
Modèle d’un marché parfait où l’évolution des changes est exclusivement due à une évolution 
des prix. Si les taux de change reflètent la PPA alors on obtient un maintien de cette parité. 
- Parité de pouvoir d’achat relative : 
Modèle plus en adéquation avec la réalité : seulement une partie de l’évolution est due aux 
variations de prix ; d’autres  paramètres  rentrent  en  compte comme les coûts de transport, 
d’où une grande complexité pour déterminer mathématiquement la PPA relative. L’équation 
obtenue est :  log (S) = log (P) – log (P*)       d’où      Δ s = Δ p – Δ p* 
(avec : s = taux de change nominal € / $ ; p = prix en France ; p* = prix aux Etats-Unis) 
- Il est à noter qu’il existe également une théorie de la PPA ex-ante, pour laquelle la variation 
anticipée du taux de change compense le différentiel anticipé de l’inflation. 
 2) Utilité 
 
  La PPA permet de comparer les devises au cours de l’évolution de l’inflation et de 
la  productivité.  Nous  pouvons  également  anticiper  les  évolutions :  en  effet,  les  pays  qui 
connaissent les taux d’inflation les plus élevés verront leur monnaie se déprécier. La PPA sert 
d’autre part à définir la valeur fondamentale du taux de change. 
 La théorie  de  la PPA  permet également de  déduire qu’à long  terme,  les différences 
d’inflation entre les pays sont compensées par des mouvements de sens inverse des taux 
de change. 
 3) Limites 
 a. Difficultés liées à sa vérification 
La théorie de la PPA s’appuie sur des hypothèses contraignantes (surtout celles de CPP), qui 
peuvent expliquer les difficultés quant à sa vérification empirique : 
1) La structure de consommation supposée identique dans tous les pays. 
2)  Des marchés de biens parfaits : absence de droits de douane. 
3)  Des marchés de change parfaits : absence de fiscalité. 
 b. Insuffisances dans la théorie  
La théorie de la PPA présente des insuffisances, notamment : 
1) Elle ne retient qu’un seul facteur explicatif du taux de change, le niveau général des prix, 
ce qui paraît restrictif. 
2) L’indice des prix à la consommation est contestable, dans la mesure où il englobe des biens 
et  des  services  absents  des  échanges  internationaux  (en  d’autres  termes,  certains  biens  et 
services  ne  sont  pas  exportés,  et  existent  sous  des  formes  différenciées  selon  le  marché 
national auquel ils appartiennent, ce qui peut justifier des divergences de prix). 
3) Elle est fondée sur la seule évolution des balances courantes, ce qui est discutable, car la 
PPA peut évoluer sous l’effet des autres balances de paiement. 
 
 
 
  La théorie de la PPA se situe à la base des travaux visant à anticiper les variations des taux 
de  change ;  à  ce  titre,  on  peut  souligner  son  importance  capitale  dans  le  domaine  du 
commerce  international,  puisque  le  taux  de  change  est  un  des  instruments  majeurs  pour 
ajuster  les  politiques  monétaires  et  commerciales  d’un  pays, et que la connaissance de son 
niveau d’équilibre est donc fondamentale pour mener à bien ces politiques. Elle est d’autant 
plus utile dans ce cadre pratique qu’elle inclut la spéculation liée à l’arbitrage entre devises.