À L’INTENTION DES COURTIERS UNIQUEMENT • VISITEZ NOTRE SITE WEB AU WWW.CIFUNDS.COM POUR LES PLUS RÉCENTES INFORMATIONS SUR NOS FONDS ET NOS GESTIONNAIRES • FICHE DE RENDEMENT MENSUEL AU 31 OCTOBRE 2003 PAGE 5
Il n’y a donc aucune raison d’être excessive-
ment pessimiste touchant les répercussions de
cette conjoncture sur les marchés boursiers.
Bien qu’il soit possible, selon nous, que le
dollar canadien atteigne les 82 cents améri-
cains au cours des prochains six à douze mois,
nous croyons peu probable que sa valeur
bondisse comme elle l’a fait cette année. Un
dollar canadien fort nuit aux exportations, ce
qui a contribué à forcer la Banque du Canada
à commencer de réduire les taux d’intérêt.
En outre, l’économie américaine semble
reprendre de la vigueur alors que l’économie
canadienne, pour sa part, semble ralentir.
À titre de couverture, un montant substantiel
de notre position en dollars américains con-
tinue d’être converti en dollars canadiens ou
dans d’autres devises qui s’apprécient, mais
nous croyons que ce montant ne sera pas aussi
élevé au cours des douze prochains mois
comparé aux douze derniers mois. À long
terme, une croissance des exportations outre-
mer combinée à une chute graduelle du
cours de la devise américaine, particulière-
ment par rapport aux devises asiatiques,
représenterait la meilleure solution pour le
déséquilibre de la balance commerciale
américaine. Il est clair que le déséquilibre de
la balance commerciale avec les pays d’Asie,
plus particulièrement la Chine et le Japon,
représente la principale préoccupation.
Q. Puisqu’il est question de la Chine, quelles
répercussions la Chine a-t-elle sur l’économie
mondiale ? Offre-t-elle actuellement de bonnes
perspectives de placements ?
R. L’expansion de l’économie chinoise a eu
une incidence importante sur les marchés
mondiaux des matières premières cette année
en raison de la demande croissante de la
Chine pour toutes les matières premières,
qu’il s’agisse d’acier, de cuivre, d’énergie ou
autre. Assez bizarrement, une partie de la
robustesse remarquable du dollar canadien
cette année a probablement été « faite en
Chine » puisque le cours de la devise de la
plupart des pays riches en ressources
naturelles, y compris l’Australie et l’Afrique
du Sud, a également augmenté. D’autres pays
asiatiques exportateurs, tels que le Japon,
ont eux aussi bénéficié de la vigueur de
l’économie chinoise.
Ceci dit, il nous semble douteux que la Chine
puisse devenir une source importante de pres-
sion inflationniste à l’échelle mondiale et ce,
pour plusieurs raisons. Tout d’abord, plusieurs
économistes sont d’avis que l’économie
chinoise commence à donner des signes de
surchauffe et que son taux de croissance
ralentira de façon marquée en 2004 à la suite
des mesures monétaires que les dirigeants
chinois vont sans doute adopter. En outre,
selon ces mêmes économistes, la Chine est
tellement occupée actuellement à accroître
sa capacité de fabrication dans des secteurs
tels que l’acier, l’automobile et les communi-
cations sans fil qu’une nouvelle vague de
concurrence provenant de ce pays exercera
probablement une intense pression à la baisse
supplémentaire sur les prix dans plusieurs
secteurs d’activité à l’échelle mondiale au
cours des années qui viennent.
Nous ne recommandons pas des placements
importants dans les actions chinoises parce
que les lois de ce pays en matière de divulga-
tion et de protection des investisseurs sont pra-
tiquement inexistantes et que les marchés
sont peu liquides. Nous avons donc préféré
investir dans d’autres pays du Pacifique qui
ont bénéficié d’un commerce accru avec
la Chine mais dont les lois en matière de
divulgation et d’investissement sont plus trans-
parentes. Bien que la Chine soit actuellement
la coqueluche des marchés internationaux,
nous estimons que le système bancaire chi-
nois est fragile et pourrait bien subir le même
sort que les banques japonaises d’autrefois. En
d’autres mots, les mécanismes de contrôle du
crédit sont si faibles que les banques chinoises
pourraient, pour tirer profit de l’expansion
économique, consentir des prêts très risqués
qui entraîneront des pertes importantes.
Q. Qu’arrivera-t-il si le marché de l’emploi
américain ne se redresse pas ? Quelles seront les
répercussions sur les marchés boursiers, sur la
politique et sur la valeur du dollar ?
Le cycle économique mondial est-il
sur le point d’amorcer un revirement ? (suite)
Graphique 3 : La croissance du marché américain de l’emploi a été faible pendant
la présente reprise. Toutefois, un regain de croissance économique globale augure
bien de la création d’emplois à venir.