Le 12 novembre 2008
Cher client,
L’état de compte ci-joint reflète la baisse des cours boursiers survenue principalement au début du mois
d’octobre. Vous savez déjà que cette chute abrupte des actions a touché l’ensemble des marcs, et le
présent rele explique dans le détail l’effet de ces baisses sur votre portefeuille. Nous souhaitons tout
d’abord vous dire combien nous regrettons de ne pas avoir réussi à mieux éviter la pciation qu’a
subie votre portefeuille. À la fin des années 90, lorsque les cours s’étaient effondrés, nous avions mieux
ussi à épargner à nos clients les effets désastreux du marché baissier. Cette fois-ci, malheureusement,
les baisses ont été si marqes qu’il n’y avait plus gre comme abri que le marc monétaire et les
obligations gouvernementales. En outre, la rapidité de la dégringolade a rieusement réduit la marge de
manœuvre et les possibilités d’évitement. Certains dentre vous, plus sages, avaient exprimé la crainte
d’une temte à venir, et nous regrettons aujourdhui de n’avoir pas prêté une oreille plus attentive à ces
inqutudes.
Examinons donc aujourdhui les six dernres semaines, qui nous ont fait vivre l’un des pires
effondrements boursiers des 100 dernières années. Depuis le début de l’année jusqu’à la fin du mois
d’octobre, la moyenne du Dow Jones affichait un recul de 30 %, tandis que les bourses européennes
chutaient de 39 %, les actions japonaises de 44 % et l’indice mondial MSCI tombait de 38 %. Lindice
MSCI pour les marchés émergents n’a pas été éparg comme en fait foi la baisse de 47 %. Tous les
secteurs de l’activi économique ont été frappés.
On peut se demander si nous avons atteint le fond du baril. Personne ne le sait, bien r. Certains signes
semblent indiquer que le pire est effectivement pas et que l’on peut s’attendre à un but de
redressement. De fait, la désorganisation du marché du crédit qui a suivi la faillite de Lehman Brothers
montre quelques signes de stabilisation. En effet, aux États-Unis l’activité a repris sur le marché du
papier commercial, qui avait à toute fin pratique cessé de fonctionner. Ce marché a subi une contraction
de près de 400 milliards de dollars en l’espace de quelques semaines sur une base de 1,8 billion de
dollars. Or, au cours des deux dernres semaines environ 150 milliards de dollars ont été recueillis par
plus de 1000 entreprises. Nous avions abor les enjeux entourant cette situation dans notre lettre du 10
octobre. Nous croyons aujourd’hui que cet énement a é le principal élément clencheur des
bouleversements qu’ont connus les marchés. Nous pensions que ces conditions seraient temporaires vu
l’intervention énergique des banques centrales du monde entier. À cet égard, notre position n’a pas
chan.
../2
L’impact de la contraction du crédit et de la chute des marchés boursiers sur l’économie elle reste à
être quantif. Le fi pour l’économie qua posé au début de l’été l’explosion des prix du pétrole et des
autres matières premières n’en est maintenant plus un. Cela constitue un veloppement important en
tablissant la croissance du pouvoir d’achat des consommateurs. Les données sur le PIB du Royaume-
Uni et des États-Unis au troisme trimestre lent une gère contraction de l’activi économique par
rapport au trimestre précédent et, sur une base annuelle, le PIB nominal a enregist une croissance de
3,4 % aux États-Unis, et le PIB réel, de 0,8 %. Cela représente un ger recul de 0,1 % par rapport au
PIB du trimestre précédent. Les penses des particuliers ont pour leur part augmen de 4,4 % en
termes nominaux par rapport à l’année prédente, et de 0,5 % depuis le deuxième trimestre. Quant aux
statistiques sur l’emploi au mois d’octobre, elles affichent une perte de 240 000 emplois, réduisant ainsi
l’emploi non agricole à 136,9 millions d’emplois, soit 1,2 million de moins quau but de l’ane.
Les ventes au détail ont également été faibles, incluant une chute abrupte des ventes d’automobiles. De
toute évidence, la confiance des consommateurs était au plus bas en octobre, ceux-ci étant submers
par les mauvaises nouvelles des marchés financiers et la fièvre électorale. Cela étant, et bien que l’on ne
puisse nier que la conjoncture ait été très difficile, au vu de tout ce qui est arrivé récemment, ce serait
une erreur selon nous d’extrapoler les statistiques du mois d’octobre. Ainsi, compte tenu des gains
alisés à ce jour cette année, le PIB réel devrait malg tout enregistrer une croissance de 1 à 2 % en
2008.
L’économie américaine peinera en 2009, mais l’éventuali d’une croissance n’est pas exclue. Selon nos
prévisions, le PIB pourrait conntre une modeste croissance, même en assumant des pertes d’emploi
supplémentaires, ce qui porterait le taux de chômage à 7-8 %. Un taux de 8 % se traduirait par une perte
de 2 millions demplois, et ferait augmenter à plus de 12 millions le nombre de cmeurs.
Nous prévoyons de modestes hausses salariales pour les 135 millions dÉtatsuniens qui ont un emploi,
ce qui contribuera à une croissance de 1 à 2 % des revenus. Nous supposons également une réduction
d’impôts de l’ordre d’au moins 200 milliards de dollars, permettant une hausse d’environ 3% du revenu
disponible. Le revenu disponible pourrait aussi crtre de 75 à 100 milliards de dollars supplémentaires si
le prix du pétrole demeure dans une fourchette de 65-80 $ le baril. Il est difficile de prévoir l’effet
flationniste de l’énergie sur le PIB mais il est possible que la baisse marqe cente des prix de
l’énergie donne lieu à un déflateur négatif.
Nous prévoyons également que les consommateurs accrtront leur épargne. Le taux d’épargne des
particuliers devrait ainsi s’élever à 3,5%, de 1 % quil affiche cette année. Le choc de la hausse du
chômage et l’effondrement des cours boursiers de cette année continueront de temrer la confiance des
consommateurs, qui développeront une attitude plus conservatrice. Si le taux dépargne devait franchir la
barre des 5 %, cela réduirait d’environ 165 milliards de dollars les dépenses de consommation, ce qui
aurait probablement pour effet d’annuler la croissance. À notre avis, il est encore trop t pour affirmer
que nous nous dirigeons vers une longue et pénible récession. Néanmoins, nous demeurons convaincus
que les États-Unis entrent dans une période de faible croissance.
Les marcs ne sont donc pas tirés d’affaire et il leur reste plusieursfis d’importance à relever,
notamment la fragili du marc du cdit. Les écarts de taux dinrêt se maintiennent à des niveaux
historiques éles, et les risques inrents à lindustrie automobile aux États-Unis demeurent éles
malgré la forte probabilité d’une intervention gouvernementale. Nous pensons que les mesures
entreprises par les banques centrales au cours des dernières semaines contribueront à une stabilisation
des marchés du crédit et favoriseront un retour à la normale.
Nous itérons notre position exposée en octobre, à savoir que les marcs boursiers sont actuellement
fortement sous-évalués. Les liquidations forcées et les taux élevés de rachats observés dans le marché
des fonds mutuels et des fonds de couverture ont contribué à la situation actuelle et devraient diminuer.
Letko, Brosseau & Associés Inc.
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !