apparentées (2). Environ 0,03 % à 0,6 % des patients présentent une activité TPMT basse
(mutants homozygotes), approximativement 3 % à 14 % présentent un taux d'activité
intermédiaire (hétérozygotes), et approximativement 86 % à 97 % présentent une activité
normale ou élevée (homozygotes de type sauvage), avec une grande variation apparaissant parmi
les groupes ethniques (4). En outre, chez approximativement 15 % des patients, l'activité TPMT
est très élevée (plage de référence supérieure) comparativement aux patients situés au sein de la
plage de référence avec une activité TPMT normal/élevée (2).
L'activité TPMT (ou génotype) est en corrélation négative avec la concentration sanguine des
6-TGN, et une valeur seuil d'approximativement 235 pmol/8 · 10
8
érythrocytes a été mise en
corrélation avec une réponse thérapeutique (2). Ainsi, des patients présentant une activité TPMT
basse ou intermédiaire (mutants homozygotes ou hétérozygotes) sont plus susceptibles de
présenter des concentrations toxiques de 6-TGN et par conséquent sont à plus grand risque pour
une neutropénie voire même une dépression létale de la moelle osseuse, spécialement chez les
patients homozygotes (2, 3). Ces patients devront donc recevoir une posologie inférieure de
thiopurine. Au contraire, les patients présentant une activité TPMT très élevée présentent des
concentrations basses de 6-TGN, et leur métabolisme des thiopurines produit de manière
préférentielle des dérivés méthylés (6-MMPR) associés à une hépatotoxicité (2). L'abondance
des données sur le déficit en TPMT et la toxicité hématologique est en contraste avec le manque
d'informations sur la résistance aux thiopurines. Les patients présentant une activité TPMT très
élevée sont plus enclins à présenter des concentrations basses de 6-TGN. Ainsi, les posologies
classiques des thiopurines peuvent être inadéquates, en menant à une résistance aux thiopurines
avec un rapport 6-MMPR/6-TGN élevé (3). Dans cette situation, une pharmacovigilance avec
des dosages des concentrations de 6-TGN et 6-MMPR pourront mettre en évidence qu'une
posologie de thiopurine supérieure à la plage classique est nécessaire pour surmonter la
résistance pharmacologique. Toutefois, des patients comme celle que nous décrivons, présentent
une activité TPMT très élevée avec principalement des dérivés méthylés. L'augmentation de la
posologie dans de tels cas peut mener à une production préférentielle des 6-MMPR, avec un
risque d'hépatotoxicité (3). En outre, l'augmentation de la posologie n'est pas toujours efficace
chez les patients présentant une résistance aux posologies classiques, sans tenir compte de
l'activité TPMT (3). Il est intéressant de noter qu'il a été également rapporté un rapport 6-
MMPR/6-TGN défavorable (c'est-à-dire, 6-MMPR élevés et 6-TGN bas) chez des patients
présentant une activité TPMT normale (5, 6).
La réponse thérapeutique peut être améliorée chez les patients présentant une augmentation des
concentrations de 6-MMPR dans le sang, qui est habituellement associée à une activité TPMT
très élevée, en utilisant un inhibiteur de la XO, l'allopurinol pour potentialiser la production des
6-TGN. L'interaction bien connue entre les thiopurines et l'allopurinol peut être à l'origine
d'effets secondaires hématologiques sérieux, et cette combinaison est contre-indiquée par la Food
and Drug Administration aux États-Unis. L'allopurinol a été d'abord utilisé pour décaler le
métabolisme des composés de thiopurine de la 6-MMP aux 6-TGN chez les patients qui
répandent faiblement à l'AZA ou à la 6-MP (7). Les auteurs de cette étude rétrospective, qui
incluait 20 patients ne répondant ni à l'AZA ni à la 6-MP et présentant des concentrations élevées
de 6-MMPR, ont administré aux patients 100 mg d'allopurinol par jour et ont diminué la
posologie de la thiopurine à 25 % à 50 % de la posologie d'origine. Cette combinaison
allopurinol-thiopurine a doublé les concentrations des 6-TGN et diminué au cinquième les