combiner avec
quel du cours comptant
Règle: L’écart entre les taux forward > l’écart entre les taux comptants
• l’écart augmente avec l’échéance du contrat à cause du risque de crédit
Exemple:
Les cours comptants sont 39,8000 - 39,8250
Les cours swaps sont 100 - 170 b.p. (déport)
Donc, les cours forward sont 39,7830 - 39,8150
Les contrats à terme et la
couverture
 La parité couverte des taux d ’intérêt (dérivation et explication)
Nous pouvons l’écrire dans la forme suivante : (au tableau)
On appelle cette condition:
• «la parité des taux d’intérêt» (PTI)
• «la parité couverte des taux d’intérêts» (PCTI)
• «interest rate parity» (IRP)
• «covered interest rate parity» (CIP)
Notons que le cours de swap va avoir un déport si et seulement si...
Notons aussi que les taux sont des taux effectifs, pas des taux annuels.
Donc, quand T s’approche de t, le déport/report devient plus petit.
Dans des marchés parfaits, nous pouvons aussi bien investir ou emprunter au
domestique ou à l’étranger
• les contrats forwards nous permettent de couvrir tout risque de change
• notre choix entre le marché domestique et le marché étranger n’affectera
pas notre taux de rendement (ni notre coût de capital) si nous couvrons le
risque de change.
L’écart international des taux d’intérêt détermine le cours swap.
Les contrats à terme et la
couverture
 La valeur d ’un contrat à terme
 à t=0
(au tableau)
 à 0<t<T
(au tableau)
àT
(au tableau)
Les contrats à terme et la
couverture (suite)
 La pertinence de la couverture
Pas de détresse financière
Les coûts possibles
L’importance, c’est que si l’état financier de l’entreprise peut affecter
ses opérations, l’ingénierie financière peut donc affecter la valeur de
l’entreprise.
Faible incidence des coûts directs
Les contrats à terme et la
couverture (suite)
 La pertinence de la couverture
Le théorème de Modigliani et Miller
Ce théorème donne les conditions dans lesquelles la politique de dette et de
financement de l’entreprise n’affectera pas sa valeur. Il y en a cinq:
1. Pas de coûts de transactions pour couvrir des risques
2. Pas de problèmes de détresse financière
3. Les investisseurs et l’entreprise ont le même accès aux marchés financiers
4. Les investisseurs et l’entreprise ont les mêmes renseignements sur les
opérations de l’entreprise
5. Pas d’impôts
Bien sûr, ces conditions ne s’appliquent pas en réalité, donc nous pouvons
influencer la valeur de l’entreprise en faisant de la couverture en théorie.
• notre raison d’être est d’augmenter sa valeur.
En pratique, l’importance des gains que nous pouvons faire augmente au fur et à
mesure que des exceptions aux cinq conditions dominent.
Les contrats à terme et la
couverture (suite)
 La pertinence de la couverture
 l ’accès aux marchés financiers
Les actionnaires tiennent compte uniquement du risque inévitable.
• S’ils ont accès au marché de forwards, futures, options, swaps, etc., ils peuvent
couvrir le risque de change eux-mêmes.
• S’ils peuvent couvrir le risque, ils n’exigent pas une prime de risque pour
détenir des actions risquées.
Est-ce que l’accès aux marchés financiers peut être important?
L’entreprise a des meilleurs coûts de transactions, mais même avec le niveau des
coûts de transactions au détail, il est difficile de croire que ça va être un facteur
majeur.
 asymétries d ’information et coûts d ’agence
 Actionnaires vs créanciers
 Gestionnaires vs actionnaires
Les contrats à terme et la
couverture (suite)
 La pertinence de la couverture
 la fiscalité progressive
Définition: Un régime fiscal est progressif si le taux d’imposition augmente avec le
niveau des salaires/revenus.
Un régime d’impôts progressifs incite les entreprises à se couvrir.
Une augmentation de risque augmente aussi la valeur attendue des impôts à
payer
Exemple: Le taux d’imposition sur le premier 30 000 $/an est 26% et c’est 29%
sur l’excès. Est-ce mieux de gagner 29 000 $/an, ou d’avoir la probabilité de 50%
de gagner 19 000 $ et 50% de gagner 39 000 $?
• les salaires espérés dans les deux cas sont égaux (29 000 $)
• dans le premier cas, l’impôt à payer est de 7 540 $
• dans le deuxième cas, l’impôt à payer est soit de 4 940 $, soit de 10 410 $,
donc la moyenne est 7 675 $> 7 540 $
Donc, en minimisant les risques, l’entreprise minimise l’imposition et donc, elle
maximise la valeur qui reste pour les actionnaires.
Les contrats à terme et la
couverture (suite)
 Trois faux raisonnements
 Le report/déport et l ’erreur du coût de couverture
On entend souvent que c’est normalement coûteux de couvrir les risques de
change en utilisant les contrats forward L’erreur dans ce raisonnement est
d’utiliser le cours comptant d’aujourd’hui pour des flux monétaires futurs. La
moitié du temps, la couverture ne coûte rien.
De plus, le coût marginal de couverture n’est que la moitié de la différence en
écarts entre une transaction au cours comptant et une transaction au cours
forward.Généralement, sur les marchés: < 0,1%
L ’intérêt et l ’abris fiscal
Si on peut emprunter à 20% en MXN à la place de 5% en CAD et que les
paiements d’intérêt sont déductibles d’impôt, le choix de devises va avoir un
grand impact sur les impôts payables. Ce n’est pas vrai, on est compensé pour
la différence en taux d’intérêt par un gain/perte de capital sur le taux de
change. Donc, le choix de devise affectera les impôts seulement si le taux
d’imposition est différent pour les gains de capital.
Note sur la devise de facturation
Les contrats à terme et la
couverture (suite)
 Trois faux raisonnements (suite)
l ’adjonction d ’un contrat sans valeur ne fait rien
Nous avons vu qu’au moment de son achat, un contrat forward (ou future) a
une valeur nette de zéro. La valeur de l’entreprise n’est que la somme de la
valeur de ses actifs. Comment l’adjonction d’un contrat sans valeur peut
affecter la valeur de
l’entreprise?
Cette logique s’applique bien au portefeuille, où l’adjonction d’un actif
n’affectera pas les rendements des autres.
Mais la couverture peut affecter le cashflow del’entreprise:
• par la détresse financière
• par les coûts d’agence
• par un accès supérieur aux marchés financiers
• par la non-linéarité du régime fiscal
Les contrats à terme et la
couverture (suite)
 La mesure du risque
déf : le risque= le changement (en terme de la devise domestique) en V
le changement non anticipé en S
où V = la valeur de l’entreprise (c’est à dire, sa position financière).
bien sûr, il peut varier avec le temps.
typologie
risque de traduction (accounting exposure)
C’est l’effet des changements non anticipés des taux de change sur le
bilan consolidé et le compte des résultats de l’entreprise (seulement
pour des entreprises multinationales)
Les contrats à terme et la
couverture (suite)
 La mesure du risque (suite)
risque économique (economic exposure)
C’est l’effet des changements non anticipés des taux de change
sur le cashflow
(au présent et à l’avenir) de l’entreprise.
Il se divise en deux
1. le risque contractuel tient compte des effets sur les actifs et les passifs.
C’est l’effet sur le cashflow dans l’avenir qui provient des décisions passées.
2. le risque opérationnel tient compte des effets sur le comportement de
l’entreprise, soit sur ses opérations, soit sur ses décisions stratégiques.
Les contrats à terme et la
couverture (suite)
 La couverture des risques contractuels
Le principe (une échéance)
Une caractéristique importante des risques contractuels est qu’ils sont bien
connus et précis. Nous pouvons couvrir ces sources de risque de change.
La couverture des risques contractuels sur les mêmes dates
Par exemple, supposons que nous avons des comptes à recevoir de 10M ITL d’ici
trente jours. Comment les couvrir?
1. acheter un contrat forward pour 10M ITL et trente jours.
2. acheter un contrat futur ou swap pour 10M ITL et trente jours
3. emprunter en ITL et le convertir au cours comptant
Remarques
couverture imparfaite (seulement si Future ou Swap)
reverse-risk
Couvrir des transactions qui ne se produiront pas (d ’où la pertinence des crédits
documentaires dans la couverture du risque de change)
échéances
Le cas ci-haut ne convient pas à des flux monétaires répétés
Les contrats à terme et la
couverture (suite)
 sur plusieurs échéances
Règle: Convertir tous les flux contractuels à couvrir en leur valeur future nette. Acheter
un contrat pour couvrir cette valeur future.
Exemple
HiTekCanada a des flux contractuels de -1M DEM d’ici un an, 2M DEM d’ici
deux ans, et 1M DEM d’ici trois ans. Les taux d’intérêts sont à 3%. La valeur future nette
après trois ans est M DEM Donc, il faut acheter un contrat forward pour 1.9991 M DEM et
une échéance de 3 ans.
Remarque (risque de taux d ’intérêt et «FRA ’s»)
Le problème c’est qu’en calculant la valeur future, nous supposons que nous
connaissons les taux d’intérêts dans le futur (auxquels nous pouvons investir nos flux
monétaires.)
• si ces taux changent, notre valeur future change, et le montant de couverture que nous
avons acheté n’est pas le bon.
Pour résoudre ce problème, on peut acheter des contrats forward des taux
d’intérêts pour garantir les taux dans l’avenir.
• des FRAs, pour «Forward Rate Agreements»
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