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Les écoulements externes : le fluide est en contact avec une paroi matérielle, mais il est
illimité dans les autres directions. L’exemple le plus traditionnel en est l’écoulement sur une
plaque plane.
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Les écoulements internes, en contact avec des parois sur la quasi-totalité de leur
surface frontière : écoulements en canalisations ou entre deux surfaces, écoulements dans les
turbomachines, dans les échangeurs, etc. Ils seront examinés dans le chapitre 6.
Le présent chapitre est consacré aux écoulements laminaires externes.
4.1.2. – Couplage entre le champ de vitesse et le champ de température
En thermoconvection, c’est-à-dire avec des écoulements anisothermes, il y a en
principe une interdépendance entre les champs de vitesse et de température. Ceci apparaît
nettement si l’on regarde les équations locales d’énergie et de quantité de mouvement (ch. 1,
équations 1.35 et 1.56) que nous réécrivons ici en nous restreignant au régime stationnaire :
)VdivgradV(pgradFV.Vgrad ++−=
∆µρρ
(4.1)
TgraddivPpgrad.VTTgrad.VC
p
λΦβρ
+++=
(4.2)
On voit en effet, que, quelles soient les circonstances, le champ de température est
tributaire du champ de vitesse puisque la vitesse
V
figure explicitement dans l’équation
d’énergie (4.2), particulièrement dans le terme de transport
Tgrad.V
.
Inversement, il y a en principe dépendance des vitesses vis-à-vis des températures par
l’intermédiaire des paramètres
ρ
(masse volumique) et
µ
(viscosité dynamique) qui sont des
fonctions de la température.
Cependant,
T
n’est pas explicitement présente dans l’équation de quantité de
mouvement (4.1). En conséquence, si dans l’écoulement considéré
ρ
et
µ
varient peu en
fonction de
T
, le problème dynamique pourra être résolu sans interférence du problème
thermique.
Nous désignerons par «
écoulements sans couplage thermique
» les écoulements
satisfaisant à cette condition, c’est-à-dire tels que :
ρ
et
#
indépendants de
T
(4.3)
Ils recouvrent une vaste plage d’applications pratiques, dont le traitement se trouve
ainsi simplifié.
4.2. – COMPORTEMENT D’UN FLUIDE EN ÉCOULEMENT EXTERNE AU
VOISINAGE D’UNE PAROI
4.2.1. – Données expérimentales
Reprenons, en la complétant, l’expérience de la plaque plane qui nous a déjà servi au
chapitre 2 (§ 2.2.2). Nous y ajoutons un dispositif permettant de mesurer localement la
composante
U
de la vitesse, parallèlement à la plaque. Soient
U
∞
la vitesse de l’écoulement